
» de Beaime & de Nui, entre les limites de Châlons
» & celles des Lingones, s’étendant par les der-
» rières où ls terrein eft plus inégal & thontueux
» du côté d’Arnay-le-Duc ».
AREBURIUM , nom d’un village de la Gaule
Belgique, félon l’itinéraire d’Antonin.
AREC A , ville de la Syrie, dans la Comagène.
Elle n’étoit pas éloignée d’Antioche, qui étoit au
pied du mont Taurus, félon Ptolemée.
ARECOMICI. Voyei Y olcæ.
A recomici. ( les Arecomiques ) Il femble que
les anciens en joignant ce nom à celui dé Voies.,
vouloient l’oppofer, pour les diftinguer, à celui
de TeBofages. ( Voyeç V olcæ A recomici ).
ARE CON , ville de la Paleftine, qui fut com-
prife dans le partage de la tribu de Dan , félon le
livce de Jofué, ch. tg.
AREESA , ( lac de Van ) marais ou lac de la
grande Arménie, félon Ptolemée.
A R E F A , ville de la Phénicie, félonies notices.
( Ortélius. )
A REGI A. Ifidore place une ville de ce nom en
Efpagne.
A R E I , peuple de l’Afrique, félon Tite-Live.
A R E L A T E , ( Arles) (on trouve aufli Aurelata.$
Arelate, Arelaton, Arelas , & poftérieurement
Arelatus'), ville de la Gaule, à la gauche du Rho-
danus, chez les Salyes. Elle , étoit fituée à l’endroit
où le Rhône forme trois bras pour aller fe jetter à
la mer. On ne connoît pas l’état de cette ville avant
l’arrivée de Céfar dans les Gaules ; encore n’en
fait-on, à cette époque, que peu de chofe. Céfar,
réfolu d’afîiéger Marfeille , fit conftruire à Arelate
une efeadre de douze vaiffeaux longs. Ces petits
• vaiffeaux fans doute dévoient defeendre à la mer
par le bras droit du Rhône, & en fortir par l’embouchure
appelée OJlium majjilièhfe. Strabôn parle
<TArelate comme d’un emporium, ou entrepôt pour
le commerce, mais qui n’étoit pas confidérable.
Cependant la pofition avantageufe de ce lieu,
l ’aâivité de fon commerce augmentoient de jour
en jour fa puiffance. Pomponius Mêla en parle
comme d’une des plus riches villes de la Gaule Nar-
bonnoife & Plinê, Suétone & Strabon en parlent
comme d’une colonie. Elle étoit déjà ancienne au
temps de Ptolemée, puifque ce fut le père de Tibère
qui fut chargé d’y conduire les nouveaux colons.
Ils furent tirés de la fixième légion, ce qui fit donner
à leur nouvelle habitation le nom de Colonia Sexto-
porum.
Quand la province romaine fut partagée en nar-
fconnoife & en viennoife, Arles fut fbumife à la mé-1"
tropole de Vienne. Aretaie n’avoit occupé qu’un
des côtés du Rhône jufqu’au temps de Couffantin ;
mais ce prince, qui y avoir fait quelque fêjour, &
parce que l’impératrice Faufra y étoit accouchée
■ d’un'prince (Conftantin le jeune),- voulut lui
donner une preuve d’attachement, & en joignit, par
un pont, le côté gauche du Rhône, au côté droit :
la ville s’étendit bientôt de chaque côté. On voit
que quelque temps après l’Empereur Coftftantin y
fit célébrer avec magnificence les jeux du cirque
& des pièces de théâtre. Les empereurs Valentinien
& Honorius décorèrent Arles de grands privilèges;
aufii le Poète Aufonne rappelle-t-illa Rome
des Gaules. Elle devint alors le fiège d’un Préfet du
Prétoire , & les Confuls qui entroient en charge
chaque année à Rome, s’y rendoient pour y prendre
les marques de leurs dignités.
Selon la notice de l’Empire, c’étoit dans cette
ville que fe tenoient le Direfteur des finances de la
province, le Direéleur des monnoies, le Direct
teur de la fabrique où les femmes travailloient, lé
Dîreâeur des manufactures des étoffes'd’or & d’argent
, & l’Intendant des elajfes fur ’les' deux rives
du Rhône.
