
cette ville étoit gouvernée directement par le fénat
romain.; au lieu que beaucoup d’autres l’étoient
par des décurions. ,Çe qu’il y a de fingulier, quoi-
qu’alïùrément on n’ait pas cherché à imiter le gouvernement
de l’ancienne Rome, ç’eft que le bourg
de .Cori eft un des trois qui ont pour feigneurs le
fénat & le peuple romains aéluels. Les anciennes
murailles fubfiftent encore actuellement.
Elle eft marquée fur la carre de M. d’Anville.
C O R A C A , ou C o r A ce, ville de l’Arabie pétrée,
félon Ptolemée, L. v, ç. »7.
COR AC ESIUM, place forte de l’Afie, dans la
Cilicie, félon Pline & Strabon. Ce dernier dit que
.c’étoit une fortereft'e fituée fur une roche efcarpée
& à l’extrémité de la Cilicie. Ptolemée la nomme
Coracenfium, & dit que c ’étoit la première place de
.la Cilicie montagneufe, en venant de la Pamphylie.
La notice de Léon-le-Sage la met entre les villes
epifcopales de la Pamphylie, & la nomme Cora-
.cijjiutn.
COR AC IL Strabon nomme ainft une contrée
de l’Ethiopie, fous l’Egypte. Il ajoute que c?eft
où fe trouvoit en plus grande quantité, les rol'eaux
des Indès.
COR ACÏNSII, peuple qui habitoit vers la partie
feptentrionale de file de Sardaigne.,
COR ACIS P E T R A , lieu particulier de l’île
d ’Ithaque, félon Etienne de Byfance & Héfychius.
CO R A C 1US MONS, montagne- de l’Afte mineure
, dans l’Ionie, Elle étoit auprès de la ville de
Colophon, félon Strabon.
CÔ R A C O D E S , port finie fur la côte occidentale
de l’île de Sardaigne, félon Ptolemée.
CORACONESUS, île de la mer Méditerranée,
•Vers les côtes de la L ib y e , félon Etienne de By-
fance.
Ç o r a con esüs, nom d’un lieu particulier du
Péloponnèfe, dans l’Arcadie. Paufanias le place à
l’endroit où le Ladon fe jette dans l’Alphée.
C O R A D A , ville épifcopale de l’Afte, dans la
fécondé Phénicie, félon la lettre des ®/êques de
cette province, adreffée à l’empereur Leon.
CORALIS. Strabon nomme ainft un marais de
F A fie , dans la Lycaonie. Il le place aux environs
de la Galatie.
COR AL IU S , rivière de Grèce, dans la Béotie,
félon Alcée , cité par Ortélîus. Strabon écrit
Cuarium.
C O R A L L A , lieu d’A fte , dans la Cappadoce,
fur le Pont-Euxin, félon Àrrien, dans fon périple.
C O R A L L I , peuple de la Sarmatie européenne.
Il habitoit fur. le bord du Pont-Euxin, vers le
Danube, félon Strabon, qui ajoute qu’il étoit très-
enclin au brigandage. Ovide fait aufti mention de
ce peuple.
COR AM BIS, ville de l’Ethiopie, fous l’Egypte,
-félon Pline. Il ajoute qu’il y a voit! une Source de
bitume auprès de cette ville.
C O R A N C A U , peuple de l’Inde, en-deçà du
.Gange, félon Ptolemée, L. v u , c. 2.
CO R AN I, peuple de l ’Italie, dans le pays des
Volfques. Pline nomme ainft les babitans de la ville
de Çora. Cet auteur dit que ce peuple prêtendoit
tirer fon origine de Dardanus le Troyen.
C O R AN ITÆ , peuple de l’Arabie heureufe «
félon Pline.
COR AS , ville de l’Afie, dans la Cappadoce, félon
Porphyrogénète, cité par Ortélîus.
C oras , montagne de PIralie, que Vibius $e-
qu.efter place auprès de Tibur.
C O R A SA N , ville de la Judée, félon le texte
famaritain. Voyeç As a N.
. ÇORASENI TERRA,nom d 'un pays de l’orient^
d’o ù , félon Sérapion, on apportoit du fel ammoniac
& du bezoar.
CORASIÆ INSULÆ. Pline nomme ainft des
îles de la mer Ægée. Strabon en fait aufti mention.
Voye1 C orassiæ Insulæ.
