
AMOS ; ou A m us , ville de l’Âfie mineure ,
tiàhsla" C a r ie fé lo n Etienne de Byfancè. •
AM O SA , ville de là Judée, dans là tribu de
Benjamin, félonie Livre de Jofue, Chap. i8 , I
v. ,à 6. .
AM PE , ville dont la jufte pofition feroit très-
difficile à fetouver ; car Etienne de Byfance, qui
n’en parle que d’après Hérodote, dit qu’elle étoit
fur là mer Rouge., à l’embouchure du Tigre.*Cela
çft eofttradi&o’ire : rien ne nous apprend d’ailleurs
fi eh effet elle étoit fur le T ig re , ou f i , par une
faute de copifte, ce dernier nom n’ahroit pas été
mis pour un autre, la ville étant réellement fur le
bord de la mer Rouge.
AMPELIOTÆ , peuple que Suidas place dans
}a Libye.
AMPBLQÊSSA, Ville que le texte de Pline attribue
à là Judée. Le P. Haidouin préfume que ce
h’eft que l’épithète d'Abila, pour indiquer que fon
territoire étdit abondant en vignes ; car Ampeloejfa
paroît venir d’Apcorehos, une vigne.
AMPE LONE , colonie de Miléfiens, dans l ’À-
tabie heureufe : elle y fut tranfportée par les Perfes;
mais comme Tzetzès dit la même chofe à'Amp'e, on
ne peüt s’empêcher de réunir ces deux villes & de
ii’en faire qu’une. Ptolemée place à l’embouchure
du Prion , un village qui portoit à-peu-près ce
nom.
! AMPELOS, ou A mp e lu s , promontoire de l’île
d e Samos a à l’oueft de cette î le , & en face de
celle d’Icaria. La chaîne de montagne qui abou-
tiffoit à ce promontoire, traverfoit l’île ; 3.7* degré
40 min. de lat.
A m p e lo s , promontoire de la Macédoine, que
Ptolemée attribue à la contrée appellêe Parania :
on peut donc conje&urer qu’il étoit vers l’embouchure
de VAxius.
_ A m p e lo s , ville d’Italie, dans la Ligurie, félon
Etienne de Byfance, qui place encore en Italie i
quelques lieux de même nom.
A m p e lo s . ville qu’Etienne de Byfance place
dans la Cyrénaïque. Le même auteur met une
ville de ce nom dans la Ligurie, d’après Hécatée ;
mais aucun autre auteur n’en fait mention.
AMPELUSIA, promontoire appelé auffi Cuttes '
par Ptolemée. C ’eft le nom que les Anciens & Pom- j
ponius Mêla en particulier, donnent au cap appellé !
aujourd’hui , félon les uns , Cap Spartel ; ielon
d’autres, Cap de Cantero.
Cet auteur latin remarque que ce font les Grecs
qui difoierit Anipdujîa : il eft probable que ce fut '
parce qu’il y avok des vignes aux environs.
Il étoit à l’oueft du Fretum Gaditanum,' ou détroit |
'de Gibraltar, & peu éloigné à l’oueft de Tingis.
AMPH’ AXIUM. Etienne de Byfance remarque !
que ce font deux mots ; c’eft donc comme fi l’cm
difoit : Région près de VAxius. Ne feroit-ce pas le
même qui èft auffi nommé Paraxia ? au moins ce
mot préfente-t-il le ihêmé fens. Dn a auffi dit l 'Am- |
phàxltis f pour défigrièr cette contrée : oh fait
que VAxius étoit un fleuve de la Macédoine.
ÀMPHANÆ, vifie' de là Grèce, dans la Do-
ride , félon Etienne de Byfance. Elle eft nommée
par Théopompe , Amphantza. Les ouvrages de cet
auteur n’éxiftént plus. -,
A m p h a n æ , Place forte de la Theflalie, félon
Etienne de Byfance. C ’èft probablement la même
que Scyla x, fous le nom <V Athphinoeum, -compte
entre les villes maritimes. M. d’Anville né l’a pas
placée fur fa carte. Lé texte gréé de Scylax porté
Amphinceutn, Apxplvetiov, mais lès critiques regardent
cette leçon comme fautive, & lifent Ap.<pctvcu.
AMPHAXITÆ,peuple d’Eutope, qui habitoit
un petit pays traverfé par VAxius.
AMPHAXITIS. Ce nom qui, en grec, fignifia
pays placé des deux côtés de VAxius, paroît avoir
été celui d’une contrée, arrofée en effet par ce
fleuve. Quelques auteurs ont cru que c’etOit le
nom d’une ville ; mais un examen attentif des auteurs
prouve qu’ils fe font trompés.
