
CHURITÆ. Ptolemée nomme aiftfi'un ancien
peuple de l’Afrique. Il le place dans lii Lil>ÿe intérieure.
CHUS. C ’eft le nom par lequel, dans l’écriture
fainte, on défigne trois différentes, contrées ,
dont la plus célèbre eft l’Ethiopie : cette dénomination
lui vint de ce que l’on croyoit qu’elle a voit
été d’abord habitée par Chus ou par Tes defeen-
dans : il étoit fils de Cham. On a dit la terre de Chus.
CHUSÆ , bourgade d’Egypte , dans le nome
d’Hermopolis. Vènus y étoit adorée, & les lia-
bitans honoroient les .vaches, parce qu’ils étoient
perfuadés que cet animal appartenoit à la déeffe.
CHUSARIS, ou C h u s a r u s , nom d’une rivière
de l’Afrique, dans la Libye intérieure., félon Ptolemée..
CHUSI, lieu de la Paleftine. Il étoit fitué fur le
torrent de Mochmur, félon le texte grec du livre
de Judith.
CHUSII, ou C is ii , peuple de l’A fie , dans la
Sufiane, an fud-oueft de la ville de Sufe, entre
cette ville 6e le Pajhigris
CHÜSIS, CHUZIS , ou C h e sa s , fiège. épif-
copal d’Afrique ' dont il eft fait mention dans) lés
a&es du concile de Carthage, tenu-Tous S. Cyr
prien.
CHUTÆI. Les Chutéens étoient originaires de
lA fly r ie pu de la Sufiane.; Sahnanafar les tranf-
porta dans le pays de Samarie, en la place des
Ifraélices. Il paroit qu’ils étoient -idolâtres ,^4 qu’on
leur donna des prêtres pour les inftriiirê dans la
religion du Dieu d’Ifraël : mais ils crurent ppuyoijr
allier le. culte, des idoles avec la religion, dés Hé-
breux. Ils n’obtinrent que fous Alexandre-îerGràrld i
la permiflion de bâtir un temple fur-le mont \Ga- !
rizim , félon Jofeph.
CHUZIBA L A U R A , hermitage qui étoit fituè
dans une.vallée, près du.chemin de Jérufalém a !
Jéricho, félon Evagre.
CHUZIS, ville de l’Afrique propre. Ptolemée
la place entre les deux’ Syrtes.
• C H Y D A , ville de l’Afie mineure, dans la L y cie, i
félon Ptolemée, cite par Sophien.
CH Y D A S , rivière de la Sicile, félon Ptolemée.
CHYDE. C ’efi ainfi que quelques interprètes
croient devoir lire le nom Lydce, qui fe trouve dans
Ptolemée.
. CHYLEMATH, félon Ptolemée, rivière de l’A frique,
dans la Mauritanie céfarienne.
CHYRE TIÆ, ville de ta Macédoine, que Ptolemée
place dans l’Eftiotide.
CHYTON. Ephorus, cité par Etienne de By- :
fance , nomme ainfi une contrée, de l’Epire. >
CHYTOS. Lefcholiafle d’Apollonius,félon Or- ,
tèlius, nomme :■ infi.le port de la ville de C yziqu e,
en A fie , dans la Myfie.
CHYTRI Pline 5c Etienne de Byfance nomment ;
ainfi une ville de .l’île de Cvpre. Ptolemée dit Chy-
tros. Elle a été épifcopale , felçn la notice deHié-
roclès. . , 1 ;
1 Gi-iy t r i , lac de la Grèce, clans la Béotie. Théo-
phrafte le place dans le canton nommé Pélécanie,
eiitre ‘ les fleuves Mêlas 8c Cephifus.
C h y t r i , les Chytres. On nommoitainfi , félon1
Hérodote , un lieu fitué' aux Termopyles, 8c clans
lequel oh prenoit des bains chauds ( i) . Ce nom
hgnifie chaudières. Paufanias, qui parle de ces mêmes
bains, dit que les gens du pays les nommoient
XpTpovs ywcuKStoiiç, ’ Chytres, ou Chaudières des
feûmes.
} CHYTRINUM , lieu de l’Afie mineure, dans
l’Ionie. Il appartenoit aux habitans de l’île de Cos,
félon Antigonus 6c Ariftote, cités par Ortélius.
ÇH Y TR IUM , lieu de l’Afie mineure , dans
l’Ionie. C ’étoit où anciennement la ville de Cla-
zomenos étoit fituée, félon Strabon. Ortélius penfe
que e’eft le Chytrinum d’Antigonus.
