
Le pays qu’ils ©ccupoient s’appeloit, en latin,
Cottii Regnum, & en celte Cott-Rich, ou Catt-Rich.
C à turig es , ou C a tu r igæ , ville de la Gaule
lyonnoife, & la capitale du peuple Càturiges, entre
la ville û'Ebrodunum & celle de Vapincum, félon
l’itinéraire d’Antonin & la table de Peutinger, qui
la nomme Caturigomagus. On croit-que le nom moderne
eft Ch orges.
C A T U R G lD l, peuple que Ptolemée place dans
les Alpes grecques -, il leur donne pour ville Eboro-
duniim.
CATU RIGIS , lieu de la Gaule, dans la première
Belgique, au nord-oueft de Nafium, fur la route qui
aîloir à Durocortorunu
CATUSIACUM ( Chaours) , lieu de la Gaule,
dans la Belgique fécondé, à quelque diftance au
nord de Durocortorum.
CATYEU CHLANI. Ptolemée nomme ainfi un
peuple de Pile d’Albion. Us font nommés Catuellani
par Dion Caffius.
C A V A , nom d’un grand village de l’A fie , duquel
il eft fait mention par Xénophon. Ortélhis croit qü’il
étoit de la Bithynié.
C A V A N A , nom d’une ville de l’Arabie heu-
reufe, félon Ptolemée. Quelques interprètes lifent
Cabana.
C A V A R E S , félon Pline, ou C a v a r i , félon
Ptolemée, peuple de la Gaule narbonnoife, qui
habitoit fur le bord du Rkodanus, au rivage oppofé
de celui qu’habitoient les Volcæ. Ptolemée leur
donne les villes 8 Araufio, colonie, de Cabellio, aufli
colonie, & quelques autres. Strabon les nomme
Cavaresy & Pomponius Mêla, félon les différentes
éditions, Cavaree 8c Cavarum. On voit par Strabon,
que c’étoit une nation puiffante qui dominoit fur
plufieurs autres. Us pofledoient les diftricts des villes
©’Orange, d’Avignon , de Cavaillon, & même de
Carpentras. Il faut obferver cependant que Pline attribue
cette dernière (ÇarpentoraEle) aux Menimi.
C A V A TU R IN I , nom d’un peuple de l’Italie,
dans la Ligurie, félon une ancienne infcription con-
fervée à Gênes & citée par Ortéhus.
C A U C A ( Coca) , ville de l’Hi (panie citérieure,
au fud-oueft de Rauda. Cette ville eft peu connue
dans I’hiftoire. Appien, en parlant des traitemens
qu’elle effuya de la part de Lucullus, contre la
foi des traités, appelle la gloire qui en réfulta pour
le peuple romain, gloire odieuje. L’empereur Théodore
étoit de cette ville.
Zozime attribue Cauca aux Callaïques ; mais,
ou il s’eft trompé, ou , de fon temps, ce peuple
devenu plus confidérable, avoit étendu fes poffef-
lions ; car les itinéraires la mettent fur la route de
Segovia. On voit-auffi par la route qu’Appien fait
tenir à Lucullus, qu’elle devoir être entre le Tagus
& le Durius. D ’ailleurs, la pofition du lieu moderne
Coca, vient à l’appui de la pofition que M. d’An-
y ille a donnée à Cauca y & que j’ai adoptée.
CAUCACIS. Scylax donne ce nosn à une ville
Afrique, peu éloignée de Carthage. Voffîus Et
Canuhs. s
C AU C A DÆ , nom d’un peuple de la Sarmatié
afiatique, que Pline place près du fleuve Laaous.
CAUCALANDENSIS, ou C aucalandensis
L o cu s . Ammien Marcellin fait mention de ce
lieu, qu il dit etre au milieu du Danube. 11 ajoute
qu’il étoit inacceflible à caufe des hautes forêts &
des montagnes.
C AU CA L I V ICU S , lieu de la côte d’Afrique,
ielon le périple de Scylax.
C AU CA N A PORTUS. Ptolemée indique ce
port fur la côte méridionale de la Sicile.
AN A. Ptolemée nomme ainfl un port de
la Sicile. Il eft placé à deux cens ftades de Syra-
cufe, félon l’hiftoire mêlée.
CAUCASII MONTES. Voye\^ C au ca sus.
