
de Nephtali, félon le livre de Jofué, Elle fut
donnée aux Lévites de cette tribu, qui étoient de
la famille de Gerfon.
CH A R T A N I , nom d’un peuple de l’Afrique.
Ptolemée le place dans la L ib y e , au voifmage de
l’Egypte.
CHARTNIANUS, fiège épifcopal de la Paleftine
, félon les actes du concile de Jérufalem, tenu
en l’an 536.
CHARUDES, peuple de la Germanie, félon
Ptolemée.
CHARUS, fleuve de l’A fie , dans la partie de la
Colchide qui étoit à la droite du Phafe.
Strabon dit que la ville de Sebaflopolis ou Diofcu-
rias, étoit fituée près de ce fleuve.
CHARYBDIS : ce mot vient évidemment du
grec Quelle que foit d’ailleurs l’origine de
celui-ci, il lignifie, en grec , excavation, & , par
fuite, un gouffre. Àufli les anciens n’ont-ils donné
qu’à des gouffres, le nom de Charybde. Voyeç les
articles fuivans.
C h à r y b d i s , lieu de la Syrie, entre Antioche &
Apamée. Strabon dit que l’Oronte s’y prècipitoit
pour reparoître enfuite à quarante ftades au-delà.
C h à r y b d i s , goufre , regardé dans l’antiquité
comme très-dangereux : il étoit fur la côte orientale
de la Sicile, dans le détroit de Mefline. Les
anciens n’y pafloient qu’avec un crainte extrême ;
crainte qui leur étoit quelquefois funefte, parce
que, craignant de ranger la côte de trop près, ils
alloient fe jetter fur le rocher de Scylla, fitué à-
peu-près en face fur la côte d’Italie*. De-là étoit
venu ce proverbe :
lncidit in Scyllam cupiens vitare Charybdim.
Selon Homère ( Odyf. L. x i i , v. 103 ) , il y avoit
.en ce lieu un figuier, Ta J'’ èv epiveof, &c. Ibid,
a Un grand figuier fauvage, chargé de feuilles,
» t’ indiquera ce lieu redoutable ; c’eft le gouffre de
» de l’affreufe Charybde. Trois fois le jour elle
n abforbe les eaux de la mer, & trois fois elle
9> les rejette. Garde-toi d’approcher quand elle
99 abforbe l’onde falée ;; car Neptune même ne
j» pourroit te tirer de ce goufre affreux » . . . Plus
loin il dit ( verf. 235 ) : « D ’un côté Scylla, de
j» l’autre Charybde abforboient alternativement
» & vomifloient l’onde falée. Tantôt la mer trou-
» blée, femble bouillir comme l’onde enfermée
n dans un vafe pofé fur une flamme ardente;
» tantôt l’écume jaillit au fommer des rochers,
y) retombe & les couvre ; tantôt elle eft àbforbée
31 par le gouffre. L ’élément liquide eft remué dans
» toutes les profondeurs. Les roches voifines reten-
9> tiflent de l’horrible fracas des flots ; la terre fe
9» montre couverte d’une écume bleuâtre »............
(Traduction de M. Gin). Je ne finirai pas cet article
fans remarquer que le figuier dont j’ai parlé plus
Jiaut joue un rôle bien important dans cet endroit
de rOdyfîee. jCar un orage qni s’éleva ayant brifé
le valfleau qui portoit U ly fle , il-fut reporté vers
ce gouffre de.Charybde. « Au lever de l’aurore,
99 je me v is , dit-il, entre la roche redoutable de
J9 Scylla & le gouffre affreux de Charybde. Elle
99 venoit d’abforber l’onde falée. Je m’élevai fur
99 les ondes & faifis le figuier fauvage. Je m’y
99 collai comme un oifeau de nuit, ferrant le corps
99 de l’arbre avec force ; car il m’étoit impoflible
9> de pofer un pied fur le tronc, ni de grimper
99 à la tige. Les racines de cet arbre font trop
»9 profondes & trop vaftes. Elles couvrent de leur
99 ombre toute la furface de l'horrible gouffre. J’at-
>9 tendis dans cette affreufe pofition que Charybde
99 vomît le mât & les débris de mon vaiueau,
99 qu’elle avoit engloutis 99.
Les mythologues avoient fuppofé que Charybde
avoit été une femme méchante & vorace, q u i,
ayant enlevé les boeufs d’Hercule, en avoit été
punie par Jupiter. Ce dieu l’ayant frappée de là
foudre, l’avoit changée en un gouffre.