Arles étoit donc en effet la première ville des
Gaules ; car l’empereur Honorius j en renouvelant
un ftatut du Préfet du Prétoire , ordonne que
fept provinces ; favoir, les Alpes maritimes, la
Viennoife, les deux Narbonnoifes, les deux Aquitaines,
& les Novem-populanies, s’affembleront par
députés à Arles, pour y difeuter & y déterminer
à l’amiable toutes les affaires des villes de ces
mêmes provinces. Pour juftifier ce choix, il dit que
c’eft pour faire honneur à fon heureufe fituation,
à l’abondance qui y règne, & à l’affluence des
étrangers qui, s’y rendant de tous côtés, y apportent
le tribut des richeffes des trois parties du
monde.
Mais pendant que l’état civil d’Arles s’augmen-
toit par fa population, fon commerce & la faveur
des empereurs, fa puiffance eccléfiaftique croiffoit
aufli par l’aftivité de fes évêques. Le concile de
Turin, en3 97, avoit rendu un jugement provifionnel
qui l’érigeoit en métropole. Patroeles, archevêque
d’Arle s , & fourenu par le Patrice Confiance, fit
un voyage à Rome vers Fan 4 17 , & obtint que
toutes les églifes de la Viennoife & des deux Narbonnoifes
lui feroient foumifes. On lui reproche,
il eft vrai, un expofé faux dans les moyens qu’il
employa pour folheiter. Ainfi nous traiterons d’ambition
condamnable ce que ce prélat vouloir faire
paffer pour du zèle. On revint même fur ce premier
arrangement, & les papes rétablirent les autres
métropolitains dans leurs premiers droits .’ feulement
on partagea la Viennoife en deux, & Arles fut
mife à la tête de la fécondé moitié.
Entre autres grands perfonnages nés à Arles ,
il faut diftinguer fur -tout, comme appartenant à
l’antiquité, Favorin, philofophe célèbre, qui,
quoique gaulois, écrivoit en grec. Il eft vrai que
de tout temps la moitié de la ville avoit été habitée
par des Grées ; & probablement c’étoit à.des
Grecs de Marfeille qu’elle devoit fa première fon-
dation* .
Quoique Ptolemée la place chez les Salyes., le
P. Papon penfe qu’elle étoit chez les Anatilii ; il
ajoute ce qui fuit.
Céfar eft l’auteur le plus ancien qui parle d’Arelate
, l’an 705 de Rome. Deux ans après, étant
maître de l’empire, il y envoya fonder une ço-
lôniepar Claude Tibère Néron, père de l’empereur
Tibère. . 1
Les beaux-arts fleuriffoient dans la ville d '’Arelate,
les femmes même les cultivoient. La fertilité de
fon terroir lui fit donner le furnom de Thelïne,
d’un mot grec qui fignifie mamelle.
\ Une inlcription apprend que le Préfet du prétoire
tranfporta fon fiège dans cette v ille , quand
les Barbares fe furent emparés de Trêves. On y
tenoit tous les ans l’affemblée générale des fept
provinces qui étoient encore feus la domination
romaine. Ces prérogatives lui méritèrent le titre
de métropole-des Gaules, que lui donnèrent lés
empereurs Honorius, & Valentinien. Gonftantin ■
l’afteftionnoi*; il y fit des embeliiffemens confidé-
rables, & voulut même qu’elle portât fon nom. Ce
même Savant dit qu’on doit lui attribuer la plupart
des ouvrages publics qui la décoroient , & peut-
être aufli l’obélifque, quoique d’autres 1 attribuent
à l’empereur Confiance , qui y fit célébrer les
jeux circenfes 8c les jeux fcéniques en 354.
L’amphithéâtre de cette ville , qui eft encore un !
des beaux monumens des Gaules, n’a jamais été
achevé.. Cependant, une» infeription prouve qu on
y donnoit au peuple le fpeâacle des Gladiateurs.
AREMBUS, ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée.
AR EN A CUM , appelé aufli Arenatium, Hare-
natïum, ( Aert ou Aertfùj étoit un Fort des Bataves,
conftruit fur le Rhin, peu éloigné, en fuivant ce
fleuve, de l’endroit où il s’étoit féparé poiir former
le Vahal. Tacite dit qu’Aquileius y raffembla fon
armée pour attaquer les Bataves. Quelques auteurs
avoient cru pouvoir retrouver dans la pofition de
• cet ancien lieu celle dYArnheim ; mais cette ville ■
moderne eft plus au nord : elle eft plus^moderne,
& a pris fon nom d’ Arnoldis villa. Ce lieu -eft
nommé Arenatium fur la table de Peutinger.
