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brie, au fud-oueft de Spoîetium, à -p e u -p rè s a
égale diftance du Nar & du Tibre. Caton dit qu’elle
fut fondée 964 ans avant la guerre de Perfée , arrivée
l’an 171 avant J. C . donc cette ville commença
à exifter 1135 ans avant notre ère ; elle devint
municipale. Augufte y fit conduire une colonie.
Virgile , dans fes Géorgiques , parle de l’ozier
d'Amena. Quelques auteurs croient que le célèbre
Rofcius étoit de cette ville. Tout fon' territoire
fut aflïgné par A u g u f te a u x foldats vétérans.
AMERINUM CASTE LLUM, château d’Italie ,
près du lac Vadimon -, en Etrurie. Les champs des
environs portoient le nom d'Amerina P radia.
A M E R IO L A v i l le du Latium, de laquelle
parle Pline , mais comme ne fubfiftant plus. Ce
fut Tarquin qui s’en empara pour les Romains.
AMERIUM : ce nom fe trouve dans Etienne de
Byfance, pour Amena-, ville d’Italie.. Voye£ Ame-
fclA.
AM E R U TH A , ou A m e r y t h a ,• village que
Jofeph indique dans la haute Galilée.
AMESA , rivière d’Afrique dans la Numidie ,
félon l’anonyme de Ravenne ; mais il ne fait que
la nommer, fans donner d’ailleurs aucune forte
d’indication.
AM E STR AT IN I, habitans de la ville d Ame fl-
tratus, en Sicile dont Cicéron parle dans un
de fes Difcours contre Vsrrès.
AM A S T R A TU M , ville de Sicile. Voye^ My-’
TISTRATUM OU MUTISTRATUM.
AM E STR A TU S, A m e s t r a t o s , ville de la
Sicile : elle eft nommée Myùfiraton par Polybe,
& Muflraton par Diodore de Sicile, aujourd’hui
M is t r e t t a .
AMICLÆ-, ( Portella ) ville d’Italie, entre Ter-
racine 8c Foretti : elle devoit être où eft aujourd’hui
la Portella. Ce lieu avoit auflï porté le nom
d A d Lantulas.
AM ICU S , ou A m ic o n e so s , île de la • mer
Rou ge, félon Ptolemée. Comme Hercule a eu
quelquefois, chez les anciens , l’épithète d Amicus 3
quelques favans ont cru quAmicus avoit pris fon
nom de ce dieu.
AMICUS! A , île de la mer Rouge , félon Etienne
de Byfance.
On la croit la même que YAmiconefos ,.ou l’île
Amicus de Ptolemée.
AMI D A , ville de l’Afte , qui étoit fituée fur le
bord du T ig re , vers le 37e degré 50 minut. de
latitude.
» AMILIANUM ? Oppidum Rhutenorum ( Mi-
n thand) dans la haute marche du Rouergue ».
Dom Martin.
AM 1LICHUS, petite rivière de la Grèce, dans
l’Achaïe, au nord^oueft.
AM ILO , fleuve d’Afrique, dans la Maurétanie.
Pline dit qu’à toutes les nouvelles lunes , des
troupeaux d’éléphans, fortis des forêts, venoient
fur le bord de ce fleuve, 8c qu’en répandant de
yeau fur le corps1, ils fç purifioieut en cérémonie;
a m r
ils fe fetiroient enfuite jufqu’à la lutté fuivatttéi
On fent bién le cas que l’on doit faire de ce petit
conte.
AM ILO S , ou A milus , ville de l’Arcadie, au
nord-oueft d'Orchomène, n’étoit plus, au temps de
Paufanias, qu’un village.
AM IL TO N , lieu près de Conftailtinople, felort'
Petrus Gillius, qui s’appuie de l’autorité de D enys
de Byfance.
AmINACHÆ : c’eft ainfi que quelques interprètes
croient devoir lire le motAninachækvivu.Xu,>
qui fe trouve dans le texte de Ptolemée.
AM IN E l, peuples de la Theflalie, qui, félon
Ariftote, tranfportèrent de leur pays des vignes
en Italie, .d'où vient l’exprefîîon Aniinecz vîtes ,
vignes Aminéennes. Selon un paffage de Macrobe r
ces vignes doivent avoir été dans un territoire
qui fut depuis nommé le territoire. de- Falerne. Ce--
pendant Virgile établit une diftin&ion entre ces
deux vins.
