
Belunum, très-près de l’Italie, qui, s’ étant étendue
de ce côté, renferme actuellement fous le nom de
Béthune y l’ancien emplacement de cette ville. Je
fais bien que ce fentiment eft contelté, mais je
ne vois pas qu’on lui en oppofe un meilleur.
BERUVIUM, ou VtRUviUM. Ptoleméé place
un promontoire d.e ce nom dans l ’île d’Albion.
BERYBRÀCES, les Berybraces, peuple qu’Or-
têlius attribue à l’Hiüpanie.
BERYTHEUS, Qu Be r y th e , ville de la Phénicie
, qui étoit fituée à vingt-quatre milles de B y -
blos,félon l’itinéraire d’Antonin. Etienne deByfance
dit qu’elle fut ainfi nommée à çaufe de fes eaux.
Scylax, pag. 147, dit que cette ville avoit un port
de mer , qu’elle étoit dans un terrein agréable &
fertile ; Pline parle de fes raifins.
Les rois d’Egypte avoient été en poffeffion de
cette ville ; mais elle pafta fous la domination des
rois de Syrie, par la conquête de cette province
par Antiochus-le-Grand. Elle demeura aux fuc-
céffeurs de ce prince jufqu’au temps de Diodote,
furnommé Tryphon, qui la détruuit entièrement
cent quarante ans avant Père chrétienne. Les Romains,
après la conquête de la Sy r ie , la rebâtirent,
mais dans le voifinage du lieu ou elle, avoit été.
Agrippa, petit-fils du grand Hérode, la décora d’un
théâtre & d’un amphithéâtre, qui lui coûtèrent des
fommes immenfes ; il y fit conftruire des bains &
-des portiques, & fut y faire repréfenter des jeux
magnifiques, félon Jofeph, Antiq. C’eft dans cette
ville.que , par la permifüon d’Augufte, Hérode-
le-Grand tint l’aftemblèe qui condamna à mort fes.
fils Alexandre & Ariftobule, fous la faufle accu-
fation d’Antipatér, leur frère aîné, pour avoir çonf-
piré contre la vie de leur père. Tîte*fils de Vef-
pafien, vint à Bérythe après la prife de Jérufalem,
pour y célébrer la fête de la namance de fon père,
félon Jofeph, de bello.
Bérythe jouiffoit du droititalique, félon une loi
du digefte. Et Pline , Tiv. ƒ , chap. 20 , ainfi que
Jofeph, de bell. Jud. font entendre qu’elle étoit
colonie.romaine. L’an 349 de Jefus-Chrift, un tremblement
de terre renverfa une grande partie des
édifices de Bérythe.
B E R Y T IS , ville de l’Afie mineure, dans la
Troade, félon Etienne de Byfance. .
B ER Y TU S , ville de l’Arabie. Elle fe nommoit
auparavant Diofpolis, félon Etienne de Byfance.
BERZETIA., lieu que Cédrène place dans, la
Bulga rie, vers la Thrace.
‘ BÈRZETHO. Jofeph, dans fes antiquités, met
un village de ce nom dans la Paleftine.
B ES A , nom d’une tribu’dé Grèce, dans l’Attique.
Il en eft fait mention par Strabon.
B E SADÆ , les Befades., peuple de l’Inde, au-
delà du Gange, félon Ptolemée. Selon lui,; ils
éroient contrefaits, coiïrbés, trapus, ayant un front
large & la peau blanche. '
BESAENSES. C e ft ainfi que Strabon nothme
le peuple de la tribu Befa. C ’étoft une tribu de
l’Attique.
<• B ESARA, lieu qui étoit à vingt ftades de Gaba,
aux confins du territoire de Ptolémaïde, félon
Jofeph.
Bè sa r a , ville de la Gaule Narbonnoife, félon
Avicnus, cité par Ortélius.
B E SARO , nom d’un lieu que Pline met en
Hilpanie, dans le département de Gades.
BESBICOS, île de la Propontide, de dix-huit
milles de circuit, & fituée à l’embouchure du Rhyn-
dacus, félon Pline.
Etienne de Byfance dit que c’étoit une petite
île , voifine de Cyzique.
BESCIA, ville de"l’Italie, qui appartenoit aux
Aufoniens, félon Etienne de Byfance.
BESECHANA (Mesjid), lieu de l’Afie., fur le
bord de l’Euphrate., au fud-eft de Macepraéla. Ifidore
de Charax dit qu’il y avoit en ce lieu un temple
d’Atergatis, la grande déeffe Syrienne.
