
portion des Suèves portoit ce nom. ( Voye^ L. I l ,
e. u , à l'alinéa commençant par ces mots , v<p' ci
tnv « r olQçîtçl v am. )
ÂNGELLÆ, ville de l’Hifpanie, dans la Bétique,
félon l’itinéraire d’Antonin, où elle eft marquée,
entre Corduba & Hifpalis.
ANGER. Vqye^ A n d r ia .
AN G ITA S , rivière de la Thrace ; elle coule du
nord au nord-eft, & fe jette dans le’ Strymon, fur
le côté Eft de ce fleuve, au-deflùs d'Amphipoiis.
ANGITIÆ LUCUS, forêt d’Italie, près du Lacus
Fuoinus. Solin, fur le témoignage de Cælius, dit
qu’Aëtes avoir trois filles, Angitie, Médée & Circé ;
que Circé occupa les monts Circeii ou Circéèns ,
& trompa les ye„ux par des enchantemens ; qu’An-
gitia s’établit auprès du lac Fucin, & qu’elle fut
regardée comme une déeffe, pour avoir appris aux
hommes l’art de guérir la morfure des ferpens, &
que Médée fut enfevelie àButhnot par Jalon, dont
le fils gouverna les Marfes; On ne peut rien aflù-
rer de cette petite hiftoire,,finon que le nom An-
guioe peut être venu du mot Anguis, un ferpent,
fans doute, parce qu’il y en avoir beaucoup dans
ce lieu aquatique.
ANGITIÆ NEMUS, ou F o r ê t de l a déesse
A n g i t ie . Il en eft parlé dans Virgile (Æn., l. V î ï?
v. ). Ce bois facré , fans doute* à caufe de la
divinité à laquelle il étoit eonfacré, étoit en Italie,
dans le pays des Marfes ; creft le même lieu
q ifA n g it iæ Lucus. I
. C’étoient fur-^tout les poètes qui fe fervoîent du
mot N émus, comme plus propre à être employé
en vers.
, A N G lT U L A , petit fleuve de l’Italie, dans le
Brutium.I l fe rendoit à l’oueft, dans le golfe,T^r-
tnoeus, près de Nepite.
A N G L I , lès Angles. Quoique c e peuple n’appartienne
pas à la haute antiquité, cependant comme
il en efl parlé dans Tacite ( De mor. Germ. ) , il doit
avoir place ici. Les auteurs varient fur l’origine des
Angles & fiir l’étymologie de leur nom r quelques^
uns' les font Germains ; d’autres Goths. Lorfque
l’on commença à les connoître, ils habitoient, félon
Bede, une petite province du Jutland, dont Flens-
bourg eft la capitale. Quelques auteurs lut donnent
le nom d’Angèl.
Quant à*leur nom., l’étymologie la plus vraifem-
blable fe tire du mot Saxon Angel ou Engel,^ lignifiant
un- hameçon ^ parce que , dit-on , ils étoient en
qiielque forte Ies_ hameçons des expéditions maritimes
de ce temps ; c’étoit par eux que fe faifoient
foutes les prifes. Quoiqu’ils aient, dans la fuite,
donné leur nom à la Britannia ou Grande-Bretagne,
ils font cependant bien moins nommés dans rhif-
tpire que -les Saxons. Voyej| Sa x o n e s .
ANGOLUS, nommée aufli. A n g u l u s , ville d’I talie
, que Ptoîemée indique chez les Veftini. Il
paroît que cette ville a pu appartenir au peuple
que Pline appelle Angulani.. M. d.’An ville n’en fait
pas mention fur fa carte.
ANG YRA. C ’eft ainfi que l’on a imprimé,dan«,
quelques traductions de Ptoîemée, la traduétion dit
mot Ayxvpci, que l’on écrit Ancyre ou A n c y r a *
Vyyë^ ce nom.
.. A N G R IV A R I I , peuples de la Germanie, que-
l’on croit être les mêmes que les Angarii connus
dans le moyen âge. En partant de cette conjecture,
on peuç afligner leur pofttion for le Wéfer,-
dans la parité que l’on appelle Saxoma, mais que
l ’on nomme actuellement Weftphalie. Ils étoient
entre les OJl-Fali à F e f l , & les Wefl-Fali à l’oueft.
Ces .peuplés confervèrent allez long - temps leur
pays &. leur nom ; ils furent même dlftingués des
Saxons, quoique joints à eux. Ils devinrent en fuite
aflez puifîans -pour que ce fut leur prince Witi-
kind qui fe trouvât à la tête dès Saxons,. carmés
contre Charlemagne.
