
C ER T E T A , peuple qui habitoit fur la côtefep*
tentrionale du Pont-Euxin, entre la Cherfonnèfe
taurique & la Colchide, parmi les Achéens 8c les
Zichiens, félon Strabon. Ce font les Cercetii de
Denys le Périégète.
CER TIMA , ville extrêmement forte de l ’Hif-
panie , dans la Celtibérie, félon Tite-Live. Elle fut
prîfbs, par Gracchus.
CERTISSA, ou C irtissa , ville de la Pannonie,
loin du Danube.
CERTONIUM, ville de l’Afie mineure , entre
Adramyttium 8c le Caïque, félon Xénophon.
C ER V A R IA , promontoire à l’extrémité de la
Gaule narbonnoife, du côté de l ’Efpagne, félon
Pomponius Mêla. Il faut obferver que Ceryern,
qui paroît lui avoir fuccédé, appartient actuellement
à la Catalogne, c’eft-à-dire, à l’Efpagne.
CERVINI, nom d’un peuple que Ptolemée place
fur la côte occidentale de l ’île de C orfe, près du
mont d’Or.
CERYjCIUS MONS, nom d’une montagne de
G rèce, dans la Bèotie, félon Paufanias , qui ajoute
que l’on difoit que Mercure y étoit né. Il paroît,
par la defcription de cet ancien, que cette montagne
étoit comprife dans la ville de Tanagre.
C erycius Mons, montagne de l ’Afie mineure,
dans l’Ionie, félon Héfychius. Elle étoit dedans
ou auprès de la ville d’Ephèfe.
CERYNEA. Paufanias nomme ainfi une montagne
du Péloponnèfe, dans l’Arcadie.
CERYNEÆ {ou Ceriné) , ville de l’A chaïe, au
nord-oueft de Bura, & près du golfe de Corinthe.
Elle avoit, dit Paufanias, pris fon nom du petit
fleuve Ceryrtite, qui pafle auprès, & commence
au fud, à une montagne de même nom. Çet auteur
dit qu’elle étoit fur une petite montagne. Ce
fut en grande partie dans cette ville que fe retirèrent
les habitans de Mycènes, lorfque la jaloufe
fureur des Argiens les força de quitter leur patrie
pour aller s’établir ailleurs.
Il y avoit à Ceryné un temple des Euménides,
que l’on difoit avoir été fondé par Orefte. On
croyoit que fi un homme, fouillé de quelques
crimes,y étoit entré, il auroit été agité par les furies,
8c feroit tombé dans le délire. C ’eft pourquoi on
n’y admettoit pas indifféremment tout le monde.
C ER YN IA , ville de l’île de C yp re , dans fa
partie feptentrionale, à l’eft de Lapethus.
CERYNITES, rivière du Péloponnèfe, dans
l’Arcadie. Paufanias dit qu’elle a fa fource au
mont Cerynea , paffe auprès de la ville de Cerynea,
& coule le long des frontières de l’Achaié.
C E SAD A , la même que C esatà.
CES A T A , ville de l ’Hifpanie, entre Arriaca &
Segünùa, félon l’itinéraire d’Anionin. Ptolemée
•écrit Befada, & dit que c’étoit une ville de la
Celtibérie, dans la Tarragonnoife.
CESBEDIUM, temple de l’A f ie , dans la Tam-
phylie. Polybe dit qu’il étoit dédié à Jupiter,•&
qu’il étoit finie au haut de la ville de Selga, 8c
qu’il lui fervoit de citadelle.
CESCUM, nom d’une ville de l’A fie , dans la
Cilicie, félon Pline.
CESENA (Ce [en a) , ville de la Gaule cifpadane,
au fud-eft, vers la mer, au fud-eft de Forum Livii,
Elle fut fondée par les Gaulois Senonois , 391 ans
avant l’ère vulgaire. J’ignore quel fut fon état fous
les Romains.
Cefena étant au pouvoir des Hérules, fut affiégée
en vain par Théodoric. Ce prince ne put l’obtenir
qu’après la mort d’Odoacre : alors Liberius , qui y
commandoit, la lui remit l’an de J. C. 493.
Narfès échoua depuis devant cette place : cependant
elle revint à l’empereur grec; mais elle fe
rendit à l’approche de T otila, l’an 541. Après avoir
beaucoup fouffert de tant de guerres différentes,
elle eut le malheur d’être confumée en partie , ou"
du moins de perdre fon château par lés flammes.
