
dans cette île un temple de Jupiter Ægletes, 'ou I
VEclatant. On rapporte qu’il avoit été bâti par 'les
Argonautes, à leur retour de la Colchide, après
que le dieu leur eut apparu éclatant de lumière.
ANAPLUS,lieu placé fur le Bofphôre deThrace,
fi près de Conftantinople, que quelques auteurs
croient qu’il en étoit un tauxbourg. Je ne fâche, dé
ce lieu, rien qui foit plus fait pour le rendre‘recommandable
, que ce que l’on rapporte de faint Daniel
le Stylite, qui y demeuroit-fùr une colôtfne,
& y mourut, ainfi que le rapporte fa vie.
ANAPLYSTUS, ou A n à ph l ÿ s îu s , -Meu -municipal
de l’A ttique, dans la tribu Antioehidè. Spon
dit qu’il droit fon nom du héros Anâpkliflus -, dis
de Troezen. C ’étoit une petite ville markimé, àflez
près d’A thènes, vers le cap Colias , & yersdê nord-
oued (FÆxone. On y voÿoit'les templesae Pan,
de Cérès, de Vênus-CoÜiade-, -8c des déeffès ap-
peüées Génétylides. Les vafes qui s’y faifoient en
terre peinte, étoient eftimés. Ce lieu eft aujourd’hui
nommé 'Elînios.
ANA PUS , nom d’une rivière de Sicile ; ;elle
couloit de l’ou eft à l’eft, 8c fe rendoit à Sÿracufe.
C ’eft à cette même rivière que lès Anciens dori-
ïioient aufli le nom düAlpheus^'■ 8c qu’ils fuppo-
foient être venus de l’Elide par-deffous la ; mer ,
pour trouver en ce lieu la fontaine Aréthufè.
A n a p u s , ruiffeau-de l’Illyrie. Il couloit près de
Lifus. ,i: ' ‘ '
A n a p u s , rivière de î’Epire, dans la Chaonie :
on ne là connoît que par Thucydide, qui compte
80 ftades de cette rivière à Stratos ou Stratus, lieu
confidérable de l’Acarnanie.
AN A il A , ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptôlemée.
A N A R A C I , peuple de la Scythie, en-deçà du
mont Imaüs, félon Ptolèmée.
A N A R X I , peuple de la Scy th ie fé lo n Ptolè-
mée , qui les place au-deffous dès Aeathvrfes.
(.X, V I , c. 14. )
ANARXI MONTE S, montagnes de la Scy-
thie, félon Ptôlemée, qui les indique comme faisant
partie de la chaîne de l’Imaüs.
AN ARG IUM , ou E n a r g in u m . Bouche croît
retrouver la pofidoii de ce lieu dans celle de faint
Gabriel ou Meillane, fur le chemin d’Arles à A v ignon.
Dom Martin croit plutôt que ce fut celle
d’Eragnac, entre Çavaillon 8c Arles. En confé-
quence , il place Ahàrgium chez les Defüviates, au
nord-eft d'Arelas, 8c au fud-oueft de Glanum. Quant
à l’opinion de M. d’Anville ,' voye\ En a r g i -
NUM.
AN A R IA , ( Ifchîa) île de l’Italie, au fud-eft & ;
en face de Baies. Augufte la donna aux habitans de :
'Nèiipolïs, pour obtenir d’eux * 5en échange l’île de ‘
Caprées. Elle étoit aufli nommée Pythecufa. :
A N A R IA C A , ville q u i, felôn Strabon , devoir ;
être près delà mer Càfpienne. Onpréfümeqü’elle ■
étoit entre Y Albanie & VHïrc ante j & qué c’éft >
celle dont Etienne de Byfance a fait mention ; car I
dahs Strabon on lit Narbace. Il y avoît üï! oracle
qui fe nlanifeftoit pendant lé fommeil.
ANARIS MUNDI PROMONTORIUM, dans
l ’île de Taprobane, félon Ptôlemée. •
ANARITI. Quelques interprètes ont rendu, par
ce nom, celui de Nariti ■ ( Netpeiroi ) , qui fe lit
dans Ptôlemée, L. V î , c. 7. C ’étoit un peuple de
l’Arabie heureufe.
ANAR IUM , ville dë l’Afie, dans la grande Àr-
■ ménle, félon Ptôlemée,
' AN A R P I, peuplé que Ptôlemée indique dans là
Germanie. .
AN AR TE S , ou A n a r t i , peuple de la Dacie,
félon Céfar 8c< Ptôlemée. Dans le dernier, on lit
■ Anarti; 41 lès place dans le nord, mais vers l’eueft.
ANARTI. • Voye^ A n a r t e s .
