
Panube en cet endroit & l’élévation du terrein
qui en eft caufe , ont pu faire donner à cette ville
le nom d'Acunum, par la même raifon qui le fit
donner à la précédente du mot Acutus une pointe.
Au refte, il n’eft pas mention de cette ville dans la*,
table de Peutinger. Le Père Porcheron croit que
-c’eft la ville appellée par Ptolemée Acumrxum.
A C U R , ville de la haute A f ie , félon Ptolemée,
qui la place au 124e degr. 45, min. de long. 8c
au 15e degr. 20 min. de lat.
A CU R U S , nom d’un lieu dont il eft parlé dans
le poète Gratins. On ignore à quelle contrée il
a du appartenir : Ortélius croit que c’eft à la Grèce.
A C U S , ou A c h o s , montagne de la grande
Arménie.
A CU S I , lieu de la Cappadoce -, où , félon Ca-
îifte 8c Evagre , l’empereur Bafilifque fut affafliné
avec fa femme 8c fes enfans. Mais ce dernier nomme
ce lieu Çueufum.
A CU S IO , Colonla, colonie de la Gaule, dont
parle Ptolemée. Il la place dans le territoire des
Cavares. Holftenius, 8c après lui M. d’A n v ille ,
penfent que c’eft le même lieu qu’Acunum. Et
comme il fe trouve chez un petit peuple appelle
Segalauni, il répond à l’objeéîion que l’on pour-
roi t faire fur la différence de ces peuples, que ,
d’après Strabon, on peut affurer que les anciens
habitans de cette contrée avoient en général porté
le nom de Çavares»
A C U T IA , nom qu’Etienne deByfance donne
à une ville de l’Hifpanie en citant Straboh. On lit
n&uellement dans cet auteur Acontia, ville qu’il at-
tribue aux Vaccéens. Le nom d'Acutia ou d’Ajtov rsiu.,
eft cependant pris jians Etienne de Byfance qui
cite Strabon.
A CU TÆ INSULÆ, ou les Ifies pointues. Quelques
auteurs les ont comprifes dans le nombre
des Echinades. Elles font un peu plus vers le fud-
oueft, 8c fe trouvoient au midi du promontoire
Araxum. M. d’Anville les nomme Oxioe infuloe.
Leur nom grec donné par Strabon eft 0|s/ct; ; c’eft
celui que M. d’Anville a rendu fur fa carte.
A C Y L IA , Aquilée, ancienne ville de l’Italie,
félon Etienne de Byfance. Strabpn dit que les Romains
l’avoient bâtie pour réprimer les Barbares,
qui habitoient vers les Alpes. Ils en firent une*
colonie romaine, félon Yelleï.us Patcrculus, Pline
18c Ptolomée,
Strabon entre dans le détail du commerce de
cette ville. *
♦ A G Y L IN A , ou Aquilina , ville de l’Illyrie.
Etienne de Byfanpe dit que Théopompe en avoit
parlé.
y A C Y L IS , nom d’une rivière qui , félon les
Anciens, ferendoit dans YEridanus (le Pp ). On
a trouvé ce nom dans Califte, qui dit que les
Argonautes, afljftés par les habitans du lieu , armé- .
rent le navire Argo , 8c defcendirent par ce fleuve,
dans l’Eridanus. Le fond de cette petite hiftoire
parolt très-fabuleux ; & le nom moderne du fleuye
très-incertain, ou pour parler plus jufte, on ne
voit pas à quel fleuve connu il faudroit l’attribuer.
A C Y PH À S , l’une des quatre anciennes villes
de la Doride, félon Etienne de Byfance. Pomp»
Mêla la nomme Pindus, nom que Strabon dit avoir,
été plus commun que celui d? A cyplias. Selon cet
auteur , Pindus étoit fituée fur le mont Erinée,
8c tout près couloit une rivière qui fe jettoit dans
le Cephijfus. M. d’Anville nomme la rivière Pindus
, 8c la ville Aciphas, en lui donnant aufli le
nom de la rivière.
A C Y T U S , écueil ou très-petite île qui fe trou-
voit près de Cydonia, ville de l’île de Crète.
A C Z IB , ville de la Paleftine dans la tribu de
Juda , entre Ceila 8c Maréfa.
