
N. B. Le roi Polydore commença à régner l’an
776 avant l’ère vulgaire. Mais on fait que Lycurgue,
qui promulgua Tes loix en 884, c’eft-à-d.re, peu
auparavant, avoit interdit l’ufage de la monnoie
d’or & d’argent.
BO O SU RA , petite ville de l’ilede Chypre, vers
le fud-oueft, entre Curium, à l’eft, Paltz Papfios,
au notd-oueft. ' Strabon en fait mention.
BOOTÆ. Hippocrate nomme ainfi un torrent;
mais il ne dit pas de quel pays.
BOPUS, nom d’un lieu de l’Egypte, entre
Thoenis & Diopolis, félon Agatharchide, cité par
Ortélius. ■
B O R A , montagne de la Macédoine, dont fait
mention Tite-Live. Cette montagne confinoit, d’un
côté à l’Iilyrie, & de l’autre à l’Epire.
B O R A D I , les Borades, peuple qui paroît avoir
été compris dans ceux que l’on nommoit Goths :
il eft connu par S. Grégoire Thaumaturge.
BO RÆ T A , ville de l’Inde, placée au-delà du
Gange par Ptolemée.
BORANI, les Borans, peuple fcythe qui, après
avoir habité près du Danube, paffërenr le Bof-
phore Cimmériéia fous l’empereur Juftinien, &
s’établirent en Afie.
BORBETOMAGUS ( Wormsj. Ptolemée met
cette ville dans la Germanie, & dit qu’elle appar-
tenoit aux Vangions. C ’étoit leur capitale. L’itinéraire
d’Antonin écrit Borbitomagum & Bromitoma-
gum. Ce fut fous la fécondé race de nos rois, que
cette ville commença à être appelée Wormatia,
d’où s’eft formé le nom aéluel.
BORBQRUS, rivière de la Grèce , dans la Macédoine.
Elle couloir autour de la ville de Pella,
félon Plutarque.
BO R BO TAN A , nom d’une çontrée de la Grèce,
félon Laonic, cité par Ortéliüs.
BO R C AN I , les Borcans, peuple de î’Apuhe,
félon Pline.
BORCEOS, village de la Paleftine, aux confins
du territoire de Samarie, félon Jofeph & Egéfippe.
BORCOBE. Selon Pline, c’é$oit une ville de
Thrace, dans le canton occupé par les Scythes
Aroteres.
B O R CÔ y iCU ’M , -nom d’une ville de File d’A lbion,
félon le livre des notices de l’empire.*
BOREADUM COLUMNÆ. Apollonius, dans
fon poème des Argonautes, dit qu’Hercule avoit-
érigé ces colonnes dans l’île de Ténos.
BOREÆ. ANTRUM. Plutarque le géographe
nomme ainfi une caverne dans le voifinage du
Taaaïs. Ortélius juge qu’elle étoit dans la Tau-
rîque>
BOREAS. Selon Vibras. Sequefter, montagne
de l’Epire, dans le territoire dé Dyrrhaçhium„
BOREQN , 0« Bqreas ,. mont de l’Arcadie ,.
au - deflùs d’A fe a , & au nord -oueft de Maga-
lopolis., ■
On y voyoit les reftes. d’un vieux, temple, que
Fon prétendolt avoir été bâti par Ulyfle à fort
retour deTroÿes.
BOREOSTOMA. Ptolemée donne ce nom à la
cinquième bouche du Danube. C’eft celle-là même
que d’autres appellent en latin Boreum Oflium.
BOREUM, nom d’un promontoire de FHibernie,
félon Ptolemée.
B o r e um , montagne de Grèce, dans le Pélopon-
nèfe, placée par Paufanias dans l’Arcadié.
B o r e u m , nom d’un port de File de Ténédos,
félon Arrien.
Bo r e u m , promontoire d’Afrique, dans la C y rénaïque,
à l’extrémité du golfe de la Grande-Syrte,
félon Ptolemée.
B o r e u m , rivière & promontoire de l’A fie , félon
Orofe, cité par Ortélius. On en ignore la pofition.
C ’eft peut-être le Heu fuïvant.
BOREUM PROMONTORIUM ( Pontas das
Pedras ) , promontoire de l’île de Trapobane, à fa
pointe feptentrionale.
B O R G I , les Borges , peuple que Ptolemée
indique dans l’A fie , en Arie.
