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AM A D O C A , ville de la Sarmatie, en Europe,
félon Ptolemée.
Amadocà , marais de la Sarmatie, en Europe ^
j>rès du Boryfthène, félon Ptolemée.
t AM A D O C I , peuples de la Sarmatie Européenne,
félon Ptolemée. Il habitoit fur des montagnes
, entre les Roxelans 8c les Bafternes.
A madoçi-Montes , montagne de la Sarmatie
Européenne, félon Ptolemée. "
AM Æ Â , ville de la Lufitanie, félon Ptolemée.
Quelques exemplaires portent Am/naa. Pline, qui
ne nomme ainfi aucune v ille, parle d'un peuple
appelle Arnmicnfes. Ces peuples dévoient fe trouver
entre Elvas. & le Tage.
AM AGE TO BR IA ( Broie ) , lieu de la Gaule.
Comme il n'en eft parlé que dans le premier livre
des Commentaires de Céfar, il a été difficile de recon-
noître fa jufte pofition. Il eft dit, dans cet auteur,
que les querelles entre les Eduens & les Séquanois
les ayant armés les uns contre les autres,les derniers
appellèrent à leur fecours Ariovijles , qui vint à la
tête des Germains. Les Eduens furent battus près
d’Amagetobria. Je ne citerai que deux opinions fur la
pofition de ce lieu. Celle de ceux qui le placent à
Bringe, au-deffous de Mayence, 5c celle qui le
place à Broie ou Moïgte de Broie. Dom Martin ne fe
décide pas dans fon liv re , mais le place, comme
M. d’A nville, fur fa carte $ mais M. d’Anville rejette
le premier fentiment, <3c ce me femble avec rai-
fon. Cë lieu eût été beaucoup trop loin du pays des
combattans ; favoir, les Ædui, les Sequani & les
A verni. En conféquence, il place Amagetobria fur
Y Arar, un peu au fud de Segobodium, & à l’ouefl de
Vejonüo.
AMAKUR. On trouve, fur une médaille d’Au-
gufte , que la ville d'AJiurica eft nommée Amakur,
<8c l’on préfume que ce put être fon premier nom.
Voye^ Astüricà.
AM À LE K ITÆ , les Amalécites. Ce peuple, qui
n’efi connu que par les livres faints 8c par Jofeph ,
defcendoit, félon ces mêmes'ouvrages, d’Amalek,
fils d’Èlephax ou Eliphax, qu’Efaü avoit eu de fa
cqncuhine Tiijina. Il paroît qu’ils habitoient une
partie du pays appellé Arabie pétrie, au fud de l’I-
dumée, 8ç à l’orient de la partie feptentrionale de
la Mer Rouge. On croit même que pendant quelque
temps ils formèrent un royaume allez puif-
fant, & qui s’étendoit jufqu’à l’Egypte.
On ne fait rien de particulier fur leur religion ,
leurs loix, leurs arts & leur commerce. Mais Comme
il eft parlé de leurs Rois, cm voit qu’ils obéifloient
à un Gouvernement monarchique. Le peu que l’on
ùip de leur hiftoire n’eft pas de mon objet. Ils attaquèrent
les ïfraéiites après ie paffage de la Mer
Rouge , mais ils furent battus. Les Amalécites, de
concert avec les Madiànites , tinrent les Ïfraéiites
en fervitude pendant fept ans , après lefquels Gé-
deon les délivra. Le prophète Balaam avoit annoncé
leur ruine. Elle commença par les victoires de
Saiil, 8c la manière cruelle dont il traita les Amali-
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elles, affoiblit confidérablemenr cette natlo«.. David
marcha aufli contre e u x , les furprit fe réiomffant
après une vifloire ^emportée fur les Philiftins, &
les tailla en pièces,quoique dans la ville de Siclagou
Ziglag, dont ils vehôient de s’emparer, ils n’euffent
donné la mort à aucun des habitans. Il refta fort peu
d'Amalécites après ce,tte défaite. La*tribu de Simèon
S empara de leur pays , fous le règne d’Ezéchiaz,
« ce fut l’époque de. leur entière deftruélion.
A M A U , peuple que l’on comprend fous le nom
de ceux qui étoient Gètes: ils commandoient aux
Oitrogo.tjts.
AM A L LO B R IG A , ville de l’Hifpanie, fur le
Durius, vers le fud-oueft de Paüama.
AMAM-SAMA, ville de la Judée, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué.
AMAMASSUS, ville de file de C yp re , félon
Etienne de Byfance, qui rapporte qu’on y adoroit
Apollon Hylates.