Aczib , qui. paroît être là même qu'Acaa^ib
ville de la Paleftine dans la tribu d’Afer. Eufèbe
dk qu’on'î’appelloit aufli Ecdipoe ; Jofeph dit Ecdipoe
pon, Le mot Ac{ibe fignifie en hébreu menfonge,
A D
A D . Ce mot, confédéré comme appartenant à
la langue latine, eft une prépofition q u i, jointe
à un accufatjf, indique le paffage d’un lieu dans
un autre. Il entre dans la compofition d’un affez
grand nombre de noms de lieux , nommés par les
Romains. Pour comprendre l’Origine 8c futilité de
cet ufage, il faut favoir que les Romains mefu-
roient toutesieurs routes, avantage infiniment précieux
pour le commerce, 8cprefque- indifpenfable
pour l’exécution des ordres donnés à l’occafion
des marches des armées. Comme, ils ne trouvoient
pas toujours une ville ou une bourgade pour défi
gner le lieu où les troupes dévoient s’arrêter ou
fe repofer , ils. donnoient à ce lieu un nom tiré
de ce qu’il y avoit déplus remarquable, ou même du
nombre de milles compris entre cette ftation 8c la
ftation précédente. .11 eft arrivé dans la fuite qu’au
lieu d’une fimple auberge qui étoit dans tin de ces j
lieux, de ces ad, fi l’on peut s?exprimer ainfi , il
s’eft formé, avec le temps, un bourg ou une ville
qui a confervé le premier nom : on en verra.-plu-
fleurs exemples, il n’y| a que ceux qui n’ayant
indiqué que des colonnes milliaires, fe foient per-
dus pour la poftérité. On trouve dans leurs- Itif
néraires, ad de.cem, ad dupdecijn, 8cc. Ces lieux
que l’on .défigne fur les cartes, on le ferit bien ,
ne peuvent avoir place dans un di&ionnaire, &
indiquoient feulement le nombre- de milles , qu’il
y avoit entre ce lieu 8c le point d’où l’on étoit
parti pour en mefurer la diftance.
A D Æ SIM , lieu de l’Italie, près du fleuve
Æfis. Antonin le place entre Senogaïlia 8ç Ançônih
A D A jLBULAS. Fçye^ A lbulæ.
A D ANG E LOS, lieu remarquable par le martyre
.de faint Marc , 8c que l’on croit. avoir été
fort proche d’Alexandrie.
A D ANS AM . lieu dç la Çrande - Bretagne;
Quelque
Quelques auteurs ont cru devoir lire ad Panfatn. |
On n’eft pas d’accord fur fa' pofition.
1 A D A PER A , fur le chemin d’Ancyrè à Tavia.
A D A Q U A S , petit bourg de la Moefie , qu’An-
tonin place entre Porticon 8c Ægeta, à 10 milles de
j la première , 8c à 16 de la fécondé , dans la
| Moefie. 11 paroît que c’eft le même lieu que Pro-
cope nomme Amsç , '& qu’il place tout près du
[pont de Trajan. Ce lieu devint le fiège d’un
I évêché.
I A d A qu a s , lieu de la Dacie, marqué dans la j
stable de Peutinger à 14 milles à l’orient de Zar-
: jnifogetuza, remarquable par un monument portant
pour infcription A d Aquas.
I A d A quas , lieu de l’Hifpaniç, entre Caladunum j
v&Pinetum0 fur le chemin de Brague à Aftorga.
I A d A quas , ville d’Afrique, dans, la Numidie,
à l’oueft de Thebefte, On dit quelquefois aufli: fini-
Iplement Aquoe.
I. A d A q u a s , lieu de l’Afrique proconfulaire,
centre le golfe de Carthage 8c la montagne de
l’Afpic.
B A d A quas , bourgade d’Afrique dans la Nu-
jnidie , près des frontières de l’Afrique proconfulaire
, fur la route d’Hyppone à Carthage.
B A d A quas C alidas, dans lePicentin. Clujvier,
èn comparant Antonin à Peutinger , conclut que
ce lieu eft à 10 milles d’A fcoli, fur la rive méridionale
de Tronto.
i Ad A quas Gradatas. Ce lieu, fitué près d’A -
iquilée , dans la Vénétie , n’eft remarquable que
par le martyre des trois frères Cantius, Cantien
|j8c Cantianilla, qui étoient de l’illuftre famille
Mes Anicius.
% A d A quas Pertiçianenses. On défignoit par
ce nom des. eaux qui fe trouvpient en Sicile • on
y trouve encore aujourd’hui trois puits , près du
golfe de Caflel-à-mare.