AMINIUS, fleuve de l’Arcadie, dans la partie
méridionale, coulant du nord-eft au fud-eft ; il fe
rendoit dans le fleuve Heiijfus.
AM IN O N E , rivière de T A fte , dans la CH
licie.
AM IN U L A , ou Animula , ville peu conftdé-
rable de l’Italie, dansYApulid.
AMISA , ville que l’hiftoire mêlée attribue à la
Paleftine.
AMISENI. Arri'en, dans fon Périple du Pont-
Euxin, donne ce nom aux habitans de la ville
d Ami fus. .
AMISENUS SINUS, golfe d’Amifcnus. Ce golfes
formé par les. eaux du Pont-Euxin, fe trouvoit à
l’eft de l’embouchure de l’H a ly s fu r la côte du
royaume de Pont : il avoit pris fon nom de la
ville d’Amifus.
AMISIUS, fleuve de la Germanie, félon Pom-
ponius Mêla. C ’eft le même quAmajius. Voyeg
ce mot.
AMISSA , ville de la Germanie, félon Etiennô
de Byfance, la même que YAmaJîa de Ptolêmée*
AM1SUS , Amise , grande 8c belle, ville
de l’Afte mineure , dans le royaume de Pont :
elle étoit fituée fur la côte du. Pont-Euxin , qui fe
trouve à l’embouchure de l’Halys & celle de
l’Iris : elle étoit fur le bord occidental du golfe à qui
elle donnoit fon nom. Au rapport de Théopompe „
les Miléfiens en avoient jetté les premiers fonde-
mens ; Scymnus de Chio dit que c’étoit une colonie
de Phocéens d’Afie ( Voye^p. 81. ) ; mais
Athénocle y conduifit depuis une colonie d’Athéniens
, & la nommèrent Pirée. Pline dit qu’elle fe
conferva en république populaire, jufqu’à ce qu’elle
fut conquife. par les Perles ; mais Alexandre lui
-rendit fa liberté, dont le roi de Pont la priva de
nouveau. L’enceinte d’Amife étoit d’un grand circuit,
& la plus grande ville du royaume de Pont
après Sinope. Mithridate y avpit up palais : il vq-
jioit çncçre dç l’augjnenter d’un quartier, embelli
A M M
8e temples 8c de béaux édifices, lorfque Lucullus
la prit ; toutes les richefTes raffemblées en ce lieu
pe purent fatisfaire les légions Romaines ; ils la
rendirent la proie des flammes, qui, heureufement,
furent arrêtées par une pluie confidéraBle, félon
Plutarque. Ses habitans furent mafla.crés par Phar-
îpace, fils de Mithridate; mais Céfar la reprit, félon
Appien. Bel. Liv.
La ville d Arm fus a donné la naiftance à plu-
fieurs hommes diftingués dans les fciences.
AMITERNUM, ville d’Italie , aftez loin au
uord-eft de Rome, & plus près de Reàte, à l’e ft,
dans les montagnes. A l’infpeâion de la carte de
M. d’Anville, on feroit tenté d’attribuer cette ville
aux Veflini. Peut-être a-t-il trouvé qu’il y eut un
temps où ce peuple en fût en pofleûion. Mais il
eft eflèntiel de la revendiquer pour la Sabine, puif-
que Virgile, Pline 8c Strabon s’accordent à cet
égard. Je me crois d’autant plus obligé à cette remarque
, que par la difpqfition de la carte que je
cite, les Veflini y paroiffent faire une partie des
Samnites ; ce qui éloigne encore l’idée des Sa-
bins , à moins que de remonter à leur origine.
(V o y e z Sammites ,8c Sabini.) Il eft vrai que les
Samnites la poftedereni:.
On en attribuoit' la fondation aux Aborigènes.
Sp. Carvilius la prit l’an de Rome 460. Ce qui la
rend fur-tout recommandable, c’eft qu’elle fut la
patrie de l’hiftorien Salufte, mort 35 ans avant
l ’ère vulgaire. Amiternum a fubfifté-jufqu’au temps
ides guerres entre les Guelphes & les Gibelins :
alors la ville d’Aquila, nouvellement fondée par
l ’empereur, fit entièrement tomber Amiternum.
N. B. On en voit encore des ruines entre lef-
quelles on diftingue un vieux mur 8c l’enceinte
d’an amphithéâtre. C ’eft-là que l’on a trouvé plu-
fieurs monumens qui fe confervent à Aquila, entre
lefquels on doit fur-tout diftinguer la moitié d’un
calendrier romain , qui fe trouve heureufement
être celle qui manque dans Ovide.
