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‘ A C O N T IA , ville de l’Hifpanie , chez les Vac-
céens, félon Strabon, qui la placé fur le Durïus.
A CON TISMA , -ville de la Macédoine ; entre
le Strymon & le Ne-fins, félon les Itinéraires.
AG ON T IUM , ville du Péloponèfe, dans l’A rcadie.
Selon Paufanias, elle tiroit fon nom d'A -
çoritius, fils de Lycaon.
I l y avoit aufli une ville de ce nom dans l’île
td’Eùbée , félon Xenagoras & Androtion.
ACÔNTIUS MONS, montagne de la G rè ce ,
en Béotie. Strabon rapporte que la ville d’Orcho-
mène, bâtie d’abord dans une plaine, au piedde
cette montagne , fut enfuite rebâtie fur la montagne
même, pour la préferver des ravages qu’y
faifoient les eaux dans les mauvaifes faifons.
A C O R A C A , ville de Syrie, dans la Chaly-
bonitidè. On la connoît par Ptolemée;
ACORIS , ville de l’Afrique, en Egypte, près
du ’Nil.*
A # O T A , ville de l’A f ie , dans la Médie.
A C R A . Ce mot vient du grec Ax.pov , pointe ,
'fommet. Il n’eft pas étonnant qu’il fo.it entré dans
la compofition des noms de plufieurs lieux élevés
&. prefque toujours dans ceux des citadelles. Ainfi,
on difoit Acrocorinthe , Acropolis, &c. Il y a : eu
même des villes qui ont eu le nom d'Acra, &
probablement ou parce qu’elles étoient fur un
lieu élevé , ou parce qu’elles étoient fur tin promontoire
qui paroiffoit terminer une côte. Etienne
de Byfance nomme dix villes de ce nom.
A c r a , Ville de la grande G rè ce , dans la Ia-
p yg ie , à l’extrémité du cap Iapygium. Etienne de
Bylanee dit qu’elle avoit aufîi porté le nom d H y -
drufe , ce qui fignifieroit l’Aquâtique.
A cra , ville d’Italie, qui, félon Etienne de B y fance
, renfermoit le port de Brindes.
A cra , ou Acra , ville de Sicile , à l’oueft de
Syracufe, fur la route d’Olympe à Hibla Heréa.
Etienne de Byfance dit qu’elle fut fondée par des
Syracufains ; & Thucidide ajoute que ce fut 70 ans
après la fondation de Syracufe, & 2.0 ans avant
celle de Cafmène.
'N. B . Là quatrième ville d'Acra ne fe trouve
pas dans Etienne de B yfance, parce que dans cet
endroit i l y a une lacune.
A cra , ville de l’île d’Eubée.
A cra , ville de la Scythie. Il paroît que c’eft
celle que Ptolemée place dans la Sarmatie Européenne
, fur le Palus Méotide. Pline la nomme
Acra Taurorum, & Strabon, AcraPanticapoeorum;
mais il ne la donne que pour un village.
A cra , ville de l’île de C y p r e , félon Etienne
«le Byfance.
A cra , ville de la Grèce, dans FAcarnanie.
A c r a , ville au-defïus d’Antioche dans les environs
de Daphné. Selon Etienne de Byfance, elle
étoit fur l’Oronte ; & , félon Ortéîius, elle fut aufîi
nommée, Apfàjîutn.
A cra, Aman , dans fon hiftoire d’Alexandre ,
A C R
parle d’une ville de ce nom, qu’il place au-delà
du Tigre.
A cra , l’une des collines fur laquelle étoit
fituée la ville de Jérufalem, avant qu’on y eût
joint la partie qui étoit placée fur la montagne de
Sion. Antiochus Epiphane y fit bâtir une citadelle.
Simon Machabée', s’en étant emparé , détruifit la
citadelle, & fut trois ans à applanir la colline : de
cés ruines , on combla la vallée. On bâtit depuis
fur cette colline d'Acra, le palais d’H élène, reine
des Adiabéniens, celui d’A grippa, les archives publiques
& la falle du confeil.
A c r a , ville ou fortereffe que détruifit Simon
Machabée. Il paroît cependant que ce lieu n’eft
pas le même que la fortereffe bâtie par Antiochus,
.& dont il a été ' parlé dans l’article ci-deffus.
A cra , nom de l’un des cinq comptoirs qu’Han-
non , amiral de Carthage, établit fur la côte occidentale
de l’Afrique, entre le promontoire Soloé
& le fleuve Lixus. Hannon, Peripl.
