
DOCHI. Pline nomme ainfi un peuple de l’Ethiopie
, fous l’Egypte.
DOCIMÆUM, ou D o c im ia . Selon Strabon, r
ville ou village de l’Afie, dans la Phrygie', félon
Etienne de Byfance. Strabon n’en fait qu’un village.
Ce lieu a eu un fiège épifcopal fous le pa-
triarchat de Conftantinople.
DpCLEA, ville de l’Illyrie, dans la Dalmatie,
félon Ptolemèe. C’eft la même que Dioclea.
DOCLEATÆ, peuple de l’Illyrie, dans la Dal-
matiè, félon Ptolemèe & Pline. Ce dernier dit
Docleates. La ville de Dioclea étoit leur chef-lieu.
DOCUSINI, peuple de l’Afie, vers l’Arménie,
félon Strabon. Cafaubon croit qu’il faut lire Ca-
dujïi.
DODANIM. On lit dans la Genèfe : « les-enfans
» de Javan furent Elifa & Therfis, Cettim & Do-
j» danim ». Brochard croyoit qu’il falloit lire Rho-
danim. Mais les favans ne font pas de fon avis.
On penfe que Dodanim hébreu, eft le nom des
premier habitans de l’Epire ; & que même le nom
de Dodone, le plus ancien des oracles, étoit une
des traces de cet ancien nom. Or, comme les hifto-
riens y indiquent un ancien peuple que l’on nomme
Pélafges, & qui étoit une nation errante, Do-
damin paroît s’être formé de l’oriental did ou dod
( vagatio). Ce font les Pélafges défignés par leur
vie errante.
DODECANESOS, ville que Cédrène femble
placer vers la Propontide. Ce lieu eft nommé les
douze lies , dans l’hiftoire mêlée.
DODECAPOLIS, lieu de l’Afte mineure , dans
la Carie, félon Xénophon & Etienne de Byfance,
cités par Ortélius. Ce lieu étoit aufli nommé
Sciritis.
DODECASCHCENOS, nom d’un lieu de l’Egypte
, félon Ptolemèe & Hérodote.
DODON, fontaine de Grècedans I’Epire. Elle
étoit près du temple de Jupiter Dodonien, à qui
elle étoit confàcrée. Etienne de Byfance croit que
cette fontaine étoit la fource de la rivière Dodon'.
Il eft aufli fait mention de cette fontaine par Pline
& Pomponius Mêla.
D o d o n , rivière de l’Epire. Etienne de Byfance
dit qu’elle' donnoit le nom a la ville de Dodone.
DODONÆI. Lucain, Pline & Etienne de Byfance
font mention des Dodonéens. C’étoit un
peuple de Grèce, dansTEpire.
DODONE & Dodona. Le lieu de ee nom étoit
dans l’Epire ; mais on n’a que des idées vagues fur fa
pofition. Ce lieu renfermoit une forêt, ou plutôt la
forêt elle-même portoit le nom de Dodone. Là fe trou-
voitun oracle confacré à Jupiter : cet oracle étoit le
plus ancien de là Grèce. On admettra d’autant plus
Volontiers cette proportion , que l'on fera convaincu
que les premiers habitans de la Grèce furent
tous compris fous le nom générique de Pélafges.
Les vers d’Homère & d’Héflode, cités par Strabon,
prouvent que Jupiter Dodonien, ou adoré à Dodone
, étoit regardé comme une divinité pélafgique,
©u appartenant aux Pélafges. Il y a plus
même, Strabon, qui cite un paflage d’un écrivain
nommé Suidas, dit que l’oracle de Jupiter avoit
été tranfporté de Theflalie à Dodone ; & que delà
étoit vçnu le nom de Jupiter Pélafgien.
Hérodote , en convenant que l’oracle de Dodone
eft le plus ancien de la Grèce, dit qu’il avoit
appris des prêtres de Thèbes, que les oracles de
Dodone & d’Ammon ètoient de la même époque ;
qu’ils avoàent été établis par deux femmes, prê-
treffes d’un même temple, enlevées par des Phéniciens
, & vendues , l’une en Libye oc l’autre en
Epire. Cette diverfité d’opinions prouve feulement
que les anciens n]étoient pas d’accord fur l’origine
de cet oracle.
