
» polis y furent commencées par les Athéniens , fous
s» l’archonte Etymènë , par Mnéficlès, architeéle,
s> ainfi que quelques auteurs nous l’apprennent.
sj Philochonus nous en inftruit aufli dans fou qua-
sj trième livre. Hèliodore, dans le premier livre
s? où il traite de la citadelle d’Athènes, ajoute à
s> ce que les autres hifloriens ont écrit : les pro-
sj pylées ont été cinq années à bâtir, elles ont
s» coûté 1 202 talens ;-on y avoit percé cinq portes,
s» par lefquelles on entroit dans YAcropolls n. Pau-
fanias dit que ces veftibules étoient couverts d’un
marbre blanc , q u i, foit par le travail des propylées
, foit par leur grandeur, furpaffoit tout ce qu’il
avoit vu. II y avoit deux ftatues équeftres : mais
l ’auteur grec ne dit pas qu’elles étoient deffus ,
compte le lui fait dire fon traduéleur M. l’abbé
Gédoyn.
3°. A-peu-près au milieu de la longueur de YA-
cropolis , mais près du mur méridional, étoit le fu-
perbe temple de Minerve, appellé Parthènon, ou temple
défia Vierge , & Hècaçonpedon , parce qu’il avoit
cent pieds grecs de façade. Il étoit fur le lieu le plus
élevé du rocher, & même on en apperçoit encore les
relies de fort loin ,j lorfque l’on arrive par le golfe
d’Engia. Il étoit de marbre blanc, fa forme étoit celle
d’un parallélogramme, placé de l’orient à l’occident,
fa longueur eft de 221 pieds , & fa largeur de 94 ,
dans compter les marches : il efl d’ordre dprique,
& entouré d’un rang de colonnes , qui formoient
un portique tout autour, & avoit huit colonnes de
face. Ces colonnes extérieures ont 5 pieds 8 pouces
de diamètre, & 32 pieds de haut; il y en avoit
46 dans le pourtour, fans aucune bafe que les
marches. L’intérieur en étoit très-orné.
. 4°i En face , c’eft-à-dire, près du mur fepten-
'trional de la ville, étoit un temple de moindre grandeur
, que quelques auteurs croient avoir été élevé
en l’honneur d’Ereclée ; mais que M. le R o y foup-
-çonne être celui de Minerve Poliade, c’eft-à-dire,
proteélrice de la ville.
Tous ces monumens font aéhiellement très-défigurés.
Dans remplacement de l’intérieur du grand
temple, on a bâti une mofquée affez petite ; on
ne voit que quelques colonnes du refte des propylées.
Voye\1 l’article ATHENÆ.
A cropolis , (Agropoli.') ville de la grande
Grèce.
A cropolis , ville qu’Etienne de Byfance attribue
à l’Etolie. Mais il eft impoflible d’en afligner
la pofition.
A cropolis , ville de la Libye , félon Etienne
de Byfance, qui la place dans la Marmarique.
La Martinière dit qu’on la nommoit aufti And-
pyrgus.
À CR OR IA. C ’e ft, félon Etienne de Byfance ,
le nom que l’on donnoit au fommet des montagnes
: aufti chez les Grecs diftinguoit-on , par ce
nom , la fommité du plus haut point ; on appelloit
Hyporia (uweApsict) le penchant, le côté de là montagne
; & enfin, par le nom Tspp.ct,^le bas, le
pied de là montagne, expveflions qu’il eft utile de
connoître, pour diftinguer la fituation des villes.
A croria , contrée ae la G rèce, en Elide, connue
par Xénophon , qui parle aufti d’une ville de
Thraujlum, fituée dans cette contrée. M. d’Anville
n’indique rien de cela fur fa carte de Grèce.
A C R O R I I , ville de la Triphylie, contrée de
l’Elide. Etienne de Byfance & Thucydide parlent
de cette v ille , à laquelle M. d’Anville n’aftigne
cependant aucune place.
A C R O T A D U S , île du golfe perfique , que
nomme Pline. Mais on auroit tort de la rechercher
d’après ce nom, puifque le P. Hardouin avertit
que dans quelques manufcrits on lit Athothadrus, &
Athithadrus. Néarque , d’après Arrian , parle d’une
petite île déferte nommée Cdicandrus, oc ce fa van t
Jéfuite conjecture que ce pouvoitbien être la même
île.
A C R O T YN I , ville q u i, félon Etienne de B y fance
, étoit fur le haut au mont Athos. Quelques
commentateurs paroiffent fondés, à croire que ce
nom devroit être écrit autrement, pour le rapprocher
du nom d’Athos , qui étoit celui de la montagne.