C E S I , peuples des Indes. Ils étoient voifins
des Cctribom. Pline les place entre le fleuve Joman
& l’île de Patalé.
C ES IL , ou Bathuel , ou Béthul , ville de la.
Judée, dans la tribu de Juda , félon le livre de
Jofué. Elle fut enfuite comprife dans celle de Si-
méon. Eufèbe la met dans la partie méridionale de
la tribu de Juda.
C ESIÔN, ou C édés , ville de la Judée, dans
la- tribu d’Iffachar, félon le livre de Jofué. Elle,
fut donnée aux Lévites de cette tribu, qui étoient
de ]a famille de Gerfon. •
C ESSAN, nom d’un lieu de l’Egypte , où de-'
meuroit le roi Plamaneth , qui avoit beaucoup dé
dureté pour les Juifs, félon Eufèbe , cité par Or-
télius. ( La Marùnùre. )
CESSERO {S. Tiberi ) , ville de la*Gaule nar-
feonnoife, fur la frontière des Teâofages, félon
Pline. Cette ville étoit bâtie dans un vallon, près
de la rivière Arauris ou l’Erault. Il en eft auflî
fait mention par l’itinéraire d’Antonin & par Ptolemée.
Ce dernier la place chez les Volfques tec-
tofages.
CESSITANUS, ville d’Afrique, dans la Mau-’
ritanie céfarienne. Elle étoit épifcopale , félon la
conférence de Carthage.
C ESTIÆ , ville d’Italie, dans la Ligurie, peu
éloignée à l’eft de Quadrata, & au nord de Rigo-
magus.
CESTISSA, ville de la baffe-Pannonie, félon
Ptolemée. L’itinéraire d’Antonin la marque fur la
route ÜÆmona à fdlrmïum, entre Leucorum &
Cibaloe.
CESTRÏ, ville épifcopale de l’Afie, dans l’Ifaurie|
félon la noticé de Hiéroclès.
Ç ESTR IA , nom d’une ville que Pline place
dans l’Epire.
CESTRINA, petite contrée de l’Epire.
CESTRINES, peuple compté entre ceux que
rerifermoit PEpire.
C E T
CESTROS, fleuve de la Pamphylie, félon Pomponius.
Mêla.
CESTRUS, fleuve de la Pamphylie, félon Ptolemée.
CESUS. Phavorin nomme ainfi une rivière; mais
il ne dit pas de quel pays.
CET A R IA , nom d une ville que Ptolemée place
fur là côte occidentale de la Sicile.
CETÆUM , promontoire de l’Inde, dans la
partie fud-eft de l'ile de Taprobane, félon Ptolemée.
CETARINI. Pline nomme ainfi les habitans dé
la ville de Cetaria, que Ptolemée met fur la côte
occidentale de la! Sicile.
CETEIUS, fleuve que Strabon place dans l’Elaï-
tide : il le compare à un torrent.
C E TH IS , nom d’une rivière de l’A fie , qui
coule dans là Carmanie, félon Pomponius Mêla.
CETIÆI. Selon les fragmens géographiques
(pet- géog. T. i v ) , les Macédoniens avoient autrefois
porté ce nom.
C É T II , peuple de l’Afie mineure, dans la Myfie.
Homère 8c Strabon en font mention; Le dernier dit
qu’Eurypyle, leur roi, avoit fes états aux environs
du Caïque, près de la Cilicie. Ce peuple prenoit
vraifemblablementfon nom de la rivière Cetium, qui
traverfoit leur pays.
C E T IS , ou C itis , contrée de l’Afie mineure,.
dans la Cilicia- Trachea. Elle étoit le fiège d’un facer-
doce fondé par A jax, fils de Teucer, Sc dont le pontife
étoit auflî le fouverain.
C E T IUM , rivière de l’Afie mineure, dans la
Myfie. Elle fe jette dans le Caïque , félon Strabon.
C e t ium , nom d’un lieu de la Norique, entre
Comagènes 8c Arlape, félon l’itinéraire d’Antonin.
C E T IU S, nom d’une montagne de la Norique,
félon Ptolerfiée. Dans l’itinéraire d’Antonin, elle eft
marquée entre Vindebona 8c Arlape.
C e t iu s , rivière de la Myfie, qui fe perdoit
dans le C aïquë, après avoir arrofé le territoire de
la ville d e . Pergame. Strabon dit Cetium, rivière
de la Myfie, en Afie.
