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D i d y m a . Le même géographe place deux petites
îles de ce nom près celle de Scyros : c’étoit une
des Cyclades (i) .
D i d y m a , lieu de l’Egypte, dans la Thébaïde,
félon l’itinéraire d’Antonin.
D i d y m a , nom de l’une des îles æoliennes, près
de la Sicile, félon l’itinéraire d’Antonin & Etienne
de Byfance. Voye^ D id y m e .
D i d y m a , ou D i d y m e , ville de l’Afrique, dans
la L ib y e , félon Etienne de Byfance.
D i d y m a , ou D id y m e . Le même géographe
place un village de ce nom en A f ie , dans la
Cilicie.
DID YMÆ , îles de l’Afie mineure-, fur la côte
de la Troade, félon Pline.
D id y m æ . Le même géographe place des îles de
ce nom dans le voifinage de celle de Crète.
D i d y m æ , îles de la mer d’Egypte, félon Ptolemée.
D ID YM E , ou Y île Gemelle, car c’eft le fens du
mot grec. Les anciens avoient nommé ainfi l’uné
des îles æoliennes, fituée au nord-eft de Liparis,
& nommée actuellement île des Salines. Strabon
nous apprend qu’elle avoit reçu fon nom de fa
forme et cto t» <ryJ)p.ct'fo ç ; idée qui fe trouve très-
bien développée dans le voyage de M. le commandeur
de Dolemieu à cette île. « Elle contient,
n dit-il, trois montagnes placées de manière à
j> former entre elles un triangle. Deux font réunies
» par leurs bafes, & divifées par leurs fommets :
» la troifième eft abfolument diftinéte & ifolée :
s> elle eft féparée des autres par une vallée qui
» traverfe l’île ; de manière que lorfque l’on eft
j» en mer dans la paitie du fud, & que l’on voit
» de loin cette île , la courbure des eaux fait dif-
» paroître le fol de la vallée ; il femble^quil y ait
ii deux îles tres-voijmes Vune de Vautre ».
D ID YM I , village du Péloponnèfe, dans l’Argo-
lide, au nord-oueft de Bolet.
D i d y m i , montagnes de Grèce, dans la Theflalie.
Elles étoient habitées par les Magnètes, félon
Strabon.
D i d y m i S in u s . Diodore de Sicile nomme ainfi
un golfe de l’île de Crète.
D i d y m i . Je ne fais où la Martinière a trouvé
dans Paufanias, L. v , que les Didymi étoient un
peuple qui donna l’origine aüx Branchides. Il y
avoit un temple d’Apollon dans le territoire de
Milet, plus ancien, félon Paufanias, que l’établif-
feraent des Ioniens en Afie. Ce temple étoit con-
facré à Apollon & à Diane. Comme ils font jumeaux,
le lieu où ils rendoient leurs oracles fut
nom mèAiS'vfJioi (Jumeaux ) dans la fuite. Macrobe
en donne une autre étymologie; mais les antiquités
ne font pas de mon objet. Ce lieu fe nommoit
d’abord Y oracle des Branchides, parce qu’une famille
defcendue de Branchus porte ce nom. Ce temple
(i) Cette correûion eft d’Ortélius, car le texte grec
porte Syros.
D I G
étoît le plus célèbre après celui de Delphes. Il fut
brûlé par les Perfes à caufe de la révolte des Mi*
léftëns.
DIDYMOTICHOS, petite ville de la Thrace.
Elle étoit prefque entourée par le fleuve Hébrus,
félon Ortelius.
D i d y m o t i c h o s , lieu de P Afie mineure, dans
la Carie, félon Suidas & Etienne de Byfance.
Polybe met ce nom au plurier, en féparant les
deux noms qui entrent dans facompofition. AiS'vf/.A,
relxti.
; DIDYMUS, montagne de l’Afie mineure, félon
l’interprète latin de Ptolemée. Elle, eft nommée
Dindyma par Etienne de Byfance. Il en eft aufli
fait mention par Arrien & Hérodote. Le dernier
y met la fource du fleuve Hermus. Voyer D i d
y m i .
D i d y m u s , ou D i d y m i , montagnes de l’Arabie
heureufe , dans le pays des Sachalites, félon Ptolemée.
