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E B O
E A R E S , ancien peuple de l’Inde, félon Etienne
de By fance, qui, joint à Dériades, combattit contre -
Bacchus. Aucun autre auteur ne parle de cette
nation.
EA SIS , ville de l’A fie , dans la Gédrofie. Elle
étoit la métropole de cette contrée, félon Ptolemée.
EASIUM, ville du Péloponnèfe,dansl’A chaïe,
félon les anciennes éditions de Paufanias ; mais
à préfent on lit Ægium.
E B
EBELLANO, ancienne ville de l’Hifpanie, félon
l ’itinéraire d’Antonin, où elle eft placée à vingt-
deux mille pas de Forum Gallorum.
EBELLINUM, fur les terres des Iaccétans, vers
le fud-oueft de ïacca. *
EBEZINTHIA, ou E b e z iu t h ia , ville de la Pa-
leftine, dans la tribu de Juda, félon Eufèbe & S. Jérôme.
On croit que c’eft la même qui eft nommée
Ba^iothia, dans le livre de Jofué.
EBIRNUM, nom d’une ville de la Gaule, félon
une feuille de la table de Peutinger, citée par Or-
télius.
EBISMA , ville de l’Arabie heureufe, dans le
pays des Adramites, félon Ptolemée.
E B L A N A , nom d’une ville de l’Hibernie, félon
Ptolemée. C ’eft aujourd’hui Dublin.
EBLANII. Les Eblaniens étoient un peuple
de l’Hibernie. 11 occupoit le pays nommé aujourd’hui
Comté de Dublin,
EBLITEI MONTES, nom d’une contrée de
l’Arabie heureufe, félon Pline.
E BO B , ville de la Paleftine. Elle appartenoit
aux Moabites. Il en eft fait mention par Héfychius,
cité par Ortélius.
E B O D A , ville de l’Arabie pétrée, félon Ptolemée.
Elle eft placée dans l’Arabie heureufe par
Pline, qui la donne aux Helmodènes.
EBORA ( Evora) , ville de l’Hifpanie, dans la
Luiitanie , au fud-oueft. Au rapport de Pline, elle
fut appelée par Céfar Liber alitas Julia ; & une inf-
cription porte qu’elle eut ce nom par la permilîion
de Céfar, grand-pontife.
Selon Bochard, le nom de cette ville lignifie, en
oriental, abondance. Cette étymologie répond bieu
à l’épithète de Cerealis que lui donne Pline : car par
Cerealis, il faut entendre, qui eft doué'des préfens
de Cérès. Il paroît que par l’épithète de Julia, jointe
au mot Libcralitas, les habitans vouloient indiquer
leur reconnoiflance pour l,es bienfaits dont les avoit
comblés Augufte.
EBOROLACUM ( Ebreul). C’étoit une des
E B U
quatre maifons royales de l’Aquitaine. Ce même
lieu eft nommé Evrogilum par l’auteur de la vie
de Louis-le-Débonnaire.
EBREDUNUM ( lverdun ) , lieu de la Gaule, à
l’extrémité de la Grande-Séquanoife.
EBRODUNUM (Embrun), ville de la Gaule;
chez les Caturiges. Ce nom eft écrit Eborudono dans
l’itinéraire d’Antonin; Hebriduno dans celui de Jéru-
falem ; Eburono dans la table de Peutinger. Ce lieu
étoit au pied des Alpes ; c’eft pourquoi Ptolemée
le comprend dans l’Italie, ainfi que plufteurs lieux
qui appartiennent à la. Gaule.
EBROMAGUS, ou E b r o m a n u s P a g u s , lieu
de la Gaule aquitanique, félon l’itinéraire d’Antonin.
EBRUS, nom d’une rivière de l’I llyrie, félon
Diodore de Sicile;
E b r u s , rivière de G rè c e , dans la Theflalie,
félon Théophrafte. Elle paffoit près la ville de
Lariffr.
E BU R A , ou E b o r a , ancienne ville de l’Hif-
panie, félon Pline. C ’eft aujourd’hui Alcala-Real,
entre Grenade & Cordoue.
EBURAICI, nom d’un ancien peuple de la
Gaule. Il habitoit dans le diocèfe d'Evreux.