Au refte ce point de critique n’eft pas entièrement
de mon objet : mais la raifon la fait adopter,
parce que certainement il n’y avoit pas deux villes
en ce lieu. Voye^ A cro-Athos.
A C R O V EN TUM , & A croventus maubo-
leius. Ce nom appartient plus particuliérement
à la géographie du moyen âge, & n’eft connu que
par Jôrnandès , dans fon hiftoire des Goths. Il dit
que c’étoit un paflage célèbre fur le Mincius. Cet
auteur ajoute que ce fut dans ce lieu que le pape
S. Léon vint à la rencontre d’Attila. Mais au lieu
du nom écrit ci-deffiis, Ortélius rapporte avoir
lu fur un exemplaire : in Agro Venetum Ambolùo.
Cluvier a adopté cette leçon.
A C SA PH , ou A chsaph , ville de la Paleftine ,
dans la tribu d’Afer. La Martinière trouve que Sam-
fon ne prouve pas affez que c’eft la même qu'Axaph
Cependant les éditeurs de la bible d’Avignon,
adoptent cette opinion , qui paroît très-raifonnable.
C ’étoit une ville roy ale, dont Jofué défit le petit
fouverain.
A C TA , A C T IC A . Voyeç Attica.
A cta , ou A cte (Axt«.) a fignifié une pénin-
fule.
A cta , ville de l’Acarnanie, félon Etienne de
Byfance. Le Périple de Scylax dit feulement port.
Ce lieu étoit très-près d' ÂnaBorium & de Leucas.
A cta , ville de la Magnéfie, félon Etienne de
Byfance.
A C T A N IA , île que Pline place dans le golfe
CodanUs.
AKTH : (1) A blé y fignifié en grec le rivage
de la mer ; il a eu d’autres fignifications ; mais il*
(1) J’ai fait employer ici les caractères grecs pour
que l’on ne confondît pas'ce mot avec le nom d’une
ville.
me femble que ç’a pu être la première > & il
paroît que c’eft celle qui a fait donner ce nom
à plüfieurs v illes, & même au pays prefque entouré
de la mer , que l’on nomma d’abord ABe,
puis Attique. Voye1 les mots fuivans.
A CTE . Selon Démétrius, cité par Etienne de
Byfance, & félon Thucydide ,’ liv. 4 , on appelloit
; ABé la petite partie de la prefqu’île qui avoit été
•féparée de la Terre-ferme par le canal que Xerxès
avoit fait conftruire pour le paflage* de fa flotte,
, & qui féparoit ainfi le mont Athos du continent.
• A cte , ville de la Magnéfie, félon Etienne de
. Byfance, qui dit que l’habitant de cette ville fe
| nommoit ABius, d’où l’on avoit fait le furnom
lêYEpattius , donné à l’Apollon que l’on y adoroit.
A c t e , ville de l’Acarnanie, félonDémagète,
l'c ïté par Etienne de Byfance.
K N. B. Il y en avoit encore quelques autres,
[ajoute le même auteur, l’une dans le réloponefe,
l’autre dans le Bofphore. ( Je crois que c’eft de
celle - ci que j’ai parlé au premier article, & que
Ile géographe grec confond ces deux prefqu’îles ) ,
lenfin une autre en Ionie.
I A cte cereris. C ’eft ainfi que l’on a rendu mot
à mot en latin l’expreflion de Denys le Périégète,
Iy ers 323 . . . . . . AŸi[/.tiTéçcç dx/rn. La traduction en
il vers porte Cereris fe des fendis. C ’eft le fens du grec ,
Icàr q£le Cereris', ne iignifioit ici que terre de Cèr'es.
Voye[ au refle le mot A c t a .
| ACTEONIS SAXUM, la roche d’Aéléon. Cette
Iroche fe trouvoit dans la Béotie, fur le chemin
■ qui conduifoit de Platée à Eleuthère. Elle étoit
Iprès d’une fontaine, les gens du pays lui avoient
fdonné le nom d’ABéon, parce qu’ils prétendoient
|que c’étoit de deffus cette roche que ce jeune
prince cherchoit à voir Diane dans fon bain. Pauf.
Wn Beot. c. 2.
I A C T I A . Voye{ A c t iu m .
I A C T IN E , ville du Bofphore de Thrace. Il
ien eft parlé dans Denys de Byfance , mais fans au-
Bcun détail.
