
romaine. Les troupes s’étoient engagées dans un défilé
en 432, & n’obtinrent leur confervation qu’en
paflant fous le joug. On nomma ce paflage les
■ Fourches Cdûdhies. Les Samnites avoient à leur tête
le vaillant Pontius.
CAU DINÆ FAUCES , ou Fu rculæ , ou
F ourches C audines. On donnoit ce nom au
défilé par lequel .pn étoit obligé; de paffer pour
aller dé ,1a Campanie dans, le Samnium. On recon-
noît encore cette gorge au travail qu’y firent les
Romains pour la rendre praticable. On y a trouvé
de$ infcriptioris qui fe confervent à Arpaïa.; Les
troupes romaines y paffèrent fous le joug. (Voyez
Caudium. )
C AU D O , nom d’une île de la Méditerranée,
dans le vôifinage de celle de Crète, félon Suidas.
C AU D R IA C IS , ou "Cau d ria cu s*. C ’efi ainfi
que quelques interprètes croient devoir lire, dans
Ptolemée. le nom du fletï.Ye qu’il appelle Hydriacus :
c’efi: tin fleuve de la Carmanie.
CAV ERNÆ SUSIS. Saint Augufiin nomme ainfi
un lieu de l’Afrique ou il fe tint, un concile.
C A V IC LUM , nom d’un lieu dè l’Hifpanie ,
entre Sexitanum 8c Menoba, félon l’itinéraire d’A ntonin.
C A V I I. Tite-Live fait mention d’un peuple de
ce nom : il le met dans FUlyrié.
CAU LARIS AM NIS , nom d’une rivière de
l ’A fie , félon Tite-Live. Elle étoit aux environs de
la Pamphyfie , félon Ortélius.
C A U L C I , nom d’un peuple de la Germanie *
que Strabon place vers l’Océan.
C AU L IC I , nom d’une nation qui habitoit fur
le. bord de la mer Ionienne , félon Etienne dé By-
fance. 1
C A U L O N , C a u l o n ia , 6» V a l lo n ia . Ces
trois noms apparteno'ient également à une petite
ville d’Italie, fituée fur la côté orientale du Brutium,
au nord de Locri, & au fud-oueft du promontoire
Cocmtum. Elle avoit été fondée par une colonie
d’Achéens ,& ,a u moins pendant un certain temps,
faifoit partie de l’état des Locriens Epizéphyriens.
Cette ville fut démolie, & fes habitans furent
tranfportés en Sicile par Denys le Tyran , environ
400 ans avant l’ère chrétienne. Ovide & Virgile
en parlent. Ptolemée en fait mention comme d’un
lieu qui ne fubfifioit plus de fon temps.
CAU LO N1I. Diodore de Sicile nomme ainfi
un peuple, qu’il place en Italie, vers l’ Etrurie.
CAUM , nom d’un lieu de l’Hifpanie, felpn l’iti-
fiéraire d’Antonin, où il eft marqué entré Ofca
& Mendiculeia.
CAUMANA. Arrien dit qu’une des branches
du fleuve Indus porte ce nom auprès de fon embouchure.
CAUNENUS. On v o itJ dans les aéles du concile
de Chalcédoine, que cf étoit le nom d’un fiêge
de l’Afie mineure , dans la Lycie. ..
C A U N I , peuple dé la Mauritanie , félon Ptolemée.
\ '
C A U N I I , les habitans de Caunus. L’air de leur
ville étoit très-inal-fain. C ’efi ce qui fit dire à Strà-
tonicus, joueur de cithare, qu’Homère avoit fait
allufion à la couleur verdâtre de leur teint, lorf-
qu’il avoit dit que les hommes y naijfent fçmklabiés aux
feuilles. On lui reprocha que fa plaifanterie étoit
injurieufe pour la ville. Il répondit : « je n’ai garde
” de traiter de malfaifant l’air d’une ville dans la-
» quelle il mè femble voir les morts marcher ».,
CAUNUS ( Moncaïo ) , montagne de l’Hifpanie ,
que Tite-Live place dans la Çeltibérie.-
C aunus » nom d’une ville de l’île de, C rè te ,
félon Etienne de Byfance.
- Caunus. Athénée, cité par Ortélius, nomme
ainfi une ville de l’Eolie.
C aunus. Denys le Périégète nomme ainfi une
ville de l’Afie mineure* dans l’Ionie.
