
mention. Il la place dans la partie occidentale du
Pont-Euxin, entre Iflropolis & Byzone. Dans le
périple de Scylax elle eft nommée Callabis. Mais
on convient que c’eft Callatis qu’il faut lire.
C A L A TUM , ou G a l a g u m , ville de l’île d’A lbion
, dans le pays des Brigantes, félon Ptolemée.
Elle eft nommée Galacum dans l’itinéraire d’An-
tonin, où elle eft placée à vingt - fept mille pas
de Brcmetonqcis.
CAL A V I I . Tite-Live fait mention d’une ancienne
nation ou famille' de ce nom, en Italie,
dans la Campanie.
CALAURES, rivière de l’Afie mineure, dans la
Phrygie. Elle couloit entre Cibyra & Mandropolis,
félon Tite-Live.
C A L A U R IA , île de la Grèce, dans le golfe
Argoliquevis-à -vis & à cinq cens pas de Tré-
zène, félon Pline. C’eft donc à tort qu’Etienne
de Byfance la place près de l’île de C rète, & à
tort aufli que la Martinière en fait un article à
part. Strabon lui donne trente ftades de circuit.
Neptune y avoit un temple qui fervoit. d’afyle.
C e temple étoit en fi grande vénération, que les
Macédoniens y confervèrent le droit d’afyle lorf-
qu’ils fe rendirent maîtres de la Grèce. Démofthène
étoit en exil dans cette île. Il fut enfeveli dans le
temple de Neptune, après s’être empoifonné pour
n’être pas mené devant Antipater. Les étrangers
& les habitàns, au temps même de Paufanias, y
rendoient les plus grands honneurs à la mémoire
de cet illuftre orateur.
On donnoit aufti à cette île les noms à'Eirene,
d’Anthedonia, d'Hypereia & de PoJJidonia. Il faut
obfervef cependant que Pline diftingue Calauria
d'Irene. C ’étoit une ancienne tradition, que Latone
avoit donné cette île à Neptune en échange de
celle de Delos, d’où le proverbe pro Delo Calauria.
C a l a u r ia , ville de la Sicile, dont fait mention
Plutarque. ( La Martinière ).
C A L B IS , rivière de l’Afte mineure, dans la
Doride, félon Ptolemée, & dans la Carie, félon
Pomponius Mêla. Pline la nomme Indus, & dit
qu’elle a fa fource dans les montagnes de Cibyra,
& qu’elle reçoit dans fon cours plus de foixante
rivières & plus de cent torrens. Son embouchure
étoit dans la partie nord-oueft du golfe de Glaucus,
à l’oueft du promontoire Pedalium.
CA LC A R IA ( que Ion, croit être Calijfane ) , ville
de la Gaule narbonnoife, fur la voie Aurélia, à
l’oueft d'A qua S exila.
Calcaria étoit {ituée fur la voie Aurélia. Le mot
Cale aria, en celtique, fignifie pierre à chaux, montagne
de tuf : & Califfane eft où l’on trouve cette
carrière de pierre coquillière, dont on fait ufage
à Marfeille. M. d’Anville place cette ville au paf-
fage d’une petite rivière nommée Cadière ; mais le
P. Papon dit qtfe M. d’Anville fe trompe, parce
que fur l’étang de B erre il n’y a point de rivière
appelée Cadière; ce nom n’eft donné qu’à un pont
bâti fur le canal des moulins, tout près de Marignane.
Le P. Papon ajoute que ce pont n’eft pas
au nord de l’étang de Berre, où paffoit la voie
Aurélia, mais au fud - eft ; & cette circonftance
détruit l’opinion de M. d’Anville.
C A L C A R IA , ville de l’île d’Albion, à neuf
milles d'Eburacum, & à vingt dé Cambodunum, félon
l’itinéraire d’Antonin.
CALCIDIS , nom d’une des montagnes de Sicile,
vers l’Etna.
C AL CU A. Ce nom fe trouve dans quelques
manuferits de Ptolemée, comme étant celui de la
ville des Atrebates de la Grande-Bretagne. Mais on
penfe qu’il faut préférer Calleva, qui fe trouve
dans Antonin.
CALDANÆ PALUDES, ou mardis Caldana,
dans l ’Etrurie, félon Cluvier.
CALDERIUM,lieu de la Rhétie, félon Cluvier.
C A L D U B A , ville de l'Hifpanie , que Ptolemée
place dans la Bétique, au territoire des Turdétains.
CALE. Voye% G a l l e .