On peut chercher dans les auteurs modernes i
l’état de ce gouffre & des dangers que l’on court
en y paflant : on verra combien tout cela a perdu
par un examen plus attentif.
CHARYBRY S, ou C h ar byr is , lieu de l’île de
Cypre. Il en eft fait mention par Callifte & par
Sozomène. ( La Martinière ).
CHASELUS, ville de la Paleftine, au fud-eft de
Diocafarca.
CH A S IR A , nom d’üne ville de l’A fie , dans
l’Arménie mineure , félon Ptolemée, cité par Or-
télius. ( La Martinière ).
CHASLUIM, félon l’hébreu, Cajluchim, & félon
la Vulgate, Cajluim. C ’eft un des peuples defeen-
dans de Mezraïm : ce nom eft au plurier, & l’on
auroit tort d’en faire un nom d’homme.
CHASPHON, CH ASPHOR A , ou C h a s b o n a ,
ville de la Paleftine, dans le pays de Galaad, félon
le livre des Macchabées & Jofeph. Elle fut prife
par Judas Macchabée.
CHASUARII, CHASSUARII, ou C h a ttu a -
rii , peuple de la Germanie, qui faifoit partie des
Chattes. Tacite, Strabon & Ptolemée en font mention.
Les deux derniers difent Cattuarii. On lit
Attuarii dans Velleius Paterculus.
CHASZAYENICA , nom d’un lieu oit il y
avoit garnifon romaine, fous les ordres du com-
I mandant de l’Arménie, félon la notice de l’empire*.
On n’en fait pas la jufte pofition.
CH A TR A CH A R T A , ville de l’A f ie , dans la
Baâriane, & auprès de l’Oxus, félon Ptolemée.
C h a t r a ch a r t a , nom d’une ville de l’A fie , que
Ptolemée place dans l’Aflyrie.
CH A T RÆ I , peuple de l’Inde , en - deçà du
Gange, félon Ptolemée.
CH A TR AMIS, pays de l’Arabie heureufe, vis-
à-vis de la Perfe, lelon Denys le Périégète.
CHATRAMMITÆ , peuple de l’Arabie heureufe,
au-dehors de la mer Erythrée 8c de la mer
Rouge,
Rouge, félon Ptolemée. Uranius, cité par Etienne
de Byfance, dit Chatramotx, & Pline 6c Strabon
Çhatramotit/Z.
CHATRAMAMITtrA, peuple de l’Arabie
heureufe, félon Ptolemée.
CHATRISACHE, ou C h a t r i s c h e . Selon les
divers exemplaires de Ptolemée, ville de l’Afie,
dans l’Arie.
CH A T TÆ , peuple de la Germanie, félon Dfo-
lemée.
CH A T T EN IA , nom d’une contrée de l’A.rabie
heureufe, près de la mer Erythrée , félon Etienne
de Byfance. Il la donne aux Gerréens.
CH AU B I , peuple de la baffe-Germanie, que
Strabon place au bord de l’Océan, entre les Bruc-
tères & les Sicambres.
CH A U C I , CAUCI & C a u c h i , peuple de la
Germanie, qui commençoit aux Frifons, occupoit
une partie du rivage de la mer , & avoit derrière
lui les Chamaves, les Angrivariens , les Dulgi-
bins, &c. félon Tacite. Cet auteur, Ptolemée &
Pline, les diftinguent en grands & petits. Strabon
dit que Drufus Germanicus fut le premier des
Romains qui, traverfant les maraispénétra dans
la Chaucide, après avoir remporté une viâoire
navaleTur les Anfibariens, & fubjugué les Frifons.
Tacite dit que Tibère fournit aufli ces deux nations.
Ils fe foulevèrent contre les Romains fous l’empire
de Claude ; mais ils furent défaits par P.
Gabinius, qui en eut le furnom de Caucien, félon
Suétone. Tacite rapporte qu’ils chafsèrent les Anfibariens,
leurs voifins, fous l’empire de Néron, &
que pendant les troubles de l’empire de Vitellius,
ils fe joignirent aux Bataves & aux Frifons, oc
fe jettèrent fur l’empire ; mais ils rentrèrent en
grâce. Ils furent tranquilles jufqu’au règne de M.
Aurèle, qu’ils entrèrent fur les terres des Bataves;
mais Didius Julien les arrêta.
