
C T Y P ANS A , ville du Péloponnèfe, dans la Tri-
phylie, félon Strabon. Elle eft nommée Tympanç*
par Polybe, 8ç Tympaneia par Ptolemée,
C U
CUARIUS, rivière de Grèce, dans la Béo4e ?
félon Strabon.
C U B A , ville de l’Inde, que Ptolemée place en-
deçà du Gange.
CÜBALLUM, place forte d’A fie , dans la Ga-
latie. T ite -L iv e , L. x x x v i i i , ch. 18 , en fait
mention.
CUBpENSïS, liège épifcopal d’Afrique, dans
Ja province proçonfuljaire, £eloii la conférence de
Carthage.
CU B ENA , ville d’A fie , dans l’Arménie, félon
Ptolemée, L. v , c. 13.
ÇUBII. Les Cubiens font placés par Ptolemée
jaux environs du lac Maréotide.
CUBULTERINÎ, peuple de l’Italie. Pline le
place vers la Campanie.
C U C A D M A , ' ou C ugunda. Selon les divers
exemplaires de Ptolemée, ville de la'Sarmatie afia-
tique. Cet auteur dit qu’elle étoit fituée auprès de
la rivière de Burcus.
CUCASBIRI, nom de lune des fortereffes de la
Thrace, que Juftinien fit coaftruire dans la province
de Rhodope.l^
C U C C I , ou C uccium „ lieu de la Pannonie ,
près du Savus, félon-le livre des notices de l’empire.
Elle eft placée entre Bonopia & Cornacum par
l’itinéraire d’Ântonin. On'croit que c’eft aujourd’hui
Ciroficka , ou Cürujca,
CU C IO S , nom d’une fontaine de l’Ethiopie,
près de la mer Rouge. Pline la place for un promontoire
, près du port d’Ifis;
CU CU L LÆ , CUCULLT ,ou C v c v uæ . £elon
la table de Peutinger , c’étoit un lieu de la No-
rique, qu’Eugippius, dans la vie de S. Sêverin ,
traite de château. M. «TAnyille l’a placé au fud-eft
de Juvavum.
CUCULLUM. Ce lieu, que Strabon indique
dans le pâÿs des Marfes en Italie, n’eft nommé
nulle part ailleurs. M. l’abbé Chauppy penfe que
c’eft une altération de quelque eopifte, qui aura
dénaturé ainfi le mot Lucus ou Lucullum. Car on
fait qu’il y en avoir un , c’eft-à-cüre, un lieu facré,
■ en cet endroit.
Strabon place ce lieu fur la voie Valériennè&
près d’Âioe,
CUCUNDA , ville que Ptolemée indique dans
l ’intérieur des terres du royaume de Bofphore,
CUCUSSUS, pu C u c u s u s , ville épifcopale de
l’A f ie , qui avoir été autrefois de la Cappadoce,
mais que l’on annexa.à la petite Arménie, félon
-Théodoret. Elle étoit fituée for le Cannatus. Rlle
eft nommée Cocufum dans l’itinéraire d’Antonin.
CUDA FLUVIUS ■> fleuve ,de l’Hifpanie , chez
fos Lufitaniejis. C e petit fleuve fe readoit dans le
Durtus à fa gauche, 8c couloic à-peu-près, dû fud
au nord.
CUDETUS FLUVIUS. Ce fleuve n’eft connu
que par lg périple de Scylax. Il décrit la côte de
Thrace en allant de l’oueft à l’eft, & nomme d’abord
le Nejlus, puis Abderii9 le Credetus „ &c. Çluyier
penfe qpç c ’eft peut-être le CoJJinites.
CÜFRÙTENSiS, ville épifcopale de l’A f ie ,
dans la Byfacène, félon îps aétçs de la conférence
de Carthage,
CUGERNI, nom qui paroît être une altération
de Gugerni, peuple de la Germanie.
CUICULUM, ou Ç v ic u l i , ville épifcopale da
l’Afrique, félon les a&es du coUcile de Carthage,
tenu fous S. Cyprien. Elle eft marquée à vingt-
cinq mille pas de Sitifi dans l’itinéraire d?Antonin,
CU IN D A , ou C y in d a . Suidas dit que c’étoit
un des anciens nom de la ville d’Anazarbe.
CU L A R O , ville de la Gaule narbonnoife, qui
féparoit les Allobroges des Vocontiens.
Cette ville fut rebâtie par Gratien & en prit
le nom .de Graùânppollsf C ’eft aujourd’hui Gre*.
noble.
CULCITANENSIS. Le P. Hardouin trouve un
|jège épifcopal de ce nom dans l’Afrique procon*
fulaire. .
