
nom, & elle a été une des demeures de Da vid ,
lôrfqu’il éroit pourfuivi par Saül.
Engaddi étoit près du lac de Sodome, à trois
cens ftades de Jérufalem, peu loin de Jéricho &
de l’embouchure du Jourdain, dans la mer Morte.
ENGALLIM, ville de la Judée, dans la tribu de
Benjamin. Elle étoit limée fur le bord de la mer
Morte, & Ezéchiel dit qu’il y avoit beaucoup de
pêcheurs dans lès environs.
Selon S. Jérôme , la ville d’Engallim étoit frtuée
au commencement de la mer Morte, à l’endroit où
le Jourdain entre dans cette mer.
ENGANNA. S. Jérôme dit qu’il y avoit une
ville de ce nom dans là Paleftine, vers Gérafa,
aü-delà du Jourdain.
E,NGANNIM, ville de la J'udéè, dans la tribu de
Juda, félon le livre dè Jofué. Elle étoit limée dans
la plaine de cette tribu.
En g an n im , ville delà Paleftine, dans la tribu
d’Iffachar, félon le livre de Jofué. Elle fut donnée
aux Lévites de cetfe tribu. Ils étoient de la famille
de Gerfon.
EN G YUM , ville de la Sicile, félon Ptolemêe &
Diodore de Sicile.
Plutarque dit que c’étoit une petite ville ; niais
très - ancienne, & ennoblie par-la pféfèrice des
déelfes que l’on nommoit mères. Il ajoute que Fon
y .vo yoit un temple bâti par les Crétois, & qu’on
y montroit des javelines & des cafques d’airain ,~
avec des. infcriptions de Mérion & d’U ly ffe , qui
les avoient confacrées aux déeffes.
Cicéron parle des offrandes que Scipion l’A fricain
y avoit dédiées.
Elle étoit dans l'intérieur des terres, à l’oueft
d'Herbita*
ENH AD D AD , ville de la Judée, qui fut com-
prife dans le partage dé la tribu d’Iffachar, félon
le livre de Jofué.
Eufèbe met une ville d’Enada fur le chemin
d’Eleuthéropolis à Jérufalem.
EN H YD R IA , ville de la Phénicie, qui étoit
fitüéë entre Caranus & Marathus, félon Strabon.
ENIADES, peuple de Grèce , dans l’Acarnanie,
félon Thucydide.
ENICONIÆ. Strabon nomme âinfi une ville dé
file de Cyrnus ( Corfe ).
ÊNIENES , ou Eniens, peuples dont Homère
fait mention, catal. vers 256. Peut-être font-ce les
Enienfes, dont Hérodote parle L . v u ; ce qui eff
affez vraifemblâfele. Selon l’hiftorien grec', ils de-
meuroient vers la fource du fleuve Sperchlus, c’èft-
à-dire, dans un angle que forment, par leur réüniôn,
la chaîne de l’CEtà au fud , & celle du Pinde à
Foueft. Cépendarif, il paroît qu’HomèreTes place
vers Dodone, en Èpirë.
N. B. Je les ai placés au mot Ænianes. Si on les
retrouve ic i, c’eft que lès Grecs ont aufli écrit ce
nom par Un E Ample.
ENIENSES. Voyei Enienes , aufff-bien qw’Æ-
KIANES,
EN lN G IA , pays ou île au nord de l’Europe}
dans le Codanus Sinus (mer Baltique) , félon Pline.
Des interprètes de cet ancien penfent que c’eff
la Finlande.-
ÉNIPEUS, ou En ipe , fleuve de la Grèce, dans-
la Triphylie ; il couloit à l’oueft dbHeraclea.
Paufanias n’en parle pas ; mais Strabon dit
que, de fon temps, il fe nommoit Barnïchius. On
prétendoit que ce fleuve avoit été un dieu dont
T y re avoit été amoureufe. Cette T y re étoit fille
de Salmonès. Quelques mythologues prétendoient
que le fleuve qu’elle avoit aimé n’appartenoit pas
au Péloponnèfe niais à la Theffalie.
La ville de Salmone étoit près de là fource de
cette rivière.
Enipeus , petite rivière, ou ruiffeau de Grècei
dans la Theflalie.
Strabon dit qu’il defcend du mont Othrys, 8c
qu’il fe mêle à l’Apidanos. Il couloit du fud au
nord, paffoit à quelque- diflance à l’ouëft & au
nord de Pharfale.
