
des réparations à la ville qui l’en aient fait regarder
comme le fondateur : car d’ailleurs le témoignage
d’Hérodote eft fi formel-* que l’on ne peut guère
s’en écarter. Cette ville fubfifta long-temps, fans
doute, avec la même forme. Les rois de Perfe y
alloient tous les ans ; & l’on voit, dans le fécond
livre des Machabées, qu’Antiochus Epiphanes étoit
à Ecbatane , lorfqu’il apprit la défaite de fes armées
dans la Paleftine.
E c b a t a n a , ville de S y r ie , au pied du mont
Carmel, du côté de Ptolémaïs. Ce fut en cette
ville que mourut Caculyfe, en s’en retournant de
l ’Egypte pour aller a Sufe.
N. B. Je remarque que M. d’Anville n’a pas
mis cette Ecbatane fur fa carte de la Syrie. On y
trouve, il -eft vrai, Batania : mais comme Pline
dit qu’Ecbatane étoit au pied du Carmel, du côté
de Ptolémaïs, les portions ne s’accorderoient pas.
C ’eft un point à difcuter ailleurs.
E c b a t a n a , ancienne ville de l’A f ie , dans la
Perfide. Elle étoit furnommée des Mages, pour la
diftinguer de celles de Médie & de Syrie. Elle ap-
partenoit aux Mages. Darius tranfporta cette ville
vers les montagnes. Il eft fait mention de cette ville
par Pline.
ECBENÆ. Héfychius, cité parOrtélius, nomme
ainfi une montagne ; mais ü ne dit pas de quel pays.
Il ajoute qu’il en fortoit une rivière du même nom.
ECDAMUA,nom d’une ancienne ville de l’A fie ,
dans la Galatie, félon Ptolemée.
E C E T R A , ville de l’Italie, chez les Yolfques,
félon Cluvier.
E CHEDAMIA, ancienne ville de Grèce, dans
la Phocide, félon Paufanias.
ECHEDORUS, rivière delà Macédoine, dans
l ’Amphaxitide, félon Ptolemée. Elle eft nommée
Chidoros par Hérodote, qui en met la fource dans
la Creftonie. Il ajoute qu’elle traverfe la Mygdonie,
& qu’elle coule le long du marais qui eft au-deflùs
de l ’Axius , & qu’elle alloit fe perdre dans ce
fleuve.
ECHELIDES, lieu de la Grèce, dans l’Attique.
C e lieu étoit fameux par fes jeux gymniques. Il
étoit près du P y ré e , & avoir pris ce nom d’un
héros nommé Echelus.
ECHELLE DES T Y R 1ENS (/’ ) , très- haute,
montagne de la Phénicie, que Jofeph place à cent
ftades au nord de Ptolémaïs. Les habitans du pays
l ’appellent percée, parce qu’ils prétendent qu’A -
lexandre l’a fait ouvrir pour s’y pratiquer un
pafiage.
E CH E T IA , nom d’une ancienne ville de l’Italie,
dans le pays des Yolfques, félon Etienne de By-
fance. On croit que c’eft la même qu'Echetra.
E CH E T LA , ancienne ville de la Sicile, vers les
fources du fleuve Achates. Elle a été très-forte,
félon Polybe, Diodore -de Sicile & Etienne de
Byfance. Ce dernier dit que Xénodocus, chef des
Agrigentins, prit cette ville ; mais qu’il rendit aux
citoyens le gouvernement démocratique. Elle étoit
fituée fur les frontières des Carthaginois & des Sy-
racufains, lors de la première guerre punique. C ’eft
aujourd’hui Ochula, ou Aquila.
E CH E TR A , ancienne ville de l ’Italie, & la capitale
des Volfques, félon Denys d’Halicarnafle. Il
ajoute qu’elle étoit fituée en un lieu très-avantageux
pour la défenfe. Elle eft nommée Ecetra par
Tite-Live. De l’Ifle la place fur les frontières des
Æques & des Herniciens.