CULC ITANUS , fiège épifcopal de l’Afrique
proconfulaire, félon la notice épifcopale d’Afrique,
C ulcitanus, La même notice met un fiège épifcopal
de ce nom en Afrique, dans la Byfacène.
CULÇUA, Ptolemée Fait mention d’une colonie
romaine de ce nom. Il la place en Afrique, dan$
la nouvelle Numidiç.
ÇU L IÇ I , peuple qui habitoit vers le fond de I4
mer Adriatique, félon Pline. C ’étoit une portion
d’un peuple què cet ancien-diftingue en Flamo-?
nienfes Vaniehfes 8c en Flamonienfes Culici.
CULLU , ville de l’Afrique ? d^ans la Numidie^
& près de Rujîcade, félon Pline. Elle eft nommée
Collops Mn.gn.us par Ptoleméç ; Chulll Munkipium
dans l’itinéraire d’Antonin. La table de Peutinger
dit Çhullu, & elle y eft marquée à cinquante mille
pas de Rujicade. Ç ’eft aujourd’hui Col. Elle a été
épifcopale, félon la conférence de Carthage. .
CÇJLULITANUS , fiège épifcopal d’Afrique ,
d^ns la Byfacène. t a notice d’Afrique en fait
mention.
C U LU SIT ANUS , fiège épifcopal d’Afrique;
dans la province proconfulaire , félon les aâtes de
la Conférence de Carthage.
CUM Æ , ou C ymf. , eu François 'Cames, lieu
de i’ïtaiie , ’dans la Campanie , à l’oueft de Naples,
& au nord .de Bayes, fur le bord de la mer. Il
eft fur-tout connu pour avoir été fuppofé le féjour
d’une Sybille qui avoit l’art de prédire l’avenir :
mais ceci n’eft qu’une fable; au lieu que Thiftoire
apporte un.auire degré’ d’intérêt en faveur de cette
ville & de fes campagnes, qui furent appelées
champs Cuméens. C ’étoient les mêmes que les champs
Phlégréens,
Phlégrèens, confrdèrés relativement à leur état
phyfiqüe. .
Cumes dut fa fondation à des Grées, qui y pal-
fèrent dans des temps fort reculés de nous. Il y
avoit déjà, fur les côtes de l’Eolidè en A fie , une
ville de ce nom. Une colonie fortie de cette v ille ,
& une autre de Chalcis , en Eubée , peuples egalement
occupés de marine, vinrent faire des découvertes
dans cette partie de la Méditerranée, &
s’établir fur les côtes de l’Italie. Elle étoit alors peu
peuplée. Les Grecs s’arrêtèrent d’abord dans les îles .
Ænana & Pythecufa, d’où il leur fut aifé de pafler
en face dans le continent. Ce fut là qu’ils eurent
à combattre les habitans du pays, peuple fauvâge,
que l’on a quelquefois défigné par le nom d’Au-
t o kS'oveç ou d’Autochthones, les mêmes probablement
que Denys d’Halicarnafle appelle Sicules, &
dont il dit qu’ils furent chafles de leur pays. Ce
fut aufli là qu’ils découvrirent tant de lieux où le
feu faifoit fentir une aélion continuelle. De-la 1 idee
des combats de géans , des foudres de Jupiter, &c.
Les deux peuples Grecs, en arrivant a cette
côte, convinrent qu’ils rendroient cette entreprife
également honorable entre eux , en fe partageant
par le fort la gloire qui devoit enréfulter. Ils tirèrent
au fort. Les Cuméens eurent le droit de donner
leur nom à la ville ; les Chalcidiens, de donner
le leur aux.habitans. Ainfi, l’on dit dès-lors que
la ville de Cumes étoit habitée par des Chalcidiens.
Çette colonie devint très-puiffante, & s’étendit,
fur-tout du côté de Naples. Le premier établifle-'
ment des Cyméens (car je les nommerai du nom
de leur ville : rien n’oblige actuellement d’obferver
les conventions des fondateurs) fut un lieu qu’ils
nommèrent Dïcéarchie, AtKcuctpy^iei, ou Jufle puif-
fance. Ce lieu étoit deftiné à contenir leurs vaif-
feaux. Ce lieu prit enfuite le nom de Puteoli (actuellement
Pouzzoles.)
