
avec beaucoup d’habileté & de fuccès. Moloflùs,
moins habile, fut aufli moins heureux.
Sur un autre chemin qui conduifoit à Mégare,
on trouvoit le puits auprès duquel s’étoit repofée
Cérès , & les tombeaux des Athéniens qui, fous
Théfée , périrent en combattant contre les Thé-
bains. Affez près avoit été la demeure de Cercyon,
vaincu à la lutte par Théfée.
iV. B. La ville à'Eleufis efl extrêmement déchue
de fon ancien éclat : on n’y voit prefque plus que
des ruines. Elle eft nommée aéluellement Elefsina.
ELEUTHERA ( i ) CILICJA. Etienne de By-
fance donne ce nom à une partie de la Cilicie.
C ’étoit la partie de cette contrée qui étoit à l’angle
formé par le mont Taurus & le mont Amanus,
dans le voifinage de la Cappadoce & de la Syrie.
Les habitans de cette contrée fe nommoient Eleu-
therociïïces, & depuis ( w , dit notre auteur ) , EUu-
theritæ. ■ •
E l e u th e r a , ville que Ptolemée place dans
l ’intérieur de File de Crète. Elle prenoit ce nom
d’Eleuther, l’un des Curètes.
Etienne de Byfance dit que cette ville étoit aufli.
nommée Saorus ou Aorus, de la nymphe Saora
ou Aora.
ELEUTHERÆ, ou E leutheres , ville ancienne
de la Béotie, qui avoit enfuite paffé aux Athéniens,
parce que la force de leur gouvernement leur plai-
lo it , & qu’ils étoient opprimés par les Thébains.
Elle avoit été fort confidérable.
Ces peuples avoient un temple dédié à Bacchus,
dont enfuite on tranfporta la fia tue à Athènes, en
y biffant feulement une copie de l’ancienne.
Au-delà du temple de Bacchus, c’étoit une caverne
& une fontaine , où l’on rapportoit qu’An-
tiope ayant mis au monde deux gémeaux, les
expofa dans cette caverne, & qu’un berger qui les
trouva les lava dans la fontaine & en prit foin. Pauf.
in Attica, c. 38.
E l e u t h e ræ , fleuve de la Phénicie, qui prend
fa fource dans le mont Liban, & va fe perdre dans
la mer, vis-à-vis File d’Arad. Pline, L. i x , ch. /o,
dit que les tortues fe prennent en grand nombre
dans la mer de Phénicie, & qu’à certains temps de
l’année elles viennent dans le fleuve Eleuthère.
El e u t h e ræ . Etienne de Byfance place une ville
de ce nom fur le fleuve Ifter. Elle fut ainfi appelée
, parce que Jafon , fuyant la colère d’Aéle ,
y fut délivré de la crainte qu’il avoit d’en être
pris~& puni.
ELEUTHERTA A Q U A , ruiffeau qui couloit
près d’un temple de Junon, à quinze milles de
Mycènes, félon Paufanias. Il ajoute que les prê-
treffes du temple employoientT’eau de ce ruiffeau
(il Le mot grec E x t iM p i « . lignifiant la liberté, on
attache l’idée de ce nom à des noms de provinces ou
de peuples qui en font formés, comme les E leu th e r o -
L a c o n s , & c .
pour les expiations fecrètes. Ce temple étoit fituè
fur une plate-forme du mont Eubée.
ELEUTHERII, peuple de la Gaule aquitanique.
D ’Audifret dit qu’ils étoient établis dans l’Albigeois.
E le u th e r i i ïn s u l a , ou L ib e r i i In su l a , île
de la Propontide.
ELEUTHERIS, ville de Grèce, dans la Béotie,
près d’Oropus, félon Etienne de Byfance. Ce doit
être la même qu’Eleutheræ.
ELEUTHERISCUS , ville de la Macédoine ,
félon Etienne de Byfance.
ELEUTHERIUM, bourgade de la M yfie, félon
Etienne de Byfance.
ELEUTHERNA, ville qui étoit fi tuée dans Fin ■
térieur de l’île de Crète, félon Etienne de B y fance,
Pline & Scylax. Les deux derniers difent
Eleifthernce.
Elle a été épifcopale, félon les aéles du concile
de Chalcédoine, tenu en Fan 451.
