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détails fur fon origine, fi Paufanias eût rempli fon
engagement ; car ( Beoàc, c. 3 2 ) , il dit qu’il rapportera
par qui elle fut fondée, à l’article des
Orchomeniens ; cependant il n’en parle pas. Selon
cet auteur, Haliarte s’étant montrée fort attachée
aux intérêts des Grecs , lors de l’invafion des
Perfes fous Xerxès ; les ennemis mirent tout à
feu & à fang. On y v o y o it , du temps de Paufanias
, le tombeau de Lylandre, ce général des Lacédémoniens
. qui prit Athènes , & y établit les
trente tyrans. Ce même hiftorien remarque qu’il
y avoit dans Haliarte plufieurs temples , mais fans
aucune ftatue. En général, les terres de la Béotie
étoient fertiles. Il paroît par l’épithète de 'Treinsv-
6ov que lui donne Homère , & qui eft formée de
•7roin, herbe, que le territoire de cette ville étoit
abandant en pâturages ou en herbes potagères.
Strabon dit qu’elle fut détruite après la guerre de
Perfée; & T ite -L iv e nous apprend que ce fut
l’ouvrage du préteur Lucretius. Il faut cependant
que cette ville ait recouvré quelque chofe de fon
ancien état , puifque Paufanias , au milieu du
deuxième fiècle , en parle comme d’une ville
exiftante.
A liartus , ville de Grèce, dans la Mefte-
n ie , félon Ptolemée.
A L IB A C A , ville d’Afrique , dans laPentapole,
félon Ptolemée. M. d’Anville n’a pas placé cette
ville fur fa carte.
ALIB A S , fleuve dont parlé Suidas, qu’il nomme
infernal, & qui, félon lui, defféchoit tout.
A L IC AN D R À , ville que Ptolemée indique dans
la Médie. Quelques manufcrits portent Alidraca.
ALICANUM , Halicanum , ville de la Pannonie.
Quelques auteurs penfent qu’il faut écrire
Hoditanum , ou Hilicanum. Lazius foupçonne que
cette ville pourroit être la même que VOUmachon
de Ptolemée,
A L ICH O R D A , ville que Ptolemée place dans la
Ba&riane. Ammien Marcellin la nomme Aticodra.
ALICIÆ. Voye^ Haliciæ.
ALICUS. Voye^ Halicus.
A L IC Y R N A , lieu de la Grèce, qu’Etienne de
Byfance place dans l’Acarnanie, & que le périple
de Scylax met dans l’Etolie. Il eft probable que
c’efl le lieu nommé par d’autres auteurs Lycirna,
au fud de Calydon , fur le bord de la mer.
ALIEIS , ville maritime du Péloponèfe, dans
la Laconie, félon Etienne de Byfance. Elle avoit
été fondée par les habitans de T y r in s , après qu’ils
eurent été chafîes de leur ville par les Argiens.
Ils lui donnèrent un nom qui, lignifiant la pêche ,
étoit relatif à leur occupation.
ALLEU-, ou Alioeu , îles que Pline indique
dans le golfe Adulique , près de l’Ethiopie.
A L IFA {AlijT) , villè d’Italie , dans le pays des
Samnites. M. d’Ànville écrit A li fa , & la place
au fud-oueft de Bovianum, & au nord - oueft de
Bencventum. Cette ville étoit colonie romaine. Horace
en parle à l’occafion des vaideaux de terre qui
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J s’y faifoient, & dont l’ufage étoit de cenferver le
vin. Ptolemée écrit Allifa.
ALIFANUS AGER : c’étoitle territôîre d* Alifa.
Il en eft parlé dans la première harangue de Cicéron,
de lege agrariâ.
A L ILÆ I , peuple de l’Arabie heureufe, vers
l’occident. On dit que l’or étoit fi abondant chez
eu x , qu’ils l’eftimoient moins que le cuivre & que
le fer. Cela prouverait au moins que le fer & le
cuivre y étoient fort rares.
A L IM A L A , nom d’une contrée de PAfie mineure
, dans la Lycie , félon Etienne de Byfance.
A L IM E , bourgade de l’Attique, de la tribu
Léontide , fituéeprès de Phalère, dans le voi-
finage d’Athènes : on y voyoit un temple confacré
à Cérès Thefmophore, ou lègiilatrice , & à P10-
ferpine, félon Paufanias, in~ Attic a , Liv. 1, ch. ju
ALIMNE, ville d’A fie , dans la Phrygie , félon
Tite-Live. On foupçonne que ce pourroit être celle-
qui eft nommée ailleurs Alinum, 0 AhivaSv.
