
Cicéron, qui la prit, dit quelle reffembîoït plus
à une ville qu’à un village. Il ajoute qu’en descendant
de-là, il fit camper Tes troupes au .même
lieu "où Alexandre étoit campé, près de la ville
d’Iffus , lorfqu’il alloit livrer bataille à Darius.
ERANIA , ou Ur a n ia . Selon les divers exemplaires
de Diodore de Sicile, ville de l’île de
Cypre. ' '
ERANNA , ville du Péloponnèfe, dans la Tri-
pliylie, province de l’Elide. Il en eft fait mention
par Etienne de Byfance 8c Strabon. Ce dernier
écrit Erana, & la place entre Cypariffia 8c Pylus.
ERANN OBOA, nom d’un fleuve des Indes, au
rapport d’Arrien. 11 ajoute qu’il étoit en-deçà du
Gange, dans lequel il alloit fe perdre, près de la
ville de Palibrotha.
ER AN V SA , petite ville de l’Italie. Pline la place
près du promontoire Lavïnïum.
Le P. Hardouin dit qu’elle eft à préfent fpus
l’eau.
ER A S , ville de l’Afte mineure, dans l ’Ionie, aji
voifmage d’Ephèfe, félon Thucydide.
ERASINUS, fleuve du Péloponnèfe, dans l’Arcadie,
félon Strabon, qui ajoute que ce fleuve
avoit fon embouchure auprès de Bùra, dans le
golfe de Corinthe.
Er a s in u s , fleuve de Grèce , dans TErétrie ,
félon Strabon.
Era s in u s , rivière de Grèce, dans l’Attique
près de Brauron, félon Strabon.
Er a s in u s , rivière de l’Afie mineure, dans la
Lycie , félon Vibius Sequefter,
Erasinus , fleuve de l’Argolide, vers le fud-eft
'de Cenchrée, 8ç le Phryxus joignoient leurs eaux.
Strabon rapporte, fur la foi des gens du pays, que
ce fleuve couloit aufli en Arcadie'; ce qui paroît
difficile à croire à caufe des montagnes qui féparent
de ce côté les terres de l’Arcadie de celles de
l ’Argolide : au refte, il le donne pour le fécond
■ fleuve de cette dernière contrée. Selon Paufanias,
ce n’étoit pas l’Erafinus qui portoit fes eaux à la
aner, mais le Phryxus. Hérodote ( X. v i , y6 ) ,
parle de l’ErafmuS comme Strabon (X. y i 9p. 275,
& X. v i n , p. 57/ ) , en difant qu’il a fâ foürce au
lac Stymphale. Mais, encore une fois, quand il y
a des montagnes près de l’endroit ou un fleuve fort
de terre, doit-on, en bonne phyfique, en aller
chercher la fource à deux cens ftades.
ERAT1N I , peuple voifin de l’Arabie, félon Hé-
fychius , cité par Ortélius,
ER A TO N O S , îles du golfe Arabique, félon
Pline. Il défigne leur aridité par l’épithète de
S mentes. -
E R A T Y R A . Strabon dorme ce nom à un lieu
qu’il place dans le voifinage de i’Epire, du pays
des Eordes & de l’Elymie.
ER BÆ A , montagne de la Macédoine, vers l’Il-
• ly r ie , fur les confins du pays des Taulanciens,
’ jfeion Polyen, cité par Ortélius, qui ajoute que
dans le grec on lit Erebcca.
ERBITA , ville de la Sicile, félon Ptolemée *
Etienne, de Byfance 8c Cicéron. Ce dernier écrit
Herbitd. .
On croit que c’eft aujourd’hui Nicojîa. ;
ERCABUM, ville de la Sarmatie européenne;
félon Ptolemée.
ERCHIA , lieu municipal de Grèce , dans l’A frique
, félon Dêmofthène 8c Suidas, cités par Ortélius.
E R CHO A S , village de l’Ethiopie. Ptplemée le
place près du Nil.
E R C T A , montagne de la Sicile, près..du mont
Erix. Il en eft fait mention par Diodore de Sicile
& par Polybe. Ce dernier dît qu’il y avoit une
fortereffè.
ERCUNIATES, peuple de la Pannonie inférieure
, félon Ptolemée & Pline. Ce dernier dit
Hercuniates.
E R G YN A , rivière de Grèce, dans la Béotie ;
auprès de Lébadie, 6c peu loin de l’antre de Tro-
phonius. Plutarque en fait une fontaine.