AM PH IA , ou A m ph e a , ville de la Meffênie.
Etienne de Byfance & Paufanias en parlent : ce
dernier dit qu elle étoit voifine de la Laconie. Selon
cet auteur, elle étoit fituée fur une colline qui lui
fourniffoit des eaux habituellement.
AMPHIALÆ. Strabon nomme ainfi un pror
montoke qu’il fait dépendre des terres de l’Afrique.
Il ajoute qu’il y avoir une carrière de pierres.
ÂMPH IARA IFO NS , ou la F o n t a in e d’A m-
p h ia r a v s . On croit que cette fontaine eft le même
amas d’eau nommé Alcyonum Jlagnum.
AMPHICÆA. Foyei A m ph ic lEa .
AMPHICLEA, ville de Grècë, dans la Phocide,
chez les D ry opes. Elle étoit à quelque" diftance fur
la gauche du Cephijfus, & près du mont Oëta.
Hérodote la nomme Amphicea, & il femble que
ç’âit été fon ancien nom : on trouve auffi celui
à?Ophitea, que lui donnèrent les Amphiâions après
la deftruâion des villes de la Phocide : ils changèrent
le nom en confervant la chofe.
Les habitans rapportoient l’origine de ce dernier
nom à la petite hiftoriette fuivante, mais qui n’étoit
vraifemblablement qu’un conte populaire.
Un homme riche de leur ville voulant fouftraire
fon fils, encore très-jeune, à la fureur de fes ennemis
, le cacha dans un panier qu’il mit à l’écart ;
mais un loup alloit fe jetter fur lé panier, & dévorer
l’enfant, lorfqu’un ferpent s’entortilla autour
du panier & repouffa le loup. Cependant le père,
qui venoit trouver fon fils, appercevant le ferpent,
crut, devoir le tuer : fa flèche atteignit l’animal &
fon fils , & tous deux expirèrent du même coup >
accable d’une douleur d’autant plus vive que dés
bergers lui-'apprirent la belle défenfe du ferpent, il
brûla les deux corps enfemble , & leur accorda la
même fépulture. Depuis ce temps, Âmphicled fe
nomma la ville du ferpént. II y avoit, dans cette
même v ille, un temple de Bacchus, dans lequel
ce dieu averriffoit en fonge, les'malades qui s’y
fèndroient, des remèdes propres à leur guèrifort.
Cette ville eft nommé î Amphiccea par Etienne de
Byfance.
f AMPHIDOLI , petite ville de la Triphylie,
dans l’Elide, félon Etienne de Byfànce.
AMPHIGENIA. Homère parle de cette ville
dans rémunération des vaiffeaux. Paufanias n?en
parle pas, & Etienne de Byfance dit feulement,
en citant Strabon.,-qu’elle appartenoit à.la Meffé-
n k. C ’eft auffi Je
^ , ! ! - lu ^ u m m è d i a t e m e n t près celle deCy-
pariffe, il paroît raifonnable de l’attribuer au même
p a y s , à moins pourtant qu’elle ne fût fituée dans
la partie méridionale de l’Elide, qu’Homere paroît
comprendre dans la Meffênie. Il y avoit, dans cette
v ille, un temple de Latone.; lés. .habitans prétèn-
doient que c’étoit. chez !eux qu’elle avoit donné la
naiffance à Apollon. ■
AMPHILOCHI. Strabon rapporte que des Grecs
oui avoient fuivi Teuce r, auretout de la gùerrë :
de Troye , avoient été s’établir dans l’Hifpanie:, ;
chez les Callaïques^St qu’ils y avoient fondé, une
ville appellêe Amphilochi, du nom d Amphilocus,
qui les acconapagnpit. 1 •' - M "• *
Cette idée: du paffage d’une colonie, de lu e de
Crète en Hifpanie , n’ eft pas particulière, à cet
auteur, puifqüe Juftin dit que ce furent eux qui
fondèrent la nouvelle Carthage j .idée que Silius
Italicus a rendue par ce vers .*
DapCarthago viros Teucro fundata vetüfio.
L. in v. 376. ’
AMPHILOCHI, peuple. Voye^ A mpHilo ch ia .
. tAMPHÏLOCHIA , contrée de rAcarnanie , à
i’eft du golfe d’Ambracie, & arrofée ,par le fleuve
Inachus, différente comme, on le :fent bien, du
fieuve de même nom, dans l’Argoljde.
Les habitans fe nommoient Amphilochi; ils avoient
pris leur nom d’Amphilocus, fils d’Amphiaraüs :
leur capitale fe nommoit Argos Amphiloohicunu .
