
N O M S D E S P E U P L E S ,A V E C L E U R C I T É , D E S T R O I S A Q U I T A IN E S .
Première
P e u p l e s .
Bituriges Cubi. .
Lemovices. . .. .
Arverni .
Yellavi. .
Gabali. .
Cadtirci .
Ruteni.
C a p i t a l e s .
Noms anc. Noms modem»
. Avaricum. i.. . -I . . Bourges.
. Augufturatum. . . . . Limoges.
. Auguftoneiuetum. . . Clermont.
. Reveffio.......................S. Paulien.
. Anderitum . . . . . . Javols.
. D ivo n a ................. ... . Cahors. ,,.
Segodunum.................Rhodes.
L ’Aquitanie
étoit
divifée en
Seconde
Troifième
ou
Novem-Pqpulaoie.
Ruteni Provinciales. Albiga. . . .................Albi.
Piéton e s . . . . . . . Limonum. .
Santon es. . . . . . . Mediohâlum.
Buturigés Y iv ifc i ... Burdigàla . .
Petrocorii. . . . . . Vefunna . .
, Nitiobriges..............Aginnum . .
Vafates..
Tarbelli .
Tarufates
Elufàtes .
Aufcii . .
Benehardi
Bigerrones
Boii . . .
Convenæ
. Poitiers.
Saintes.
Bordeaux.
Périgueux.
Agen.
Bazas.
Dax.
Aire.
Ciutat.
Auch..
détruite. . .
Tarbes.
Tête de Buch,
S. Bertrand.
S. Lizier.
Leétoure.
, Coflio. . . '. . . . .
, Aquæ Auguftæ. . . .
Yicus Juli ou Alüres.
, Elufa ; î . . . . . m
- Celimberis...................
, Beneharnum . . . . .
, Turba. . . . . . . . .
. Boates . . . . . . . .
Lugdunum
Conforanni.. . . . . Conforanni.
Laétofates.................Laétora. . ;
Nota. Prefque toutes ces villes ont perdu leur premier nom, & pris celui du peuple auquel elles
appartenoient» « ^ . « '
i° . La première Aquitaine avoit au nord les Au-
reliani, qui appartenoient à la quatrième Lyon-
noïfe , à l’eft, les Senones, les Ædui & les Segu-
fianl, qui appartenoient à la première Lyonnoife,
les Helvii,qm appartenoient à laYiennoife ; enfin,lès
Voles Arecomïcï, qui appartenoient à la première
Narbonnoife : elle avoit au fud les Voles. Areco-
mici, les Umbranici & les Tolofates, qui appartenoient
à la première. Narbonnoife ; à l’oueft, elle
avoit les Nitiobriges & les Petroconi & les Piélone,
qui appartenoient à la fécondé Aquitaine.
Elle avoit environ quatre-vingt-quatre lieues du
fud au nord, & quarante dans la phis grande largeur.
Avaricum , qui prit enfuite le nom de Bituriges
, en étoit la métropole.
2.0. La fécondé Aquitaine, qui étoit vers la mer,
avoit au nord le fleuve Liger, qui la féparoit de la
troifième Lyonnoife à l’eft les Bituriges, les Lemovices
8t les Cadurci, qui, comme on vient de le
voir, appartenoient à la premiereAquitaine ; au fud,
les Vejales & les Cecofates, qui appartenoient à la
Novenrt-populanie , ou troifième Aquitaine ; enfin
à l’oueft de la mer. Elle renfermoit aufli les. Meduli,
fijr la gauche de la Qqrumna , y ers fon embouchure»
Elle avoit environ foixantè-trois lieues de long
fur quarante dans fa plus grande largeur. Burdi-
gala en étoit la métropole.
30. La troifième Aquitaine avoit pour bornes aa
nord les Bituriges Vivifci , qui appartenoient à la
fécondé Aquitaine ; à l’eft les Nitiobriges, qui
étoient aufli de la fécondé ; & les Voles TèÜàJages,
qui étoient ]de la première Narbomioife ; au fud les
Pyrénées ; à l’oùeft la mer.
Cette province pôuvoit avoir quarante lieues de n
long & autant de large.
Je n’ai nommé que les principaux peuples ; lés
autres fe trouveront à leur article particulier. Les
dèux Aquitaines, première & fécondé, furent con-
quifes par Céfar ; la troifième le fut par fes lieu-
tenans. Lés peuples de cette province furent difficiles
à foumettre ; ils fe révoltèrent à plufieurs re-
prifes.’
Ce fut par une fuite de l’état de foiblefle où fe trou -
voit alors l’empire, que l’empereur Honorius céda
aux Wifigoths la partie de la Narbonnoife que l’on
appella enfuite Septimanie ; mais bientôt ils s’emparèrent
de i’Aqujtanie, 8c demeurèrent en pofleflion
fies trois provinces de ee nom jufqu’au temps de
Clovis. „ » ■ •
C ’eft à l’hiftoire moderne à montrer 1 Aquitame
fous la dépendance des rois de Neuftrie & de
ceux d’Auftrafie ; puis, fous des ducs que les peuples
fe choifirent, 8c enfin revenues fous la puiflance de
nos rois.
A R
A R A , ville ou canton de l’Afîyrie. C ’eft-là que
les Ifraélites des dix tribus furent tranfportés par
Teglathphalafar, félon le premier livre des Parali-
pômènes.
A ra Amoris , nom d’un cap de l’Ethiopie, fur
le golfe Arabique, félon Ptolemée.
Ara Cæsaris ( Arfago ) , lieu de l’Italie, dans
l’Infubrie, à dix milles au nord de Melodunum.