A cra / petite île de l’Afrique| près de la Mauritanie
Céfarienfe, à l’eft-fud-eft du grand promontoire
, & à l’embouchure de la rivière , où étoit
fituée la ville de Siga. Cette rivière doit être l’Af-
fàra de Ptolemée.
Scylax parle de cette île , & dit qu’il y avoit,
dans cette î le , une ville nommée Acras.
A cra , promontoire à l’extrémité fud-oueft de
la petite chaîne de montagnes de Buporthmus, &
au nord de l’île de Tricarne.
Cet Acra n’avoit rien de remarquable , mais le
nom fuppofe qu’il formoit une pointe efcarpée. On
le riommoit peut-être ainfi, parce que ce promontoire
étoit plus arrondi que celui de Bucephalium.
A cra , appellée aufîi Ptolémaïs, (S. Jean d’Acre.)
ville de la Phénicie.
A cra meloena. Ce nom , que l’on pourroit
rendre par 4e Noir-cap, indiquoit, ce me femble,
un petit promontoire qui fe trouve fur la droite,
lorfque l’on a débouché le canal de Conftantinople,
& que l’on eft entré dans la mer noire : il étoit
fur la côte d’Afie , en-deçà du fleuve Artane. M.
d’Anville, qui nomme ce fleuve, ne dit rien d'Acra
Meloena, connu par Arrian, dans fon Périple du
Pont-Euxin.
A C R A B A , ville de l’A f ie , dans la Méfopo-
tamie. Elle étoit fituée fur le bord du fleuve Cha-
boras, vers le 36e deg. 20 min. de latitude, Ptolemée
en fait mention.
A C R A B A T A , ville de l’Afie, vers les limites
du pays de Samarie. On trouve écrit dans Jofeph
Acrabatta.
Cette ville a donné fon nom à FAcrathène.
A CR ABA TH EN A REGIO. Cette petite province
étoit une des onze Toparchies de la Judée.
C ’étoitla troifième, félon Jofeph, & la cinquième ,
félon Pline. Elle s’étendoit entre Sichem & Jéricho,
vers l’eft.
A crabatkena , c’étoit un autre canton de h
A C R
Judée , fitué vers l’Idumée. On fait venir fon nom
d'Acrabim, ou la montée des Scorpions.
ACR AB B IM , ou A crabbrin , ou la montée des
Scorpions : c’étoit le nom d’un bourg fitué fur les
frontières de la tribu de Juda, à l’eft.^
Acrabbim , bourgade de l’Àcrabathène, à trois
lieues de Sichem , vers l’e f l , fur le chemin de
cette ville à Jéricho.
A C R A C A N U S , fleuve de l’Afie , dans l’Abi-
dène. Eufèbe penfe que c’eft le même que leA fiw -
fiares.
ACRÂDINA , ou A cradine. On peut voir,
à l’article de Syracufe , que F Acradine en faifoit
partie. Voici comme en parle Cicéron. « Il y a en-
» côre à Syracufe une autre ville nommée Acra-
t> dine , dans laquelle il y a une très-grande place
j> publique, de très-beaux portiques , un pritanée
« fort orné., un grand palais, & un magnifique
» temple de Jupiter Olympien. Le refte de cette
îj v ille , divifée par une large rue qui v a d’un bout
» à l’autre, tk par plufieurs qui la traverfent,
» contient des maifons de particuliers. C ’étoit la
» partie la plus grande & la plus orientale de Sy-
» racufe. Elle étoit féparée de T y c h é p a r une
» muraille flanquée dé tours, & d’Ortygie , par
■n une place nommée Pentapyle, parce qu’il y avoit
» un fort où fe trouvoient cinq portes ».
ACRÆ , petite ville de la Sicile , entre Hybla
' Heraa & Syracufe , félon l’Itinéraire d’Antonin , à
l ’oiieft de la dernière. Elle devoit fa fondation à
des Syracufains , foixante-dix ans après la .fondation
de leur ville.
A cræ sestianæ , dans l’Hifpanie, fur la côte
? occidentale du pays des Callaiques, au fud-eft du
promontoire Artabrum.
j A CRÆPH IA , ou Acrephia, ville de la Grèce,
[dans la Béotie. Paufanias la nomme Acraphnium.