C aunus , ville de la Carie, fur la côte méridionale
de la Doride, que l’on nommoit Rhodiorum
ou des Rhodiens. Elle étoit au pied du mont Tar-
bclus, à Poueft du petit golfe de Glaucus. L’air y
étoit mal-fain ( Foyeç C au n ii) en été 8c en automne
, à caufe des chaleurs ; mal qui fe trouvoit
encore augmenté par l’abondancedes fruits. '
Je n’ajouterois pas qü’Etienne de Byfance dit que
cette ville avoit pris fon nom de Caunus, connu
dans la fable par l’amour incefiueux de fa foeur
Bilbilis, fi cela ne préfentoit l’occafion ^’expliquer
une efpèce de proverbe des anciens. Pour expliquer
cette forte d’attachement, on difoit :0 Ketvvtos
SP°? 9 Caunïus amor. Cette ville fut la patrie du
célèbre peintre Protegènes. La citadelle, dit Strabon
(/. 14) , étoit au-deflus de la ville , & fe.nommoit
Imbros. On croit que l’ancienne Caunus eft remplacée
par le lieu appelé Kaigne
Denys le Périégète indique une île de ce nom,
en faifant une énumération de celles de l’Ionie : je
ne la connois pas.
G AU PHIA C A , ville de la Perfe, dans l’intérieur
des .terres , félon Ptolemée.
C A U R A N A N I , peuple de l’Arabie Hetireufe,
dont le nom fignifie riches en gros bétail, félon
Pline.
CAURASIÆ. Selon Ortélius, e’eft le nom d’un
peuple de l’Hifpanie, dans la Bétique,.
- CAURIENSES , peuple de l’Hifpanie , dans la
Lufitanie, félon Pline. Ce font les; habitans de la
ville que Ptolemée nomme Caurium.
C AU R IUM , ville de l’Hifpanie, que Ptolemée
place dans la Lufitanie. Le peuple en eft nommé
Caurienfes par Pline. Sur la carte de M.; d’An ville,
cette ville eft placée dans le pays des Vettones, au
nord-eft de Norba Cczfarea.
C A U S , village du Péloponnèfé, dans l’Arcadie,
8c dans la campagne de Téléphufie. On y adoroit
Efculape Cautien, félon Etienne de Byfance ; &
Pau fa nias. {La Martj/iière..)
C AU SIN I, ou C auni , nom d’un peuple , de
l’Afrique, dans la Mauritanie tingitane, félon Ptolemée.
C A Y S T E R , fleuve de l’Afie mineure, qui pre-
noit fes fources au nord & au fud du mont Tniolus
( car il avoit deux fources ) , couloit au fud-eft fe
jeter dans la mer, après avoir arrôfé Métropplis 8c
Ephèfe , 8c traverfè la plaine entre les monts Gal-
lejiiis 8c Corijfus. Pline dit que cette plaine, que
le Cayftre traverfe avant de fe rendre à la mer,
a été formée par les attérifl’emensfucceflifs du fleuve.
CAYSTRIUS CAMPUS, ou Caystrum , plaine
de l’Àfie mineure, dans l’Ionie, dans laquelle étoit
fituée la ville d’Ephèfe. Cette plaine étoit entre le
mont G aile fu s , au nord , & le mont Corijfus, au
fud. Le Caytre la travèrfoit de l’eft à l’oueft. Pline
nous-apprènd que cette vallée , autrefois remplie
par les eaux de la mer , avoit été comblée par les
attériflemens fucceffifs du fleuve.
Si l’on,en croit les anciens, les cygnes fe pro-
menoient en grand nombre fur les bords du fleuve
& dans les étangs que formoient fes eaux dans la
plaine. Aufîi Virgile'dit-il :
Jam varias pelagi volucres, & quoi A fia circum
Dulcibus in Jlagnis rimantur prata Cayfiri.
Gécrg. Z. 1.
CAYSTROPEDIUM, ville très-peuplée de l’A -
ûe, dans la Phrygie. Cyrus y féjourn'â cinq jours,
& y fut joint par Epyaxa, femme de Syennefis,
roi de Cilicîe.
C A Y T A R 1S , fiège épifcopal de l’A fie , qu’Or-
télius dit être fous la métropole d’Amida.
C A Z E C A , nom d’une ville maritime de là Cher-
fonnêfe taurique, entre Pânticapèe & Théodofie,
félon Arrien,, dans fon périple dii Pont-Euxin.
C E
CEA. C ’étoit^ félon Pline, l’un des noms de l’île
de Céos, que :l’on a*auffi nommée Hydrujfa.
' C E A D A S , ou C æ a d a s . Paufanias nomme ainfi
un lieu du Péloponnèfé, dans le vôifinage de Sparte.