C a l e , ou C h a l e , C a l a , ou C h a l a c , ville
de l’A fie , dans l’A flyrie. On Voit dans la Genèfe
qu’elle fut bâtie par Afliir ou par Nemrod. Elle
étoit à une très-grande diftance de Ninive.
C a le -A c t e , ville de l’île de C rète, félon
Etienne de Byfance.
C a l e - A c t e , v ille de la Sicile. Voyez C a -
LACTA.
I C a l e -A c t e , lieu de la Grèce, dans l’île d’Eu-
bée, vis-à-vis de la pointe orientale de l’île d’An-*
dros , félon Ptolemée.
C a l e -C o m e , ou C a l l i -C om e ( Kalaat-eVNe-
giur ville de l’A fte , dans la Méfopotamie, fur
le bord de l’Euphrate, au fud-fud-oueft d’EdeJfa,
& à l’eft-fud-eft d’Hierapolis.
C a l e -Pense , ou Pic e a P u l c h r a . Il paroît par
Strabon que c’étoit le nom d’une monticule de la
Phrygie.
C A L E AR T IU S , nom d’un lac de l’Afrique,
dpis la Marmarique, félon Orofe; mais Ortélius
dit qu’il faut Cleartus, comme dans Ptolemée.
CALECARIÆ EXTREMA. C ’eft ainft que
quelques interprètes croient devoir lire le nom
Callicaris, qui fe trouve dans le texte de Ptolemée.
*
C ALEDONE S, peuple qui habitoit dans la
partie feptenrrionale de l’île d’Albion, où eft aujourd’hui
l’Ecoffe. Tacite croyoit qu’ils étoient
originaires de Germanie. Probablement ils étoient
Celtes, ainft que les autres Européens. Ils ont été
quelquefois nommés Deucalcdonii, ou, comme dit
Ammian, Dicalidones. Mais cet auteur en fait une
divifion des Pi&es. Voici comment il s’exprime :
illud fujficiet did quod eo tempore PiSti in dùas gentes
divifi Dicalidonas & VeEturion.es ; itidemque Atvdcoti
bellicofa hominum natio , & S cotti,- per diver fa va-
gantes multa populabantur. D ’où l’on voit, dit Cel-
larius, qu’au temps des empereurs Valentinien &
Valens, les Pides étoient plus conftdérables que
les Calédoniens, &. que ceux-ci n’en étoient qu’une
' divifion.
divifion. Il tfen étoit pas de même des Scots &
des Attacots, qui formoient des peuples féparés.
Je crois que ces écrivains n’avoient des idéês bien
nettes, ni du pays, ni des hommes. On fait feulement
que tous ceux qui habitoient la Calédoine
étoient des guerriers très-féroces.
CALEDONIA. On comprend fous ce nom toute
la ,partie de la plus grande des îles. Britanniques,
qui s’étendoit depuis le mur de Sévère jufqu’au
rivage feptentrional : c’eft, à-peu-près, l’Ecofte
aduelle. Mais'ce pays a été mai connu des anciens.
Quoique Agricola, beau-père de Tacite,
en eût fait le tour; comme il n’avoit pas l’ufage
de la bouflole, il n’en put relever lés côtes ; &
ne donna probablement qu’une idée très-imparfaite
du gifleraient des promontoires, des golfes, & de
toute la direâion de cette terre, puifque le grec
Agothodemon voulant dreffer, diaprés Ptolemée,
une carte de ce pays, en fit courir la plus grande
partie direélement à l’eft. Ce nom de Caledonia
vient, félon Cambden, du celte caled, qui fignifie
dur, größter; félon Buchenon, il vient de calden,
nom écoflois.qui fignifie coudriers : il y en a beaucoup
dans le pays.
Au refte, on n’a donné à ce pays, le nom de
Caledonia, qu’à caufe des Caledones, qui y étoient
un peuple confidérable. Il y avoit aufli les Pi#/,
ou les Peints. C ’étoient des fauvages qui fe pei-
gnoient le corps de différentes couleurs. Peut-être
ne différoient-ils des Caledones qu’en ce qu’ils habitoient
les montagnes.
Voici les peuples que le P. Briet admet dans
la Calédonie ; mais je ne fuis pas affez fur de
la comparaifon qu’il fait de leurs anciennes habitations
avec les lieux a&uels pour les admettre ici.
Les Caledonù, ayant pouf
ville....................... C aledonia.
Les Creones, ou Cerones.. VOLCÆ.
Les Catnovanca, que Ptolemée
nomme Carno-
naca........................ . O r c a s .