ANGRUS , rivière de l’îliyrie. Selon Hérodote
elle couloit vers le nord-eft, pafloit dans la plaine
des Triballi, & alloit fe jetter dans le Brongus, qui
fe perdoit dans F Ijler. | _
ÀNGüIENSIS, lieu d’Afriquedont il efl parlé
dans la conférence de Carthage, & que le P; Har-
douin place dans la Numidie.
ANGULÆ NEMUS, bois ou forêt que Vibinsï
Sequefter place en Lucanie.
ANGÙSTIA , ville de l’Europedans la Dacièy
félon Ptoîemée, qui la place aii 52e degré minutes
de longit., 47 degrés 15 min. de latitude*
ANGYRORUM d V IT A S . Ptoîemée place une-
ville fous ce nom en Egypte ; longitude 62 degrés.
20 minutes , latitude 29 degrés 20 minutes-
ANIA. Straben nomme ainfi le fleu.ve du Pé-
foponefe , qui pafloit à Pheneos. On remarque que
ce fleuve eft appelle, par Paufanias,. Olbios, ou-
Aroanios. Athénee le nomme Aorus; M. d’Anville
donne le nom d'Olbiusà. la partie de ce fleuve ,.
comprife entre' fa fource & le petit étang qui fe
trouvoit au fod-efl de. Pheneos, & nomme Aroa~
nius la partie qui. s’étendoit depuis cette ville juf-.
qWà. fon embouchure dans FErymanthè, au fud-
ouefl de Pfophis.
A N IA N A , ville que Ptoîemée place- dans la
Méfôpotamie.
ANTANÆ TH'ERMÆ, bains qui fétrouvoient
dans la. Campanie, près de Cum<z± On croit que
c’eft le lieu appelé aujourd’hui Bagni del Làgo.
ANIANUS SINUS, golfe que la Martinière
après Ortelius, indique for les cô,tes*-.de la Thef-
falie, près du Sinus Maliacus. Je n’ai pas trouvé
Pendrok qu’il indique dans Tite-Live ; je ne me
rappelle pas de l’y avoir jamais lu :: M. d’An-
ville n’en fait aucune mention.,
ANÏCHÆ , ville de l’Inde, en-deçà du Gange ,
félon Ptoîemée. On lit aufli, dans quelques éditions,
Anïnacha.
AN ICH IA , nom qui fe trouve dans plufieurs,
éditions de Pline & dans Ortelius, il doit être hv
Anchoa.
. ANICIANÆ LÀPIDÏCINÆ ,, carrières, d ï
pierres , fituées en Italie, près du k c Vuljînius.
ANIC ÎUM , ( le P’ù y ). Cette ville devoit être
chez lès Vellavi. Les Écrivains romains, ni les
itinéraires, n’en font pas mention ; ce qui prouve
qu’elle eft poftérieure. Selon* dom Martin , Anicium
efl proprement le nom de la montagne fur laquelle
le Puy a été fondé ; il me femble qu’il n’en efl parle
qu’à Foccafion du fiège épifcopal qui y fut transfère
de la ville de Ruejfium ou Reverfio.
■ ANIDUS, ( Monte Borgada ) montagne d’Italie,
que fait connoître Tite-Live ? à Foccafion d’uii dé- .
cret porté contre les Liguriens qui habitoient dans
le territoire d'Apua , pour' fe tranfporter dans le
pays des Samnites.
ANIESES. Quelques interprètes croient devoir .
lire ce nom dans Ptoîemée à: la place de celui d’A-
riftes (cipttrTSif) peuples fitués fur le Iaxarte, dans
la Sogdiàne.
ANIG RÆ A , lieu de l’Argolide, que Paufanias
Indique près du lac de Lerne.
ANIGRUS, fleuve de la Triphylie, dans FE-
lide , au nord* de Lepreurn. Sa fource étoit dans le
Lapithas , montagne d’Arcadie. Son embouchure
étoit très-embarrafTèe de fables qui y rouloient, &
que les vents empêchoient de s’étendre dans la
mef ; aufli le paflage en étoit-il dangereux on n’y
trouVoit que du poiflbn mort ou g â té , à caufe de
la mauvaife qualité des-eaux du Jardanus. Les Ar-
cadienscroyoient que F Anigrus étoit le Minyeus des
Anciens, dont il eft parlé daps Homère.
Aflez près -de ce fleuve étoit une caverne ap- j
pellée l’antre des Nymphes Anigrides ou Anigriades : j
il en eft parlé dans Strabon & dans Paufanias : on
prétendoit que ceux qui étoient affeftés de quelque
maladie de la peau , ribtenoient leur guérifon, f i , '
après'avoir facrifié aux Nymphes, ils pafloient VA-
nigrus à la nage.
A N IM , vme de la Paleftine, qui étoit fitûée
clans les montagnes de la tribu de Juda, félon le
Livre de' Jofué.
ANÏMOTHA, viîlè de l’Arabie, félon la Notice
de l’Empire. . . .
