
A S T AND A , ville de l’Afie, dans PArie, félon
Ptolemée.
ASTAP A ( Eftepa la Vieja'), ville de PHifpanie,.
dans la Bétique. Elle étoit au fud-oueft de Singili.
Cette ville eft célèbre dans l’antiquité par fa vigou-
reufe défenfe & la férocité de fes habitans. L’an de
Rome 546, Marius, qui commandoit pour les Romains
dans la Bétique, entreprit d’en faire le liège.
Les habitans fe défendirent d’abord tant qu’ils le
purent ; mais voyant qu’ils alloient être forcés, ils
préparèrent un grand feu au milieu de la place publique,
y mirent tous leurs effets,' & , pendant que.
ceux qui portoient les armes effayoient de forcer
les lignes des ennemis, les femmes, les enfans & .
les vieillards s’y précipitèrent. Les guerriers repouf-
fés par les Romains 9 furent tués en fe défendant,
enforte que cette prife ne fut réellement pour les
. vainqueurs qu’un trophée de leur barbarie. Tite-
Live, peintre fufpeâ quand il parle des ennemis
de Rome, peint ces peuples comme fort adonnés
au brigandage.
A S TA PÆ I , les Aftapes, peuple de l’Afrique,
félon Etienne de Byfance, qui le place dans la Libye.
ASTAPUS, fleuve^ qui, avec l’Aflabora,. for-
moit Pile de Méroê. ( Pomp. Mêla. )
A S T A R O TH , ville de la Paleftine dans la Ba-
îa-eæa. C ’èft la même que Bafan, ville forte de la
Judée, dans la demi-tribu de Manaffé, au-delà du
Jourdain. C ’eft dans cette ville que Chodorlaho-
mor, roi- des Elamites, avec les rois fes fendataires,.
défit les géans nommés Raphaïms. C ’eft auffi. dans
cette ville que régna O g , roi de Bafan.
Cette ville fut accordée aux Lévites de la fa-,
mille de Gerfon, félon Jofué. C ’eft aufîi dans cette
ville quel’on expofa les armes de Saiil, après fa mort»
A S TAR O TH - CARNAIM, autre ville de la
Paleftine, au fîid-oueft de la précédente, & plus
près des Monts Galaad. On a dit qu’elle avoit été.
la capitale des géans ; mais quels étoientces géans ?
A S T A R T A ,nom d’une île de l’Ethiopie, félon
Etienne de Byfance.
A S T A SAN A , ville de l’A fie , dans l’A r ie , feloh
Ptolemée.
A STAV EN I, peuple d’Afie, dans l’A r ie , félon
l’ancien interprète latin de Ptolemée, /. 6, ch. //.
A STEIX IS , nom d’une montagne d’Afrique,
qui faifoit partie du Mont-Atlas, au midi de la Mauritanie
Céfartenfé, félon Orofé, cité, par Ortélius.
ASTELEBE, ville de l’Afie Mineure , dans la
Lydie , félon Etienne de Byfance.
ASTELEPHUS, rivière delà Colchîde, qui fé.
perdoit dans le Pont-Euxin, félon Arrien.
ASTENAS,. ville de FHifpanie, dans la Bétique,
félon Strabon.
ASTERIA , petite île entre celle d’Ithaque &
celle de Céphalénie, auprès de laquelle il n’y avoir
pas de bon mouillage, félon Strabon. Elle eft.nom-
mée Afterïs par Homère, dans Ton Odyffêe, où
il dit que toute petite qu’étoit cette île , elle avoitfi
deux ports.
ASTERION, rivière du Péloponnèfe,dâns ISùr-
golide, félon Paufanias & Stace.
A s t e r io n , ville de Grèce, dans'la Pæonie,
félon Tite-Live, /. 24, ch. 24.
A ste r io n . On ignore la jufle pofition de cette
ville. Etienne de'Byfance, qui la nomme, ajoute:
aéhiellement' c’eft Perejîa. C ’étoit de fa pofition fur
une montagne, & du mot After, un aftre, que lui
avoit donné le nom de Petit-Aftre, ou Afterion.
Cette ville étoit dans la Theffalie.
ASTÉRIUS, île qui étoit fur la côte de l’ïônié ,
affez loin de l’embouchure du Méandre ; mais que
les terres charriées par ce fleuve, ont jointes au
continent.
Cette île a été célèbre par ta vi&oire que les
Grecs remportèrent auprès, le jour même qu’ils
triomphoient des mêmes ennemis à Platée..
Elle étoit au fud-eft du promontoire Trogilium,
au nord de celui de Pofideum, & à l’oueft-nord-
oueft de la ville de Milet.