ALIMXJS , ou H a l im u s , bourg de l’Attique
qui fe trOuvoit affez près du port de Phalère.
A L IN A , npm de l’une des trois petites îles
Cryéon, {ituées au fond de la partie nord-oueft
du golfe de Glaucus-, vers le degré <•< minutes
de latitude.
A l in a , ville de l’A fie mineure, dans la Carie
félon Etienne de Byfance , qui ' cite Polyhiftor.
Mais d’après ce qu’il dit que l’habitant de cette v ille
étoit nommé Alindeus, les critiques fe croient fondés
à regarder Alina comme une faute, au lien
dû AUnda.
A l in a , ou A t in a , heu d’Italie, dans la partie
de la grande Grèce, appellée Lucanie , au nord
de Cezfariana, & à l’oueft a’ Abellinum marjîcum. j
A L IN D A , ville que Ptolemée place dans la Carie
, entre Stratonice & Badejfus. M. d’Ariville la
place à l’eft de Stratoniccea. Pline, en parlant dèsj
habitans de cette v ille , commence leur nom par
une H.
A L IN DOE A , ville qu’Etienne de Byfance place
en Macédonie.
A L IN G A V IA ( Langey ) j Grégoire de Tours
nomme cette ville qui eft fur la Loire.
A L IN G O , A l in g o n is p o r t u s {Lingon), Sidoine
Apollinaire parle de ce port qui étoit fur
la Garumna. On lui donnoit plus particuliérement
le nom de port, parce que la marée y remonte-
M. d’Anville place Alïngo chez les Vajfates, entre.
Sirio au nord-oueft , & UJfubium au fud-eft. Doni
Martin le place plus près de Bordeaux quç Sirio 9
mais il n’en donne pas la ràîfon.
A L IN Z A , ville- que Ptolemée place en Médie r
dans les terres : on la nommoit aufti, félon lui y
Orofa.
A l in z a , autre ville de la Médie, maïs plus
feptentrionale que la précédente.
A l in z a , ville de la Sufiane.
ALIGNE , nom qui fe trouve écrit dans U
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notice de l’Empire , pour Atone. Voyeç A l à u n à .
ALIPH1R A , ou A lipherà , ville de l’Arcadie
dans la partie occidentale, & au fud de Hercea,
La plus grande partie de fes habitans l’avoit
abandonnée lors de la fondation de Megàlopolis. On
prétendoit quelle avoit pris fou nom d’Aliphe-
rus, fils de Lycaon. On y voyoit deux temples,
l’un d’Efculape , l’autre, de Minerve. Selon la tradition
du pays , cette dééffe étoit née & avoit été
élevée dans leur ville : on l’y révéroit d’un culte
particulier. Cette ville fut jointe à celle de la
Triphylie , lors de la ligue des Achéens.
ALIPSURI. Jôrnanclès place un peuple de ce
nom , au nombre de ceux qui furent vaincus par
les Huns.
A L IP TE S , nom d’une fontaine, près d’Ephèfe.
A L ISÆ I, nom par lequel Jofeph défigne les
habitans de l’Eolide ; ce qui ajoute quelque force
à l’opinion de ceux qui font venir les Perfes
d’Elina.
ALISARNA , écrit aufti Halifarna, ville de
l’A fie mineure , dans la Troade. »
ALISC A , ville de la baffe Pannonie. La notice
de l’Empire , qui la nomme Alefca , la met dans la
Valérie, près du Danube.
ALISD A C A , ville de la Médie, félon Ptolemée.
A L IS IA , ou A lysia , eft cité par Corneille,
. comme étant une ville de la Grèce en Epire.
A L 1SINCUM (Anifi) , ville de la Gaule, chez
les Eduens. Il en eft parlé dans l’Itinéraire d’An-
tonin. M. d’Anville indique une corre&ion nécef-
faire aux mefures indiquées dans l’un des endroits
de l’Itinéraire. Cette ville avoit Angujtodunum à
l’e ft, & Decetia au fud-oueft.