BO RGO DI, les Borgodes, peuple que Pline
place dans l’Arabie heureufe.
BORGUM CENTENARIUM, ou Bu r g u m
C e n t en a r ium . Selon letf différentes éditions du
livre des notices de l’empire, lieu de garnifon,
dans la Valérie, province fur le Danube.
BO R G Y S , lieu de la S armatie afiatique, chez les
Heniochi, fitué fur le bord du Pont-Euxin, entre-
Nit'tcA, à l'eft, & Nejis , à Fou eft.. C ’eft Arrian
qui nous fait connaître ce lieu.. Il me fèmble que
la Martinière a tort d’en faire une rivière, &
d’écrire Bogus, l’ufage eft de rendre l’y grec par
un y .
BORIIARIUS, nom d’un lieu de la Thrace*
Procope en fait mention dans fon ouvraee des
Édifice.c. 5
BORIST HENIT Æ ,.les Borifthénites. Hérodote
nous apprend que des Grecs établis près de FHy-
panis ^avoient ainft nommé une nation fcythe, qui
habitoit près de l’embouchure du Boryfthène. Il
ajoute que le nom propre étoit Olbiopolita., le.s
Olbiopolites. Je crois que cet auteur le. trompe-
Olbiopolite lignifie, en grec, celui qui habile la
ville d'Qlbia & en effet, il y avoit une ville
de ce nom ; & Borifthenite, celui qui.habite, le pays
du Borifthène, ou la ville de Borifthénide, qui exif-
toit à Fembouchure du fleuve. Mais ni l’un ni l’autre
de ces noms n’eft pas de la langue des Scythes, &
ne pouvoit être celui d’une horde de leur nation.
BORMANNI, les Bormannes-,.peuple qùe Pline
indique dans la Gaule Narbonnoife. Mais on 11e
peut déterminer au jufte leur pofition,,non plus
que de quelques-unes de leurs villes,. telles- que
Comacina, CeJJero ,. &c..
BORON , ville qui étoit fituêe dans l’intérieur
de l’Ethiopie, fous l’Egypte, félon Pline,..
BORRAMA. Selon Strabon, .c’étoit un lieu do
retraite pour les brigands x près du mont Liban-
BOR.RU, rivière que Pline dit couler vers l’A r ie ,
en Afie* . ... ,
BORSIPPA, ou Ba r s it a {Semanat), ville de
l’A fie , dans la Baby Ionie, félon Jofeph & Strabon.
M. d’Anviile Fa placée au fud-eft. Strabon dit
qu’elle étoit confacrée à Diane & à Apollon, &
qu’on y faifoit beaucoup de toiles. Alexandre
viftta cette ville. . . . .
Ptolemée fait • mention de cette ville ; mais il
dit Barfita. .
Sur la carte de M. d’Anville, elle eft placée fur
le bord oriental de l’Euphrate, vers le 32e degré
de latitude. r
BO R TINA , ville de l’Hifpanie, chez les Vef-
titans, près d’Ofca, au fud-oueft.
BORUC TUARII, les Boruftuaires. Ce peuple ,
du moyen âge, & nommé dans la vie de S. Swibert,
paroît être le même que les Bruéteres.
BORUSSI, les Boruffes, peuple de la Sarmatie,
félon Ptolemée. La Martinière croit qu ils habi-
toient le pays nommé aujourd’hui Pruffe.
BORYSTHENE {Dnieper) , fleuve de la Scythie
farmatique, dont il faifoit prefque la borne occidentale.
I l nourrit beaucoup de bons poiffons :
fes eaux .font bonnes à boire, malgré les pâturages
gras & fangeux qui le bordent ; Mêla dit que ion
cours depuis le pays des Neures, où eft fa lource,
eft de quarante journées de navigation , & que
dans cet efpace, il reçoit plufieurs groffes rivières.
Son cours eft interrompu par une chaîne de rochers
qui le traverfent ; mais au-deffous il eft navigable
jufqu’à la mer. 11 fe joint à YHypanis avant
de fe jetter dans la partie feptentrionale du Pont-
Euxin. Strabon.
BORŸSTHENIS, ou Borysthenes, ville de la
Sarmatie , en Eurbpe, félon Pomponius Mêla ,
Etienne de Byfance, 6>c. Il ajoute que c’étoit une
ville grecque, fituée vers l’embouchure du Boryfthène.