CORASIUS MONS, montagne d’A f ie , dans
la S y r ie , près d’Antioche, félon Xiphilin, in
Trajano.
CORASPHI , ou Coraxi. Selon les divers exemplaires
de Ptolemée i peuple de la Scythie, qui lia-,
bitoit en-deçà de Ylmaùs.
CORASSIÆ INSULÆ. Strabon parle de ces
îles, qu’il place près de celle de Pathmos: Cluvier
les traite de rochers.
Je foupçonne que ce font ces mêmes îles que
M. d’Anville nomme Corfeoe , d’après d’autres
auteurs, apparemment.
_ CO R AX , montagne de Grèce, dans l’Etolie,
entre Naupaâe & Callipolis, félon Tite-Live, Ptolemée
& Strabon. C ’eft aujourd'hui une montagne
auprès ide Lépante.
C orax. Suidas nomme ainft un lieu de G rèce,'
dans la Béotie.
C orax , rivière de la Sarmatie afiatique, félon
Ptolemée.
Corax , montagnes de F Afie, entre la Sarmatie
& la Colchide, félon Ptolemée. La borne de ces
.pays étoit le -haut de cés montagnes.
C orax. Ptolemée nomme ainft un-promontoire'
de la Cherfonnèfe taurique. Il étoit à l’eft-nord-
eft du Criu-Metopon.
Corax ( Carvafiday'), fleuve de l’Afte. II prenoit
fa fource dans les montagnes, couloit du nord au
fud , traverfoit le pays des Abares , & alloit fe
perdre dans le Pont-Euxin, à l’eft de Pytium.
C ’étoit le dernier fleuve de la Colchide du côté
‘ du nord.
C O R A X I , peuple de l’A f ie , dans la Colchide
félon Pomponius Mêla, Etienne de Byfance 8ç
Pline. Ce dernier leur donne la ville de Diofcu-
rias. La laine.des Coraxes avoit de la réputation,
C o r a x i . Ptolemée nomme ainft un peuple de la
Scythie y en-deçà de l’Imàiis.
CORAXII MONTES : ce font les mêmes que
l’on
Fon a auflî appelés Heniochii. Ces montagnes ètoîent
dans l’Arménie.
CO R A Z I , peuple qui faifoit de bonnes étoffés
de laine, félon Tretzès. Il eft vraifemblable que
ce font les Coraxi de la Colchide, dont Strabon
vante la laine. H
COR B ASA , ville de l’Afte, dans la Carbalie,
contréte de la Pamphylie , félon Ptolemée.
CORBEUNTOS, ville de l’A fte, dans la Galatie.
Ptolemée là donne aux Teâofages. On a dit
aufti Corbeus. # x
C O R B IA , ville de File de. Sardaigne, fituee a
vingt-cinq mille pas de Bos, félon 1 itinéraire d An-
tonin. •
CORBIANA, ou Corbiena , province de 1 Afie,
entre l’Hyrcanie & la Ba&riane, félon Strabon *
qui ajoute qu’elle étoit dans le pays des Ely-
méens. . .
CORBIENA (Khorrem-Abad), lieu de 1 A fie ,
fur le bord du fleuve Gyndes, au fud-fud-oueft
d'Ecbatana, au nord-nord-oueft de Sufa, vers le
33e deg. 40 min. de latin
CORBILO ( Coëton) , port de la Gaule, fur la
Loire. Pithéas mettoit cette ville au rang des plus
opulentes de cette région. M. d’Anville ne croit
pas, avec Samfon, que ce foit la meme que Con-
divicnutn ( Nantes ). Il la place à peu de diftance
de cette ville à l’oueft.
ÇO R B IO , ville de l’Hifpanie, chez le peuple
Sueffitani, félon Tite-Live.
C orbio , ville ou bourg du Latium, & dont il
eft parlé dans Tite-Live, à l’occafion des guerres
des Eques contre les Romains. On en ignore la
jufte pofition.
CORBRENÆ, peuple de l’A fie , félon Polybe.
Cet auteur les place dans les vallées de la Médie,
avec les Coflféens & d’autres nations barbares.
CORBULÆ CAMPUS, nom d’une plaine de
l ’Afrique, que Procope place près de la Numidie,
& à quatre journées de Carthage.
