
dans le voifinage de la Thrace, félon Etienne de
Byfance.
iV. B. On trouve Arna & Ame écrit indifféremment
, félon le dialeéle qu’affeâoient les auteurs
grecs.
A rn k , nom d’une fontaine du Péloponnèfe, dans
l’Arcadie. Cette fontaine étoit aux environs du
village de Méra. Les gens du pays difoient que
Rhéa étant accouchée de Neptune, aux environs
de cette fontaine, elle le .confia à des bergers, afin
de le fouftraire à la voracité de Saturne, fon époux.
De cette fontaine à Mantinée il n’y avoit que deux
ftades , félon Paufanias, l. 8, voyage de VArcadie,
c/u 8.
ARNEST1JM, ville de l’Italie , dans la partie
de Ja grande .Grèce, nommée Apulie. Cette ville fe
trouvoit fur la route de Barium à Brundufium ; mais'
plus près de la première, tout*à-fait fur le bord
de la mer, au fud de Turres Aurelianæ.
ARNISSA, ville de la Grèce, félon Thucydide.
Elle étoit de la Macédoine.
Ptolemée dit qu’elle étoit ,àu pays des Taulan.-
tiens, peuples de la Macédoine.
ARNO. Foye^APvNUS.
A.RNON ( le torrent d’ ). Il avoit fa fourc.e à
l’occident du pays des Moabires, & coulant d’abord
du nord au midi, il féparoit, comme le dit M oy fe,
les Moabites, d’avec les Amorrhéens ; 8c coulant
enfuite de l’orient ap couchant , il fermoit le partage
des Amorrhéens & les féparpit des Madianites,
oc il alloit à l’embouchure du Jourdain fe perdre
dans la mer Morte.. Le torrent d'Arnon avoit fa
fource ' dans les montagnes de même nom , qui
étoient fituées à l’orient de la tribp de Gad.
Il y avoit aufli un lieu A rnon3 près duquel
les Ifraélites campèrent après avoir quitté le torrent
de Zared. Ce lieu étoit fitué dans le défert, fur
des rochers, vers les frontières des Amorrhéens,
8c les féparoit des Moabites.
ARNQNA , canton de la Paleftine, le long dp
torrent d’Ampn, au-delà dii Jourdain.
ARNUS, fleuve [Arno ). Ce fleuve, qui commence
dans l’Apennin au nord-eft, coule d’abord
au fud, puis tournant au nord-oueft, va gagner*
Florentia, & tourné à l’oueft jufqu’à la nier, après-
ayoir .arrofé P i f ai. Il faut remarquer qu’à cette
dernière ville il recevo.it autrefois V Au fer ou V À ufar
( Serchio ) , dont l’embouchure fe trouve aâuejle-
ment à fix milles au nord-oueft de celle de Y Arno.
C ’eft Strabon qui nous apprend ce fait.
AROANII (les monts), dans l’Arcadie^ au nord-
oueft à’Amilos.
On y montroit une caverne dans laquelle, di-
foit-on, s’étoient retirées les filles de Prétus, attaquées
de folie. La plus grande partie de ces monts
étoit habitée par des Phénéates. Voye^ Paufanias in
Arcadia.
A RO CE L IS , ville de l’Hifpahîe, au pays des
Vafcons, vers le nord-oueft de Pompelo.
A RO CH A ( la Clecha\ nom d’une rivière ,de
1 Italie, dans la partie de la grande Grèce, appeléd
Brutium, félon Pline. M. d’Anville la place coulant
du nord au fud dans le golfe de Squilace, entre le
Semirlus, à l’oueft, & le Targines, à l’eft.
A R O E R , ville de la Paleftine , fur le torrent
d’Arnon. Elle étoit à peu de diftance à l’eft du laç
Afphaltjte, au nord d’Aréopolis. Cette ville avoit
appartenu à Sehon, roi des Amorrhéens, fur les
confins du pays des Moabites. Elle entra dans le
partage de la tribu de Ruben. Au refte, comme ce
mot en hébreu lignifie bruyère, il eft probable qu’il
avoit pris Ion origine dans la nature du pays.
A roer , vers lç nord dé la précédente , chez
les Ammonites, & très-près d’un torrent qui, après
fa reunion avec un autre affez petit, portoit le nom
de Jabok. Elle appartint à la tribu de Gad.
N . B. On trouve encore ce nom dans Ifai'e (ch:
X V I I , v. z. ) ; mais comme il parle de Damas, &
. v^ es d’A roe r , que l’on ne connoît pas de
y.illes de ce nom .en Syrie , on penfe qu’il ne s’agit
ici que des terres en bruyères qui étoient peut-être
aux environs de cette ville-'
AR O LU S , ville de la Macédoine, dans la Bi-
faltie, félon Ptolemée.
