
CECROPIS. Etienne de Byfance nomme ainfi
une peuplade de Grecs, qui habitoit à Theffalo-
nique. C ’étoit le nom de la contrée qui faifoit partie
'de la Thrace.
CECROPIUS MONS. Sénèque le tragique
nomme ainfi une montagne de Grèce, dans l’Àt-
tique, au voifinage d’Athènes. Il veut probablement
défigner la monticule fur laquelle fe trou-
voit l'Acropolis, ou ville haute, qui avoir d’abord
porté le nom de Cecropia.
CECRYPHÆ, nom d’un peuple qui habitoit
dans le voilinage du Pont-Euxin, félon Ortélius ,
qui cite les argonautiques d’Orphée.
C E C R Y PH À LE A , promontoire du Pélopon-
nèfe , près duquel les Athéniens gagnèrent un
combat naval contre les Æginètes ,• félon Diodore
de Sicile & Thucydide. On croit que c’eft l’île
Cecryphalos que Pline met près d’Epidaure du Pé-
loponnèfe.
CECRY PHALEUM M A R E , partie de mer qui
baignoit l’île & le promontoire du même nom.
CECYLISTRIUM , nom d’un lieu de la Gaule
Narbonnoife , félon Feftus Avienus..
C E C Y R IN A , lieu de l’Achaïe, félon Paufanias.
C E D A R , portion de l’Arabie , allez près de la
Judée. Les Arabes y a voient des tentes noires,
fans doute, puifque dans le cantique des cantiques
l’époufe dit : je fuis notre; mais je fuis belle, comme
Us tentes de Cêdar. . ..
C ED AS A , ville de la Phénicie, que Jofeph place
dans le voifinage de Thir & de la Galilée.
CEDEBR A T IS , ville de l’Afie mineure, dans
la Lycie. L’auteur du Pré-fpirituel la place au pied
du mont Ænoandron.
CEDEE Quintns Calaher fait mention d’un
peuple de ce nom. Ortélius penfe qu’il étoit aux
environs de Troyes. ( La Martinière. )
C ED E S , ville de la Galilée -, dans la tribu de
Nephtali, félon le livre de Jofué, qui la donna
aux Lévites de cette tribu, qui étoient de la famille
de Gerfon, la fécondé des Lévites. Elle étoit
aufli une des fix villes de refuge.
Cédés, ville royale, étoit fituée fur la montagne
de Nephtali, entre Afbr & Edra.
Cette ville étoit la patrie de Barach, fils d’A-
binoëm. Elle fut du nombre de celles qui furent
prifes par Théglathphalafar. On la croit la même
que Codes , ville royale des Chananéens.
C édés , ville de fa tribu d’Ifachar, aufli donnée
-aux Lévites. La Vulgate la nomme Cefion, dans le
texte de Jofué ( x x i , 28. )
C ED 1A S , nom d’un village de l’Italie , que
Pline place à fix milles de Sinuefle.
C e d ia s , ville épifcopale de l’Afrique. Il en eft
fait mention au concile de Carthage, tenu fous
S. Cyprien.
C ED IM O NÆ I, l’un des peuples du pays de
Chanaan. On avoit foupçonné que c’étoient les
mêmes que les Hévéens, qui ne font pas nommés
dans b Vulgate (Gen. x v , ip ) , lorfque Dieu promit
à Abraham le pays de Chanaan p#ur fa poftérfté.
Cependant, comme ils font nommés avec lès Hé-
véens dans les Septante & dans le texte famaritain,
il eft très-probable que c’étoit deux peuples dif-
férens.
CED IM O TH , C a d em o th , ou Je t h s o n , ville
de la terre promife, qui étoit fituée dans la tribu
de Ruben, félon le livre de Jofué.
( Ehe appartenoit aux Lévites*de cette tribu, qui
etoient de la famille de Mérari.
C eft de ce lieu que Moife envoya des ambaf-
fadeurs vers Séhon, roi d’Héfébon , pour lui de*
mander paftage.
CEDMARON » fiège épifcopal de l’Afie , dans
l’Arménie, fous la métropole d’Edefle. Il en eft
fait mention dans la notice de l’abbé Milon.
CEDRANITÆ , nom d’un peuple de l’Arabie
heureufe , lelon le troifième livre des arabiques
à'Uranius, cité par Etienne de Byfance. C ’eft ainfi
que la Martinière a lu. Dans trois textes que j’ai
fous les yeux, on lit Cerdanitoe : mais jefle trouve
dans une note de Berkelius. Holftenius penfe qu’il
faut lire Cebran'na.