DIENSES, peuple de la Gaule narbonnoife. Paul
Diacre , cité par Ortélius, le place'dans le voifi-
nage du Rhône.
DIENSIS COLONIA, colonie romaine, dans
la Piérie, contrée de la Macédoine. Il en eft fait
mention par Pline & Ptolemée. Ce dernier la
nommé Dion.
DIERNA, ville de la Dacie, félon Ptolemée,
cité par Ortélius.
DÏETHUSA, île de la mer Egée, félon Pline.
Il en parle comme d’une île déferte.
DIGBA, ville de l’Afie. Elle étoit fituée fur le
bord du Tigre, félon Ptolemée & Pline. Ce dernier
la place dans la Babylonie, le premier la met dans
la Méfopotamie.
DIGENA. Ptolemée nomme ainfi une ville de
l’Arabie heureufe.
DIGENTIA, rivière d’Italie , qui étoit tout
près de la maifon de campagne d’Horace, & que
M. 1 abbe Chauppy prouve très-bien dans fon ouvrage
fur cette maifon, être la rivière nommée
aujourd’hui Lincen^a. Elle fe jetoit dans YAnio par
fa droite. Quant a la maifon de cet illuftre poète,
je dirai, d’après l’auteur que je cite, que « la
» maifon de campagne d’Horace fut dans la vallée
» de Licence; qu’elle y occupa le lieu précis
» appelé les vignes de S. Pierre; & que c’eft d’elle
» que font tous les veftiges d’antiquité qui s’y
>> trouvent ». On peut voir les preuves de ce fen-
timent répandues dans tout fon ouvrage, en trois
vol. in-8°. & rempli de la plus profonde érudition.
DIGERI, nom d’un peuple de Thrace, félon
Pline & Polybe, cités par Etienne de Byfance.
DIGLATH. Voyeç D i g l i t o .
D i g l i t o 6* D i g l a t H , ruifleau de l’Afie, dont
la fource ven.oit de la fontaine Tigris, dans la
partie orientale des monts Niphates, & coulant
du nord-eft au fud-oueft, il aÙoit fe perdre dans
le lac Aréthufa. Le premier de ces dew* noms eft
çle Jofeph.
D I N
DU nom d’on peuple de la Thrace, félon Thucydide’,
qui les place dans la province de Rhodope.
"DIIPETES. Selon Euftathe, c’étoit un des lurnoms
du Nil, . , _ ,
D I L IM N I T Æ . Agathias dit que c étoit une des
nations les plus confidérables de celles qui habi-
toient dans la Perfe, en-deçà du Tigre.
DILIS (Lauron), port fur la cote de la Gaule
narbonnoife, à huit milles à l’oueft i'Incams, félon
l’itinéraire d’Antonin.
M. d’Anville dit que Dilis eft le port de Fon-
théou, qui n’eft qu’à huit milles de CaiT!, fuivant
une carte fort exa&e ; cependant, dit le P. Papon,
il y en a onze. Les huit milles énoncés dans 1 ime-
raire d’Antonin, mènent à Lauron, qui eft un bon
port, où on aborde facilement; au lieu que celui
de Ponthéou eft mauvais, & d’un accès tres-dtfh-
cile, à caufe des rochers qui l’environnent. _
DILURO, rivière de l’Hifpanie,félon Ptolemee;
Pline dit lluro & Mêla Eluro.
DIMA, ou Dyma , ville de la Thrace, lelon
Ptolemée 8t l’itinéraire d’Antonin.
DIMALUM, ville de ïïllyrie, félon Polybe. Il
ajoute qu’elle fut prife par le conful Emile. Gette
ville eft nommée Dimallum par Tite-Live.
DIMASTOS & Dimastus, nom de la plus
haute montagne de l’ile de Micone, félon Pline.
DIMIRICA INDIA EVILATH. L’Anonyme
de Ravenne donne ce nom à la partie la plus
orientale de l’Afie connue de fon temps.
DIMITREO, nom d’un lieu entre Dufepro 8c
Lateas, furie chemin de Nicomédie, félon l’Anonyme
de Ravenne. Ce lieu eft nommé Demctrm
dans la table de Peutinger. I B M I
DIMIZA, ville de l’Afie, dans la Medie mineure
, félon l’Anonyme de- Ravenne. '
DIMON, nom d’une ville que l’Anonyme de
Ravenne place fur le bord du Danube. Elle eft
auffi nommée Dimon dans quelques éditions de l’iti-
' néraire d’Antonin, & dans d’autres on lit Dimo.