A R O M A T A , montagne de l’Afie -Mineure,’
dans la L ydie, félon Strabon.
A romata , promontoire & ville marchande de
1 Ethiopie, fous l’Egyp te, félon Ptolemée : c’étoit,
félon cet auteur, le point le plus oriental de l’A frique,.
Il lui donne 83 degrés de longitude.
ARO SAPE S , rivière de l’A fie ,, dans l’Arie ;
félon Pline. Cette rivière eft nommée Aruface par
Mêla. - - - - ‘ 1
■ AROSIS. ( Endian ow T a b) , rivière d’Afie ou
fe terminoit la Perle.
ARO TER E S , ( les Arotères ) , peuple de l’Ethiopie
, fyr les bords de la mer Rôuge, félon
Pline. Au refte, on ne doit pas être étonné de yoir
ce même nom à plufieurs peuples : il fignifie laboureurs
, & fans doute il fervoit à diftinguer ceux
qui, dans la même nation,, ne s’ôccupoient que
des foins de la culture.
A roteres ( les Aréotères ) , nation Scytheà
félon le même auteur, qui la place vers la mer
Cafpienne & le. fleuve Cyrus :: Hérodote en parle '
aufli.
A roteres ( les Arotères ) , peuple Schyte, que
Pline place entre le mont Hoemus & l’embouchure
du Danube.
A R P A D , ou A r d u s ( Rou-wadde ) , île fituée
fur la côte de la Syrie.
ARPHAD & ARp h a s , ville ou bourg de la
Paleftine, félon Jofeph, de Bello. Il dit que c’étoit
la borne des cantons Gamali tique., Gaulanite Ba-
tanée, & Tracfionite.
ARPHASACHÆÏ, les Arphafachéens : ce nom,'
qui fe trouve dans Efdras , l. I , ch. ƒ , paroît être
le même que celui ü Apharfathachceï, çh. 4. Dans
la Vulgate on-les nomme Çonfeillers des chefs des
provinces à l’oüeft du Jourdain, au temps du
Retour de la captivité; mais le texte hébreu dit
ajfociés, ou collègues : cela s’entend d’une nation
ou d’une tribu qui fe joint à une autre. Ils fe
réuniffoient pour porter leurs plaintes au roi de
Perfe, & parvenir à empêcher les Juifs de rebâtir
le temple de Jérufalem.
A R P I , ville de l’Italie, dans T Apulie , entre
Luceria & Sipontum.' Elle appartenoit en particulier
à la Damna.
Tite-Live dit qu’ elle étoit dans le voifinage de
Lucérie, & qu’elle fournit près de trois mille hommes
armés à Annibal, outre une garnifon de cinq
mille hommes de fon armée qu’elle entretint.
Servius, fur l’Enéïde, dit que cette ville fut fondée
par Diomède, qu’il lui donna le nom de la ville
où il étoit n é , que par la fuite elle fut’ appelée
Argyrlpa, puis Arpi.
ÀRPII, les Arpiens, peuple que Ptolemée place
dans la baffe Myfie. Selon cet auteur, ils habitoient
en Europe depuis, l’embouchure feptentrionale de
l’Ifter, jufqu’à l’entrée du Bofphore, le long de
la côte, & même affez avant dans les terres. Ils
avoient pour capitale une ville nommée Arpis.
A R P IN U M ( Arpino ) , ville d’Italie, dans le
Latium, à la gauche du Liris, & au fud de Sora.
Il paroît que cette ville étoit ancienne, quoique
l’on fâche peu de chofe de fon hiftoire avant les
Romains. Elle devint colonie romaine. Un peu
avant la première guerre punique, on avoit accordé
à fes habitans le droit de citoyens Romains: le
droit de fuffrage leur fut accordé lors de la fécondé.
Elle eft fameufe par la naiffance de Marius & de
Cicéron. Auffi Valère Maxime (/.ƒ /, ch. 2 ) , la
loue-t-il beaucoup de ce bonheur. L’Orateur romain
avoit plufieurs maifons de campagne dans les environs
de cette ville ; & il les appelle (*p. ad Alb.
I. V I I I , ep. p ), villulas nojlras, nos petites maifons
de plaifance ; ce qui peut faire croire qu’elles n’é-
toient pas auffi grandes, ni aiiffi belles que celle
de Tufculum.
Arpi, ou Argyripce, étoit la capitale d’un royaume
fondé par Diomède, après le fiège de Troye.