BESEMELEL , nom d’une ville de la Paleftine,
félon Egéfippe. Elle eft nommée Bemefeüm
par Jofeph.
BESETHA, nom de l’une des montagnes de la
Paleftine, fur lefquelles la ville de Jérufalem étoit
bâtie. Elle étoit au nord du temple, félon Jofeph,
de bello.
B E SID A , ville de l’Hifpanie Tarragonnoife,
félon Ptolemée.
BESIDIÆ. Tite-Live met une ville de ce nom
en Italie, dans le pays des Brutiens. M. d’Anvillé
l’a placée dans la partie feptentribnale, près de
Cruthis , à quelque diftance.au fud de Sybarts.
BESILLUS , nom d’une rivière de l’Hifpanie.,
dans la Bétique. Il paroît qu’elle couloit vis-à-vis.
de l’île d’E rythie, félon Sextus Avienus, cité par
Ortélius.
BESIRA, nom d’une citerne de la Paleftine,
que Jofeph place à vingt Rades d’Hébron.
BESOR (le torrent de-) 9 torrent.de la Judée, le
plus. confidérable du pays. Il ~eft dit au premier
livre des rois, que c’eft à ce torrent que le reposèrent
ceux qui étoient.las d’avoir fuiviDavid, qui
aîloit fecourir la ville de Siceleg, ravagée par les
Amalécites. .
BESSA, village d’Egypte, auprès de Memphis',
félon Héliodore, cité, par Ortélius.
BESSÆ, en grec B nova., ville qu’Hom ère place
dans,la Locride. Elle fe trouve aiiffi nommée dans
la Troade de Sénèquede-Tragique, mais elle n’eft
pas connue d’ailleurs. Strabon parle de Bejfa comme
d’un champ , oreS'iov. Et ajoutant l’épithète de
S'pvp.ôS'nç, champêtre, il en donne une idée qui ne
convient pas du tout à' une ville. ■ -
BESSAPARA, ville de Thrace, qui étoit fituée
à douze milles de Philippopolirs , félon; l’innèraire
d’Antonin.
B E S S A R A v ille de l’Â fie , dans l’A fiy r ie , &
1 fituée du côté du Tigre, félon Ptolemée.
BESSI, les Belles, peuple d’Europe, diftingué
entre les nations comprifes fous le nom de Thraces.
M. d’Anville les place ( Voyei Be s s ic a ) au nord-
eft du mont Rhodoppe. Strabon ajoute à leur nom
l’épithète de brigans ( Ajicai ) , parce qu’ils étoiènt
habituellement occupés de courfes & de pillage.
■ U ne femble pas que S. Paulin, évêque de.
jsfôle, e11 donnât une idée bien jufte en difant
d’eux, d1 fuâ BeJJi nive durions, car la neige na
pas grand rapport avec les hommes. Mais on peut
affurer, d’après les auteurs qui en ont parlé, qu’ils
furpaffoient les autres Thraces en férocité.
Leur principale ville etoit l/fcudama. Ils furent
gouvernes par leurs propres rois jufques vers l’an
é 8 i , que M. Lucinius Lucullus les fournit aux Romains.
Cependant leurs nouveaux maîtres leur permirent
de continuer à être gouvernés par des princes
de leur nation. Mais je ne fais fur quel motif Ptfon,
proconful de Macédoine, s’étant rendu maître de
la perfonne de Rabocentus, le fit décapiter. Alors
toute la nation indignée, fecoua le joug. Oftavius,
père d’Augufte , les affujettit de nouveau.
Sous le règne d’Augufte, un certain Vologefe,
natif du pays, & prêtre de Bacchus, forma un
parti puiffant; & s’étant d’abord fervt du prétexte
de la religion , fe rendit maître de tout le pays.
S’étant enfuite jetté fur la Cherfonnèfe,il y commit
les plus’ cruels ravages.' Lés Romains marchèrent
contre lui : il fut vaincu par Pifon, qui les força
de mettre bas les armes. Depuis ce temps, les
Befljss continuèrent d’obéir aux Romains, & ne
firent plus d’efforts pour fe remettre en liberté.
B E SSYG A, ville marchande des Indes, dont il
eft fait mention' par Etienne de Byfance.
BESSYGAS, nom d’une rivière de l’Inde, félon
, le même géographe. . ,
BESUCHIS, ville de l’Afie, qui étoit fituee
dans le voifinage de Ctéfiphonte, félon Zofime.