ÇEDREÆ , nom dHme ville de l’Afie mineure,
dans la Carie, félon Etienne de Byfance.
CEDREI, les Cédréens ou Çédaréniens. C’étoit
le nom d’un peuple de l’Arabie déferre , qui habitoit
dans le voifinage des Nabathéens. Pline en
fait mention. Ils demeuroient fous des. tentes, &
le plus ordinairement dans la partie méridionale
de l’Arabie déferte, & au nordde l’Arabie péttée &
de l’Arabie heureufe.
CEDRES, nom d’une montagne de l’ile de Crète,'
dans le voifinage du mont Ida , félon Théo-
phrafte.
CEDRIPPO, nom d’un lieu de THifparîie, dans
la Bétique, à ce qu’il paroît par une infcription
rapportée par Moralès , cité par Ortélius. (LaMar•
tinière. )
C ED R IS , nom d’une rivière de l’île de Sardaigne,
félon Ptolemée. Cette rivière éouloit vers
l’orient, & alloit fe perdre dans la mer.
CEDRISUS. Dicearque indique une ville de ce
nom dans l’île de Crète.
C ED R O N , ville de la Paleftine, du côté des
Philiftins, fur le chemin d’A zot. Elle fut rebâtie
par Cédebée, félon le livre des Machabées.
C e d r o n , torrent de la Paleftine , qui couloit
dans une vallée, à l’orient de Jérufalem , & alloit
fe perdre dans le lac Afphaltide. Le livre des rois,
& celui des paralipomènes, en font mention.
CEDROPOLIS, nom d’une contrée de la^hrace,
où l’on dreffoit des éperviers à la chaffe, félon Arif-
tote.
CEDRUS, nom d’une petite rivière de la Myfie,
félon Dion Caflïus. On croit qu’il faut lire Cebrus.
CED UC TUS , lieu de la Thrace, queCuropa-
late, Zonare & Cédrène, cités par Ortélius, placent
dans le voifinage de Conftantinople.
CEELATHA*
C E I
C E E L A TH A , lieu de la dix-neuvième ftation
des Iftaèlites, où ils furent camper au fortir de
Refla. . . . ,
CEFALENSIS, fiege épifcopal d Afrique, dans
la province proconfulaire, félon la conférence de
Carthage. , ,
C E IL A , ville de la Paleftine , dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué, chap, /ƒ.
Cette ville fut. attaquée par les Philiftins, au
temps de Saül : mais elle fut délivrée par David.
Eufèbe la met à dix-fept milles d’Eleutheropolis,
du côté d’Hébron. S. Jérôme en fait aufli mention.
Sozomène dit que Ton y montroit le tombeau du
prophète Abacuc.
C E IR A , caverne du pays des Gètes, dans le
voifinage du Danube. Dion Caflïus dit que Crafîus
fit boucher les avenues de cette caverne, pour
.obliger à fe rendre les habitans du pays qui s’y
étoient réfugiés. ■
CELADON, pente riviere duPeloponnele, dans
l’Arcadie. Elle avoit fa fource au mont Ly cé e,
& alloit fe perdre dans l’Alphée, félon Paufanias.
11 en eft' aufli parlé par Strabon.
CELADONE , C E L AD U S , ou C e l a n d u s ,
félon les différens exemplaires de Pomponius Mêla,
ancien nom d’une petite rivière de l’Hifpanie.
C e l a d o n e , nom d’une ville de Grèce, dans la
Locride. „ 9 . „ ,
CELADUSA. Pline dit que c etoit 1 un des noms
de la petite île de Rhenea , fituée dans le voifinage
de celle de Delos. / >
CELADUSSÆ, ou C e l a d u s e ,* île de la mer
Adriatique , félon les différentes éditions de Pomponius
Mêla. 11 en eft aufli fait mention par Pline.
CELÆNÆ, grande ville de l’A fie , dans la
Phrygie. Cyrus y avoit un palais & un parc rempli
de bêtes fauvages. Le Méandre traverfoit cette v ille,
ainfi que le Marfyas. Xercès fe retira à Celænæ ,
après fa défaite,’& y bâtit le château & la for-
tereffe. Xénophon fait mention de cette ville. Cyrus
le jeune y féjourna trente jours, & Cléarque, banni
de Lacédémone, l’y joignit.