CORBULON1S MUNIMENTUM, fortereft'e de
la Germanie , dans le voifinage du pays du peuple
’Cauchi. Tacite rapporte que Corbulon, après avoir
défait les Frifons, leur fit donner des otages, &
les établit dans des terres qu’il leur marqua. Il leur
donna des magiftrats & des lo ix , & y établit une
garnifon qui s’y fortifia. On croit que c’eft aujourd’hui
Groningue.
CO R C E , ou Corne. Selon les divers exemplaires
de Ptolemée, ville de l’A f ie , dans la petite
Arménie, & près de l’Euphrate.
COR CO BA , ou C orcobara. ’Selon les divers
exemplaires de Ptolemée , ville qui étoit fituée
fur la côte méridionale de l’île de Taprobané.
CO R COM A , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
céfarienne, entre Carepula & Lagnutum,
félon Ptolemée.
CORCONIANA MANSIO , lieu de la Sicile,
fur la route de Catâna à Agrigentum, félon l’itinéraire
d’Antonin.
Qéographie ancienne.
C Ô R C O N T I , peuple de la Germanie, félon
Ptolemée, L. 1 1 , c. 11.
C O R CO R A S , rivière de la Pannonie. Strabon
dit qu’elle pafloit auprès de Naupontus , & qu’elle
alloit fe perdré dans le Savus.
C O R C U R A , ville de l’A fie , dans l’Aflyrie.,'
félon Ptolemée.
C O R C U T U L A N l . Denys d’Halycarnafle
nomme ainft un ancien peuple de l’Italie.
COR CYR A ( Corfou ) , île de la mer Ionienne
en face de la Thefprotie : les Grecs la nommoient
Kepavpet, Kercyra ; las Latins ont dit Corcyra; le
nom moderne eft Corfou. Elle avoit d’abord porté
les noms de Drepane, de Scheria & de Phaacia.
Les parties méridionales de cette île font fablon-
neufes, ftériles & mal pourvues d’eau ; mais la côte
feptentrionale abonde en excellens fruits, produit
des vins, des oliviers, des grains, &c. Aufti Homère
lui donne-t-il l’épithète de fertile, en la dé-
fignant par un de fes anciens noms.
Cette île eut deux villes confidérables, Corcyra
& Cajjiope , toutes les deux à l’eft ; mais la fécondé
au nord de la première.
Les premiers habitans que l’on connoiffe dans
l’île de Corcyre, font les Phéaciens : c’étoit donc
alors qu’elle fe nommoit Pheeacia. On fait ce que dit
Homère des richefles de leur roi Alcinoüs, & de
l’accueil qu’il fit à Ulyfle, rencontré après fon
naufrage par fa fille Nafica.
Je ne fais comment des Liburniens étoient parvenus
à s’établir à Corcyre à la place des Phéaciens
, lorfque Cherficrates, de la race d’Hercule,
y établit une colonie de gens bannis de Corinthe.
Cet événement eft fixé par M. Larcher, à Fan 756
avant notre ère.
Ces colons étoient des gens accoutumés à la mer.
Selon Thucydide, ils en furent pendant quelque
temps les fouverains.. De fon côté, Hérodote a£
fure qu’excepté les Athéniens, aucun peuple n’avoit
une marine plus confidérable. Cependant ils n’ea
firent pas l’ufage qu’ils auroient dû. Car, ayant
équipé uneJflotte de foixante voiles, lorfque les
Perfes attaquoient la Grèce, au temps de Xerxès,
ils attendirent le fuccès de la bataille de Salamine
poür joindre la flotte des Grecs; prétextant que des
vents contraires les avoient retenus au cap Malée.
Les Corcyréens, dont les ancêtres étoient des
bannis de Corinthe , héritèrent de leur haine, de
leur reflentiment contre cette ville. Ce fut l’inimitié
de ces deux peuples qui donna lieu à la guerre du
Péloponnèfe. Les Corcyréens, dans la fuite, le
fournirent à Alexandre, & relièrent fournis aux
rois de Macédoine jufqu’au règne de Perfée. Les
Romains leur rendirent alors leur liberté. Au temps
de Vefpafien, ils furent rangés au nombre des
peuples fournis à l’empire romain.
C o r y c a Melæna , île de la mer Adriatique -,
fur la côte de l’Illyrie, félon Pline. Les Cnidiens
avoient bâti une ville dans cette île. Corcyra Mc-
i hzna eft aujourd’hui npmmée Curfola.
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