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quelques mauvais fonds qui avançoient dans le
pays.
CINYPS ( i ) , rivière de l’Afrique, dans la Tri-
politaine, félon Pline & Hérodote. Ce dernier dit
qu’elle a fa fource dans le mont des Grâces., qu’elle
traverfe le pays du peuple Mack, & qu’elle va fe
•perdre dans la mer. C ’eft aujourd'hui ’ Wadi-
cQuaham.
Gib y p s . Selon le rapport d’Hérodote, on noni-
moit ainfi le pays de la Libye qui 'étoit àrrofé par
le fleuve Cinyps, de qui il recevoit le nom. Il
ajoute que le terrein de ce pays peut entrer en
parallèle avec les meilleures terres à bled; que
c’eft une terre noire, arrofée de plufteurs fources;
qu’elle n’a rien à. craindre de la fécherefle ; & que
les' pluies excéflàves ne faifant que l’abreuver, elle
n’en foüffre aucun.dommage : dans les années où
les terres fe furpaflent • en fécondité, le Cinyps
rapporte environ trois cens pour un.
C IN Y R IA , ville de Pile de Cypre. Elle étoit
remarquable par le culte qu’on y rendoit à Uranie.
Elle ne fubfiftoit plus au, temps de Pline.
CINYRUS, nom d’une montagne de l’Italie s que
Yibius^eqüefter.place dans 1 e.Picenum.
CIOS ( l e ) (Esker), rivière qui paroit- ê tre la -
même que ï(Efieus de Pline, & .que M. d’Anville
a placée fous ce nom. Elle étoit en Thrace * pre-
soit fa fource dans la partie, nord-oueft du mont
Pvhodope, au pays des Pæoniens. Eliè paffoît par
le mopt Hcemus, à-peu-près vers le milieu de la
chaîne de ce mont, enfuite par la partie occidentale
de la plaine Triballique , & fe jetoit dans
l’Ifter près d’une des deux villes qui porta le' nôm
d’ (Sfeus ; d’où elle prit enfuite fon fécond nom.
C io s , rivière de l’Afie mineure, dans la Bi-
thynie. Elle arrofoit la ville du même nom, félon
Pline.
C io s , ville de l’Afie mineure, dans la Bithynie.
Pline dit qu’elle étoit fitiiée dans le lieu nommé
Afcanle de Phrygie. Pompômus Mêla dit qu’elle étoit
{ituée au fond d’un petit golfe. Il étoit formé par
la Propontide ; & c’eft aujourd’hui en grec Glio, &
en turc Kemlik.
La ville de Cios avoit été bâtie, félon Ariftote,
par C ios , qui y avoit conduit une colonie de Miliciens.
Selon Euftathe, ce Cios avoit été un des compagnons
d’Hercule ; félon Théocrite, il étoit fils
d’ôlympus. Philippe, père de Perfée, & roi de
Macédoine, ayant détruit Cios, en abandonna le
terrein à Prufias, roi de Bithynie, qui la releva
j& lui donna fon nom ; elle eut donc, comme deux
autres villes connues, le nom de Prufias ou de
Prufa, fi l’on en croit un feholiafte de Théocrite.
CIPIPA. Ptolemée nomme ainfi une ancienne
ville de l’Afrique.
C IR AM E A , lieu maritime de Pile de C y p r e ,
(1} M. d’Anville a écrit fur fa carte Çinyphs;çe qui n’efl
pas conforme au texte d’Hérodote.
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félon l’hîftoire mêlée. Ortélius croit qu’il faut lire
Ceraurtia.
C 1RCÆUM PROMONTORIUM, promontoire
& ville de l’Italie, félon Strabon fÊ Ptolemée.
C ir c e i i , félon Pomponius Mêla & Pline. Le promontoire
eft aujourd’hui nommé Monte Circello.
CIRCÆUM (M e ) , ville "de PÂfie, dans'la Col-
chide, fur la rive gauche du Phafis, à l’oueft-fud-
oueft de Tyndaris., ,»
CIRCÆUS CAMPUS ; nom d’une campagne de
la Colchide, auprès du Phafe, félon Denys le Pé-
riégète, Valérius Flaccus & Apollonius.