CAU CA SUS , nom de la plus haute montagne
de i’Afie feptentrionale. Elle peut être confidérée
comme une continuation du mont Taurus. Elle
s’étendoir le long du Pont-Euxin & de la mer Gaf-
pienne, en fermant Pifthme qui les fépare, félon
Strabon. Elle commence au-deflus de la Colchide,
& borne la partie feptentrionale de la mer Cafpienne,
félon Hérodote. Proeope dit que la partie
de cette montagne qui fe termine à l’orient, a deux'
défilés , dont l’un eft nommé la voie Cafpienne, &
l’autre la voie Caucafienne. Ces défilés fervirent de
paflage aux Huns, pour entrer fur les terres des
Perfes & des Romains. Pline dit que Séleucus Ni-
cator eut le projet de joindre le Pont - Euxin &
la mer Cafpienne par un mur, & qu’il eft croyable
qu’Antioehus Soter ou Antiochus Théus, exécuta
le projet qu’avoit formé Nicator. Ce mur tomba
en ruines après la chute des Séleucides.. Hérodote
fait mention des deux pafiages qui. font dans cas
montagnes. Il dit que les Scythes & les Cimmé-
riens faifoient des courfes dans la haute-Afie &
dans la mineure, & que c’étoit par-là qu’ils paf-
foient. Pline, Tacite & Lucain en font menrioH*
Proeope en parle aufli dans fon hiftoire de la guerre
des Perfes. Les mythologues anciens ont dit que
Prométhée avoit été attaché fur cette montagne
par Jupiter, pour avoir dérobé le feu du ciel ; &
quelques hiftoriens, entre autres Strabon, ont dit
qu’il y avoit des rivières chariant des paillettes
d’o r , que l’on ramafloit avec des peaux de mouton.
A en juger par l’état préfent de ces rivières, la
fécondé de ces affertions n’eft pas plus vraie que la
première.
C aucasus. Hérodote (Z. v , c. y ? ) , parle d’un
lieu de ce nom, qu’il attribue à l’île de Çhio
& qui devoit être un port. Aucun autre auteur
n’en fait mention.
CAUCENTES, nom que Pline donne aux habi-
tans de la ville de Cauca. Il les compte parmi les
Vaccéens.
i u A' J9 , f B™ ’ " onl d’un PeuP's & l’Arabie
déferte. Ptolemee se fait mention,
GAUCHÆ CAMPI. Les terres nommées ainfi
dévoient fe trouver vers la jon&ion dn Tigre 8c
de l’Euphrate, & peu loin du terrain appelé
Mefiene.
CAUCHI & C an ch i, peuple, le même que les
Cauci. Voye^ ce mot.
CAUCI. Ce peuple, dont le nom a été rendu
en françois par Cauches 8c par Cauques, avoit unë
origine germaine, 8c , félon quelques anciens, habitoit
dans l’ile des Bataves : mais on voit évidemment
qu’ils fuppofoient cétte île , telle que nous
la concevons, au moins d’après leurs récits , plus
grande qu’elle ne fétoit en effet.’ Je penfe même
que Pon difoit l’île pour défigner en général tout
le pays que- les Bataves occupoient : on peut donc
les reculer un peu vers le nord.
Les Cauches étoient puiflans & courageux , mais
moins féroces que les autres Germains ; obferva-
teurs de la juftice, ils ne cherchoient point à ;
ravir le bien d’autrui par la violence , & préréroient
les voies d’équité 8c de douceur pour conferver ce
qu’ils avoient : mais, dès qu’ils étoient offenfés, ils
couraient aux armes & à la vengeance. Tacite en
parle comme d’une nation qui avoit autant d’adreffe
que de valeur.
Ce fut chez cette nation que Ganafans f^ retira,
lorfque les Romains l’eurent forcé de quitter les
Caninefates. Ce fameux rebelle perfuada fans peine,
à ce peuple de défendre fa liberté; Us l’élurent leur
général, & fe mirent à ravager les côtes de la Belgique.
Ils montoient des bâiimens légers , également
propres à ladefcfnte & à la retraite. Cette guerre-
devint d’une telle importance aux yeux des Romains
, que le gain d’une feule bataille valut le
furnom de Cauchius à Publius Gabinius Secundus ,
& que l ’empereur Claude en chargea enfuite Cor-
bulon , qui les fournit.
On peut croire, par ce qui eft dit de leur rapport
avec les autres peuples leurs voifins , que les
Cauches demeuraient près des Caninefutes, & que
s’ils habitoient dans l’île des Bataves, ce ne fut que
lorfque Drufus, ayant creufé un canal, oïl don-
noit encore le nom d'‘île à tout le pays conquis
entre ce canal & la Meufe.