L’hiftoire de ce Héros, univerfellement admife par
les Anciens, fut adoptée par Virgile.
ARPIS , ville maritime dé la baffe Moéfie, & la
capitale du peuple Arpïi, félon Ptolemée.’
ARPONIUM , ancienne ville de l’Italie, dans la
grande. Grèce, félon Diodore de Sicile, qui dit que
durant la guerre des efclaves, elle fut pillée par les
Brutiens.
A R Q U I , fiège épifcopal de l’A fie , fous le pa-
triarchat j f Antioche. Il reconnoiffoit Emèfe pour
fa métropole, félon une ancienne notice publiée
par Schelftrate.
A R R A , bourg de l’Arabie heureufe, félon
Pline, qui ajoute que l’on y faifoit un grand trafic.
Ptolemée n’en fait qu’un village.
A r r a , ville de l’Afie, fur la route de Cyrrhe
à Emèfe, à 2.0 mille pas de Chalcide, & à 2.3 mille
pas de Capparée, félon l’itinéraire d’Antonin,
A R RÆ I, les Arréens. Pline en fait un peuple
Sarmate, que l’on nommoit aufli Areatce. Comme
cet auteur dit qu’ils habitoient entre le Danube &
la Thrace, ce qu’il dit aufli des Aroteres, quelques
Savans ont penfe que ce pou voient être les mêmes.
A R R A T A , ou A r r h ^t a , lac de l'Afrique’,
auprès des Rhizophages, félon Elierr.
ARRECHI, les Arrèques. Ce nom étoit écrit
de différentes manières dans les auteurs, & même
dans Pline, on y lifoit autrefois Archi; mais le
P. Hardouin a reftitué la vraie leçon. Ce peuple,
voifin du Palus-Méotide, eft peint par Àmmien
Marcellin comme line nation tout-à-fait barbare,
& de moeurs très-corrompues.
ARRETIUM VETUS (Arre^o), ville de l’Italie,
dans l’Etrurie. En dérivant fon nom de l’oriental
Aret^ (lieu agréable fur les eaux), on a une jufte idée
de fa pofition & de l’origine de fon nom. Elle étoit
fur une colline & peu éloignée de YUmbria. C ’étok
une des cités de YEtruria. Elle étoit fameufe par fes
ouvragés en terre, fon vin, une fontaine quiren-
doit des oracles, &c. Ses habitans étoient courageux,
8c foutinrent un fiège contre les Gaulois ; un autre
contre les Romains, qui y employèrent deux
Confuls. Elle fut foumife vers la fin de la fécondé
guerre punique. Au temps de Sylla, félon Àpian
( Bel. civ. / ./ .) , elle eut beaucoup à fouffrir. On
voit pourtant qu’elle fut municipale ; & c’eft fans
doute parce qu’on y avoit envoyé des colonies à
diverfes reprifes, que Pline ( 1. 111, ch. $. ) , divife
les Aretini en Prïfcï, ou anciens, en Fidéates & en
Julienfes. La faveur & le mérite de Mécènes, qui
defcendoit de fes anciens princes ( édité Regibus;
Hor. O d .I .) , lui donne encore du luftre. Vitruvç
(/. /ƒ, ch. 18. ) parle de fes murailles avec éloge.
A la chûte de l’Empire elle paffa au pouvoir des
Goths, des Vendales., des Lombards, & recouvra
fa liberté à la faveur des. troubles de l’Italie. L’Empereur
Henri V la fit détruire en 1112. En 1340;
Gaultier, duc d’Athènes , s’empara de fa principauté.
Elle paffa aux Florentins , puis aux grands
Ducs.
A r r e t iu m Ju l iu m , ville d’Italie, dansl’Etrurie,
fur l’Arnus, au nord d’Aretium Vêtus.
A r r e t ium F id e n s , autre ville de l’Etrurie,'
au fud d Arretium Vêtus.'
A R R H A , nom d’une ville de l’Illyrie, félon
Etienne de Byfance. '
ARRHABON, rivière de l’A fie , dans l’Arménie.
Elle a fa fource dans le mont Caucafe, & tombe
dans le Cyrus, félon Strabon.
AR.RHADE, ville dé l’Arabie déferte, félon
Ptolemée.
AR RH A PA, ville de l’A fie , dans l’Aflyrie,
félon Ptolemée.
AR RH AP A CH IT ÏS , contrée de l’A fie , dans
l’A fly r ie , aux confins de l’Arménie, félon Ptolemée.
C ’étoit vraifemblablement le territoire de la ville
Arrhapa%