CIRCEII ( Monte Cifcètlo) , ville & promontoire
d’Italie, dans la partie du Latium qui avoit appartenir;
aux Volfques, à-peu-près à moitié chemin, entre
Rome, au nord-oueft, & Naples, au fud-eft. La
partie que l’on nommoit le promontoire, offre un
mont très-haut, large d’un demi-mille, mais long
de quatre. Du côté de Poueft, il eft battu par-les
flots, & n’offre qu£ des rochers efearpés. C ’éft-là
que fe trouvent des antres, dont le plus élevé
paffe pour avoir été la demeure de Circè, fille
du Soleili Le coté qui tient à la terre eft couvert de
deux fortes d’arbres, l’efpêce de chênes qui forme
le liège, & le frêne, qui donne la manne.
. C ’étoit au pied de cette montagne, & non’,
comme le dit le P. Hârdouin, dans le lieu où eft
faint Félix, que fé trôuvoient la ville & le port
de Circei : il y a quatre milles de différence. On
retrouve encore le long mur qui entour oit le port.
Et ce port avoit été pratiqué dans un lac fitué fur
la côte. Vingt-quatre ans après l’expulfion des Tar-
quins, Circei devint colonie romaine. Au temps de
Cicéron , on y voyoit encore un temple de Circé.
La fitüaiion de ce lieu ne permet gueré de croire
quë c’eût été une ville ( ^roÂÎir ) , comme le dit
Denys d’Halicarnafle, mais feulement un bourg
( nroKiyyiov ) , comme le dit Strabon en' le nommant
Circes.
CIRCENSIS, ou C irt en s is . Selon les divers
exemplaires de la notice d’Afrique, fiège épifcopal
d’Afrique, dans la Numidie. Ce nom venoit de la
ville de Cirta.
CIRCESIUM , CIRCESSUS, ou C e r cu s ium
( Kerkifieh ) , ville de l’A fie , dans la Méfopotamie ,
au confluent du Chaboras, dans l’Euphrate. J
Procope rapporte que cette ville ne -devint un
rempart fur cette frontière, que fous l’empire de
Dioclétien , qui la fortifia d’une enceinte, flanquée
de tours très-élevées.
CIRCIDIUS, nom d’une rivière de l’île de Corfe.’
Ptolemée en place l’embouçhure dans la partie occir
dentale de l’île.
CIRCINITANUS, nom d’un fiège épifcopal de
l’A frique, dans la Byfacène, félon la conférence
de Carthage.
CIRCUM PADANI, Cette épithète fe trouve
employée dans les auteurs latins pour défigner les
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Gaulois, & même les champs qui ètoient aux envi- I
reas du Pô. • , , M , : . „ .
C IR lA D A , Heu municipal de Grece, dans 1 At-
tique. Etienne de Byfance & Héfÿchius le placent
dans la tribu Hippothoontide.
CIRIPHE. Je trouve ce nom dans Cellarius,
ccnnie étant celui d’une ville de la Chaldée : il
cite Ptolemée; mais le texte-que j’ai fous les yeux
porte Chiriphe. ( V ce mot).
CIRIS. Lycophron nomme ainfi une rivière de
l’Italie, dans le.pays des Brutiens.
G R N A MONS ( Dgibbel lskel) , montagne d’A frique,
au fud-oueft‘du lac Hipponites, & a cinq
lieues de la ville Hippozaritus. Ptolemee en fait
mention. Cette montagne eft remarquable; par fa
figure ronde.
CIRPHIS, ville de Grèce , dans la Phocide.
Strabon la place auprès du mont Parnafle.
C i r p h i s , montagne de G rèce, dans la Phocide,
félon le feholiafte de Pindare. Strabon dit qu’elle eft
au midi de la ville de Delphes, qu elle eft efearpee ,
& qu’il y a un bois arrofé par le fleuve Phjtus,
entre la ville de Delphes & cette montagne, je
CIRPI, lieu-de la Valérie ripenfe, que l’itineraire
d’Amonin marque entre Ulcifia Cafira & adHercu-
lem Cafira. 11 en eft aufli fait mention dans le livre
des notices de l’empire.
C 1RRADÆ, fauvages de l’Inde, au-delà du
Gange, félon l’auteur du périple de la mer Erythrée
, qui dit qu’ils ont les narines ecrafées.
C’étoit vraifemblablement les habitans du canton
Cirradia.
-lE'lien écrit ce nom Serrata.
C IR RADIA , que l’on écrit aufli C i r r h a d i a ,
canton d’un pays de l’Inde , au-delà du Gange,
félon Ptolemée. M. d’Anviile le place vers le 26
dègrè fur le cours du fleuve Catabeda.