ECHIDORUS, ou Echedorus , fleuve d’Europe
, dans la Mkédoine. Il avoit fa fource dans
le pays des-Creftonéens, couloit par la Mygdonie,
& alloit porter fes eaux vers le golfe. Il s’offre une
petite difficulté géographique, par rapport à ce
fleuve, difficulté qu’une connoiffance exa&e du
local aéluel ne feroit pas difparoître : car il eft très-
probable qu’il a dû éprouver du changement. Il
en eft de même de tous les pays où l ’on trouve
les eaux raffemblées en marais aux embouchures
des fleuves. Hérodote dit que l’Echidore fe décharge
près du marais qui eft au-deffus de YAxius. Il
eft probable qu’il indique que ce fleuve fe jetoit
dans le golfe : d’une autre part, Ptolemée diftingue
très-bien, dans l’Amaxitide, l’embouchure de l’Echidore
de celle'de l’Axius. C ’eft en réunifiant ces
deux témoignages que M. Larcher ( i ) s’étonne,
avec raifon , de ce que M. d’Anville a fait tomber
l’Echidore dans YAxius, au-défliis de Gephira, &
ne leur donne enfuite qu’une embouchure commune.
Je penfe que l’exaét M. d’Anville aura été
trompé par l’état aéluel du local. Ces fleuves fe
réunifient ainfi aéhiellement : mais il fe peut très-
bien qu’au temps d’Hérodote, & même de Ptolemée
, les terres qui embarraffent l’emboiichure
de l’Axius euffent moins d’étendue , & qu’alors
chacun des deux fleuves ait eu fon embouchure
féparée. Je pourrois citer plufieurs exemples- de
changemens de ce genre. Je m’en tiens au luivant.
Au temps de Strabon , YAufar fe rendoit dans
YArnus. Les terres fe font tellement accrues à leur
embouchure, que les deux fleuves fe font féparés.
Le Serchio {Aufar) a fon embouchure à fix milles
au mord-oiieft de celle de l’Arno.
ECHINOS , îles de la mer Ionienne. Les Grecs
les appelloient 1?%ivcu & £^iva.S'sç, Echince. 8c Echi-
nades, vis-à-vis de FEtolie, & de l’embouchure du
fleuve Acheloüs, à l’orient de Leücade. Les îles
Taphiennes ou Téléboïdes étoient comprifes fous
ce nom: mais Pline.femble les diftinguer.Tacite,
Ovide, Etienne de Byfance, Strabon, Ptolemée, &c.
font mention de ces îles. Il y en a eu plufieurs de
jointes à la Terre-ferme, par les fables & le limon
que le fleuve Acheloüs amafle à fon embouchure.
Scylax dit qu’elles étoient défertes. Elles font aujourd’hui
nommées Cwgolari.
Paufanias croit que fi les. Echinades ne font pas
jointes au continent, que cela vient de ce que l’A -
(i) Géographie d’Hérodote, p.
clieloüs n’a pas continué à châtier la même quantité
de limon : ce qui eût rempli l’intervalle qui
en fépare ces îles. Les mythologues, &_dapres
eux Ovide, qui a*tranfmis leurs brillantes revertes,
ont dit que ç’avoinété autrefois des Nayades eto-
üennes qui, voulant faire un facri&ce de dix tau-
reaux, y invitèrent tous les dieux champêtres :
mais elles n’invitèrent pas le fleuve Acheloüs , qui
s’en vengea, en les métamorphofant en îles, (.Meta-
m o r .L .rm .) I ,
ECHINUS, ville d eG rece, dans lAcarnante,
félon Pline & Èîienne de Byfance. .
ECHINUS , ville de Grece , d’ans la Phthiotide ,
félon Scymnus de Chio & Pline. Ce dernier dit
que cette ville étoit fituée à l’embouchure du fleuve
Sperchius : mais l’autre la place au. fond du golfe
E CLANUM, ville d’Italie, félon l’itinéraire d An-
tonin. Elle eft nommée Æculanum par Ptolemee.
C-’étoit une ville de-la Campanie, & eft aujourd’hui
connue tous le nom de-.la colonie.
EGNOMUS, colline de la Sicile, félon Diodore
de Sicile. Il ajoute que Phalaris y avoir eu un château
où étoit le taureau d’airain , dont ce tyran fe
fervoit pour faire mourir les citoyens. Cluvier dit
que le château de Phalaris eft e meme que celui
de Dédale : mais de Pille les diftingue, quoique
tous les deux fur cette montagne. Cluvier du que
le mont Ecnomus eft aujourd’hui nommé Afomi
d*ALïcata , ou di Licata. -
E COBROGIS, ou Eubrogis , ville de 1 A ü e ,
dans la Galatie, félon l’itinéraire d’Antomn.