ELEUTHEROCILICES. Cicéron & Diodore de
Sicile font mention des Eleutherociliciens. Ils ha-
bitoient la partie de la Cilicie qui étoit dans Fangle
formé par le mont Taurus & le mont Amanus.
Ils furent vaincus par Cicéron.
ELEUTHEROLACONES, peuple maritime du
Péloponnèfe, dans la Laconie. Paufanias dit qu’ils
étoient ainfi nommés, parce que l’empereur Au-
gufte les délivra du jpug des Lacédémoniens. Paufanias
nomme dix-huit villes de ce peuple, comme
étant le refte de vingt-quatre qu’ils avoient eues.
ELEUTHEROPOLIS, ville de la Palefline,
fituée à fix milles au midi de Diofpolis , à vingt
milles de Jérufalem, & à vingt-quatre milles d’A f-
calon , félon l’itinéraire d’Antonin. Elle avoit une
plaine au couchant & au feptentrion, & au levant
les montagnes de Judée.
La ville d' Eleutheropolis étoit fiège épifcopal fous
la métropole de Céfàrée , & , après la divifion de
la Palefline en trois provinces , elle refia comprife
dans la première Palefline.
ELEUTHERUS , ou E l e u th e r o s , fleuve de
l’Afie, dans b Syrie. Il a fa fource dans les montagnes
de l’Antiliban, & va fe perdre dans b mer
au nord des villes de' T y r & de Sydon. Pline, Ptolemée
& Jofeph font mention de ce fleuve. Le
dernier, parlant du don que Marc Antoine fit à
Cléopâtre , dit que cet amant lui donna toutes les
villes fituées entre l’Egypte & 'FEleutherus* à la
réferve de T y r & de Sydon. .
E le u th e r u s , ou E le u th e r o s , rivière de b
Sicile, félon Ptolemée.
De l’Ifle, dans fa carte de l’ancienne Sicile, met
la fource de Y Eleutherus au moht Cratas, & fon
embouchure à l’orient de YOrethus. Il lui donne
pour nom moderne Fiume di Mifilmeli.
ELEUTII, peuple d’Italie, dans la Japygie, félon
Hécatée , cité par Etienne de Byfance.
ELGO VÆ , ou Se l g o v æ , peuple de File d’A lbion
, félon Ptolerpép.
Cambden croit que le pays qu’occupoient les El-
ç0Voe répond aux provinces d’ Atmandale, (YEskdak
& de Nithfdale.
ELGUS, ou E e g o s , petite ville de l’Afie mineure
, dans 1a L y cie , félon Etienne de Byfance.
E L IA , nom d’un lieu de Grèce , dans le Péloponnèfe.
Polybe dit que c’étoit 1a plus belle partie
de b Laconie.
Tite-Live dit que ce lieu étoit au-deffus de Leucoe
8c d’Acria* à l’orient de l’embouchure de Y Eu-
rotas.
Ce nom ne s’eft-il pas formé d'Helos? En ce
cas , ce foroit ou cette ville ou fon territoire.
El i a , ville de la'Palefline, entre‘Naploufe &
Afcalon, félon l’itinéraire d’Antonin. On prétend
que c’efl 1a même ville que Jérufalem , que les Romains
nommoient Ælia.
ELIBERIS, ILLIBERRIS, ELYBERRI, ILLI-
BERIS, ILYB YRRIS, ou E l ibEre , grande &
riche ville de 1a Gaule narbonnoife. Pomponius
Mêla dit que ce n’étôit plus qu’un village de fon
temps. Elle étoit fituée au midi de Rufcino, &
Pline dit qu’elle n’étoit pas rétablie de fon temps.
Tite-Live rapporte qu’Annibal, ayant fait palier
les Pyrénées à> fes troupes , campa à llliberis.
Conftantin-le-grand rétablit cette ville ; il y bâtit
un château, 8c il leur donna le nom de fa mère.
Hélène.
Eutrope , parlant de Confiant, dit qu’il fut tué
par b fg&ion de Magnence, & mourut près de l’Ef-
pagne, dans le château nommé Hélène.
On croit que c’efl: aujourd’hui Elna.
E l ib er is , nom d’une rivière de b Gaule narbonnoife.
Elle arrofoit 1a ville de même nom. On
croit que c’efl: aujourd’hui le Tec.
E lib eris , ville de l’Hifpanie, dans 1a Bétique.