EBURINI, peuple de l’Italie, dans la Lucanie ,
félon Pline.
EBUROBRICA, ancien nom d’un lieu de la
Gaule, félon l’itinéraire d’Antonin. Ce lieu eft
nommé Eburobriga dans la table de Peutinger. Il
étoit entre Auxerre & Troie, & c’eft aujourd’hui
Saint-Florentin, félon la notice de la Gaule de
M. d’Anville.
EBUROBRITIUM, nom d’un lieu de l ’Hif-
panie, dans la Lufitanie, félon Pline. C ’eft aujourd’hui
Ebora-de-Alcobaça.
EBURONES, ou les Eburons. Ils font donnés
comme un des peuples les plus anciens de la Belgique.
Leur pays répondoit à une partie des duchés
de Clèves, de Juliers & de Guetdre. Leur principale
ville étoit Atuatuca. Ils habitoient donc le pays
de Tongre, c ’eft-à-dire , les duchés de Clèves, de
Juliers & de Gueldre. Céfar avoit mis chez eux , en
quartier d’h iver, une légion qui y fut défaite par
Àmbiotrix, qui commandoit alors les Eburons.
Céfar, pour venger fa légion, vouloit exterminer
la nation entière. Il les traita au moins fi mal,
qu’il n’en eft plus queftion dans les auteurs depuis
cette époque. On y voit que les Tungri leur
avoient fuccédé.
EBURONIA, ville de la Gaule belgique. Ortélius
croit que c’eft aujourd’hui Boury dans le
pays de Liège; maisBaudrand prétend que parce
nom, on déugnoit tout le pays des Eburons.
EBURUMa
EBURUM, nom d’une ancienne ville de la Germanie
, dans le pays des Quades,«félon Ptolemée.
On penfe que c’eft aujourd’hui Olmutç , -ville de la
Bohême.
EBUSUS ( h ic a ) , île de la Méditerranée, près
des côtes de l’Hifpanie.
Cette île , allez fertile en différentes prôduâions ,
ne pottoit pas de bled ; mais dans un petit canton,
il y avoit de la vigne.: & par-tout elle produifoit
des olives Sc des figues fort groffes. Ces figues
bouillies & féchées étoient portées à Rome &
ailleurs fous le nom de Cauncz, parce que c ’étoit
de la ville de Caunus en Carie, qu’étoient venues
les premières figues de cette efpèce.
Pomponius Mêla dit qu’il n’y avoit point de reptiles
dangereux à Ebufus.
E B U T IA N A , ville d’Italie , dans le Samnium
propre, au nord-oueft d'Alifce.
E C
E CBA TANA ( i ) ( Amadan) ,^ville célèbre
d’A f ie , la capitale de la Médie , depuis Déjocès,
qui la fit bâtir. Diodore la place à douze ftades
du mont Oronte, dans une plaine. Comme cette
ville eft aujourd’hui remplacée par Hamadan ou
Amadou', on peut reconnoître très-bien fa pofition.
Il y a en effet au nord des montagnes appelées
aujourd’hui Monts Caragans; au midi, le pays eft
uni & découvert. EebatJfe , félon Diodore, avoit
deux cens cinquante ftades de tour. Lorfque l’empire
des Perfes fe fut élevé fur les ruines de celui
des Mèdes , les rois faifoienr en été leur féjour à
Eçbatane, parce qu’étant fituée plus au nord, ils y
trouvoient plus de fraîcheur que dans les parties
méridionales. Voici comment Hérodote (L. i , p8)
parle des commencemens de cette ville.
« Déjocès né fe vit pas plutôt fur le trône, qu’il
» obligeâmes fujets à fe bâtir une v ille , à l’orner
„ & à la fortifier.........Les Mèdes , dociles à cet
j» ordre, élevèrent cette ville forte & immenfe (2)
jî connue aujourd’hui fous le nom à!Eçbatane, dont
»> les murs concentriques font renfermés l’un dans
» l’autre, & conftruits de manière que chaque en-
» ceinte ne furpaffe l’enceinte voifine que de la
î) hauteur des crénaux. L’afliette du lieu, qui s’é-
I lève en collines ; en facilite les moyens. On fit
« encore quelque chofe de plus. Il y avoir en tout
' (1) 11 y a des textes d’Hérodote où l’on trouve ce nom
écrit Agbatana, comme dans Etienne de Byfance. Il femble
même que M. Larcher croie que cette orthographe eft la
même dans toutes les éditions -, car il affure que c’eft celle
d’Hérodote : apparemment qu’elle fe trouve dansées
meilleurs manufcritsl Au refte , ce nom paroît s’être
formé de l’oriental bethan, un palais ; nom qui convenoit
très-bien à l’établiffement d’un fouverain comme Déjocès.