A STERUSIA, montagne vers la mer, dans la
partie méridionale de l’île de Crète, félon Etienne
de. Byfance.
A s t e r u s i a , ville qui étoit fituéefur le Caucafe,
félon le même géographe ; elle avoit é té , d it- il,
fondée par une colonie de Cretois.
ASTHÆA, ou A s t h a l a , île de PAfie , fur la
côte de la Gédrofïe, félon les divers exemplaires
de Ptolemée.
A S T H A G U R A , ville de l’Inde, en-deçà du.
Gange, félon Ptolemée.
A STHEA TÆ , les Aflheates. On trouve, ce nom
dans Xenophon,pour être.celui d’un peuple du Pélo-
ponnèfe. Mais Ortélius conjecture qu’il Faudroit lire
Afeatte. On ne connott pas ce peuple Aflheates ,
au lieu que l’on connoît la ville d\Afea.,
A S T I , les Aftes, peuple d’Europe, dans là
Thrace. Ils poffêdoient la ville de Calybe.
A S T IC A , contrée de la Thrace, félon Strabon,.
Elle eft nommée Aftice par Pline ; & Aftica ou Ur-~
hana PrçfeÜura par Ptolemée. Elle s’étendoiî le long
du Pont-Euxin, à commencer à peu de diftance au
nord-oueft de Conflantinople.
ASTIGI ( Ecija ) , ville de HHîféanîe, dans la
Bétique , fur le SingïTis., prefque au Aid de Corduba..
Elle eft axiiïinommèe Aftigis: cette ville,, affez con-
fidérable fous les Romains, eft une de leurs colonies y
on la trouve défignée par te nom à’Augufta Fi7ma,.
ASTIGI JUL1ENSES , ville de l’Hifpanie, f tuée
entre le fleuve Boetis. & la mer, félon Pline,. Cet
auteur nomme Aftigi, YAftygis de Ptolemée, & il
fait mention d’une troisième ville qu’il nomme
Aftigitana Colonia.
A S TO V IA , ou A s t u ia , ville delà partie fep-
.tentrionale de la Germanie , félon Ptolemée.
A S TR A , nom d’un village de l’Arabie henreufe,
félon Ptolemée.
A S T RÆ A , ville d e . PlUyrie,. dont il’ eft fait
mention par Arrién, dans le premier livre de fou
Alexandriâdç * félon Etienne de Byfance..
ASTRÆUS, rivière de la Grèce, dans la Macédoine.
On la pafloit à moitié chemin de Thefla-
lonique & de Berrhoé, félon Ælien.
A STR AGO N , fortereffe de l’Afte Mineure, dans
la Carie, aux environs de Stratonice, felonTite-Live.
A S T R A SS U S , ville de l’Inde, en-deçà du
Gange, félon Ptolemée.
A S T R A T A , île du golfe Arabique, fur la cote
de l’Ethiopie, félon Ptolemée. Etienne de Byfance
dit la même chofe, & cite le périple de Marcien.
A STRING I, les Aftringes , nation d’entre les
Goths, félon Jornandès.
A STRO B II, les Aftrobesnation de l’A fte, près
de Y Indus, félon Arrien."*
ASTRO N, nom d’une rivière de l’Afte Mineure,
dans la Troade, félon Pline.
ASTRUM, nom d’une très-grande ville du Pé-
loponnèfe, dans PArgolide, félon l’interprète latin
de Ptolemée.
A S TU , ville. Ce nom n’étant pas celui d’un lieu,
mais un mot dont il eft mile de connoître l’acception
chez les anciens, il conviendroit fans doute
de le renvoyer au dictionnaire des antiquités. Cependant
à caufe de fon rapport avec la géographie ,•
Etienne de Byfance, & d’après lui, d’autres auteurs
modernes, l’ayant placé dans leurs dictionnaires
géographiques, je me crois obligé de fuivre leur
exemple, & d’en parler ici. Je ne ferai prefque
que traduire l’auteur grec que j’ai cité plus haut.
Les Grecs admettoient la même différence entre
ti’çv & toKiç, que les Romains entre Urb s & Civitas.
Par Aftu ou Afty, les premiers entendoient ftriCte-
ment les bâtimens & les murailles qui formoient
une ville; ce que nous entendons nous-mêmes par
ces niots le corps de la place, qru même la place. Il eft
vrai que nous le difons plus ordinairement des
villes de guerre. C ’étoit dans le même féns à!Aftu
que les Latins difoient Urbs.
Par le mot Polis, en grec, ainfi que par Civitas
chez les Latins, on entendoit une ville habitée;
l’idée des citoyens fe confondoit avec celui de ville.