AN A R TO PH R A C T I , peuple que Ptôlemée
place dans la Sarmatie, après les Ombrons, darîs
la Sarmatie Européenne.
ANARUS. Quelques interprètes ont rendu, par
ce m o t, celui d’AvJ'pof, qui fe lit dans Pto-
!lemée ( Z . V ; c . y. ) C ’étoit un lieu de' la Ga-
latie.
1 AN A S , fleuve ,-{la Güadîana') fleuve de l’Hifpa-
nie, dans laBétique. Son nom moderne offre encore
des traces de l’ancien : c’eft YAna, joint aü Gua oit
Gwa des Arabes ,& fignifiant eau.coulante, 8c avec
'lequel ils ont fait Guadalquivir, Guadalentin , &c.
Elle commençoit chez les Oretani, 8c féparoit, ' pêïi-
dant la plus grande partie de fon cours , la- Bétiqué,
tant de la Tàrracorinoife que de là Lufitanîe. -
ANASAR eft donné par Guillaume dé T y r
•comme étant tin fîègëi archiepifco^al -de ■ l’AIxe.
Quelques auteurs ont 'cru que cè nomiétoit défiguré
de celui d’Anazarthé.' -
ANASÏS. Ce nom fe lit dans Strabon, l. iy ,
p. 813; mais les favàns convienneritqü’il faut lire
Auafis ou Avajîs. Voyc^ AvASIS.
ANASSUS , rivière d’Itàlié, dans la Yéftétiè.
M. d’Anville la fait couler rdü nord au fud ,:8t tomber
dans le fond du g olfe , à l’oueft d'Aquileia,
tout près de Muranum. *
AN A STA SIA , ville de la Méfopotamie , aflez ,
près au fud de Nejîb'is. Cette ville fut d’abord , &
pendant long-temps, un petit lieu connu fous le
nom de Dara. Les Perfes & les Romains .ayant
conclu entre-eux un traité, l’empereur Anaftafe
choifxt 'ce temps pour faire fortifier Dara , &
il en fit une très-belle ville, qui fut nommée Anaj-
tajia.. Procope, qui rapporte ce fait, obfqrve que
les Perfes ne virent qu’avec peine cette entreprife
de l’empereur grec ; mais qu’ils ne purent s’y op-
pofer, parce qu’ils étoient alors occupés à repoufler
les Huns. La Place fut en état de défenfe avant
qu’ils piifTent l’attaquer.
ANÂSTASIOPOLIS. Les uotices eccléfiaftiques
nomment cinq villes de ce nom , lefquelles ne-nous
foiît-:connues que parcè que leurs évêques foufcrivi-
reut-à des conciles : l’une étoit en Syrie ; une autre
en Phrygie ; une troiftème en Carie ; une quatrième
dans la Galatie ; & enfin, une en Thraceï '
A N A TH E T A R T A , ville de l’Àfiè mineure,
-dans la Carie. Elle fut ville épifcopale.
A N A TH O , ou A na th a , ( Anah ) ftation & île !
de l’Euphrate. Selon Ammien Marcellin, dans la
marche de Julien, Anatha étoit une ville environ- ,
née par l’Euphrate', & qui fut alors détruite & brûlé
e, comme un pofte confidérable, qu’il'étoit dangereux
de laifler derrière foi.-
Cette ville étoit fituée :aîi fud-èft dé CirceÂ
um- .
ANATH-o t h , n o s , ou n o b e , ville d’A fîe ,
dans la Paleftine, au nord-eft 8c peu loin de Jéru-
falem. Cette ville, qui donna naifîance au prophète
Jérémie, avoit été donnée aux Lévites de la famille
de Caath, & fiit une des villes de refuge. Elle
étoit de la tribu de Benjamin. Saul.en fit pafler les
habitans au fil de l’épée.
ANATILIA. Pline parle de ce bourg, qu’il attribue
à la Gaule Narborinoife , aü voilinage 8c à
la gauche du Rhône. Ses habitans jouiffoient du
Droit Latin. Si par Anatilia Pline a voulu défigner
la principale ville des' Anatilii, elle devoit être
près de la mer. Rien d’ailleurs n’indique, dans cet^
auteur , qu’elle devroit avoir la poütion que lui
f°.upÇonne dom Martin entre Orange 8c le Pont du
Sàint-Efprit ; il eft vrai qu’il riè l’à pas placée fur
fa carte. M. d’Anville ne lui afligne de place ni
fur fa carte, ni dans fa notice.
AN A T IL I I , peuple de la Gaule Narbonnoife.,
dont parle Pline. Leur pofition a partagé les opinions
des favans. Dont Martin dit Amplement qu’ils
étoient à la gauche de l’embouchure du Rhône,
près de la mer 8c de l’étang appellé Stagnum Tauri :
il foupçonne même qu’ils pourroient être l^s mêmes
que les Atlantici d’Avienus-; il les place à l’eft des
Defüviates. Quelques auteurs, d’après une inscription
, leur donne Heraclea pour capitale ; mais de
favans Bénédiétins ont attaqué l’authenticité de cette
infcription.