Les Cauci fe divifoient en grands-8c en petits. Il
paroît qu’il eft ici queftion de ces derniers. M.
d’Anville, apparemment pour les placer dans le
lieu de leur origine,, les met à l’eft des Tnfii, &
près de l’embouchure du Wefer.
CAUCOLIBERUM (Collioure), ville de la
Gaule ; mais qyi ne commence à être connue fous
ce nom que vers le feptième fiècle, par l’Anonyme
de Ravenne.
C A U C O N , nom d’une rivière de G rè ce , dans
le Péloponnèfe. Elle paffoit aux environs de D yme,
& alloit fe perdre dans le Teuthéas, félon Strabon.
C au con , nom d’un lien maritime de la Sicile.
Proeope le place à deux cens, ftades de Syracufe,
Ce beu eft nommé Cancana par Ptolemée.
C au con , fleuve de l’Achaïe, qui prenoit fa
fource dans des montagnes au nord-eft, & venoit
fe jeter, non dans le Pirus9 comme le marque la
carte de M. d’Anville , mais dans le Teuthéas,
comme le dit Strabon , liv. v m .
CAU CO NE S , les Caucons, anciens peuples de
la Paphlagonie, qui habitoient la côte du Pont-
Euxin, depuis les Mariàndyniens jufqu’ au fleuve
Parthenius (félon Strabon, liv. x n ) mais dans
d’autres temps cet efface fut compris dans la Bi-
thynie. Quelques auteurs prétendoient qu’ils étoient
fortis de l’Arcadie de même ^ue les Pélafges, &
qu’ils avoient été errans comme eux. D’autres ont
afluré qu’ils étoient Scythes ; enfin , un troifième
fentiment en a fait des Macédoniens. Une partie
de cette nation étoit paffée en Grèce,près de Dyme ,
dans les campagnes de Buprafium, 8c dans la BaiTe-
Elide ou l’Elide-neuve. Une autre partie occupa
le territoire des Lepréates 8c des Cypariffiens, &
la ville dé Macifte, dans la Triphylie.
Hérodote (/. i , c. 147 & ailleurs) parle de ces
derniers : il leur donne le nom de P y liens, pour
les diftinguer de ceux de la Bafle-Elide, près de
Dyme. Homère fait mention de ces Caucons, &
non de ceux qui habitoient la Thiphylie & qui
étoient fujets de Neftor, quoique Madame Dacier ait
cru le contraire,. On en peut voir la preuve dans
Strabon (/. v m ) . Ces Caucons avoient probablement
donné leur nom à une rivière qui fe jetoit
dans le Teuthcas .(Strabon, liv, v in ') , & non dans
le Pirus, comme on le voit fur la carte de M.
d’Anvifle.
Les Caucons qui vinrent au fecours de T ro y e s ,
& dont Homère parle dans l’Iliade, étoient les
Paphlagoniens. On peut aufli confulter Strabon,
liv. x i i . ( Notes géograph. de VHijl, d’Hérodote. )
C A U D A BO V IS , ou la queue de boeuf. Ptolemée
nomme âinfi un promontoire de l’ile de Cypre.
M. d’Anville l’indique (Boos Ï7ra) au fud-oueft.
CAUDELLENSES ,. peuple de la Gaule Narbonnoife
, au fud des Vulgientes<>
. C ’étoit les anciens habitans de Gadenet, où l’on
a trouvé une infcription qui devoit orner le fro.n-
tifpice d’un petit temple ou Sacellum, bâti près de
cet endroit, 8c qui étoit dédié à la déefle Dexiva.
On a trouvé au même endroit plufieurs médailles
d’argent, dont la plus récente eft du premier
Maximin ; une efpèce de médaille d’or-, portant
une tête de femme, fans revers 8c fans légende ;
plufieurs bijoux , tels qu’un collier de grenats avec
des glands d’o r , une chaîne, un bracelet, un anneau,
deux cercles d’or, 8c deux petits vafes d’argent,
avec un petit bouclier votif du même métal.
CAU DI CAUPONÆ> nom d’un lieu de l’Italie,
dont fait mention Horace..
CAU DIUM , petite ville dTtal-ie, dans le Sam*
nium, chez les Hirpinii Elle fe trouvoit fur la rouie
de Capoue à Benevent. Ce lieu étoit peu confidérable
, & fon nom ne s’eft confervé qu’à la
faveur du fouyenir de la défaite d’iuae armée