Si l’on s’éloignoit quelquefois de cette lignification
rigoureufé, cela né prenoit rien fur Pufage général.
Il faut encore obferver, que chez les Latins
comme chez les Grecs, les mots Aftu & Urbs ont
quelquefois lignifié la première ville de leurs pofïeff-
fions dont on fupprimoit le nom, & qui étoit fup-
pofé , par les premiers, Rome, & par les autres la
ville à laquelle ils appartenoîent, foit Athènes , foit
Sparte, foit Conflantinople. Le même ufage a lieu
chez nous ; aller à la ville, c’eft aller à Paris ou à
Rouen , &c. félon la banlieue de l’une de ces villes
dans laquelle on fe trouve.
A STURA ( Aftura). Strabon en parlant de ce
Heu, qui fe trouvoit en Italie, au fud-eft à'Antium,
11e nomme qu’une rivière de ce nom, & une autre
qui férvit de retraité aux' pyrates lorfque Pompée
leur fit la guerre & enfin les détruifxt. Mais Pline
dit de. plus qu’il y avoit une île. M. d’Anville l’a
indiquée fur la carte de lTtalie ancienne. Il eft probable
qu’il n’y avoit pas de ville en ce lieu. Mais
Cicéron y avoit une maifon de campagne. « C ’e ft,
»> dit-il, un lieu charmant, fitué dans la mer, &
» d’où on peut appercevoir Antium & Circài ». On
en retrouve encore les ruines.
A stura , rivière, de PItalie ; avec une île de
même nom, félon Pline.
Cicéron avoit une maifon de campagne, fltuée
fur le bord de la mer, que l’on nommoit Aftura ,
félon Plutarque dans- la vie de Cicéron. Cicéron
lui-même en fait mention ; & /. 12, epift. /p, il dit
que c’eft un lieu agréable, dans la mer même, 8c
quel’on peut voir de Circeii & d’Antium.
Feftus dit que Stura eft une rivière que d’autres
nomment Aftura.
ASTUR.ES, les Aftures, peuple de l’Europe,
dans l’Hifpanie. Ils habitoient au fud des Pcefici ou
Péjiques, depuis les Callaïques jufqu’aux Cantabres.
C ’étoit un peuple affez confidérable. Je ne m’arrêterai
pas a réfuter Silius Italicus qui fait venir leur
nom d’After, cocher de Memnon; je dirai avec
plus de vraifemblance, que la rivière d’Aftura paroît
avoir donné fon nom au pays & au peuple. On
les divifoiten Aftures Tranfmontani, 6c en Aftures
Auguftani.
i°.-Les Tranfmontani poftedoient les villes de
Lucus Afturum, Flavionavia, Pelontium, Laberris ,
c’etôit aufîi chez eux que fé trouvoient le mont
Vindius & la rivière Aftura.
2°. Les Auguftani poffêdoient Afturica Augufta,
capitale ; Legiff Septima Germina9 Interarnnium Fla-
vium, Brigoetium Lanciatum, Bedunia, Nemetobrigu.
Le nom de ce peuple fe retrouve comme dans
celui d’Afturiens, que portent les habitans de cette
même partie de l’Efpagne, & qui, par cette raifon,
eft appellée les Afturies.
ASTURIANÏ, les Aftu'riens,.peu pies d’Afrique
près de la Libye. Ammien Marcellin les peint comme
des barbares accoutumés à vivre de rapines. Ces
barbares avoient commencé dès le temps de l’empereur
Jovien à faire des courfes du côté de la Libye
tripolitaine. Ils exercèrent de grandes cruautés dans-
toute cette province fous le règne de Valentinien.
A S TU R IC A , ville de l’Hifpanie. Elle étoit peu
éloignée de Legio Septima au fud-oueft. Elle avoit le
furnom d1 Augufta, parce que l’empereur Augufte y
avoit établi une colonie. Elle palfoit pour être la
capitale des Aftures, & avoit de titre de Cenven-
tus (1). On cite une médaille d’Augufte fur laquelle
on lit: cêtte ville eft nommée Afturica Amakur.On
avoit penfé que cet Amakur défignoît le premier
nom de la ville. Mais ne feroit-ce pas le commencement
du nom latin du petit peuple auquel elle
appartenoit particuliérement, & dont Ptolemée dit
TlQKiç kp.ciam ou ville des Amacons f :
( i ) Quoique ce mot appartienne plus effentiellement
au Diftionnaire des antiquités:, je me crois obligé de lui
donner place ici, afin de faciliter l’intelligence: du fens
tpb j’y attache pour les villes auxquelles il a été accordé»
V a y e i CONVENTUS*