M. d’Anville place les Anatilii à l’embouchure
du Rhô.ne, mais, s’étendant plus à fa droite qu’à
fa gauche-. M. .Ménard eft aufli d’avis que ces
peuples hahitoient au-delà de la Crau, entre les
embouchures du Rhône 8c la rive gauche de ce
fleuve. .
A N A T IS , rivière que Pline indique comme ap-*-
partenante à la Mauritanie Tingitane.
-v ANATOLE : cè mot, écrit en grec Ap<ztoAw, fi-
gnifie Y Orient; mais il étoit donné à une montagne
voifine du Gange : on lui donna aufli le nom de
Coryphc ou dè Somet. On fuppofoit que le foleil ,
devenu amoureux de la nymphe Ânaxibie , la
potirfuivit avec une ardeur preflante, qu’elle fut
obligée de s’enfuir fur cette montague, dans un
temple qui étoit confacré à Diane.
ANATOLICUM THEMA. Pour lire cet article
avec quelque utilité, il faut,
i°. Connoître la définition du mot T hema.
Voye£ ce itipt.
i ° . Connoître les noms 8c les divifions de la
partie d’Afie appellée A sie mineure. Voye^ ce
mot.-
Ces connoiflances fuppofées, 8c que je ne place
pas ic i , pour prévenir les répétitions, on entendra
ce que c’étoit que le Thzme Anatolifque ; il cora-
prenoit, non toute l’Anatolie ou Alie mineure ,
mais feulement une partie de cette vafte contrée.
Son étendue n’a pas même été toujours égale ; elle-
a varié félon les différens temps.
Soüs Confiantin Porphyrogénète , ce Thème
renfermoit la grande Phrygie, la Lycaonie, la Pi-
fidide 8c l’Ifaurie:
Sous les empereurs qui fuccédèrent à Héraclius ,
l’Ifaürie n’étoit plus dans le Thème. On y avoit
ajouté la Phrygie falutàire,la Pamphilîe & une partie
de la Lycie. Ces connoiflances font néceflàires pour
l’intelligence de certains points de l’hiftoire du Bas-
Empirei
A N A T ZA R TH O N , lieu archiépifcopal d’Afie ,
fous le patriarchat d’Antioche.,
ANAUA., ou A n a v a , ville qu’Hérodote place
dans'là Phrygie , entre le Marfyas 8c le Méandre;
mais plus près des fources de ces fleuves que de
leur confluent. Le Lycus, dit Hérodote ( L . VII, 50),
y difparpît, 8c fe'précipite dans' un gouffre, d’où
il fort à environ cinq ftadès de cette v ille , pôiir
fe jetter enfuite dans' le Méandre. Le même auteur
rapporte que l’armée de Xerxès, en allant contre
les Grecs, paffaprès d'Anaua. Etienne de Byfance
en fait aufli mention.
Il y avoit dans ’ fon voifinage, à l’oueft, un peu
àu fud, un étang d’ôh l’on tir oit du fel.
ANAUD OM A , ou A n ad om a , ville de l’Ethio-
p ie , foüs l’Egypte.
ANAUNIUM, ville que Ptôlemée attribue aux
Béchuniens, à l’oueft delà Vénétie.
ANAURUS, rivière de Grèce, dans la Thef-
falie. Je crois que c’eft le nom du Naürus qui eft
àinfi défiguré ; il paffoit.à Demedriasi Voye£ Nau -
Rus.
A n a u r u s , rivière de Syrie.
A n a u rÙs , rivière de la Troade, près du mont
Ida.
AN À YA. Cette manière d’écrire le nom <YAnaua
ou Anava, s’approche plus de l’orthographe Grecque
;-mais voye^ces mots.
ANAZARBUS Ti) , ville d’Afie , dans la partie
de la Cilicie, appelée Cilicia Campejlris. Elle étoit
furie Pyramus, à quelque diftance de la mer. Etienne
de Byfance rapporte deux opinions fur l’origine
de fon nom ; Tune que c’étôif celui de la montagne
voifine ( 2 ) ; l’autre, que ç’avo-it été le nom dç
(1) Les Grecs du moyen âge ont dit Anabarips Guil.
laume,de Ty r Anavai\a.
h.) Le mot ofos ne fe trouve pas dans les éditions antérieures
à celles de Berkelius -, mais on fcnt bien qu’il
le faut ûippléer 3 & Holfténius fait obferver qu’il y ayqic
S i