Les Cornabii. * . . . . . . Virvedrum, prom.
Les Carini, ou Caftui.
Les Merta. . . . . . . . V a r à .
Les CanUz. . ................. A ltum.
Les L t tg i......................... T u esis Æ st^ a r iu m .
Les Vacomaga...................Ban a t ia .
Les Tàxali, ou Tafal't. . D e v a n a .
Les Vermiconenfes.............O rrHea <S* A lectum.
C aledonia , ville de la contrée de même nom,
dans la partie feptentrionale de l’île d’Albion. Buchanan
croit que cette ville avoit donné le nom
au pays, au peuple & à la mer voifine.
C aledonia Sy l v a , forêt de l’île d’Albion,
au nord. Les anciens auteurs en ont parlé. Elle
étoit vafte & couverte d’arbres fort hauts. Elle
etoit féparee par le mont Gram plus, & il y avoit
beaucoup de bêtçs féroces. Mais il ne faut pas, je
crois, la chercher dans un feuî emplacement : une
Géographie ancienne.
grande partie du pays étoit couverte de bois. Et-
quand les auteurs en parloient, c’étoit toujours
Sylva Caledonia.
CALEDONIUS OCEANUS ( la mer cfEcoffc).
Les auteurs anciens donnaient ce nom à la partie
de la mer qui baignoit les côtes de la Calédoine.
CALEDONIE Voye% C a l e d o n ia .
CALENTES-AQUÆ ( Chaudes-aigues ). Ce lieu,"
nommé par Sidoine Apollinaire, avoit été méconnu
par M. de Valois, qui l’avoit rapporté aux eaux
de Vichi. M. d’Anville a très-bien remarqué que,
puifque l’auteur latin ajoute montante fedes dtEltz,
il faut les chercher entre des montagnes. Il place
donc le Calentes-Aquce au fud du pays des Àverni,
au nord - pueft dAnderïtum, & près du fleuve
TAobris.
CALENTINI. Plutarque, dans la vie d’Annibal
nomme ainft les habirans de la ville de: Calatia , *
en Italie, dans la Campanie heureufe. Tite-Live
les nomme Calaiini,
C A L EN TUM , ville de l’Hifpanie, au-delà, de
YEbrus. Pline dit qu’on y faifoit des briques avec
de la terre femblable à de la pierre-ponce II ajoute
que lorfqit’elles étoient féchées, elles n’en fon-
çoient pas dans l’eau.
CALENUM. Cicéron met un municipe de ce
nom, en Italie, dans la Campanie heureufe. Horace
dît que le vin de ce lieu vaîoit celui de Coe-
ctibe. Pline dit Çalenurû, & Horace, Tacite, Tite-
Live & Velléius Paterculus difent Cales.
CALEPS. On trouve dans Marcian d’Héraclée,
ed i tov KciteTci t7roTcty.ov. Comme il décrit les
côtes de la Bithynie, & que l’on n’y connoît pas
de fleuve nommé Caleps, on eft fondé à croire
que c’eft le même que le Cales dont parle Arrian,
d’autant mieux qu’il indique un port de même nom.
Aufli le traducteur latin a-t-il mis par-tout Caletent
Calete , &c.
CALES ,• petit fleuve de la Bithynie, entre
VElæus , à l’oueft, & le Lycus, à l’eft : il étoit au
fud-eft d’Héraclée. Ce devoit être à fon embouchure
que fe trouvoit VEmporium, dont parlent
Arrian & Marcian d’Héraclée. Il eft vrai que ce
dernier dit Caleps; mais, ou ce nom s’eft prononcé
différemment,félon les nations ou les temps,
©u il a été altéré par les copiftes.
C a le s ( Calvï) , ville d'Italie, dans la Campanie,
fur la voie Appienne, au fud-eft de Theanum, &
au nord-oueft de Caçma. Cette ville étoit célèbre
par fon v in , que l’on nommoit Calenum. Il en
refte encore de fùperbes ruines, entre lefquelles.
on reconnoît un théâtre & un amphithéâtre.
N . B. C’eft par diftraâion fans doute, que dans
là partie de la géographie de la Croix, au. mot
Calvi, on parle des fortifications de la citadelle,
puis du port de cette v ille , qui, dit-on, me/ plu-
fieurs galères à couvert : les galères ne pénètrent
pas ainft dans l’intérieur des terres. Quant à la
ville de C a lv i, il eft vrai qu’elle eft épifcopale ^
mais elle eft réduite à deux feuls édifices, qui foet