C E T L IS , ville de la Paleftine , dans la tribu de
Juda,, félon le livre de Jofué, c/z. /y.
CETOBRIGA ( Setuvai). Le nom de cette ville
fignifie ■ ville aux potffons,. & fa pofition doit l’avoir
rendue, comme encore aujourd’hui, une ville habitée
fur-tout par des pêcheurs. Elle appartenoit à ‘
la Lufitanie. Il eft ridicule de croire, avec quelques
antiquaires du pays, que Tubal avoit été le
fondateur de cette ville. Encore faudroit-if convenir
avec e u x , qu’il vint en Hifpanie l’an de la
création 1801, environ 145 ans après le déluge- Je
dira', avec un peu plus de vraifemblance 6c beaucoup
plus de certitude, que Cetobriga eut beaucoup
à fouffrir, 33 ans avant notre ère, de la part d’un
certain fiogud, roi ou pirate africain, qui, ayant
débarqué au Portas Annibalis, 6c ayant pillé les
habitations voifînes , doubla le Promontorium facrum
(cap S. Vincent) , 6c s’empara, par furprife* de
C H A 471
Cetobriga. Après avoir paffé au fil de l’épée, fans
diftinétion de fexe ni d’âge, tous ceux qui ne purent
fe mettre affez promptement à l’abri de fa fureur,
il faccagea la ville, en renverfa les murs, & mit
le feu aux édifices. Ce fut alors, dit-on, que cé
défaftre rappelant le fouvenir des malheurs de
T ro y e , on donna à ces ruines le nom de Troja.
D ’autres auteurs portugais prétendent que Marcus
Porcins Caton , après avoir conquis les Efpagnes,
détruifit Cetobriga, ainfi qu’il avoit détruit toutes
les villes fortes & peuplées. Il exifte un autre fen-
timent que les malheurs peu anciens de Lisbonne
rendent au moins vraifemblablés, c’eft que cette
ville fut renverfée par un tremblement de terre.
Je ne déciderai pas aucun de ces fentimens. J’ajouterai
feulement, i°. que pendant l’efpace de plus
d’une lieue, 011 trouve les ruines de plufieurs édifices
, Sc beaucoup d’antiquités ; 20. que comme
entre toutes les médailles, aucune n’appar:ient aux
temps qui ont füivi Héraclius, il eft probable que ce
fut de fon temps, ou peu après, que Cetobriga fut
détruite.,
C E TR 1BO N Ï, peuple des Indes, qui habitoit
avec les.Cefir entre le fleuve Joman 8c l’île de
Patalé, félon Pline.
C E T R O N , ville de la Paleftine. On vo it, au
livre dés Juges, qu’elle fut donnée en partage à
la tribu de Zabulon ; mais qu’elle ne put la prendre
fur les. Chananéens , à qui elle appartenoit. .
C E T TÆ , bourg de Grèce, dans T Afrique. Il
étoit de la tribu Léontide, félon Suidas.
C E T UM A , nom d’une ville que Pline place
en Etliiopie, fous l’Egypte.
C E TU S , rivière de l’Italie, qui eft mife auprès,
de Cumes par le livre des merveilles, .attribué à
Ariftote.
C EU DUM , ou C eve lum, lieu de la Gaule bel-
gique , félon la table de Peutinger, citée par Orté-
lius. Ce lieu y éft marqué fur la route de Novio,-
rnagus à Atuaca ou Atuataca. M. d’Anville croit que
c ’eft aujourd’hui Cuik.
CE V-ELUM. Foyei C eudum.
C H
CH A A , ville du Péloponnèfe, dans la T riphylie 9
vers le nofd-oueft de Maçijïus:
On prètendoit, au temps de Strabon, qu’elië
avoit été défignée dans Homère par'le nom de
Pkcia ; qu’elle avoir été un fujet de guerre entre
les Arcadiens 8c les Pyliens, qui fe l'étoient disputée.
Affez près étoit la fépulture de Jardan, héros'
peu connu. Il y avoit un fleuve de fon nom. Voyeç,
Jardan us.
C H A A LL A, nom d’inné ville de l’A rabie heureu fe,.
félon Strabon, qu’l en parle au fujet de la conquête
que les Romains firent de cette province*.
CHAB A C A , nom d’une ville de la Cappacloce *
. que Strabon place dans la contrée nommée Sillène*.