,AMPHILOCHICUM. Voyez A r go s A mphi-
LOCHICUM.
AMPHILOCHIS, lieu du Péloponèfe, -que
Strabon place vers .l’Elide.
AMPHIMAL IA, ou , AMPHiMALUtJM. Selon
Pline, c’étoit une ville de l’ile de Crète telle étoit
fituée fur la côte feptentrionale., à -1 eft de Sy-
doma. » . - • I à
Etienne de Byfance écrit Amphimallmm y &. oh
l i t ,. dans d’autres auteurs,, Amphirnâila. &. Amphi-
'mêla.
AMPHIMALIS SINUS , ou ^ P J îimales ,
nom d’un golfe, fur la côte de 1 île dp ; Crète., 1 &
au fond duquel étoit *fituéè la ville d Arnphi-
pialia. ' ' ^ < ' 1 -
. AMPHIMALLIUM, au AMPBiMALm. .Vvy'l
AMPHIMALIA. . ' ; > ' ’i-' ‘ •; iîl.i '5 ^ fl'
AMPHIPAGUS, promontoire de file de Cor-
AMPHÏPOLIS ( lamboli ). Il y_ avoit dans la
Thrace, fur le Strymon , & peu loin de. fon embouchure
, un lieu que les Grecs nommoient
ILvvéa, oS'oi, ou les neuf chemins. Trente ans après
la défaite de Perfes en Grèce, on fonda une v ille.,
qui, fe trouvant entourée prefque de tous côtés,
par le fleuve Strimon, en prit le nom d’Amphib
polis, ou de ville entourée. M. d’Anville donne ung
?u»e ^m o l^ g ie^ d g^ t i r é e s Macédoine &
la Thrace) du mot grec quifignifie deux. On lui
donna auffi beauepup d’autres noms ; car, félon
les, auteürs, elle fut appellêe Acra, Eiony ( feroit-ce
d’Eion que s’e f t , formé lamboli ( i ) ? ) Myrica,
Çrudemna i-Chryfopolis, ou Chriflopolis.
, Dans les beaux j ours des Athéniens, cette ville
leur parut j par ifa fityation, propre à en irnpofer
aux Macâoniens : en confequence, Miltiadç y
conduifit une colonie. Philippe,'roi de Macédoine,
,& père d’Alexandre, lençant tout le defavantage
d’un yoifinage fi incommode, chaiffa les Athéniens
d' Amphipolis j ou du moins leur enleva cette place ,
& permit aux habitans de yiyre en république.
Cependant les Athéniens la regardôient^ toujours
pomme leur appartenant ; & Brafidas, général Lacédémonien
, latprit fur eux. Les Athéniens, qui
s’y étoieht ,établi5r, fe retirèrent. Çependant plfi-
lippe s’en empara de nouyeau ; il avoit promis
aux Athéniens , d,e la leur rendre ; mais quand il en
fut maître , il fe la fit cède1- par un traite de
paix. " . - 1 . i,r
A m p h ip o l is , ville de Sy r ie , fur l’Euphrate
elle portoit en Syrie le nom de Turmeda. On attribue
fa fondation à Seleucus ; mais peut-être ne
fit-il que l’agrandir & changer fon nom ancien,^
AMPHIPPl. Ce nom, en le décompofant, figni-
fie en grec, les deux chevaux. Ortelius a cru que
! l’on appelloit ainfi un peuplé habitant les bords du
Danube. Il ajoute que c’eft parce que les hommes
étoient dans l’habitude de fe fervir de deux chevaux,
& de fauter de l’un fur l’autre. Je ne fais
fur quelle autorité il fe fonde : on retrouveroit bien
à-peu-près le même ufage chez les petits Tartares,
qui mènent ordinairement deux chevaux avec eux
dans leurs expéditions, &. en changent prefque
| fans s’arrêter, lorfque celui qu’ils montent eft fatigué
par une longue courfe.
1 AMPHISA, nom d’une rivière de la Grèce, dans
la Meffênie. Elle fe perdoit dans la rivière Balyra,
félon Paufoiias, l, 4 , Meffen. c, $3,
AMPHISSA ( Salona ) , ou A m ph isa , yiüe de
Grèce,.& la capitale detla Locride, habitée particuliérement
par les Loeriens Oboles : elle etoit
vers le. nôrd-eft. Son nom lui vint probablement
de ce qu’elle eft entourée de montagnes : c’eft du
! moins le fentiment d’Etienne de Byfance ; ç’eft
1 bien auffi le.mien ; mais Paufanias ,, qui recherchoit
.(1.) Je le croiroïs'affez : là ternùnaifon B<oü eft Turque,
pour polis ( ville ) qui étoit Grecque.