Etienne de Byfance dit pofitivement que
c’étoit une colonie de Miléfiens, & qu’ils nom-
moient leur ville Olbia. Pline dit qu’on la nommoit
aufli Miletapolis.
BORY ZA. Selon Etienne de Byfance, nom d’une
ancienne ville du Pont.
BOS ( Bofa ) , ville fituée dans l’intérieur de Pîle
de Sardaigne, félon Ptolemée. L’itinéraire d’Antonin
la marque entre Corb'ta & Corni, fur la route
de Tibula à Sulci.
BO SA R A , ville de l’Arabie heureufe, félon
Ptolemée. ;
BO SC I, les Bofques, peuple fcythe, dont parle
Jornandès. Il les compte au rangdes nations vaincues
par les Huns.
BO SIR AZA, ville d’E gypte, félon Etienne de
Byfance.
BOSOR , ville de la Terre promife, qui étoit
fitnée dans la folitude de Mifor. Elle dépendoit de
la tribu de Ruben , & appartenoit aux Lévites de
la famille de Mérari.
BOSPARA. Selon le, troifième livre des édifices
de Procope, c’étoit une place forte de la Thrace.
B O S P H O R T C IM M E R 1I R E G N U M. Ce
royaume avoit pris fon nom de fa fituation fur le
Bofphore Cimmérien. Les anciens ont varié fur
fon étendue. Diodore paroît le borner à quelques
provinces d’A fie , le long du Palus-Meotide ; mais
Strabon l’étend un peu en Europe au - delà du
Taaaïs.
Les villes les plus confidérables de ce royaume
étoient Phanagoria, fituée en A fie, fur le Bofphore,
dans une efpèce d’île formée par plufieurs des embouchures
de PHypanis : elle fut la capitale du
Bofphore ; Cepi, plus à l’eft ; Cimmenum, qui por-
toit le nom de l’ancien peuple, &c.
Ce pays, froid par fa fituation, le devenoit
encore par les bois épais dont il etoit couvert,
& offroit un climat infupportable aux Grecs
& aux Romains. Aufli en ont-ils fait des peintures
défavorables. Enforte que ces pays , qui
paroiffent d’une température fort douce aux Ruffes, .
& qui font les provinces de cet empire où les
fruits , la vigne viennent le plus abondamment,
étoient pour les Grecs & les Latins, des régions
hypeirborées, où régnoit une nuit éternelle, où
le dieu du fommeil faifoit fon féjour, où la rigueur
des faifons rendoit les ,corps engourdis. La
Cherfonnèfe taurique fit aufli partie du royaume du
Bofphorè.
On ne fait pas bien le temps où les Bofpho-
riens commencèrent à avoir des rois : on en croit
l’époque très-ancienne. Trogue-Pompée en avoit
fait Fhiftoire ; mais elle eft perdue. Le premier qui
nous foit connu par Strabon, fe nommoit Leucon.
On nomme plufieurs princes qui lui fuccédèreiit ;
mais on fait peu de chofe de chacun d’eux. Un
des plus connus eft Pharnace, dont la défaite, fi
facile à la-valeur & aux talens de Céfar , fit écrire,
en rendant compte de fon expédition, Vmi, Vïdi,
VicU II continua d’y ’ avoir encore des rois du
Bofphore jufques fous les empereurs romains,
puifqu’au temps de Lucien il y en avoit un qui
fe nommoit Eupator : on n’a pas l’epoque de la
fin de ce royaume.
BOSPHORI PROMONTORIUM, promontoire
de Thrace. Il étoit à l’entrée du port de.
Byfance, fur le Bofphore de Thrace, près de la
Propontide, & au nord-oueft du Calcedonienfe-
Proniontorium, qui étoit dans l’Afie mineure.
BOSPHORUS. Les Grecs avoient particuliérement
donné le nom de Bofphore à. deux détroits
qu’ils diftinguoient Fun de l’autre parune épithète
particulière : ce font le- Bofphorus. Thracias & le
Bofphorus Cimmerius. -
On fait venir l’étymologie de Bofphorusdes
deux mots grecs «a & <pspa ; mot-à-mot,, ce qui
peut porter un boeuf, c’eft-à-dire, trajet de boeuf, ou
Fefpace qu’un boeufpeut traverferà la nage. D ’autres,
écrivains ont cru que ce nom avoit d’abord été
donne au détroit appelé-a&uellement de Confian-
tinople , parce qu’une ancienne, fable portoii que