ERDINI y ou E r p e d ia n i . Selon les divers exemf
plaires de Ptolemée, peuple de l’Hibernie.
On croit que cç peuple" habitoit où eft aujourd’hui
Eerjnànach.
ÉRDONIA. Voye{ Herdonæa..
ER E S , lieu de la Paleftine, dans la tribu de Juda ;
félon S. Jérôme 6c Eufèbe. Ce dernier dit Ere-,
mhuha. --
Il en eft fait mention dans le livre de Jofué."
EREBANTIUM, ou Errebantium , promon^
toire de l’île de Sardaigne.
EREBENTHODES 9 ou Erebinthus , île de h
Propontide, félon Pline.
EREBINTHON - O ICO S , nom d’un yillag;
auprès de Jérufalem , félon Jofeph.
EREBITÆ , nom d’un peuple de l’Afrique
propre, félon Ptplemée.
EREC ? ville de l’A fie , que la Genèfe nomme
entre les lieux qu’elle appelle le commencement du.
règne de Nemrod.
Elle étoit fititée le long du lit çonimun du Tigre,
6ç de l’Euphrate.
Cette ville a donné fon nom à une province.
Er e c , province de l’Afle. Elle s’étendoit des
deux côtés du lit commun du Tigré 6c de l’Eu-.
phrate, depuis, leur jonéiion jufgu’à la mer.
ERECCON, lieu de la Paleftine, félon Eufèbe
& S. Jérôme. Ce lieu fervoit de bornes à la tribu de
Dan, auprès de Joppé. (
Il gft fait mention dé ce lieu dans le livre de
Jofué.
ERE C THIA, lieu municipal de la Grèce , dans
l’Attique. Il étoit de la tribu Egéïde’, 6c tenoit ce
nom du roi Erechthéus, félon Etienne de Byfance,,
C ’étoit la patrie d,e l’orateur Ifocrate.
EREMBI, nom que les Gréés donnoient aux
Arabes Troglodytes, félon Strabon.
EREMMON, lieu de la Paleftine , dans la partie
méridionale ; à’Pou eft de Kirïath-Sepher. •
ERÈNEÀ, bourg (te la Mégarldé, o!i fe trouvait |
la fépulture d’Antonoé, fille de Cadrans, & mère
d’Aaèon. ïneonfolable de la mort de ce prêtée &
des malheurs de fa famille , eUç s’étofi (retire? de
Thèbesj 8c étoit venue. ;en ce lieu s ou elle etoit
morte. Pauf. in Attlcn.
, ERENIA. Voyei Ereneà. . , .
. ERESII. Ortélius, qui cite Pline, nomme ainft
un peuple de l’Afie mineure. ; -■ *
ERESOS ,ou Eressos , ville de l’île de Lesbos,
félon Pline, Strabon 6c Etienne de Byfance.
Elle étoit la patrie de Théophrafte. '
ERESSA, CH R Y SA , ou C ressa. Selon tes
divers exemplaires de Pomponius Mêla, ville de
PAfie mineure, dans l’Eolide.
ERESUS, ou EbusUs , ville de l’île tfEbufus.
Elle devoit fon" origine à une colonie de Carthaginois.
Son port étoit commode ; les murs allez
grands, les maifons bien bâties. Cette colonie y
fut conduite au temps de Romulus, ou de Numa,
tout au plus tard.
ERETENUS, rivière de llta lie , dans la V énétie.
Êlien dit que c’eft où fe pêchoient les plus excellentes
anguilles.
Qn croit que c’eft à préfent le Retone.
ER E TR ÎA , ou Eretriæ , ville de Grèce, dans
la Phtbiotide, contrée de la Theffalie. | ? . f
' Eretria. Cette ville, la fécondé de.l’île d’Eubée,
étoit fur le bord de la mer, à quelque diftance
au fud-eft de Chalcis, en face de l’embouchure de
l ’Âfopus, q ui, fur le continent, féparoit en cet
endroit les limites de la Beotie de celles de 1 A frique.’
On peut raifonnablement croire que cette
ville fut . bâtie par des A th én ien sd ’après les témoignages
de Strabon 6c d’Herodote ; avec cette
différence cependant, que le premier dit que ce
fut avant la guerre de T r o y e , au lieu que ce fut
depuis, félon le fécond. Le récit d’Homère eft plus
conforme à celui de Strabon. Qrioi qu il en foit, il
eft fur qu’elle porta d’abord les noms de Melaneis &
Ü A r o b la ; que ce fut long-temps une ville confi-
dérable, 6c qu’elle étoit dans un état très-ftôriffant
fous le règne de Darius, fils d’Hy ftafpes. Lorfque les
Perfes portèrent la guerre dans la Grèce, ayant attaqué
6c pris Erétrie , ils la détruifirent ; mais, on
rebâtit bientôt une ville nouvelle, qui devint très-
riche , 6c qui fubfiftôit encore du temps de Strabon.