Il dit que c’étoit une profonde ouverture où l’on
précipitoit ceux qui étoiënt condamnés à mort pour
de très-grands crimes. Strabon dit Cééadas. Ce fut
dans cette caverne que les Lacédémoniens avoient
précipité Ariftomène , qui pourtant en forrit fain
6c fauf, après avoir eu le bonheur de découvrir
Une iffue'ignorée qui donnoit dans la campagne.
CEBA , ville de la Ligurie, au fud-eft d'Augufla
Vagiennàrum. Pline fait l’éloge du fromage que l’on,
droit de cette ville.
CEB AR ADEFENSIS, fiège épifcopal d’Âfriqu e ,
dans la Byzacène. Son évêque fouferivit à la lettre
adreffee au concile de Latran, tenu fous le pape
Martin.
'CEBARSUSSI, ville épifcopale d’Afrique, dans
la Byzacène l félon les ades de la conférence de
Carthage.
CEBENNA MONS (les Cevennes),montagnes
des Gaules , qui fe trou voient à peu près occupées
par les Gabali & les Ruteni. 'LeS\Avcini fe trou-
.voient au nord de ces montagnes, par rapport aux
Romains : auffi s’en croyoient-ils fortifiés comme
par un mur : ut muro fe munitos exïfiimabant, dit
Céfar : cependant ce général y pénétra. On a écrit
auffi Gebenna : mais cette leçon eft reconnue pour
vicieufé.
CEBESSUS, ville de l’Afie., dans la Lycie. {La
Martinière. )
CEBESTUS, vilie* de l’Afie mineure, dans la
Lycie , félon Quinte-Curfe?
C EBR EN A, ou C ebrene , ville de l’A fie mineure,
dans laTroade -, 8c dans la contrée nommée
Cebrenia. Strabon, Thucydide* Pline 6c Scylax font
mention de cette ville.
CEBR EN IA, contrée de l’Afie mineure, dans
la Troadb. Elle étoit prefque toute en plaines* au-
defîbus , 8c parallèle à la Dardanie, félon Strabon.
C ’eft une faute que Cebreia, qui fe lit dans l’édition •
d’Etienne de Byfance, de 1678*
CEBRENII. Strabon nomme ainfi les habitans
de la contrée ci-deflus.
CEBR1NU S , rivière de l’Afie mineure, dans
la Troadè , 8c dans la contrée Cebrenia. Il en eft
fait mention par Hérôdien.
CEBRUM. M. d’An ville met fur fa carte Ad
Cebrurn. C ’eft Pexpreffion de l’itinéraire. Voyeç Ce-
brus. .
CEBRUS, lieu de la Baffe-Moefie, félon l’itiné-
! raire .d’Antonin. Il étoit, au nord-oueft, fur la rive
droite du Danube , au-defïbus de Rithiaria , à Féru-
bouchure de la rivière de même nom. On a dit
auffi Ciabrus.
C E C IL IA , ville de la S y r ie , près de l’Euphrate ,
félon Ptolemée, chap. 1$. Il eft probable que
c’eft la même que Ceciliana.
C ecilia G emellina , ville que Ptolemée indique
dans la Lufitanie. Cette ville eft peut-être
Cceciliana ou Cafira Ccecilia : car cet auteur ne
nommé ni l’une ni l’autre de ces villes.
C E C IL IA N A , ville de, FÀfie , dans la Syrie.
Elle étoit fituée fur le bord occidental de l’Euphrate,
au fud-eft d’Hierapolis, vers le 36e deg.
10 min. de lat.
CECILIONICUM ,.nomd’un lieudel’Hifpanie,
; félon l’itinéraire d’Antonin, ■ où : il eft • placé entre
Cap ara & A d Lippos. . •
CECINA F LU V IU S , rivière de FItalîe , dans
l’Etrnrie. Elle coule du levant au couchant, 8c va
fe perdre dans la mer. Pline 8c Pomponius Mêla
en font mention.
CECREN. Phavorin, cité pat Ortélius, nomme
ainfi une colonie des habitans de Cumes.
CECRENA, nom d’une ville de l’Afie mineure
dans la Troade, félon le même géographe.
C E C R O P IA , l’un dés premiers noms de la citadelle
d’Athènes : c’étoit alors toute la ville.
Ce c r o p ia , bourg de Grèce , dans FAttique ÿ
entre le mont Ægalée 8c le village d’Achernes a
félon Thucydide. Il y avoit auffi une tribu de
même nom, félon Strabon 6c PoUux, cités pat
Oitélius, f L a Martinière. )