C’étoit une ville de la baffe -Moefie. Ortélius la
nomme Dimum.
DIMONA, ville de la Judée, dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué.
DIMURI, peuple de l’Afie. Pline le place auprès
du fleuve Indus.
DINA, lac du Péloponnèfe, dans l’Arcadie ,
félon Paufanias.
DINARETUM, nom d’un promontoire de l’île
de Cypre, félon Pline. C’eft aujourd’hui Càpo
S. Andrea. M. d’Anville le place à la pointe la
plus orientale de l’île, près des îles Clides. Ptolemée
fait aufli mention de ce promontoire.
DINDARI, nom d’un peuple de l’IUyrie, dans
la Dalmatie, félon Pline.
D1NDRIME, ville de Macédoine. Aucun auteur
n’en parle ; mais Goltzius en rapporte une médaille
de C* Cæf. Aug.
D I O ÿ9 1
zique, fituée dans l’Afie mineure, au pied du mont
Dindymos, fur le bord de la Propontide.
DINDYMOS ( i ), nom d’une montagne de
l’Afie mineure, dans la prefqu’île dont Cyzique
occupoit l’ifthme. 11 en eft fait mention par Strabon,
La mère des dieux avoit un temple fur cette montagne.
On croyoit qu’il avoit été confacré par les
Argonautes. La ville de Cyzique étoit fituée ait
pied de cette montagne.
DINIA ( Digne ), ville de la Gaule narbonnoife,'
& la capitale des Bodiontici, qui paroiffent avoir eu
des habitations près de l’endroit où elle eft bâtie,
félon le P. Papon, qui ajoute qu’ils lui donnèrent
un nom celtique tiré du local même; car din fignifie
eau, & ia chaude ; & qu’elle fut ainfi nommée
à caufe des eaux thermales qui font à un quart
de lieue. On n’y voit aucun refte d’antiquité qui
donne lieu de croire que les Romains y aient bâti
des édifices publics.
DINIÆ ,lieu de l’Afie mineure, dans la Phrygie,
félon Tite-Live. Ortélius croit qu’il étoit de la
Grande-Phrygie.
DINOGETIA, ville de la bafle-Moefie, félon
Ptolemée. Elle eft nommée Dirigothia dans les-
notices de l’empire ; dans l’itinéraire d’Antonin,
Dimtguùa, 8c Dinogefjia par l’Anonyme de Ravenne.
DINUMMA, lieu de la Rhétie, où fut donnée
la loi VIII du code théodofien : on n’en fait rien
de plus.
DINUS, port de l’Afie mineure, dans la Lycie,'
félon Polycharmes, cité par Athénée.
DIGBESSI, peuple de Thrace, félon Pline.
DIOBÜLIUM. Etienne de Byfance nomme ainfi
une bourgade, qu’il place dans le voifinage du
Pont.
DIOCÆSAREA, ville de l’Afie, félon Pline &
Ptolemée. Ils la placent dans la Garfauritide, contrée
de la Cappadoce.
DiOCÆSA.REA , ville de l’Afie mineure, qui
étoit fituée fur le fleuve Calycadnus. Cette ville
étoit dans la Kétide, contrée de la Trachiotide,
qui elle-même étoit dans la partie occidentale de
la Cilicie : elle fut comprife dans l’Ifaurie.
Sous les Philippes, cette ville fut décorée du
titre de métropole.
Les peuples de Diocéfarée font nommés Ken«*
natoi dans d’anciennes médailles.
DIOCHITES, village de l’Egypte, félon Etienne
de Byfance.
DIOCLEA, ville de PUlyrie, dans la Dalmatie,
félon Aurélius Vi&or & Ptolemée. Ce dernier la
nomme Doclea. Cette ville étoit le chef-lieu du
peuple que Ptolemée nomme Docleatee. Elle étoit
( i) Sur la carte de M. d’Anville on lit Didymds ; c’eft
une faute de graveur. Etienne de Byfance met ce nom au
plurier, Dindima,