ANINA,. ville de l ’Inde, au-delà du Gange ,
félon Ptoîemée, qui la place au 162e degré de longitude
; latitude, 29 degrés.
ANÏNA CHA , ville deFinde, au-delà du Gange,
félon Ptoîemée, qui la-place à l’e fl, au 137e degré
20 minutes de longitude, 3 ï degrés 5p minutes de
latitude:
ANINETUS-, que l’on trouve écrite aufli A ni-
netüm , A nineta & An ita tum , ville d’A fie ,
fous le patriarchat de Conftantinople. Cette v ille ,
qui ifétoit cependant qu’épifcopàfe, reconnoifloit ’
Ephèfe pour fa métropole. Il eft parlé dé cette
ville dans la' Géographe facrée du P. Charles dé
Saint-Paul1; mais il n’indique pas fa pofttion.
AN IO , fleuve, ( le Tévérone ) Skace dit A vieNÜS.
Ce fleuve prenant fa fource vers unpetit lieu nommé
Tttba\Tréva* & Trêve ) remonte entre les moiita-
giîes, vers le" nord-o'uefl jufqu’à Fefl dç Farta ou
Varia (V îc o , V a ro , Clavier ) ; puis tournant par le
fud-oueft, alloit fe rendre dans le îiberis, au nord
de Rome ce fleuve arrofoit Tib ur , où il forme
une cafcade dont le paflaee fuivant peut donner
une idée. « Reflerrê entre le rocher qui lui fert de
JJ lit, étant coupé à pic comme un mur, il fe pré-.
JJ cipite avec un grand bruit, augmenté par l’écho
Jj.des environs *>les rochers fur lefquels il toinbe»
JJ font inégaux, en pente, divifès en plufieurs' par-
,j ties ; les eaux, converties en écume, l’élèvent
jj en pluie déliée, fur laquelle le foieil dardant fes
j> rayons, fait paraître les couleurs de l’arc-en-
jj ciel j j . C ’eft ce qu’Horace appelle Praceps amo,
( Géorg. de Virgile, au mot T ib u r ).
AN IR IT TÆ , peuple de la plage feptentrionâle
de la Marmarique, félon Ptoîemée.
ANISENA. Quelques éditions d’Ovide nomment
ainfi une rivière de Sicile , dent le véritable nom
paroît avoir été Amehanus.
ANISÜS (E n s ) f le u v e de la Noriqùe, nommé
aufli Anafus, & qui fe jettoit dans le Danube.
( Clavier. )
A N ITH A , ville que Ptoîemée place dans l’Arabie
Pétrée.
AN ITO RG IS , ville de l’HifpanieTarraconoife.
Tite - Live en parle en décrivant la campagne de
P. Cornélius & P. Scipïon, qui s’avancèrent jufqu’à
cette ville ; ils campèrent en préfence de l’ennemi
dont ils n’étoient féparés que par la riviere : on
varie fur la pofttion de cette ancienne ville.
ANIUS, c’eft le même fleuve qui fe trouve dans
Etienne de Byfance, nommé Æa s, &. dans Tite-
Live Aoùs. ï l fe jettoit dans la mer Adriatique, par
le fud d’Apollonia. On lit dans Ptoîemée Lous t,
différence que F oïl attribue à quelque erreur de
copifte. ^
A nius , ( Lùgo Sudatorio ) lieu de la Gampànie,
près de Puteoli.
A N N A , ville de la Paleftine , au-defius ou -au
; nord de Jéricho, felon Etienne de Byfance ; mais
îl feikble que cet auteur ait été défiguré : i° . Jofeplt
; qu’il cite, dit Aina ; 2Q. parce que ce même nom
| commençant en hébreu par la lettre aïn, qui eft
j gutturale’, indique qü’îl laüdroifqùe la première
| lettre fût une confonne , .fok ùn gamma grec,
. comme Font écrit les Sep tantes ; foit par uil K ,
■ comme le nom de la ville de Kana, qui, ieloii
Befkelius , eft la même. '
A n n a , ville de FAfte:, fur l’Euphrate, la meme
qvCAna‘
A nna , ville que le périple de Scylax place lur
les côtés dé* Lydie. Je dois taire obfervef que plufieurs
critiques penfent qu’il faut lir e , dans cet
ouvrage, A valet, ou Anoea. Ce qui jiiftifie cette con-
jeâure, c’eft que l’on ne connôît pas'dè ville d'Anna
en Lydie ; au- lieu que Fon connoît Anoea, qui
âppartenoit à l’Ionie ou à la Carie , car les bornes
ôïït varie, & qui' fe trouvoit à-peu-près en face de
Samos. „ , .................... r. -, ...
AN N AM A T IA , lieu de la Faniièmè inférieure*