Les Chakidiens furent pendant long-temps maîtres
des îles d’Andros, de T é nos 8c de Cos; ils firent
la guerre aux Chakidiens. Tite-Live parle des ri-
çbeffes d’Erètrie, foit en ornemens, foit en tableaux.
Ménèdène y avoit établi une école de philofophes
furnommés Erétriens. 11 n’en refte aujourd’hui que
le fouvenir, 8c la perfuafion qu’elle exiftoit dans un
, lieu nommé par les Grecs modernes Gravalinais.
ERETRII, peuple de l’A fie , dans la Babylonie.
Ce peuple étoit originaire de l’île d’Eubée, 8c
Pliiloftrate dit que Ce fut Darius qui y mena cette
colonie.
Ortélius croit que ce peuple habii(Dit aux environs
d’Ecb'atane. •' \
ERETUM, ville d’Italie^ dans le pays des Sabins,
vers le nord-eft de Rome, 6c le fud-oueft de Cures»
Strabon indique la pofition de cette ville d une
manière très-préçife, en difant qu’elle étoit fur la
, voie Salaire, 6c que la voie Nomentane y finif-
foit. M. d’Anville l ’a exaélement indiquée de cette
manière fur fa carte de l’Italie ancienne. Mais ce
favant géographe, trompé par l’opinion de plu- 1 fleurs auteurs qui avoient pris cette erreur des gens
du pays , avoit cru pouvoir avancer qu’elle repon-
; doit à-peu-près au bourg de Monterôtondo. En con-
féquénee, il a fait paffer la voie Salaire fur 1^ emplacement
de ce bourg, 6c s’eft ainfi conformé à 1 autorité
de Strabon; mais ce n’eft plus alors qu’une
exactitude relative. Je me permettrai donc de dire
que la voie Salaire, une fois bien reconnue ailleurs,
il faut aufli déplacer Eretum.
Comme cette ville devoit être peu éloignée des
bords du Tibre ( 1 ) , 8c Vers le dix-huitième mille,
félon l’itinéraire d’Antonin 6c là table de Peutinger ;
que d’ailleurs elle fe trouvoit à la réunion des deux
voies Salaire 6c Nomentane, M. l’abbé Chauppi fe
trouvant fur les lieux , chercha l’emplacement qui
réuniffoit ces différens caractères, 6c y trouva eiï
effet des ruines de deux efpèces. Les unes portant
le caractère d’une haute antiquité ; les autres prefen-
tant des conftruCtions plus modernes : comme fi
cette ville eût effayé de fe relever d’un premiee.
défordre, ou de fe fortifier de murailles 6c de tours
qu’ elle n’auroit pas eu pendant long-temps. Ce lieu
eft appelé par le s Italiens Rimane, c’eft-à-dire, les
reftes. 11 eft peu éloigné du Tibre, qui, en cet endroit,
forme un coude pour s’en rapprocher. On.
peut croire que cette ville fut renverfée au temps
de l’arrivée des Goths en Italie; car ce fut de ce
côté qu’ils attaquèrent Rome.
EREUATIS, ville de l’Afie mineure, dans la
Ly cie, félon Etienne de Byfance.
EREUM. C’étoit le nom d’une ville de Trie d<r
Sardaigne.
EREZII, ou Er ix ii , peuple de l’Afie mineure ;
peu loin du Rhindac'us, fleuve de la Myfie. Il en eft
fait mention par Pline.
ERGA , bourg de l ’Hifpanie citerieure , dans le
pays des llergètes , félon Ptolemée. 11 étoit peu
éloigné 8c vers l’oueft d'llerda.
ERG ASTERIA, village de î’Afie mineure, dans
la Troade, entre Cyzique 6c Pergame, à quatre
cens ftades de cette dernière, félon Galien, cité
par Ortélius.
E R G A V IA , ville de l’Hifpanie, dans la Tarra-;
gonnoife, félon Ptolemée.
(1) Il eft étonnant que M. d’Anvilîe ait pu fe déterminer
à la mettre fi loin du Tibre , ayant fous les yeux le texte
de Strabon, qui dit formellement té Tvfiipton sspiw*
L, r , |