% f ,
(2) Le texte dit des murailles très-étendu?s, rei%ea,
fASyiï\ct TS X*» XÆpTfp* , TAUTît VVV E X * X ? U I T « M .
Géographie ancienne,-
» fept enceintes& dans la dernière étoient le palais
» & le tréfor du roi ».
Ce palais , félon Diodore de Sicile (L . x i , /y)
étoit au-deffous de la citadelle , & avoit fept ftades
de tour. La charpente en étoit de cèdre ou de c y près.
Les poutres, les plafonds, les colonnes des
portiques,& les périftyles, étoient revêtus de lames
d’or & d’argent : les toits étoient couverts de tuiles
d’argent. Le tout fut pillé vers le temps de l’arrivée
d’Alexandre.
u Le plus grand circuit de la ville,ajoute Hé-
» rodote, égaloit à-peu-près celui d’Athènes (3).
» Les crénaux de la première enceinte font peints
» en blanc, c'eux de la fécondé en noir , ceux de
» la troifième en pourpre, ceux de la quatrième en
» bleu ; ceux de la cinquième font d'un rouge-
» orange : c’eft ainfi que les crénaux de toutes les
» enceintes- font ornés de différentes couleurs :
» quant aux deux dernières , les crénaux de l’une •
)> font argentés , & ceux de l’autre font dorés ».
Je remarquerai cependant que le texte d’Hérodote
ne me paroît pas dire enfuite ce qu’il veut
faire entendre ; ou bien qu’il dit une chofe qui ne
paroît pas raisonnablement avoir été vraie. Du
moins c’eft la première idée qui frappera tout
homme' réfléchi, en lifant dans la nouvelle tra-
duélion : à tels furent le palais que fe fit conf-
» truire Déjocès, & les fortifications dont il l’en-
» toura. Le refte dû peuple eut ordre de fe loger
» autour dé la muraille ». Si par les fortifications
on entend, comme, cela eft raifonnable, les fept
enceintes , il s’enfuit que le peuple étoit hors de
la dernière : mais queft-ce qu’une ville dont le
peuple loge hors de fou enceinte ? Et comment D éjocès
auroit-il pu faire défendre ces enceintes, dont
la dernière devoit avoir plus de neuf lieues ? Voici
comment je. penfe que l’on peut entendre l’hifto-
rien grec , qui dit : tmjtu, y.ev d» 0 Auioicnc éâvr»
T£ sTstKë Kcù ttso) Tel écôvTov oii/Jci , « telles furent
» les fortifications dont Déjocès s’entoura, ainfi que
jj tous ceux qui formoient le corps de fes troupes ».
C ’eft ce fens, que je crois trouver dans l’intention
de l’auteur, autant que dans le fens de tci omiei,
qui femble vouloir dire les hommes de fa maifon ,
ceux qui lui font particuliérement attachés : en
•réfulte-t-il qu’ils fuffent en grand nombre ? Mais
tout le refte des Mèdes, &\Kov S'np.oi fut place
dans les environs.
On trouve, dans le livre de Judith , que la fondation
d’Ecbatane eft attribuée à Arphaxad. Il fe
peut, comme le penfe D. Calmet, que cet Arphaxad
foit le même que Phraortès, fucceffeur de
Déjocès, ou que, quel que foit ce prince , il ait fait
. : (3) Diodore dit pofitivemsnt qu’Ecbatane avoit 230
ftades de tottr. La comparaifon qu’en fatt Hérodote
avec Athènes, donne à-peu-près la même étendue, puif-
que Dion Chryfoftôme donne à Athènes 200 ftades d’étendue
, qu’Ariftide fuDpofe que fon enceinte étoit d’un
iour de chemin, &c. &c.
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