Ara Decii , nom d’un lieu marécageux de la
Moefie. » r 1
Les généraux de Decius s’y dévouèrent, ielon
Pomponius Lætas , qui cite Jornandès.
.Ara Drusi , autel de Drufus. Je ne parîerois
pas de ce monument, s’il n’étoit une nouvelle
preuve de ce que j’ai dit ailleurs de la puiflance
des Romains, dans tout le pays que comprennent
.a&uellement les Provinces - Unies. On trouve^ ce
monument fur les confins de la Dreuth & de 10 -
veryffel. Il eft près du château de Benthem, bâti-fur
les ruines d’un ancien Fort. On voit, à peü de dif-
tance , deux pierres couchées l’une fur l’autre, que
- Ton nomme dans le pays Droes-Stoel, & quelquefois
Droes-Kujfen, c’eft-à-dire, Siège ou Couffins de
Drufus. C’eft une tradition confiante dans le pays,
.que c’étoit en ce lieu que Drufus rendoit la juf-
tice.
Il eft confiant au moins que ce Romain fit quelque
iejour dans la Frife. Un hiftoriën moderne^ rapporte
que fa févéritè avoit imprimé tant de terreur
à ce peuple, que la menace de fa colère valoit
une imprécation , & que l’on fe fert encore de
■ fon nom pour faire peur aux petits enfans. Il avoit
érigé deux tribunaux champêtres de même genre,
l’un chez les Canifates , qui s’attirèrent la colère
de Tibère pour l’avoir renvèrfé ; & l’autre auprès
d’Elfen , que les Cattes détruifirent dès que ce
prince fut mort.
Ara Flavia , ou A ræ Flaviæ , colonie
dans la Germanie. Il en eft fait mention fur une
médaille de Domitien.
A ra Jovis Montani, lieu près de l’Ifthme
de la Cherfonnèfe de Thrace, entre Ptéloé &
Leueé-A&é. Démofthène, in Halones, dit que c’eft
la borne de la Cherfonnèfe.
A ra Jovis Panomphæi, lieu de la Troade,
entre les promontoires Sigée & Rhoetée, félon
O v id e , dans fon fécond livre des Métamorphofes.
Ara Lugdunensis. «Cet autel fut confacré à
» Augufte, par le concours de foixapîf cités de la
Géographie ancienne%
» Gaule, l’an de Rome 742 , dix ans avant l’ere
» chrétienne , fur la pointe de terre formée par le
» confluent du Rhône & de la Saône : cette pointe
■n eft appellée, dans les écrits du moyen âge, A nain
nacum : c’eft la pointe d’Annai. Il faut favoir que
11 L y on , dans fa fondation, bordoit le rivage droit
m de la Saône, & n’occupoit pas, comme aujourd’hui,
» l’efpace renfermé entre les deux rivières..... Cali-
» gula inftitua des jeux en ce lieu-là, & il y eut
» une difpute d’éloquence grecque & latine entre
w des rhéteurs.....Dion Camus dit que de fon temps
» deux fiècles après Augufte, l’autel & les honneurs
v rendus a cet empereur, fubfiftoient encore ». Not.
de la Gaule, de A4. d’Anville. Juvénal en fait mention
dans fa première fatyre, v. 44.
A r a T u t il a , ville ancienne, qui étoit fituée
fur la côte orientale de File de C orfe, félon Ptolemée..
; •; ' " •'
A r a U b io r u m ( Gots-Berg). La pofition de ce
lieu a été un objet de difeuflion entre les favans.- Il
eft sûr qu’il appartenoit à la Gaule, & , dans celle-ci,
à la fécondé Germanie. Mais fon emplacement eft-il
occupé par la ville de Cologne ou par celle de Bonn ?
M. d’Anville, d’après l’analyfe des Itinéraires , en
conclut, que Y Ara Ubiorum étoit fur un lieu eleve ,
appelé aujourd’hui Gcts-Berg, ou Montagne-Sainte ,
ou Mont-de-Dieu, ce qui convient bien à un lieu
où il y avoit un autel.
Une légion romaine appelée Prima legiq, avoit
fon quartier en cet endroit.
AR AB , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué, ch. /ƒ.
A r a b -Æ g y p t i i , nom d’un peuple Arabe, dont
il eft fait mention par Ptolemée/ Ils habitoient aux
confins de l’Egypte, au bord oriental de la mer
Rouge.
AR A BA , ville de la Paleftine, d?ns la tribu de
Benjamin, félon le livre de Jofué.
A r a b a . Saint Jérôme fait mention d’un lieu de
ce nom , qu’il place aux confins de la Dioce-
farée.
A r a b a , village que faint Jérôme place à trois
milles, vers l’occident de Scythopolis.
A r a b a , ville de l’Ethiopie, fous l’Egypte, qui
étoit fituée fur le bord du N il, félon Pline.
A R A B E IA , ancienne ville de la Sicile, dont fait
mention Silius Italicus.
ARABES, les Arabes. Ce nom, porté jufqu’à'
préfent par le même peuple, & écrit par Moyfe
Arabah, fignifie, en langue orientale, Occidentaux.
Il fut donné à l’Arabie, par oppofition a la partie
appelée Kedern, c’eft-à-dire, l’Orient, que l’on conjecture
être la Çhaldée , qui étoit en effet a 1 orient
des terres fituées au nord de la prefqu’ile qui porte
encore le nom* d’Arabie. Les premiers habitans de
l’Arabie que nous faffe connoître le texte de Moyfe,
font les Cajluhim, defeendus de Mifraïm ; les C.phto-
rim 8c les Hontes. Dans la fuite , Ifinael 8c fes def