
fortes dès le temps de Paufanias. Les empereurs
grecs avoient encore ajouté à leurs forces. Elles
étoient fortifiées jde hautes tours.
La ville de Conftantinople étoit encore défendue
du côté de la terre par une forte muraille qui
laiffoit entre elle & la ville un efpace confidé-
rable. Elle avoit été élevée par l’empereur Ana-
thafe, pour fe préferver des incurfions fubkes» des
Barbares, & portoit le nom de Macron-ùchos, ou
long mur.
Le macron-tichos s’étendant de la mer Noire à
la Propontide, avoit environ 42.0 ftades de long,
& étoit éloigné de la ville de 280. Il avoit 20 pieds
d’épaiffeur. On doit prêfumer que dès-lors, il y avoit
des tours & une forte garde pour le défendre.
Cependant il fut renverfë par les Barbares. Juf-
tinien le fit relever, & fit ajouter aux fortifications.
Cependant, malgré cette forte muraille & les.
fortifications de la v ille , elle n’en fut pas moins-
prife par les Latins, ayant à leur tête Beaudouin ,
comte de Flandre, en 1203 & 1204. Beaudouin
fut couronné empereur le 16 mai 1204. Mais les
Grecs réuflïrent à chafler Beaudouin III & à
remonter fur Te trône en 1261. L’empire grec
ne fubfifta plus qu’au milieu des troubles. Les
Ottomans, maîtres d’une partie de l’Afie mineure,,
avoient paffé en Thrace, l’an 1362. Enfin, en 1453,
Mahomet I I , le 29 de mai', parvint â fe rendre
maître de Conftantinople jf qui, depuis ce temps,
n’a ceffé d’être la capitale de l’empire ottoman,
fous le nom turc de Stamboul (1).
(1) Les Turcs appelèreütd’ahordConftaminopLe Ijlan-
B y z à N T IU M , lieu remarquable dè l’Inde, fus*
la côte nord-oueft du golfe Barygeiçeum, félon Pto.
lemée & l’auteur du periple de la mer Ery thrée.
BYZIA ( Fï/e ) , ville de la Thraee. En l’art
1198, les Scythes & tes Walaques ayant paffé le
Danube, firent des courfes- dans la Thrace, où
ils firent beaucoup de butin1; mais à leur retour,,
étant chargés de dépouilles, la garmfon de By{ia
les attaqua, les mit entièrement en déroute, &
leur enleva la plus grande partie de leur proie
mais pendant que les Grecs étoient occupés à arracher
aux vaincus le butin qu’ils avoient enlevé*
les fuyards fe rallièrent, revinrent à la charge, &
battirent les Grecs, q ui, à leur tour, furent forcés
de prendre la fuite;
BYZONE, ville fituée dans la partie occidentale
& fur le bord du Pont-Euxin. Selon les fragmens
dè Sallufie, cette ville fut engloutie par un tremblement
de terre. Il ajoute qu’on en voyoit les-
reffes à la pointe d’un promontoire, près du Bofv
phore de Thrace.
bol, nom corrompu du- grec sic t »v ? roX <yvers la ville,
On aflure qu’entendant les Grecs fe fervir de cette ex-
preffion pour indiquer qu’ils alloient vers la-ville, ils>
avoient- cru qu’on leur en difoit le nom.. Ils corrompirent
d’abord ce premier nom-, & dirent AJJîfiambol
ou ville de la Porte, puis ils trouvèrent plus digne de
leur piété de dire IJtambol, ou ville de la Foi. Mais ces-;
changemens n’ayant-été imaginés que par quelques per»
Tonnages qui ne pouvoient mire autorité contre la multitude
, l’iuage continua de dire non pas tout-à-fait,
Iflàmbol, mais Stambol ou Stamboul, qui en eftla.. corruption.
C A B
C a A THITÆ , defcendans de Caath, fils de Lévi.
Il en eft parlé dans les Nombres, c. 111, v. 27.
CABADINE. C ’eft ainfi que l’on lit dans quelques
manufcrits, le nom d’un lieu appelé dans le
texte d’Ifidore de Charax Cambadene.
C A B A L A C A , ou X a b a l a , ville fituée en
Albanie, félon Pline & Ptolemée. Ce dernier écrit
Xabala.
C A B A L I, les Cabales, peuple d1 Afrique , dans
la L iby e, vers le milieu du pays des Aufchifes,
félon Hérodote. Il ajoute que cette nation étoit
peu nombreufe, & qu’elle s’étend fur les côtes de
la mer, vers Tauchires, ville du territoire de Barcé.
Selon le même auteur, les ufages de ce peuple „,
font les mêmes que ceux des peuples qui habi-
toient au-deffus de Cyrène.
C A B A L IA , contrée de l’Afie mineure , dans
la L y c ie , où étoient .les villes de Oenoanda, Bal-
bura & Bubon, félon Pline &. Ptolemée. Strabon
fait aufli mention de la contrée. Quelques exemplaires
de Ptolemée portent Bacchia. Comme quelques
auteurs l’attribuent à la Pamphilie, on eft en
droit de conclure qu’elle s’étendoit dans l’une &
l’autre de ces provinces*.