Ils ne furent pas long-temps fans, s’appercevoir
qu’en s’établiflant à Cumes, ils n’avoient pas choifi
la plus belle fituation du pays : la vue du. golfe
de Naples leur offroit fur terre un emplacement
infiniment plus commode : mais les dieux ayant
déjà reçu la confécration de leur capitale , & les
dieux Lares étant en poffeflion des maifons , c’eut
été une impiété que de s’en éloigner. Us n’ofèrent
-donc pas abandonner Cumes : mais ils en bâtirent
une fécondé au fond du golfe, & l ’appellèrent la
nouvelle Cumes, ou la nouvelle ville des Cyméens ,
NestToA/f Kvpccilâv. En ne répétant pas fans ceffe
le nom de Cumes, on s’en tint à celui de Nea-
polis. Telle fut l’origine du nom & de la ville
que nous appelions Naples. ( Voyeç d’ailleurs
chaque article fêparément). J’expliquerai, à l’article
de Neapolis 3 comment on doit entendre le
pafîage de Tite-Live, qui lui donne pour ancien
nom Palcepolis. On ne voit pas que les Cuméens
euflent fait dans ces temps aucun établiffement à
B.aïes. L’idée des Cuméens fè perdit enfuite ; 8c
chaque v ille , devenue indépendante , fut connue
Géographie ancienne»
par fes propres habitans. Au temps des Romains,
i Cumes étoit très-peu de chofe, parce que 1 effet
des feux fouterrains rend cette partie peu habitable.
Mais la vue de quelque antre avoit fait naître
l’idée qu’il y avoit demeuré une Sybille. Et Virgile
leur apprit qu’Enée l’avoit été confulter. LesCti-
méens furent dans la fuite fournis par les Campa-
niens, & paflerent avec ceux-ci au pouvoir des
Romains.
N. B. J’ai parlé, en commençant cet article ,
de la Sybillé comme d’un être fabuleux, & je le
crois encore, du moins fi on prend le nom de Sy-
bilie dans le fens d’une perfonne douée de dons
furnaturels : mais ce qu’il y a de r é e l, c’eft: l’opinion
qu’en avoient les anciens, 8c l’exiftençp d une
caverne à Cumes , dans laquelle on croyoit qu’elle
fe retiroit. Je reviens fur cet objet, parce que c’eft
à ceux qui s’occupent de la géographie ancienne, a
éclaircir les points qui peuvent offrir obfcurité où
erreur à ceux qui en font moins inftruits. Tous les
voyageurs qui ont viftté l’Italie, 8c fe font trouves
près de l’ancien Av erne, y ont vu une grande caverne,
que l’on appelle la grotte de la Sybille de Cumes. M»
l’abbé Chauppy a très-bien démontré que c’étoit une
erreur. Le raifonnement feul fait d’abord révoquer
en doute cette affertion : car, puifqu’on l’appeloit
Sybille de Cumes y pourquoi fon antre feroit-il à la
montagne du lac Averne ? Mais de plus, Virgile parle
de cette grotte comme fituée à Cumes ; deffus,
félon ce poète, étoit un des plus grands temples
d’Apollon. On trouve le fentiment de Virgile confirmé
par le récit des Hiftoriens. S. Juftin rapporte
que ce fut à Cumes même qu’on lui montra le lieu
antique où l’on croyoit que la Sybille avoit rendu
fes oracles : il la peint comme une grande 8c fu-
perbe bafilique (B ctrihiKtiv p.eyte’Ttiy') » creufé.e
dans le rocher. Agathiias dit aufli que lorfque l’on
voulut attaquer les Goths, qui s’étoient fortifiés
dans'Te château de Cumes, il n’y eut pas de meilleur
moyen que d’en miner la muraille par la grotte
c>ù la Sybille avoit jadis habité 8c rendu fes oracles.
On voit encore de vaftes fouterreins fous le lieu
où étoit la citadelle.
CüMÆ , ville de l’A flè , dans l’Eolie. Elle étoit
la plus grande 8c la plus belle de cette province,
félon Strabon. Il ajoute qu’Ephorus etoit de cette
ville., 8c que l’on croyoit qu’Homère en étoit aufli.
Elle a été épifcopale, félon les aéfes du concile
d’Ephèfe, tenu en l’an 431.
CUMANÆ AQUÆ. Ces eau x , qui fe trou-
voieht vers Cumes, en Italie, étoient propres au
foulagement de certaines maladies.
CUM ÂN IÀ , ou C o m a n ià {Ki^lar-Kalejfi ) , for-
terefle, qui étoit fituée fur une roche élevée , auprès
des portes Caucafiennes, félon Pline. Il rapporte
qu’elle étoit munie d’une bonne garnifon ,
pour défendre le paffage à une infinité de Barbares
qui habitoient au-delà du Cancafe.
CUMANUM CICERONIS, ou maifan de campagne
de Cicéron , fituée près dé Cumes. M. 1 abbé
A a a a