CHY TROPOLIA ,, lieu de l’A fie , dans le voi-
finage du bourg de Télephe, félon Agathias. Ortélius
juge que ce lieu étoit vers le Phafe, dans
la grande Arménie.
CHYTROPOLIS. Etienne de Byfance nomme
ainfi u n e petite contrée de la Thrace. |
ÇHYTRUS,. | Citrfa ) , ■ ville de l’île de Cÿpre ,
à quèiqüe diftanqe .dé' la cote: feptentrion^le aii
fud de Marcaria, 6c au noifd-oueft ;de. Salamis;
C i
C IA ( i ) , oz/«Dia , .feîon;les différons exemplaires
dé Pline,- île de:la iqer;Æ géey auprès de celle'de
Crète,. . '■ - o
- -CIABRUS J> CÎAMBUS, CIAMBRUS , 'ou C e-
brus ( Zibriç) , felondes divers exemplaires'dé Pfo*
jlbméeJ, rivièrfe' rde ' la Mcefie, Lés interprètesde ce
géographe penfsntqiie c ’efi; le C'ebriïs de' l’itinéraire
d’Antonin,! 6c M. d’Anville a adopté ce fentiment.
Ce fleuve-partagèoit lâlMdefie erf’ haute &*baffe';
ilr coulok vers> le* nord ,f fe rendoit Bans' le
Danube.
‘ •' CI AC A v r l lë 1 de la partie de* la, Càppadocè qui
fut dans la fuite nommée petite, ‘Afn/éhie j_ elle étoit
dans la Mélitène, fur la droite de l’Euphrate ,
prefque en face de Pajlona. Ptolemée appelle cetfë
ville Ciacis.
CIACIS. Voyez CiÀCA.
CIÆîjfA, ou C inna , félon les divers exemplaires
de Ptolemée, ville de l ’Afie mineure, dans
la Galatie.
(i> Cétoient même ces eaux thermales qui avoiénfc
fait donner au défilé le nom de Portes chaudes. Voye[.
Thermopylæ.
(a) Peut-être n’eft-il pas fuperflu d’apprendre aux lecteurs
.qui-ne s’occupent pas habituellement de l’étude de
l’antiquité, que nous fi’avons pas, dans le diéfionnaire
géographique d’Etienne de Byfance, la fin de la lettre
CE & CÈ (K»j & les CI, CE, CN , & le commencement
de CO.
C IAG E S I, ou C iagisi , félon les divers exem- |
plaires de Piolemée , ancien peuple qui occupoit
une des parties les plus méridionales de la Dacie.
CIANÊSUS (Cianidikhali) , fleuve de l’Aüe ,
dans la Colchide. 11 conloit vers l’oueft-fud-oueft
fe perdre dans le Pont-Euxin , au nord de 1 em-
.bouchuve.du Phajis. ; • . . '
CIAN I, nom que Tite-Liye donne aux habitans
-de la yille de C iu m dans la Myfie afiatique.
C IÂ N IC A , ville de l’A fie , que Ptolemée place
dans la Mélitène, contrée de la petite Arménie.
CIANIS. Phavorin nomme ainfi une rivière,
dans fon lexique. Ortélius juge qu'elle couloit auprès
de la ville de Cium%, dans la Myfie afiatique.
CIANOS. Çe nom eft écrit dans quelques anciennes
éditions de Pomponius Mêla, comme celui
de deux îles de l’Archipel. . ; , .
CI ANUS SINUS, le golfe de Garnis, Il etoit
formé par la partie des eaux de la Propontide, qui
s’étendoit à l’e ft, entre une prefqu’île que forme
au nord une portion de la Bithynie, & au fud la
partie du continent où fe trouyoit l’Ojympena.
Il avoit pris fon nom de la yille de Culs , lituee
au fond du golfe.
C IA S A , ou C æ a sa , félon les divers exemplaires
de Ptolemée , ancienne ville de 1 A f ie , dans
la Babylonie. . , , , „ _ '
C IBAL IS, C IB A LÆ , ville, de la baffe Pannonie,
félon Ptolemée, Eutrope 8c Ammien Mar- ;
cellin. Ces deux derniers difent Cibalee.
CIBARCI, peuples de l’Hifpanie. Pline dit qu ils
étoient du département du Conyentus Lucenjis, aui0
Ç IBARIT!s , C YBARÈTIS, & CYB YRATIS,
félon les différentes éditions de Strabon, contrée
de l’Afie mineure , près du Méandre. On croit que
c’eft le territoire de la ville de Cihyra. _. ; ■
Coriftantin Porphyrogénète, dit Cibarmotis.