C e l æ n æ , lieu de la G rèce, aux confins de
l’Attique & de la Béotie, félon Suidas.
CELÆNUS , montagne de l’Afie, que Ptolemée
place dans la Galatie. Selon lu i, on l’appeloit aufli
Cdtznus Tumulus.
CELÆ THI, nom d’un peuple de Grèce, dans
la Thefprotie, & dans le voifinage de la Theflâlie,
felori Etienne de Byfance. | .
CELÆ THR A, ancienne ville de Grèce , dans
la Béotie, au voifinage de la ville d’Arne, félon
Etienne de Byfance.
Ç E L AM A , village de l’Afrique, dans la Mauritanie
cèfarienne. Il étoit dans l’intérieur des terres,
au fud-oueft du grand promontoire, & au fud-eft
d’Artifiga. .
Ptolemée en fait mention.
CELAURIA , petite île de Grèce, fur la côte
du Péloponnèfe. Elle appartenoit aux Trcezéniens,
Géographie ancienne.
C E L 4 4 9
6c étoit fituée au-devant du port appelé Pogon pat
Strabon.
Cette île renfermoit un temple magnifique de
Neptune. Le tombeau de Démofthène,, qui s’étoit
donné la mort dans cette île , n’en étoit pas un
des moindres ornemens. Sa mémoire y étoit en
grande vénération, & les étrangers, ainfi que les
habitans du lieu, au temps de Paufanias, y ren-
doient encore les plus grands honneurs à cet illuftre
défenfeur de la liberté de la Grèce.
CELCENSES, ancien peuple de l’Hifpanie. Ils
habitoient la ville de Celfa , fituée fur le bord de
l’Ebrus, félon Pline.
C ELEÆ , ou C elée , ville de Sicyonie, au fud
de Phüus.
Elle n’eft guère connue que par Paufanias, qui
lui donne pour fondateur Célius. On y célébroit
tous les quatre ans les myftères de Cérès ; on lui
élifoit un prêtre nouveau à chaque célébration è
ainfi, la durée du facerdoce n’y étoit que de quatre
ans. Dans un temple de cette villë on voyoit un
char fufpendu à la voûte; c’étoit, félon la tradition
du pays, celui de Pélops. Cette antiquité pour-
roi t , ce me femble, entrer en comparaifon avec
le fauteuil du roi Dagobert, qui fe montre, à deux
lieues de Paris, dans.le trélor S. Denis , le plus
célèbre de France.
CELEBAN DICUM JUGUM. Feftus Aviénus
nomme ainfi un promontoire de l'Hifpanie, fur la
mer Méditerranée.
CELEBENI. Phavorin, dans ion lexique, nomme
ainfi un peuple : mais il ne dit pas de quel pays.
CELEBENSII. C ’eft ainfi qu’une traduâion de
Ptolemée rend lé mot que , d’après le grec, on
devoit écrire C il im b e s i i . Voye[ ce nom.
CELEGERI, nom d’un peuple de la Mcefie,_
félon Pline.
C ELE IA , nom d’ùne ville de la Norique. Il en
eft fait mention par Pline & par Ptolemée. Une
infcription, rapportée par Gruter, fait voir que
c’eft aujourd’hui C ille y , dans la bafle Stirie.
CELELATES, nom d’un ancien peuple d’Italie,
dans la Ligurie. Tite-Live dit qu’ils fe fournirent
aux Romains , l’an 555 de Rome, fous le confulat
de C. Cornélius & de Q . Minutius (/. x x x m ,
c. 2p.)
C ELEMANTIA, nom d’une ville de la grande
Germanie, que Ptolemée place dans le voifinage
du Danube.
1 CELENDERIS, bourg de l’Argolide, fitué vers
l’extrémité de la prefqu’île du fud-eft de l’Argolide,
fur le golfe Saronique.
On y .voyoit un lieu appelé le berceau de Théfée^
& l’on prétendoit que c’étoit en ce lieu que naquit
ce héros. Affez près étoit un temple de Mars,
élevé dans l’endroit où ce même prince a v o it ,
pour la fécondé fois , défait les Amazones, qu’il
avoit déjà battues une première dans JAttique. Et
pour que tout concourût à conferver la mémoire
de ce héros, on montra, pendant plus de mille ans.