On n’étoit pas d’accord non plus fur la manière
dont s’y rendoient les oracles. Servius, fur le vers
466 de l'Enéide, dit qu’il y avoit une fontaine qui
couloit du pied d’un chêne, & qui faifoit un peu de
bruit ; qu’une vieille femme nommée Pélias, inter-
prétoit ce bruit, & que par fes différentes interprétations
, elle annonçoit l’avenir à ceux qui la
confultoient. On trouve dans un fupplément au
livre vu de Strabon, qu’il y avoit dans le temple
de Dodone, un vafe d’airain, au-deiïus duquel
étoit uae ftatue d’homme tenant en main un fouet
d’airain, offrande de ceux de Corcyre. Lorfque
ce fouet étoit agité par le vent, il faifoit réfonner
Fairain. C’étoit aufli en admettant que l’oracle étoit
rendu par le bruit d’un chaudron d’airàin, que Paul-
mier de Grantménil avoit trouvé l’étymologie de
Dodone dans le fon S'a, Sa, que rendoit le métal.
D’autres ont dit que c’étoit les arbres qui rendoient
l’oracle, & d’autres enfin que c’étoient des colombes.
Bochard avoit cru devoir recourir à l’arabe
& à l’hébreu pour concilier les opinions de ceux
qui faifoient rèndre les oracles par de vieilles
femmes, de celles des auteurs qui prétendent que
c’étoient des colombes.- Il trou voit que de deux
mots qui fe reflembloient, l’un fignifioit colombe
& l’autre prêtrefle.
M. l’abbé'Sallier a montré d’une manière très-
fimple la caufe de cette erreur : le niême mot fl11*»
en grec, veut dire des colombes, en épire fignî-
fioit de vieilles femmes. De - là l’équivoque : les
uns voulant que ce fuffent des colombes & les
autres des vieilles femmes qui rendiffent les oracles.
Au refte, le bruit de l’airain & le murmure de
l’eau peuvent avoir été employés fùcceflivement.
Dodone étant devenu célèbre & très-habité ,
obtint le titre de ville, & fht le fiège d’un évêquè
fuffragant de Nicopolis. Mais cette ville eft actuellement
fi complètement détruite, que l’on ignore
quelle a été fa jufte pofition.
DODONIA, l’un des noms que porta d’abord
l’Epire., ü
DCE ANTE S, campagne de l’Afie, dans la
Phrygie, félon Etienne de Bylance. Elle étoit dans
la partie qui ayoit appartenu aux Amazones.
DOII peuple del’Arabie heureufe. Us habitoient
dansl’îlePanchèe, d’où ils furent cbafféspar Am-
jnon, félon le rapport de Diodore de Sicile.
0 0 LBA, ville de l’Afie, dans 1 Adiabene, félon
Amen, cité par Ortélius. _ r I
DOLICÆ, (les de l’Afie, dans le golfe Perfique.
Pline en fait mention & les place fur la cote de
l’Arabie heureufe. H , , m
DOUCHA, ville de la Macedoine, dans la fte-
lafgiotide, félon Ptolemèe.
D o u c h a , D o l ic a &• D o l ich e n a . v i l l e de
l ’A f i e , dans la partie feptentnona, e de la Syrie.
Elle a été épifcopale fous le patriarchat d Antioche.
H en eft fait mention dans le premier concile de
C°DC)ÏÏCHE, ville de l’Afie, dans la Syrie. Elle
étoit fttuée dans les montagnes de la Comagene,
à l’occident & près de l’Euphrate, au nord-oueft
de Zeugma, vers le 36' deg. 30 min. delatit.
DOLIONES, peuple de l’Afie mineure, dans la
Myfte. Pline le place près la ville deCyziqueH
depuis la rivière Æ/epar, jufquau Rhyndacus OC
au pays des Dalcyliens. , , .., r
DOLIONIA, ou D olionis , contrée de 1 Alie
mineure, dans la Myfte. Elle s’étendoit autour de
la ville de Cyzique, depuis la riviere Æ/epar,
iufqu’au Rhyndacus y & au pays des Dafcyhens.
C’étoit le pays qu’habitoient les Doliones9 dont
fait mention Pline. ,
DOLONCÆ, ou D o l o n c i , peuple de Thrace,
félon Hérodote, Etienne de Byfance & Solrn. Ce
dernier dit qu’ils habitoient auprès du fieuve Hebrus.
Ils avoient été maîtres de la Cherfonnefe , &
Envoient habitée.