CIE D E L !, lieu fitué'dans» le voifinage de Tro-
ZeCIBELÏANA , ou C ibaliàna , fiège 8c ville
épifcopale de l’Afrique. Il en eft fait mention dans
les aéles de la conférence de Carthage.
CIBERIS, nom d’une ville, de la Cherfonnefe
de Thrace. Proçope rapporte quelle fut ruinée;
mais que l’émpereur Juftinien la rebâtit,la repeupla,
y conftruifit des bains , des hôpitaux , 6c d autres
édifiées. • ‘ J '. '
CIBILITANIy peuple que Pline place dans la
Lufitanie. _ .
CIBINIUM, ville-de Tintérieur de la Dacie ,
félon Ortélius.
CIBIORETENSIS C L ASSIS ,n om d’un heu,
félon l’hiftoire mêlée. Ortélius croit que c étoit. un
lieu de l’ile de Çypre.
.GIBOTUS. Strabon donne ce nom à un port
que l’on avo'it creufé auprès de la ville d’Alexandrie,
en Egypte.
CIBSAIM, ville de la Judée, dans la tribu
d’Ephraïm.
EMe fut donnée aux Lévites de cette tribu, qui
étoient de la famille de Caath, la première des
Lévites. 11 en eft fait mention dans le livre de
Jofué, 8c au premier des Paralipoménes.
C1B Y R A , furnommée la grande, ville de l’Afie
mineure, fituée fur les confins de la Phrygie, de la
Carie, de la Lycie 8c de la Pifidie. Ptolemée
écrit Cibyrrha.
Cetfe ville, félon Strabon , L. x in ,p . 6 jo ) étoit
ail midi de Carures. Il fortoit une rivière des
montagnes que Pline, L. v , ch. 28, appelle Ciby-
ratarum Juga, laquelle arrofoit la ville de Cibyre
6c fou territoiic, 8c tomboit dans le fleuve Calbis.
Cette v ille , au rapport de Strabon, L. x m , pag.
6311 étoit une ancienne colonie de Lydiens, qui
s’emparèrent de la Cabatie , pays voifin de la
Ly cie ; 8c dans la fuite des temps, les Pifidiens
tranfportèrènt la ville dans une fituation plus avan-
tageufe, 8c^conftruifirent une nouvelle ville, qui
avoit cent ftàdes de circuit. Les habitans de la nouvelle
Cibyre parloient quatre langues différentes,
le lydièn , le pifidièn , le ly cien, ou la langue des
- Solymes, 8c le grec.
La ville de Cibyre, fituée dans un territoire
fertile 8c abondant , renfermoit un très - grand
nombre d’habitans ; mais, félon Strabon.. L. x m ,
p. 6 3 1 , ce fut la fageffe 8c la bonté de fes loix,
ainfi que la douceur de fon gouvernement, qui
contribuèrent le plus à fa grandeur. Elle eut le
bonheur d’avoir toujours pour chefs, dés princes
qui furent allier le titre de tyran avec l’exercice
modéré du pouvoir 8c de l’autorité.
La domination dè la ville de Cibyre s’étendoit
| depuis la Pifidie 8c la Milyade jufqu’à la Lycie , &
à la côte qui eft vis-à-vis de l’île de Rhodes. Elle
pouvoit mettre trente mille hommes de pied 8c deux
mille chevaux.
11 y avoit une ligue ôffenfive 8c défenfive entre
les villes de C ib y re , de Bubone, de Balbura 8c de
Oïnandus ; la ville de Cibyre avoit deux voix dans
leurs affemblées générales, félon Strabon, L. x m ,
dy/; 8c Pline, Z. v , c. 27.
Lorfque le conful Cnéius Manlius fut chargé ,
l’an de Rome >565 , d’aller réduire les Galates dans
l’Afie mineure, il paflà près de Ciby re, 8c retira
de Moagète, tyran de cette ville, cent talens en
argent,&dix mille mefures de froment, pour éviter
le.piïiage du pays.Sc le fiège dont fa capitale étoit
mefiacée, félon Polybe.
Cette ville fut fubjuguée par le préteur L. Mu-
réna/fur Moagète, fon tyran, 8c réduite en province
avec fon territoire, l’an 671 de Rome.
La ville de Cibyre conferva fa dignité 8c fa
fplendeur fous la domination romaine, 8c elle devint
le chef lieu d’un grand département, qui renfermoit
vingt-cinq villes, 8c que Pline , L . v , c. ay ,
nomme Cibyraticus convenais.
Le département de Cibyre fit, pendant plufieurs
années, partie du gouvernement de Cilicie, comme