A R E N Æ , (les Arénéens) peuple de l’Afie-
mineure, dans, la Lydie, aux environs deThyatire.
Il en eft fait mention dans une infeription rapportée
par M. de Peyffonnel, qui penfe que c’étoit les
habitans d’un village aux environs dè,cette, ville.
. Il eft dit dans l’infeription, que ce peuple & les
Nagdéméens dédièrent une ftatue à Phimacus Ste-
phanophore, pour les avoir venges, 8c avoir mis en
. règle les affaires de leurs'villages.
A renæ , lieu de l’Hifpanie dans la Bétique. Ce
nom étoit donné à la côte des Turdetans , qui
s’étendoit depuis l’embouchure du petit fleuve fur
lequel , étoit Onuba, jufqu’à la plus orientale de
■ celles du Bâtis. , ,
ARENATIUM.'{Aert) Tacite é c r i t irenaçum,
8c dans l’Itinéraire, Harenaùum. Dom Martin prétend
qu’on ne retrouve plus ce lieu ; mais M. d’Anville
démontre, d’après les Itinéraires, qu 'Arenatium doit
avoir été fur le bras droit du Rhin, à-peu de
diftance de fa féparation à Burginatium, au nord-
oueft de Colonia Trajana& au nord-eft de Novio-
magus. ‘
A R E N D Æ , nom d’une ville de la L y c ie ,
félon Ptolemée.
ARENE; Paufanias ( Meffen. ch. 2.) parle de
la vï\\g d’Arène ou d'Aerné, 8c dit qu’elle fut fondée
par Arpharéus, fils de Perières & petit-fils de
Perfée , par Gorgophone fa fille ; mais il ne
donne pas la pofition de cette ville? Etienne de
Byfance écrit ce nom au pluriel Arenæ, & dit
qu’il y, avoit deux villes de ce nom; l’une en
Meffénie , & l’autre dans la Triphylie. Selçn
Strabon, celle dont parle Homère étoit près du
fleuve Mynieus ; mais comme ce fleuve eft le même
que YAriigrus, il s’enfuivroit. que Y Arène d’Homère
étoit dans la Triphylie. Cafaubon, adoptant
les deux Arènes indiquées par Etienne de Byfance,
penfe qu’Homère parle de celle qui étoit dans la
Meffénie. Je ne déciderai pas ici la queftion : je
dirai feulement qu’à-peu-près: aux deux endroits où
l’on indiquoit des villes- du nom dYArène, il y en
avoit aufli. du nom de Pylos.; M. d’Anville, en
nommant P y lus, an face de l’île SpHaélerie, ajoute
vel Éra, l’un des noms par lefquels on a aufli dé-
| figné Arène.,
ARENENSIS PLEBS, fiège épifcopal d’A frique,
félon la conférence dé Carthage.
ARENIUM, lieu de l’Italie , fur la voie Flami-
nienne, qn côtoyant le golfe Adriatique, félon
-l’itinéraire d’Antonin.
ARENOSUM L IT TU S , nom d’un lieu de la
côte occidentale de l’île de Corfe, félon Ptolemée.
ARENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
province proconfulaire , félon la conférence de
Carthage. ' 1 / ;
ARENTIAh; fleuve de l’Italie, près des frontières
de l’Etrurie & de la Lygurie. Il prenoit fa
fource au nord-eft d g Lun a , arrofoit Car ara, & fe'
jettoit dans la mer peu au-delà.
A R EO N , torrent de la Perfide, qui fe jetoit
dans le golfe Perfiqué, fous le lieu nommé Gogana.
Néarque mouilla à l’entrée de ce torrent.
AREONESUS, île du Pont-Euxinauprès de
Colchos,: félon Scymnus, cité par Etienne Je Géb-
. graphe. PomponiusTvléla la nomme Aria. Son nom ,
félon l’étymologie greque, fignifie Vile de Mars.
Les habitans de cette île paffoient pour être excel-
lens archers. Diodore de Sicile dit que Jafon rencontra
les quatre enfans de Phrixus dans cette île ,
St qu’il les ramëna à Colchos.
AREOS P A G O S , ou Areopagus, campagne
couverte de bois, dans la Thrace, félon Etienne
le Géographe. '