DOLÔPES. On fait peu de détail concernant ce
peuple, qui habitoit en partie dans la Theflalie, en
partie dans l’Epire, ou du moins tres-pres, entre
les montagnes qui portoientle nom de Pinde. Thucydide
dit que l’Achéloiis, qui commençoit dans
cette montagne, traverfoit leur pays. Il faut qu ils
aient de bonne heure fait partie au corps hellénique
, puifque Harpocration les compte entre les
DOMITIANA STATIO, port de mer de l’Italie,
dans l’Etrurie. L’itinéraire d’Antonin le marque auprès
du fleuve Almiana. .
DOMITIOPOLIS, ville de l’Afie, dans la Ci-
licie, felon Ptolemèe. Elle a été épifcopale. Les notices
grecques la marquent dans l’Ifaurie.
DONACESA, montagne de Grèce, dans la
Phthiotide, felon Pline. ^
DON ATI AN A, ville épifcopale de Grece, dans
l’Epire, felon Ortélius. Califte dit qu’auparavant
elle avoit été nommée Evoria.
DONETTINI, peuple de Grèce , dans 1 Epire.
Etienne de Byfance dit qu’ils faifoient partie des
MolofleS. U H
DONI, fleuve de Grèce, dans la Moloflie, contrée
peuples qui députoient à l’affemblée des Amphyc-
tions. Il eft vrai que leur nom ne fe trouve pas
entre ceux dont Efchine fait, l’enumeration mais
comme il annonce que douze peuples forment cette
affemblée, & qu’il n’en nomme que onze, on peut
conclure que ce font les Dolopes qui font omis par
la faute de quelque copifte. ,
Ce peuple poflédoit l’île de Scyros ; & c eft îur
eux qu’elle fut prife par Cimon. C’etoient des cor-
faires qui infeftoient la mer Egée, & qui pilloient
les marchands qui relâchoient chez eux ; mais
lorfque Cimon fe fut emparé 'de l’île, il les en
chaffa. ' „ v
DOLOPIA, pays de Grèce, dans la Theflalie.
Polybe & Tite-Live nomment ainfi le pays qu habitoient
les Dolopes.
DOMA, île de l’Afie, dans la mer des Indes,
vers l’embouchure du fleuve Indus, félon Arriem
de l’Epire. Il en eft fait mention par Etienne,
de Byfance.
DONUCA, montagne de Thrace, felon Tite-
Live. 11 ajoute qu’elle étoit très-haute. Cette montagne
eft nommée Dunax par Strabon.
DONUSA , île de \ mer Icarienne , felon
Pline & Tacite. C’étoit une des Sporades. Elle
étoit au fud-oueft d’Icarie, à l’occident de Path-
mos, & à l’orient de Micone (i). Le marbre qu on
retiroit de cette île étoit verd. Elle eft nommee
Donyfa par Virgile & Pomponius Mêla. Ou y
reléguoit les criminels. Cette île eft aujourdhui
nommée Donuffa.
DONUSIA, île de la mer Méditerranée, fur la
côte de la Lycie, contrée de l’Afie mineure. Etienne
de Byfance dit quelle appartenoit aux Rhodiens.
On croit que c’eft la même que Virgile nomme
Donyfa. ( Æ n . L . i i i , v . 125).
DONUSSA , château du Péloponnèfe , dans
l’Achaïe. Il étoit fitué entre Egyre & Pellèhe,
félon Ortélius.
DOR. Voye^ D o r a . . . ;
DORA, ou D o r ( a ) , ville de la Phenicie , qui
étoit fituée dans une efpèce de péninfule, à l’endroit
où commence le mont Carmel, felon Arte-
midore, cité par Etienne de Byfance, qui ajoute
quelle avoit été habitée dans les commencemens
par des Phéniciens, qui s’y étoient établis à caufe
du poiffon fervant à la teinture en pourpre. Cette
ville étoit à onze milles au midi de Sycammos,
felon S. Jérôme, qui dit quelle étoit entièrement
déferte, & qu’on ne pouvoit juger que par fes
ruines de fon ancienne magnificence. Jofue dit
qu’elle .exiftoit fous le nom de. Dor avant que les
Ifraélites entraffent dans le pays de Canaan. Jabin,
roi d’Afor, convoquant contre les Ifraélites tous
les peuples de la contrée, envoya particuliérement
à Dor. La tribu de Manafle l’eut en partage; mais
ft'l M. (l'Anville , qui paroît l’avoir placée fur fa carte
de l'empire romain, ne l’y a pas nommee : il ne la pas
même indiquée fur fa carte de l’Afie mineure. f
(■ z) Dor étoit le nom oriental -, il fut altéré par les
Grecs.