[Selon cet auteur, elle fut anciennement bâtie dans
le territoire de Thèbes, fur le mont Ptoüs. On y
. voyoit un temple & une ftatue de Bacchus. À
1 5 flades de la ville , on trouvoit un temple d’A pollon
Ptoüs , qui avoit pris fon nom, ainfi que
la montagne, de Ptoüs , fils d’Athamas & de Thé-
i mifte. Il y avoit un oracle dans ce lieu , avant
: qu’Alexandre eut porté le ravage dans la Béotie,
I & renverfé la ville de Thèbes, & plufieurs des
| habitans de cette ville malheureufe s’y étoient re-
| tirés. Cette ville efl appellée Acriphia par Ptolemée.
i A C R A G A S , ou A gragas , montagne de la
[ ville dAgrigenturn, ville de Sicile , fur la côte mé-
[ ridionale. Elle prenoit fon nom d?une rivière qui
\ l’arrofoit. Voye\ A grigentüm.
A cragas , ville de Thràce. On en ignore la ,
| pofition.
A cragas , ville de l’Eubée.
Acragas , ville de File de Chipre.
Acragas , ville de l’Etolie. Ces cinq villes
[ f0nt nommées par Etienne de Byfance ; mais il
n’en fait pas connoître la pofition.
A cragas , ville de Lydie , félon- Corneille,
A C R 17
A C R A N UM , rivière de la Babylonie. Quelques
auteurs ont cru que c’étoit la même que le
Baa-rfares.
A C R A S , montagne de S y r ie , auprès de Lao-
dicée. En 856 , un grand tremblement de terre la
renverfa, & la fit éc'rouler dans la mer. On prétend
que fon nom d Acras , qui veut dire chauve ,
lui vint de ce qu’elle étoit fans arbre & pelée»
Mais nous avons vu que ce nom d'Acra ou Acras-
fignifioit très-anciennement hauteur, élévation : ainfi j
il n’efl pas befoin dè recourir à la fertilité de cette
montagne, pour trouver l’origine de fon nom.
ACR ASCOMION. Je penfe que c’eft à tort-
que quelques auteurs n’ont fait qu’un mot de ce
nom. Le texte du Périple du Pont-Euxin porte
Ax-pci? Kcopuov en deux mots , ce qui fignifie le village
d'Acras : au refte, ce lieu que quelques auteurs
difent avoir été la fortereffe de la ville de Panti-
capoeum , é to it, félon le fragment cité , à 65 flades
de Nymphoeum, vers le fud-oueft, félon l’ordre que
fuivoit Fauteur dans fa dénomination. Selon Stra-
b on , ce lieu étoit en face de Corocondama, qui
étoit en Afie.
ACRASUS , ville de l’Afie mineure , dans la
L y d ie , félon la notice de Hïèroclès.
A C R A T , ou A c r a t h , ville que Ptolemée place
dans la Mauritanie- Tingitane.
ACREÆ , ville que Ptolemée place en Sicile
dans l’intérieur des terres, au 39e deg. 15 min.
de longitude , & au 36e deg, 40 min.de latitude.
A CR E S TU S , ville indiquée par Strabon , fur
la prefqu’île de Thrace , où eft le mont Athos, la
même que Acro-Athos. V o y e z ce mot.
ACRIÆ , ou A cria , ville maritime du Péloponèfe
, dans la Laconie , au fond du golfe , au fud-
oueft d’Hélos. On y voyoit un fort beau temple ,
dédié à la mère des dieux , où il y avoit
une ftatue de la déeffe, en marbre, qui étoit regardée
comme la plus ancienne qu’eût cette déeffe
dans le Péloponèle. Les Aeriens avaient érigé un
monument à la gloire d’un de leurs compatriotes ,
nommé Nicoclès, parce qu’il avoit remporté, aux
jeux olympiques, deux fois le prix du fimple ftade,
& cinq fois le prix du ftade doublé.
A C R ID O PH A G I , (Acridophages.) , c’eft-à-
dire, mangeurs de fauterelles. ) Ce peuple, dont parle
Diodore, ne me paroît avoir été qu’un être imaginaire
: quant à la defeription qu’il en fait, félon
cet auteur, les Acridophages étoient plus petits
que les autres hommes ; ils étoient de plus maigres,
& extrêmement noirs. Il eft très-sûr que certains
vents portent des nuées de fauterellés, & que
les Africains en mangent; mais de dire qu’ils n’ont
pas d’autre nourriture, c’eft une de ces erreurs
dans lefquelles font tombés les anciens. Selon eux,
voici comment ces peuples prenoient les fauterelles.
A quelques ftades de leur habitation , on trouvoit
une vallée très-large & très-profonde ; ils
s’empreffoient tous de la remplir de bois & d’herbes'
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