ALISIUM, ville de l’Elide , & de laquelle parle
Strabon, en obfervant qu’après avoir porté le
nom d"‘Aleifion, elle étoit nommée , de fon temps ,
Alefuzan. Elle étoit fur un chemin montagneux
qui conduifoit à’Elis à Olympie. M. d’Anville la
place vers le fud-eft à'Elis. Etienne de Byfance
écrit Alefon.
A lisium , lieu dont parle Homère, & qui ne
devoir pas être éloigné de Buprafium & d'Olenus,
& par conféquent vers le nord $ Elis.
A lisium : félon Strabon, il y avoit un fleuve
de ce nom.
A lisium , montagne de l’Arcadie , nommée fur
la carte de M. d’Anville , Alejius. Elle féparoir
l’Arcadie de l’Argolide, à la hauteur dé Tégée & de
Mantinée. On prétendoit que Rhée s’étoit égarée
fur cette montagne, & que du mot 'A àh , erreur,
©n en avoit formé le mot Alefium.
ALISO {Aime) , petite rivière de la Germanie,
félon Dion Caftius.
A liso , château que fit bâtir Drufus dans la Germanie
, pour contenir les Sicambres.
ALISON, ou À lisum , ville que Ptolemée place
dans la Germanie.
A L ISO N T IA , fleuve j (V A l f e t rivière.) c’eft
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Aufoiîe qui fait connoître cette rivière , fans indiquer
précifément le pays qu’elle arrofe. Mais ,
comme des lettres du comte Sigifrid, de l’an 963 ,
nomment cette même rivière, en difant qu’elle
pafte'à Lufilinburch (Luxembourg) , on ne peut
douter que fon nom a&nel ne foit Alfet^. Dom Martin
ajoute qu’elle fe rend dans la Mofelle. Il falloit
dire qu’elle fe rend dans celle qu’Aufone nomme
Sur a y qui eft la Sour , laquelle fe rend eiifuite dans
la Mofelle.
A L IS T A , ville de l’île de C orfe, dans la partie
méridionale , .& ’dont parle Ptolemée.
ALISJRES , fort de l’Epire , que Juftinien, au
rapport de Procopè, fit rebâtir à neuf.
A L ISUM , ville de la Germanie , félon Pro-
lemée.
A L ISUS , ville que Ptolemée indique dans la
Germanie feptentrionale.
A L IT AM B I , peuple d’Afrique , dont'parle Ptolemée
, & qu’il place entre la Libye & le mont
Thala. ‘
A L ITE S , nation barbare , nommée par Sidoine
Apollinaire.
AL ITRO PE S , ville que Scylax indique dans
une partie de la Grèce où il place des Achécns ,
mais qui ne paroît autre que la Phthiotide , com-
prife ordinairement dans la Theftalie.
A L ITRO PH A G I, peuple de la Scythie , félon
Arnien Marcellin. Ortelius , 8c, après lu i, la Mar-
tinière, ont très-bien remarqué que cet auteur
avoit pris toute fa géographie dans Ptolemée. L’auteur
grec met, au lieu d'Alitrophagi, les Antropo-
phagi y c’eft*à-dire, les mangeurs d’hommes.
ÂLIZONES y ou A lizoni ; car Euftathe paroît
admettre ces deux leçons. Voyeç Halizones.
A L L A B A , ville de la côte méridionale de la
Sicile, à l’embouchure du fleuve de fon nom, &
à peu de diftance d'Heraclea Minoa.
Allaba , ou A llâva , fleuve de la Sicile ,
félon l’Itinéraire d’Antonin. Il étoit dans la partie
méridionale de l’île , entre le Camicus au fud-eft , &
Çrinùfus au nord-oueft.
ALLÆ : Denys d’Halicarnafle nomme ainfi le
lieu où Tarquin remporta une vi&oire fur les
. Véïens.
A llæ : cette ville qti’Ortelius dit avoir appartenu
à la Béotie, ne le trouve pas indiquée par
Paufanias, quoique le favant moderne s’appuie du
témoignage de cet ancien.
A L L AG E S , contrée de la Thrace, auprès de
Lyfimachie.
ALLAL IA : c’eft ainfi qu’Etienne de Byfance
écrit le nom de la ville de Corfe ( Corjîca) , que
l’on a nommée plus généralement Aleria ; fur quoi
Berkelius remarque,
i°. Que ce nom eft par-tout ailleurs écrit avec
une feule /.
a0. Qu’on l’a changé en Aleria.
30. Que ce furent des copiftes ignorans qui
changèrent Alaria en Aleria. Voyez ce dernier mou
/