, . AM A N , ville de la Paleftine, dans la partie méridionale
de la tribu de J uda.
AM A N A , montagne de la Paleftine, au-delà du
Jourdain, dans la tribu de Manafle. On peut croire
, que c’eft de cette montagne qu’il eft parlé dans
le Cantique des Cantiques.
Amana , ville de l’A fie , dans la Médie, félon
Ptolemée, au 87e degré 30 min. de long., & au
40e'40 de lat.
AM A N D A , contrée des Indes. Elle renfermoit
plufieurspeuples, que Pline nomme ainfi; favoir,
les Samarabna, les Sambruceni, les Bifambriti, les
Ofù, les Antixeni 5c les Taxillce.
AM A N D R A , ville d’Ethiopie , placée, félon
Suidas, dans les États du roi Cephée. Cet auteur
ajoute que l’on doit regarder Perfée comme en étant
le fondateur , parce que d’un fimple village il fit
une ville ; mais tout cela paroît fabuleux ; ce qu’il
dit enfuite ne contribuera pas à lui mériter la confiance.
Selon lu i, la ville prit auftl le nom d'Ico-
mum, parce qu’on y avoit élevé une colonne fur
laquelle étoit la Gorgone.
AM AN DRUS , nom d’un champ que Suidas dit
avoir été dans la fuite nommé Parium, en mémoire
du berger Paris.
AMANIA. Il femble que par ce nom on ait quelquefois
entendu l’Arabie heureufe, ou du moins la
partie de cette région, qui eft Yémen. V. le vol. 3
des petits Géographes, ( Excerpta ex Chryfococcce
Cyntaxi. )
AMANIDÆ-PORTÆ, ou les Portes Ama-
nides. On nommoit ainfi les défilés par lefquels
on paffoit au travers du morà Àmanus. Vo yez ce
mot.
Ptolemée les nomme Amanicce-Portæ ou Pyloe.
( AflCtVIKct,). )
AMANIENSES. On trouve ce nom employé
dans les Epures de Cicéron, pour défigner les montagnards
du mont Amanus.
AM AN O B I I , peuple que Ptolemée place en
Sarmatie, dans le voifinage des Roxolanoe*
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AM ANOIDES, promontoire de la Cilicie, entre
le fleuve Piramus 8c le Cidniis.
AM AN T EN I , ou Amantini , peuple que Pîo-
lemée place dans la baffe Pannonie : ce font les
mêmes que les Amantes de Pline.
AMANTES. Pline parle de ce peuple , qui me
paroît être le même que les Amanteni de Ptoleïnéè,
5c le place de même dans la Pannonie.
Amantes , appelles auffi Amantini, étoient les
habitans & Amantia, en Illyrie. C’étoit un peuple
libre, quoique fournis aux Romains.
A mantes, que Solin place en Afrique. Ce peuple
doit être le même que les Hammanientes de
rline. -
AM A N T IA , ville de la partie de l’Epire, que
Ptolemée nomme YOreJljde, 8c que l’on a depuis
appellée la nouvelle Epire. M. d’Anville la place
dans l’intérieur des terres fur 1 & Celydnus. Par l’ex-
preffion qu’emploie Etienne de Byfance , en di-
fant hp.oLVTicL , IhKvpicàV Moïpct, , on pourroit croire
qu’il parle plutôt d’une divifion de pays que d une
ville ;mais par ce qui en eft dit ailleurs, on voit qu’il
y a eu une Ville de ce nom ; il eft vrai que la ville
cYAmantia, nommée ci-deffus, d’après'Ptolemée ,
étoit dans l’intérieur des terres, au lieu que celle
dont parle Etienne devoit être fur le bord dé la
mer, puifqu’Etienne ajoute qu’elle étoit près de
Corcyre. Il dit aufli quelle avoit été fondée par les
Abantes, au retour du fiège de Troie, ce qui ne
peut pas| s’entendre d’une région.
Amantia , ville de la baffe Pannonie, félon le
P. Ferrari.
AMANTINL, peuple de l’Epire, 8c habitans de
la partie appellée Amantia. Vo y e z le Périple dé
Scylàx.
- AMANUM-PORTUS, (Bermeo.) Pline dit que
de fon temps on la nommoit Flaviobriga.
AMANUS-MONS, le Mont-Amanus , fitué à
l’extrémité orientale de la Méditerranée, près du
golfe d’Ifliis. Cette montagne, félon Pline, fépa-
roit la Cilicie de la Syrie; le défilé, qui commu-
niquoit de l’une à l’autre, fe nommoit les portes
Amaniques. Ce défilé eft célèbre par la bataille
gagnée par Alexandre fur Darius, auprès diffus ,.