CHAUM,nom d’une montagne du Pêloponnèfe,
dans l’Argolide. Paufânias dit que le fleuve Era-
finus,a fa fource dans cette montagne.
CHAUNI, ou C h a u noe ( kccvvoi) , peuple de
G rèce, dans la Thefprotie, félon Rianus, cité' par
Etienne de Byfance.
CHAVONES. Etienne de Byfance nomme ainfi
le peuple de la contrée Chavono, en A fie , dans
la Mêdie ; ou plutôt, ce font léi habitans de la
ville de Xoetvcc, Choava, dont parlé Ptolemée.
CH A V O N , ou C h a u on ( kavov ) , contrée de
la Médie, félon Etienne de Byfance, qui s’appuie
de l’ autorité de Ctéfias. Mais des favans modernes
ont penfé qu’au lieu d’une contrée c’étoit la ville
de Choava ( ko avec ) , dont parle Ptolemée. Sémi-
ramiij y alla avec fon armée.
CH AU R AN A, ville de la Scythie, que Ptolemée
place au-délà de l’Imaiis.
CHÂURANÆI ; c’eft ainfi que les interprètes
croient devoir lire le nom de’ Charauni qui fe trouve
dans le texte de Ptolemée.
Géographie ancienne.
CHAURINA. Ptolemée nomme ainfi une ville
de l’Afie, dans l’Arie.
CH AU S , nom d’une rivière de l’A fie , vers la
Pifidie, 8c près de la ville d'Erika, félon Tite-
Live. .
CH A VU S , ville de l’intérieur de la Cherfon-
nèfe taurique, félon Strabon. On ne peut en déterminer
la pofition. Elle avoit été bâtie par Scilurus
& fes fils.
CH A Z A , ville de l’intérieur de l’Afrique, appartenant
à l’Ethiopie, près du N il, félon les anecdotes
géographiques, inférées dans le quatrième
volume des petits géographes.
CH A ZA R IA , nom d’un lieu dont font mention
Cédrène & Zonare. Ortélius croit que c etoit un
lieu de la Bulgarie. (La Martinière).
CHA ZAU N I, peuple de la Scythie, félon Ptolemée.
Les interprètes croient devoir lire Chau-
rantzi, ou Chauçanii.
CH A ZEN A , contrée de l’A fie , dans la Melo-
potamie. Strabon la met dans le voifmage de l’Adia-
bène.
CHEBBON, ville de la Paleftine, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué, ch. 13.
CHEBRON, ville de l’Idumée, fituée fur une
montagne de la Judée, félon le livre des Macchabées.
Judas Macchabée s’en empara fur les Idu-
méens.
CHELÆ, lieu fitué fur la côte méridionale du
Pont-Euxin, à vingt ftades de la petite île d’Apol-
lonie, ou plutôt Daphnufa, 8c à cent quatre-vingt
de l’embouchure du fleuve Sangar, félon Arrien.
Ce lieu eft nommé fur la carte de M. d’Anville.
C h e læ y port du Bofphore de Thrace, fur la
côte de l’Afie mineure, ou étoit le temple de Diane
Di&yne.
C h e læ . Silius Italicus nomme ainfi deux promontoires.
Ortélius penfe que ce font les deux promontoires
d’Apollon & de Mercure, qui embraf-
foient le golfe de Carthage.
CHELIDONIÆ INSULÆ, écueils de la mer
Méditerranée, fur la côte de la Lycie^çontree de
l’Afie mineure, félon Ptolemée. Ils fbnt mis au
commencement de la côte de la Pamphylie par
Strabon, qui ajoute qu’ il y a trois îles, qu’elles
font montagneufes, à environ cinq ftades lune
de l’autre , & à fix ftades de la Terre ferme.
M. d’Anville les a placées au fud du Sacrum Pro-
montorium.
CHEL IDONII, peuple de l’IUyrie. Hécatée,
cité par Etienne de Byfance , les place au nord
des Séfaréthiens.
CHELIDONIUM PROMONTORIUM, nom
d’un promontoire de l’Afie, dans la Pamphylie. Je
crois que c’eft le même, qui eft plus connu fous
le nom de Sacrum Promontorium.
C helidonium , château de l’Afie mineure, dans
la Phrygie. Cédrène & Curopalate, cités par Orte-
lius, ditent qu’il étoit fitué fur une colline efearpée,
dans le voifmage de Tibium. (La Martinière. )
P p p