Cette ville paroît avoir été affez confidérable : mais
on ne fait aucun trait hiftorique qui la diflingue.
Pline 1a nomme à peine, en difant qu’elle fe nom-
moit aufli Eliberini.
Le P. Hardouin dit que cette ville étoit «fituée
fur une montagne , qui en a pris le nom de Sierra
d'Elvïra.
E LIB IA, ville épifcopale de l’Afrique, dans la
province proconfulaire, félon une épître fynodale
de cçtte province.
E L IC A , El Lie A , ou I l i c a , félon les divers exem*
plaires de Ptolemée , ville de l’Afrique propre.
E L IC O C I , peuple de 1a Gaule narbonnoife,
félon Ptolemée. Leur capitale étoit Alba Augufia.
ELICRANUM, ville de laquelle fait mention
Polybe. Ortélius penfe qu’elle étoit vers l’Epire.
ELIDION PROMONTOR1UM , promontoire
de b Thrace, dans 1a partie méridionale du promontoire
Eflies, & dans la partie orientale du Rho-
diorum Portus, fur le Bofphore de Thrace.
ELIENSIS , ville épifcopale d’Afrique , dans la
Byfacène, félon 1a conférence de Carthage & la
notice d’Afrique.
ELIM, lieu fur le côté oriental de 1a mer Rouge,
8c Fendroit de b fixième Ration des Ifraélites. Moïfe
dit qu’il y avoit là douze fontaines, 8c foixante-,
dix palmiers.
E L IN I, peuple de G rèce, dans la Thefprotie^
félon Etienne de Byfance. Il ajoute que le pays que
ce peuple habitoit étoit nommé Elynta.
ELIOCROCA , ville de l’Hifpanie, à quarante-
quatre milles de Carthagène, du côté de Caflulo*
félon l’itinéraire d’Antonin.
ELIONES, ou Eleiones , félon les divers exemplaires
de Ptolemée, peuple de l’Afrique propre.
ELIS. Cette contrée de 1a Grèce étoit fituée à
l’ouefl du Péloponnèfe. Elle avoit au nord une
partie de l’Achaïe ; à l’eft , l’Arcadie ; au fud, b
Meffenie ; & à l’ouefl , b mer Ionienne.
Sa longueur, du fud au nord, étoit d’environ
vingt lieues, 8c fa largeur, de l’ouefl à F eft, de
fix à fept. Cependant fa partie feptentrionale, que
quelques auteurs ont nommée Code ou Creufe, avoit
plus de dix lieues de large.
Arrofée d’un grand nombre de petits fleuves ,
elle Revoit être très-fertile : on dit même qu’elle
l’eft encore. Les anciens auteurs ne nous parlent
guère cependant que de fes bois d’oliviers : mais
on doit fuppofer que ce pays étoit très-abondant ;
autrement, comment auroient vécu ce grand nombre
de Grecs qui fe rendoient habituellement à Olympie
pour en voir les beautés ; & ce peuple immenfe
qui y accouroit de toutes les parties de 1a Grèce ,
lors de 1a célébration des jeux ? Les champs de 1a
Triphylie & de Samicum, étoient fur-tout très-
fertiles. Strabon en parle avec éloge. On y re-
cueilloit du lin, du chanvre, & de cette foie du
Levant qui vient dans des gouffes, & que Fon file
comme du coton.
Elle fe divifoit en trois parties ; 1a Triphylie
au fud; 1a Pifatide, au milieu; & l’Elide propre,
au nord.
Ce pays avoit d’abord porté le nom d'Epea,
d’après Epeus, foi-difant petit-fils d’Endimion. Il
fuccéda à fon père dans b poffeflion de ce royaume.
Eleus, qui régna depuis, & fut père d’Augée , fi
riche en troupeaux, donna aux peuples le nom
à’Eléens, & au pays celui d’Elide.
U Elidé, félon Ptoleméei
. . .
Ce géographe écrit l’Elide avec une afpiration,
ce qui nous conduiroit à mettre une H en françois
au commencement de ce mot.
Il traite d’abord des lieux maritimes de l’Elide,
qu’il nomme HVe/cts-.
Lieux maritimes.
Cyllène, navale.
Penei, fl. ofiia.
Chelonites, prom.
Chelonites fin.
Ichthys extrema.
Alphei, fl. ofiia*