EN IPI. Pline donne ce nom à un peuple de l’intérieur
de l’Afrique. Il ajoute que ce fut un de
ceux dont triompha Cornélius Balbus.
ENÏPPA , ou A g an ip p a , montagne de Grèce^1
dans la Béotie, félon Vibius Séquefter, qui dit que
le premier de ces noms étoit l’ancien.
ENISIPIA, rie de la: mer Méditerranée , au-
devant de l’Egypte. Elle eff nommée Ænefyppa
par Ptolemêe, & Eneftpafta par Strabon.
ENISPA, ville du Péloponnèfe, dans l’Arcadie,
félon Pline. ;
Ce lieu eff nommé Enifpxz par' Sénèque le tragique.
Homère en fiait aufli mention.
ENISTRATUS, village de l’A fie , vers la Ga-
latie, félon Métaphrafte , cité par Ortélius.
ENNA ( Cafiro Giovanne ) , ville de la Sicile, dans
l’intérieur des terres. Cette place étoit importante
par fa pofitron fur des montagnes ,. avantage qui
la rendoit, en quelque forte,imprenable. Elle étoit
de plus célèbre par un beau temple de Çérès
fur-tout par l’opinion qu’elle avoit été là capitale
dès états de cette déeffé. On y montroit même
la grotte par où Pluton étoit rentré dans les enfers,
emmenant avec lui. dans fon char la belle Profer-
pine. Ce qui avoit pu donner lieu à ces fables, c’eff
■ que l’île eff très-fertile en bled, qu’aux, environs
d’Enna il y avoit une caverne profonde, & qu’il
croiffoit dans les prairies des environs les fleurs les
plus fuaves & les plus odorantes.
Lots de la révolte des efclaves en Sicile, Eunus,’
leur chef, le retira à Enna : il y fut afliégé, & la
ville fut prîfe par le conful Rupilius , l’an de
Rome 621.
ENNEACRUNOS, ou Enneackounos , lès
neuf fontaines, fontaine de Grèce, dans l’Attique,
au pied du mont Hymette. On en fit paffer les
eaux dans la ville par neuf tuyaux que Pififfrate
y fit faire. Elle eut même jufqu’à douze tuyaux:
on la nommoit alors Dodecacroimos...
Dans le temps que l’on voyoit'fes eaux fortir de
terre, avant que l’on y eut conffruit des tuyaux,
elle fe nommoit Callirhoé, c’eft-a-dire, fontaine qui
coule agréablement. Il paroît que, du temps des
Pélafges, cette fontaine étoit hors de la ville, piiif-
ciue ces peuples, qui liabitoient au pied du mont
Hymette, firent violence aux filles des Athéniens
qui alloient chercher de l’eau à cette fontaine ; ce
qu’ils n’auroietft pas fait, fi la fontaine eut ete dans
l’enceinte des murailles de la ville. Et cela eff tout
fimple, car alors elle étoit, ce me femble, réduit«
a l’étendue de la Cécropie, appelée depuis \Acro-
polis, ou la citadelle. ,
N. B . Cette fontaine eff bien deçue de ce qu elle
étoit autrefois : au lieu de neuf tuyaux, elle n a
pour tout baffin que le gazon de la prairie : elle
a dû ainfi reprendre fon , premier nom.
ENNEAPYRGÆ, ville de Grèce, dans lAr-
tique, à fept ou huit lieues du promontoire de
Suriiwn* * ,
Les ruines de cette ville fiubfiffent encore pres
d’une baie du golfe;
ENNENSES, ou Hennenses, peuple de 1 interieur
de la Sicile. C ’étoit les- habitans de la ville
fîEnna, félon Pline. ( f f ,
ENNON , bourg de la Judée, qui étoit fiitue pres
du Jourdain, dans la demi-tribu de Manaffé, en-
deçà de ce fleuve, félon le livre de Jofué. Ce
bourg étoit un de ceux que S. Jean avoit choifis
pour y baptifer, à caufe de 1 abondance des eaux.
I Ce lieu étoit entre Salim & le Jourdain,. à huit
milles au midi de Scÿthopolis.
EN O CH , ou Enochie. Ortélius dit que c eff la
ville la plus ancienne dont on ait connoiffance. Elle
fut ainfii nommée, dit-on, par Caïn , à caufe de
fon fils Enoch ou Hénoch.