Ptolemée rapporte que c’étoit le canton de Cir-
radia qui prodüifoit lé malabathrum "le plus eftime.
C ’étoit une .efpèce de cannelle dont on tiroit une
effence pour la chevelure.
C IR RHA, ville, maritime de la Phocide , qui
étoit fituée fur le golfe de Corinthe, & qui fer-
voit de port à la ville de Delphes. On comptoit
foixante ftades de cette ville à Cirrha ; & dans la
plaine qui y conduifoit, on voyoit un hippodrome,
qui fervoit aux courfes de chevaux dans
les jeux Pithyques, & étoit dédié a Apollon. ^
Homère, dans l’Iliade, & dans un hymne a
Apollon j nomme çette ville Crijfa , qui etoit fon
premier nom.
La ville de Cirrha avoit un très - beau temple
d’Apollon, de Diane & de Latone , avec de grandes
ftatues de ces divinités. Ces ftatues ètoient de 1 ecole
d’Athènes. Paufanias, L. x , Phoc.,c. 57..
CIRRHADIA. Voyei Cirradia.
CIRRHÆATUM,oiiCiRRHAJATON.Plutarque
nomme ainfi un -bourg de l’Italie, dans les Arpi\
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nates. Il ajoute que Caïus Marius. y pafta fes pre»
mières années.
CIRRHÆI. Les Cirrhéens ètoient un peuple de
Grèce,, dans la Phocide. Ils habitoient la ville de
Grra, qui, étoit le port de la ville de Delphes. I l eft
fait mention de ce peuple par Efchine.
C IR T A , ville d’Afrique, dans la Numidie, fur
l’Ampfagus. Son nom vient de l’oriental karth, &
fignifie ville; c’eft indiquer affez quelle étoit con-
fidérable. Elle étoit fur une éminence, à quarante-
huit milles de la mer, & devint là capitale du
royaume de Numidie. Les rois y faifoient leur
réfidence. Elle étoit déjà fort confidérable au temps
de Syphax. Micipfa, dit Strabon, y établit une
colonie de Grecs. Elle devint fi floriflante, qu’elle
pouvoit mettre fur pied dix mille hommes de. cavalerie
& vingt mille cl’infanterie.
Après la conquête de la Numidie par les Romains
, Sitius-Nucerinus, révolté contre ’la république
, s’en rendit- maître, & lui donna fon nom.
Elle revint à la république, lorfque Céfar porta fes
armes en Afrique : on y conduifit une colonie, &
la ville porta le nom de Cirta Julia.
Cette ville ayant été ruinée Fan de J. C. 311
pendant la guerr-e du tyran Alexandre, elle fut rétablie
par les ordres de Conftantin-le-Grand, & prit
le- nom de Confiantina. J'uftiniçn en fit'réparer les
fortifications. Elle conferva fon nom de Confiantine
chez les occidentaux. Les gens du pays la nomment
Çucuntia. M. le comte de Caylus a fait graver k«
veftiges d’un ancien tombeau qui fe voient encore
aujourd’hui auprès de. cette ville. ( Mém. de Litt,
T . X X V 7 , p . 3 3 4 . )
CIRTESII, peuples d’Afrique’, dans la Numidie.
Leur pays fervoit de borne à la Mauritanie fitifenfe.
Ptolemee en fait mention; Les Cirtéfiens .habitoient
le pays qui étoit au fud & au fud-eft du Numi-
dicus Sinus.
G is {colline d e ), colline de la Paleftine, dans la
tribu de Juda , félon le livre de Jofué,
Cette colline étoit au nord-oueft de la mer Morte,
à quelque; diftance de l’embouchure du torrent de
Cédron.
CISAMUS, ou C is am o s . Ptolemée met une
ville de ce nom dans la . partie feptentrionale de
l’île. de Crète. C ’étoit le port de la ville d’Aptère,
félon Strabon. Elle eft nommée Çifâmum par Pline.
Elle eft marquée' comme ville épifcopale dans la
notice de Hiéroclès.
CISERUSSA, ou C isserussa, île de la mer
Ægée, auprès de celle de Cnide, félon Pline.
' C ISI, ou G is s 'i . Voye{ C is s e
CISIMBRENSIS, nom qu’Ambroife Morales a
trouvé dans une ancienne inicription, & qu il croit
être le même que l'Epijîbrium de Pline, Heu de
l’Hifpanie, dans la Bétique. Le P. Hârdouin trouve
'Cïfimbrum dans plufteurs manuferits de Pline,