B . A CT IUM , (Afio.) ville de Grèce, dans l’Acar-
pianie, au fond d’un petit golfe que forment les eaux
Bde la mer entre le promontoire <Y A naBorium &
Icelui à'ABium, avant de former à l’eft le golfe
'ï d’Ambracie. Callimaque prétend que les argo-
|»aufes y avoient bâti un temple d’Apollon. On
l y célébroit des combats gymniques en l’honneur
ipe ce dieu. Etienne de Byfance paroît fe tromper
Jen difant qu’il y avoit des combats fur l’eau. Mais
fce n’eft pas à ce temple que la ville d’Aélium doit
ffa célébrité & la gloire de voir fon nompaffer d’âge
len âge; c’eft à la bataille mémorable qui fe donna
idans fa rade & dont le fort décida du maître qu’au-
groient les Romains, l’an 29 avant l’ère vulgaire.
| 0 n fait qu’Augufte , l’an de Rome 753 , le 2
Beptembre, fut vainqueur, & que Marc-Antoine
Ife retira en Egypte avec la belle Cléopâtre, qui
i î ’avoit lâchement abandonné.
J Quelques auteurs ont cru que les fondateurs
à'ABÏum étoient venus de l’Attique, & que c’é-
toit-là l’origine de fon nom. Mais comme on fait
aiYAflè fignifié rivage ; il fuffit de cette raifon,
qui donne elle-même l’étymologie de ce mot.
A c t iu m , ( promontoire d.’ ) (càpo figalo). C ’eft
à tort que la Martinière donne ce nom à la partie
la plus méridionale de l ’Epire, refferrant l’entrée
du golfe de Larta. Le lieu nommé Aftiwn appar?
tenoit à l’Acarnanie, & ce promontoire étoit à l’extrémité
d’une petite péninfule qui refferroit rentrée
du golfe d’Ambracie, en face d’une autre péninfule
appartenant à l?Epire, & où fut conflruite la
-v ille de Nicopolis. Il y avoit fur ce promontoire
un temple d’Apollon. Après le jour de la bataille
d'ABium, Augufte fit agrandir ce temple & y dé-
pofa les dépouilles de la flotte ennemie; mais il les
confacra à Neptune & à Mars.
A C T O R IC U M , territoire de l’Epire, félon
Suidas. Mais f i , comme il le d it, ce territoire
prit enfuite le nom de Leucade, Leucadia, il
appartenoit proprement à l’Acarnanie. C ’eft que
les anciens étendent quelquefois l’Epire plus au
fud que. ne le permet une divifion plus rigou-
reufe. Au' refte, ABoricum ne peut guère figni-
fier que pays vers la mer ; & en effet, Leucadia
formoit une prefqu’ile , qui devint enfuite une île.
A C T R ID A , ville que Pline place dans l’Arabie
heureufe.
ACUBE , fontaine ou lac de l’Afrique, dans
la Syrtique.
ACUENUM , A kovsvov. Ce nom s’écrit ainfi
dans Strabon & dans Ptolemée. A kovsvov , e ft, en
grec, celui d’Aquinum en Italie. Voye[ ce mot.
A CU F ID A , ville d’Afrique , en Mauritanie. Il
en eft mention dans la notice d’Afrique.
A CUMAN TIS Mons. Cette montagne devoit
être, félon M. d’A n v ille , vers l’extrémité de la
petite chaîne qui s’étendoit depuis le promontoire
Acamas, au nord-oueft , jufques vers Amathus ,
par le fud-eft. Le mont Acumanùs étoit peu éloigné
au fud du promontoire Acamas, en Cypre. 1
ACUMINCUM , ville de la baffe Pannonie. Ptolemée
, qui indique qu’elle étoit la réfidence d’une
légion, la place au 45e deg.^o min. de long. lat.
46. 30. Ammien Marcellin dit Acunincum. On croit
avec beaucoup de fondement que c’eft la même
cpi Acunum îur le Danube. Voyeç ce nom.
A CU N UM , ( Ancône en Dauphiné') que l’on
trouve aufli écrit Aciinon, étoit au fud du territoire
des Segalauni, près du Rhône : il eft indiqué
par l’Itinéraire, non d’Antoine , comme le dit*
dom Martin, mais de Jérufalem, Manfis Acuna.
M. d’Anville préfume que ce lieu eft le même
que celui que Ptolemée nomme Acufion. Il croit
aufli que l’ancien Acufium occupoit l’emplacement
où fe trouve aéluellement Ancône en Dauphiné ;
& il en donne la preuve contre Bouche , qui croit
qu’il répondoit à Montlimar.
A cunum , ville de la Pannonie, au nord-eft
; de Sirmium. On voit que le coude que forme le