Elle eff nommée Enofa par Jofeph j Enos par
lé faux Bérofe, qui la met aux environs du mont
Liban mais Ifidore la recule plus loin vers les
Indes. Dans le v ra i, c’eft qHe perfonne ne fait
où elle fut bâtie. ,
EN O PA , ville du Péloponnèfe , dans la Mef-
fenie, félon Homère, cité par Etienne de Byfance.
Elle étoit fituée fur une hauteur, à peu de diftance
au nord de Cardamyle.
ENOPHITÆ, lieu de la Grèce , félon Platon ,
cité par Ortélius.
ENOSIS. Pline nomme ainfi une île au voifinage
de celle de Sardaigne. .
Le P.. Hardouin dit que c’eft aujourd’hui S.
'Antioco. .
ENOTOCOETES , peuple des Indes, félon
Strabon. IL ajoute que les anciens difoient que ce
peuple étoit d’une force extraordinaire,• oc que
leurs oreilles pendoient jufqu’aux talons.
Il faut mettre ce conte au rang de ceux qui fie
trouvent dans Diodore. Je n’en rapporte quelques
uns que- pour faire fentir le progrès de nos
lumières.
ENSEMES, ou E n -Sch em e sch , ville ou fontame
de la Paleftine, fur les frontières des tribus
de Juda & de Benjamin.
Il en eff fait mention dans le livre de Jofué.
EN TE L IA , ou A u t e l ï a . Selon les divers extern,
plaires de Ptolemêe, ville de l’A fie , dans l’Arménie
majeure.
EN TE L LA , ville dans la partie occidentale de
la Sicile. Il paroît que fes habitans^ étoient laborieux
, & qu’ils s’étoient. fait une réputation méritée
par leur intelligence dans les arts dont ils
s’o.ccup oient. _
N. B. Ce ne font plus que des ruines, que 1 on
voit dans la vallée de Mazara, à une lieue au-
deffous de Cnlabrifi.
Diodore de Sicile, Ptolemêe , Etienne de By-
fance & Silius Italiens font mention de cette ville.
Le premier dit qu’elle étoit du nombre des cinq qui
demeurèrent iidelles au parti des Carthaginois.
E n t e l l a , petit fleuve de l’Italie, dans la Ligurie.
11 fe jetoit dans le Portas Delfhmi, au fud-efl: de
Monilïa.
ENTELLINI, peuple de la Sicile. C ’étoient les
habitans de la ville i ’Enulla. Cicéron les loue
d’être lïborieux & induftrieux.
E N Y D R A , ville de l’A fie , dans la Séleucide.
Strabon Ja place près de Marathus, & à une petite
diftance du fleuve Eleuthère.
E O
EO A , ville de l’Afrique propre , félon Ptolemêe;
Elle eft nommée Oea par Pomponius Mêla. Pline
dit Oeenfîs Civitas.
EOAL1T TO R A . Pline donne ce nom aux ri-
vages de l’Océan oriental.
E O D A N D A , île fituée à l’orient de l’Arabie
lieureufe, félon Pline. 11 ajoute qu’elle étoit dé»
ferte.
EOE. Phavorin , cité par Ornélius , nomme
ainfi une ville ; mais il ne dit pas de quel pays
elle étoit.
EO N , ville de Thrace', félon le feholiaffe de
Lycophron. Ortélius croit qu’il faut lire Eion.
EONES , peuple qu’ Arrien place fur le bord du
Pont-Euxin, à cent cinquante ftades au-delà &
vers l’orient du Boryfthène.
EO R DÆ A , contrée de la Macédoine, dans la
Mygdonie, félon Etienne de Byfance. Ce geo-
graphe met une contrée du même nom dans la
Thrace ; mais ce doit être la même chofé ; une-
autre dans llralie. _. ■ ..
M. d’Anville paroît avoir donné aux Lyncejloe
! là place qu’il convenoit de eonferver aux EordoeL
Car Strabon , décrivant la route de Pylon à Theffa-
Ionique, dit : on paffe par Héraclée, par le pays-des
Lynceftes, celui des Eordes, par Edeffe & Pella y&Cy
Donc, les Eordes étoient plus près d’Héraclée.
ECRITES , peuple de l’Afie , dans l’Arachoüe ;
félon Ptolemêe.