& par une autre entre Septime févère 8c Pefcennius
Niger ; ce dernier y fut vaincu. Cette montagne
s’étendoit entre le 37e 8c le 38e degré de latitude.
Sa fituation eft nord-eft 8c fud-oueft.
Quelques auteurs en ont fait une des branches
du mont Taurus,
Etienne rapporte que cette montagne avoit pris
fon nom du m5t grec Mania, parce qu’Orefte y
avqit été délivré des fureurs qui l’agîtoient depuis
l’affaflînat de fa mère.
AM A R A , ville de l’Arabie heureufe, félon Pto-
lèmée, au 78e degré 30 min. de long. 8c au 18e 40
min.: de lat*
AMARANTT, les Amarantes , peuples d’Afie,
dans la Colchide, félon Etienne de Byfance. Ils
n’étoiént pas éloignés dé la fource du Phajîs,
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' ÀMARANTRJM. Etienne de Byfance dit que
l’on employoit quelquefois ce nom pour défigner
le Phafis, fléuve de la Colchide.
AM ARDI. Voye^ Mardi.
AMARDUS. P"oye[ Mardus.
AM A R G U S , peuple que l’on a placé en Ethiopie.
Ils étoient noirs 8c antropophages.
AM AR I-FO NTE S , lieu d’Afrique , aux environs
d'Arfino'è\ fur la mer Rouge.
AM ARI-LACUS, lac de l’Egypte , près d*He-
roopolis, 8c qui fervoit à établir la communication
du Trajanus Canalis avec la mer Rouge, au moyen
du Ptolàmeus Canalis, qui fe rendoit à la ville
d'Arjînoé ou Cléopatris.
AM A R IA CÆ , peuple de' l’A f ie , dans l’intérieur
dé la Médie, 8c près des Mardi, félon Pto-
lemé'e.
AMARISP1I , peuplé d’A fie , dans la Baéïriane,
félon Ptolemée.
AM ARN A & Amarusa , ville que Ptolemée
place dans l’Hyrcanie.
AM A R T U S , ville de la G rèce, dont le nom fe
prouve darts l’hymne d’Apollon attribuée à Homère,
mais dont la pofition elt inconnue.
AMARUSA : c’eft ainfi que le tradu&eur de
Ptolemée nomme'une ville de l’Hyrcanie ; le texte
porte : Ap[/.ctpovcc ou Amarua.
AM AR YN TH US, village de l’Eubée. Etienne
de Byfance dit que c’étoit une petite île qui avoifi-
j noit l’Eubée ; mais Paufanias 8c Strabon difent un
i lieu dans l’île. Selon le même auteur, dit-on, elle
: avoit‘ pris fon nom d’un certain Amaranthus, chaf-
: fèur de Diane. Quelle qü’en fut l’origine, il eft certain
que les'habitans y révéroient Diane fous le
nom déAmaryfia, fêtée aufli par les Athéniens.
Amarynthus. Selon le texte de Strabon, 8 \
p. 3 37', il paroîtrOit qu’il y avoit dans l’Arcadie,
un fleuve de ce nom , qui, félon cet auteur , étoit
un de ceux que recevoit l’Alphée ; mais Paulmier-
de-Grante-Ménil penfe que c’eft une faute, 8c qu’il
faut lire Erymanthùs, le fleuve Amarynthus ne fe
trouvant nommé dans aucun autre auteur.
AMAS , montagne du Pêloponèfe , dans la Laconie
, félon Paufanias, affez près de Las èc de Gy-
j thiiïml
AMASENUS, ( la Toppia ) rivière d’Italie.
Amasenus , autre rivière d’Italie; elle fe jet-
toit dans le' Liris.
AM A S IA , Ama sæ a , ou Amasea , Ap.ct<rete&
Amâfée ; en turc ? Amasieh , ville de l’Afie mineure,
dans la partie occidentale du Pont.
Cette ville étoit fituée à la gauche du fleuve Iris
Les rois de Pont avoient bâti un palais, 8c élevé
divers autres monuméns , fur un rocher efcarpé ,
près de la rivière , &• cet endroit étoit joint à la
ville par un mur de briques.- Il y avoit un double
conduit qui menoit l’eau de la rivière fur la montagne.
Le philofophe Strabon, qui nous a laiffé un
ouvragé fi étendu fur la Géographie , étoit de cette
ville.-C’eft bien dommage qu’il ne fé foit pas plus