A d A quas. Segestanas. Ces. eaux font quelquefois
appellées^MÆ Segejlanæ. Elles étoient p'fès
de Segefte , fur la route .qui çonduifoit du cap
■ Lilybée à Tyndaride ; on les nommoit aufli Egef-
Itance 8c Pincuz.
f A d A quas Labodas , ou feulement Labodas,
& Aquoe Labodoe (Siacca.) .
B Ce lieu eft quelquefois aufli nommé Thermoe ou
Thermes Selinontiee, thermes ou bains chauds de Sé-
linonte. C’étoit un lieu de la Sicile, affez peu
iéloigné de Sélinonte , dont je^remarquerai eu paf-
| fan t, que jufqu’à préfent on en avoit méconnu
|la jufte pofition : d’ailleurs , une partie de‘ là côte
avoit l’épithète de Selinontine.
I -V. B. Ces bains fe voient encore aujourd’hui au
mont dè S. Calangero. Ils font de deux fortes, les
Jïins d’eau fulfüreufe , fiir la montagne , les autres
■ de vapeurs , au fond de quelques grottes, où la
§ chaleur eft exceflive.
I A D A Q U 1LAM MAJOREM (1). A d A qui-
(il Ces noms d*Aigle viennent du féjour de quelques
Géographie ancienne.
LAM MlNOREM, lieux de l’Afrique ; dads la Mauritanie.
A D A Q U IL A S , ( l’Aigle.) petit lieu de la fécondé
Lyonnoife, dans la Gaule.
A d A quilas , petit lieu de la Gaule, chez les
Treveri , dans'la première Belgique.
Ad A quilas j ( l ’Aigle.) chez les Helveta.
' N. B. En France ainfi q.u’en Suiffe, ce nom
Aquilas a été changé en celui d’Aigle.
A d A quilas , dans l’Attique.
Ad A quilas, en Italie, à 20 milles de Ra-
venne.
A D AR A S , (1) lieu d’A fie , entre Thirronia
8c Melentenis, peu éloigné de l’Euphrate.
A d A ras , lieu de l’Hifpanie, dans la Bétique
entre Ajiigï 8c Corduba.
AD A R 1N , lieu peu connu ; c’eft l’ ancien noru
d’un lieu dans la S y r ie , à 'quinze mille pas d'O cura.
A D ARNUM, à l’oueft de 'Floreniia, lieu d’Italie,
dans l’Etrurie.
A D A U R EO S , lieu d’Itàlië , dans la Vénétie,
entre Viccntia 8c Verona. Il étoit au fud-oueft de
Vicèntia>é
A D BASILICAM , lieu d?Afrique , dans là.
Numidie ; il étoit entré lés colonies de Saidoe 8c
àAgilgiüs. M. d’Anyille n’a point marqué cette
pofition.1
A D BECISSIN , lieu inconnu aux anciens , 8c
dont l’Anonyme de Ravenne fait mention.
A D B IVIUM , lieu d’Italie, à 3 o milles de Rome,
aujourd’hui bourg'de Valmontone : c'eft-là que la
voie lkbicàne fe joignoit a la voie latine , ce qui
formoit Un chemin fourchu. S
A D BUST A G A L LO RUM , lieu de l’Ombrie,’
félon Cluvier.
A D CAB A L LOS , (Bagnacava.Uo. ) ancien bourg
de. l’Emilie, en Italie ; on l’appelioit aufli Tibe~
riaciim.
A D CALCULOS. Ce lieu , nommé en grec
par Ariftote Pfephis, fe troiivoit dans une petite
île près de l’Etrurie.
A D CALEM , (Cagli.) M. de i’Ile l’écrit
au nominatif ; M. d’Anville met Call'is ; ce lieu
fe trouvoit dans l’Ombrie, fur la voie Flaminienne.
A D CALOREM. Antonin place ce lieu entre
Salernum 8c Marcellïanum, fur la voie Appienne.
On le .trouve écrit aufli A d Codorurn.
A D CANDIDAM C A S AM , lieu de la grande
Bretagne , chez les Bermcïï.
A D G A P RÆ PALUDE S, ou C aprilia , campagne
auprès de Rome , célèbre par la mort de
Romulus. Il y faifoit la revue de fes troupes, lorf-
que, félon les poètes Romains , il fut enlevé par
légions romaines qui y avoient été fixées, & dont l’en-
feigne étoit un-aigle.
(1) Ara, en latin . fignifie Autel. Ce nom étoit donné
à certains lieux où l’on avoit élevé un ou plufieurs autels
, quelle qu’en ait été la raifon , foit un voeu, foit une
victoire, &c,
E