Ammien Marcellin la défigne, & dit qu’elle étoit
fituée dans une des îles que formoit en cet endroit
l’Euphratè. .,
B E SYN G A ; ou BeGYNGA { nvlere de ~ j ,
au-delà du Gange, félon Ptolemée. Elle alloit fe
perdre au fond du golfe Sabaracus. Son cours étoit
à-peu-près du nord au fud.
B ESYNGETI, les Befyngètes, nationafiatique,
B E TA S I , les Betafes, peuple de la Gaule, dans
la Germanie fécondé. D’après un paflâge de Tacite ,
& l’opinion de quelques favans modernes, M. d’Anville
phages-
BESYPARUM, nom d’un fort de la Thrace.
C ’étoit un de ceux que Juftinien avoit fait élever,
félon Procope.
' B E T A , ville de l’Ethiopie, fous l’Egypte, félon
quelques exemplaires de Pline.
B E T A G B A R A , nom d’un fiège épifcopal d’A frique
, félon la conférence de Carthage. ^
B E TAR IS, nom d’une ville de ITdttmée, félon
Jofeph.
B E T A R O , ville maritime de la Phénicie, entre
Diofpolis & Céfitrèe. Il en eft fait mention dans
l’itinéraire d’Ântonin.
les a placés entre les Toxandri au nord &
les Jdualici au fud. On voit qu’ils fervirent dans
l’armée de Labéon, contre Civilis. On ne trouve
pas de capitale de leur nom.
BETASIMUS,: nom d’une rivière vers l’Egypte
du la Syrie. Ortéiius , Thefaur.
BETEMESTHAM, nom d’une.ville de la Paleftine
, dans le voifinage de Bétulie, félon le grec du
livre de Judith. „
BETENABR1S , ville de la Judée, dans la demi-
tribu de Manaffé-, au-delà du Jourdain. Elle étoit
fituée près de Gadara.
Jofeph, dans fès guerres , dit que Placide la prît
pour Vefpafien, qu’il la faccagea, & fit un grand
carnage lur les confins du pays des Juifs.
BETERRÆ SEPTIMANORUM {Béliers-), ville
de ta Gaule Narbonnoife, qui étoit une des plus importantes
des Volces Teftofages, avant d’être de la
domination romaine. Jules-Céfar en fit une colonie
militaire, formée des foldats de la feptième légion.
Son heureufe fituation en rendoit le féjour agréable ;
& Pline, liv. 14, chap. 6, en vante les vins. Strabon
parle- de cette v ille , & lui donne l’épithète de
forte d’ajfutte, parce qu’elle eft fituée fur une
hauteur. '
B E TH , qui, en hébreu, fignifie maifon, entre
dans la compofition de plufieurs noms.
BETH AB A R A , lieu de la Terre promife, dans
la tribu de Ruben, fur le bord du Jourdain , à l’eft.
On croit que c’eft en cet endroit que les Ifraélites
pafsèrent ce fleuve. -
C ’eft en ce lieu que S. Jcir-Baptifte baptifoit.
BETH A C A D , village de la Paleftine. Il en eft
fait mention par Eufèbe.
B E TH A CH A R A , ou B e th -A ch er em , ville
de la Paleftine , fituée fur une hauteur, entre Jérufalem
& Thécué. Suivant Efdras, Melchias étoit
prince de cette ville.
B E TH -AG L A , lieu de la Paleftine, dans la
- tribu de Juda, félon le livre de Jofué. Eufèbe
en fait mention , & dit qu’il étoit a huit milles
de Gara.
BetH-AGLA, lieu de la Paleftine, dans la tribu
de Benjamin, félon le livre de Jofué. S. Jérôme
le met à deux milles du Jourdain.
BETH-ANATH , ville de la Judée, dans la
tribu de Nephtali, félon le livre de Jofué.
C ’étoit une ville forte des Cananéens ; mais
qui demeura tributaire des Ifraelites.
BÈTH-ANOTH , ville de la Paleftine , dans la
tribu de Juda, félon le livre de Jofué, chap. /ƒ,
v-g y 8. '■ î
BETH-BESSEN, ville de la Paleftine, dans la
tribu de Juda. On voit dans le premier livre des
Machabèes, que Siméon & Jonathas la firent fortifier
, & qu’ils y furent aftiégés par Bacçhide,
mais fans fuccès.