AMITHOSCUTA , contrée de T Arabie heu-
reufe, félon Pline.
AMITIENSES , peuple de l’Etrurie , félon
Pline.
AM IT IN , nom d’un lieu de l’Afie, dans la Mésopotamie.
Les tradu&eurs Latins écrivent Amitin
Ameidis. V o ve z le Tome y des Petits Géographes, )
( Exccrpta-ex Çhryflococcce Syntaxi. )
AMITINUM, l’une des villes que Pline dit
avoir été célèbre autrefois dans le Latium, 8c qui
ne fubfiftoit plus de fon temps.
AM M A , fleuve , ( Lemme j rivière de la Suifle,
6c fe jette dans l’A a r , auprès de Soleure.
A mma , ville d’Â fie , dans la Paleftine, appartenante
à là tribu d’Afer.
Il y avoit une colline de ce nom-, auprès du
chemin qui menoit aufîi de Gabaon.
AM M Æ A , ville de la Méfopotamie, près de
V Euphrate, vers le golfe .Perfique, félon Ptolemée.
Géographie ancienne.
A M M
ÂMMJEA-; ville de. l’Arabie déferte, près du
golfe Perfique, felon Ptolemée.
AMMÆDARA, ville de l’Afrique propre, dans
la partie que Ptolemée appelle Numiata Nova.
AMMAENSIA JU G A j c’eft le nom que Pline
donne à des montagnes delà Luûtanie. Il eft probable
qu’ elles étoient peu éloignées ,de la ville-
dUAmaïa, dont parle Ptolemée.
AM M A IT T lA , ville d’Afie dans l’Aftyrie. J1 etf
eft parlé dans la notice de l’empire.
AM M A N , ou A m a n A , ville de .l’A fie ; en
Arabie ; elle étoit la principale ville des Ammonites
: elle eft auflï nommée Rabbath.
AMMAN A. Etienne de Byfance fait mention
d’une ville, fameufe de ce nom, qui prit enfuite
celui de Philadelphie.
AMM A T A , felon Eusèbe & S. Jérôme; 6c
A m m a t h a , felon la Vulgate, ville d’A fie dans h
Paleftine, appartenant à la tribu de Juda.
AMMAUM, la même, felon S. Jérôme, cpd’Æm-
maüs. ^ •
AMMAUS, ville d’Afie dans la Judée, felon
Jofeph ; à l’oueft du lac de Tibérias, & au fud de
la ville de ce nom. Près de cette ville, il y avoit
j des eaux minérales chaudes. Ortélius dit que c’eft:
la même qu'AmrnonitiL
A m m a u s , fontaine d’eaux.chaudes. Cette fontaine,
felon Jofephe, étoit près de la ville de T ibériade
, dans la Phrygie falutaire. Fline en parle
auffi.
AMMINE, île dans le voifmage de la Taprobane
felon, Ptolemée, au 117e degré de long. & au 4e
15 min. de lat.
AMMOCHOSTOS, ou A m m o ch o s tu s , promontoire
de l’îl&de Chypre, dans la partie du fud-
e ft; il fe trouvoit prefque au fud de Salamis. C ’eft
de cç nom que, par corruption, s’efl: formé le
nom de la ville moderne de Famagoitfle. j
AMMODES, promontoire de la Cilicie. Il eft:
indiqué par Pompomus-Méla, entre 1 e Pyramus &
le Cydnus.
AMMODIUM, ville de l’Afie, dans la Méfopotamie
; elle étoit fituée au nord de la partie fepten-
trionale du mont Sineara, 8c au fud de la ville
d’Anaftafiopolis, vers le 36e degré 50 mmutes de
latitude.
AMMON , temple de Jupiter. Voye^ Ham?*
MON.
AMMONIA. Selon Etienne de Byfance, c’étoit
le nom d’une partie intérieure de. la Libye. Rajoute
que toute la Libye étoit quelquefois délignée par le
nom dé Ammonia.
AMMONII, peuple de l’Arabie Pètrée , feloa
Pline.
AMMONITÆ, les Ammonites. Ce peuple, dont
il eft beaucoup parlé dans l’Écriture-fainte, y eft:
annoncé comme defeendant d*Ammon, fils de Loth
8ç d’une de fes filles. Le pays qu’il habitoit, fitué à
l’eft de la Paleftine, 8c à quelque diftance au nord-
I eft du lac Afphaltitç, étoit pris fur l’Arabie ; car elle