E CO N IA , bourg maritime de la G rece, dans
' la Theffalie. Pline le place fur le bord du golfe
M E C R E C T IC A , pays de l’Afie. Il en eft fau
mention par Pline, Ptolemée & Pompomus Mêla.
E CR EGM A , lieu de l’Egypte, dans le voifinag
de la ville de Pélufe, félon Diodore de Sicile.
E CT ENÆ , les Eâènes. Selon Paufanias, ce
furent les premiers peuples qui, en Béotie.-ont
habité le territoire de Thèbes. Ils eurent pour roi
Ogygus , Autochtone, ou originaire du pays : de- a
vient que les poètes ont quelquefois donne a a
ville de Thèbes le furnom dOgygies. Ce peuple
étant mort de la pefte , les Hyautes lui fucce-
dèrent. Pauf. in Beot. c. $. H .
E CT IN I, peuple des Alpes maritimes, au nord
des Beritmi. Ils font nommés dans le trophée des
A lp e s , & furent vaincus par Augufte.
Le P Papon dit qu’il eft vraifemblable que ce
peuple tiroit fon nom de la Tinée , & qu’il occupât
Gange. Cet ancien la place au 16= deg. 40 mm.
de latitude.
une affez grande étendue de pays entre cette
' rivière & le Var, depuis la fource de la première
iufqu’au village du Thoêt. ,
ECTODURUM, H ECTODURU M ,ou Ect o -
du rus , ville de la Rhétie , dans la Yindelicie ,
félon ptolemée.
r r îT i î Ion éditions
E D
EDA. Suidas nomme ainfi une riviere du Pe-
loponnèfe, dans la Meffenie. , . , «
EDD AN A , ville de l’A f ie , fituee fur je bord
de l’Euphrate , félon Etienne de Byfance. Elle lut
bâtie par les Phéniciens, qui y établirent une co-
Jonie. Cette ville.prit fon nom dEddanos, chef
de la. colonie. . . . . . . f „ n
ED D A R A , ville de l’Arabie deferte, félon itolemeeJ
.
EDF.ATES, peuple de l’Ulyrie. Il faifoit partie
des Japodes , félon Appien , cité par Ortelms.
EDEBESSUS , ville de l’Afie mineure , dans la
L y c ie , félon Capiton, cité par Etienne de By-
&IEDEM A , ville de la Judée, dans la tribu de
Nephtali, félon le livre de Jofué. -
EDEN. Ce nom oriental a préfente deux lens
aux tradufteurs de la Bible : les uns l’ont conferve
comme étant celui diune contrée; d autres lont
rendu par le mot délices. Les uns & les autres y
ont placé la formation du premier homme 6c le
paradis terreftre , où il habita d’abord. Ceci n eft
pas proprement du reffort de la géographie. I uy£f >
dans la Bible d’Avignon, une differtatton fur le
paradis terreftre, T. I , p. 331. .
E d e n , ville de l’Afie , dans la Syrie. Elle etoit
fituée fur le mont Liban, près le fleuve Adonis,
& vers le nord des cèdres du Liban.
D . Calmet croit que le prophète Amos parle de
cette vllle,lorfqu’il dit : je détruirai celui qui tient
le feeptre de la maifon d’Eden, ou de volupté.
ÈDENATES , peuple des Alpes maritimes, au
fud des Efubiani. Il en eft fait mennon dans le
trophée des Alpes, qui a été conferve par l une.
Ce peuple occupoit le territoirede Seyne [Sedena) ,
au diocèle d’Embrun. .
EDENEIDA, ou Ed en ed ia , félon les divertes
éditions de l’itinéraire maritime d’Antonm , île de
la mer E gée, entre l’île de Diomfa '& celle de
^ EDENNA. Ortélius dit que le livre de Jofué
nomme ainfi un Heu de la Paleftine On croit que
c’eft la même que Damna, de là tribu de Zabulon.
(La Manïnierc.) . ,
EDEPSUS. Athénée dit que c etott le nom
propre d’un lieu : mais il ne dit pas en quel pays.
EDER-JAGUR, HERED , ou H a r a d , ville
royale de la Judée , dans la tribu de Juda, félon
le livre de Jofué.
Cette ville étoit fituée dans le defert de Juda ,
& vraifemblablement la capitale de ce roi Lan a-
. néen, qui attaqua les Ifraélites avant quils nen-
I traffent dans la terre promife. , , .
I A xriHf» rie Grèce, dans la Macedome.