CABALLA. Glycas , au rapport d’Ortélius ,
nomme ainfi le liéu où naquit Conftantin Copro-
nime, empereur d’Orient.
- CABALLENSES. On donnoit aufli ce nom ,
félon Strabon, aux Solymi,
CAB A LU N UM , Ptolemée; C ab illonum, ou
C abilONUM, Céfar; C a b y LLINUM , Strabon ; C a -
B1L IO ,. table de Peutinger ; CABELLIO, itinéraire
d'Antonin CABALLODVNUM , notice de l'empire ;
CABILLO yAmmien Marcellin (Chalons-fur-Saône').
On voit,, par Fexpofé ci-deffus, la preuve de l’al-
fèrtion de M. d’Anville, qui dit ( notice dè la
Gaule,p.,/# 7 ) , qu’il n’y a point de lieu dont le
nom fe trouve écrit dans les auteurs d’un aufli
grand nombre de manières différentes.
Cette ville appartenoit aux Æduu Lorfque Céfar
s’en fut emparé, il y établit des magafins & fit
faire im grand chemin pour communiquer de cette
ville à Augufiodunum. L’empereur Conftantin ,y
affembla fon armée.
CABALLINUS FONS,an F o n t a in e d u ch e v
a l , fontaine de Grèce, dans la Béotie, allez près
du mont Hélieon. Perfe en fait mention. Les poètes
fuppofent que le cheval Pêgafe la fit fortir de
terre , en y frappant du pied. C ’eft L’Hippocrène
de nps poètes.
CABALLIS. Selon Etienne de Byfance, c’étoit
«ne ville de l’Afie mineure, fituée vers h partie
méridionale du Méandre. Il s’appuie de l’autorité
de Strabon. La Martinière auroit dû obferver que
StraboB ne. dit pas qu^ce fût une yü-le, mais une
C A B
région; ce qui fe voit aufti par Pline. Ce dernier,
qui nomme ce petit pays Cabalia, lui attribue trois
villes, Oenoanda, Bulbura & Bubon. Quoique ces
villes fe trouvaffent dans la Carie, il eft reconnu
que le pays appelé Cabalia s’étendoit aufli dans la
rampbilie. Voye\[ ce mot.
C A B A L SUM n om d’une Ville d’Egypte. Il eii
eft fait mention dans l’itinéraire d’Antonin.
CAB AN A . Ce nom fe trouve dans le périple
de Néarque, comme étant celui d’un lieu de la
Gédrofie; on conjeûure que ceft le Canana de
Ptolemée.
C A B AN D EN Ê , contrée de l’Afie', dans la
Sufïane. Elle confinoit à la Perfide , félon Ptolemée.
CABAN ODURUM, ville de la Norique, félon
Ptolemée , fur le Danube.
CABAS A , ville d’Egypte, dans le Delta, félon
Ptolemée. Elle" a été épifcopale, félon le concile
de Chalcédoine. Cette ville-étoit la capitale du nôme
Cabafites.
CABASITES NOMOS, province de la Baffe-*
Egypte, dans le Delta, félon Pline. Elle prenoit
ce nom de Cabafa, fa capitale.
CABASSUS ( i),-ville de l’Afiè, dans la petite
Arménie. Elle eft mifé dans la Cataonie par Ptolemée.
Etienne de Byfance & Strabon mettent cette
ville dans l'a Cappadoce, parce qu’ils y mettent la
Cataonie. Hellanieus ht plaçoit dans la Lycie.
CABATANU S, ville de l’Arabie heureufe, félon
Strabon. Elle étoit fituée dans le territoire des
Chatramotiuz.
C AB BON , ville de la Paleftkie, dans la tribu de
Juda, félon Jofuéi
C A B BU L A , lieu que Procope, cité par Or-
têlius, met à cent vingt ftades dè la Colchide.
CABEDENE, ville de l’Afie, dans la Carmanie*
Il en eft fait mention par Ptolemée.
CAB E L II,. les Cabèlées, peuple de Ta Mêonie y
qui eft aufli. nommé Lazonien par Hérodote.
CABELLIO CAV ARUM ( Cavaillon ) r ville de
la Gaule narbonnoife. C ’étoit une colonie romaine
qui exiftoit déjà du temps clu triumvir Lépide^
quarante-deux ans avant l’ère chrétienne.
Etienne de Byfance en fait une ville marfeil-
feilloife, fur la foi d’Artémidore d’Ephèfe-
II. y a plusieurs opinions fur la conftruéHon de-
Farc de triomphe de Cavaillon. Le P. Papon conjecture
que Pompée ayant donné les deux bords dit
Rhône aux Marfeillois, la ville de Cavaillon, fur
la Durance & près du Rhône,- leur appartenoit..
(1-) Dans quelques éditions d’Etieane de Byfànce , oot
lit Cabeffus, ainfi que dans Homère,. Iliad, L,.
’ ; , :