
Ptolemée les place dans la partie feptentpionale
de cette île.
ÆSARUS (Efaro) , très-petite rivière du Bru-
tiurn y qui arrofoit la ville de Ct'Oton. On fait que
cette rivière, qui pendant long-temps traverfa la
v i lle , ne fit. plus qu’arrofer un côte de fes murailles
y lorfqu’elle eut été réduite à moitié de fa
grandeur par Pyrrhus , roi d’Epire , pendant fa
guerre en Italie.
Ovide (Métamorph. Liv^ i$ , v. 23') la nomme
Æ Caris.
ÆSCULAPII NEMUS , ou bois facré J E feu-
lape.
Ce lieu , dont parle Strabon, étoit dans la Phénicie
, affez peu éloigné de la ville de Béryte.
ÆSEPUS , fleuve de la Troadê. Il prenoit fa
four ce dans le mont Ida , à l’eft de Scepfis ,-remon-
toit par le nord-eft, arrofoit Carefus, & , fuivant
la même direction, alloit fe jetter dans le Propon-
tide , à l’oueft de Cyficus.
Quelques tradufteurs de Ptolemée écrivent ;
Æfipus. V sycç Æsapus.
ÆSERNIA (Ifentia) , ville des Samnites, chez
les Caraclnl, entre shifiJenei, au nord, & Bovin-
num , au fud-eft. Elle étoit colonie romaine.
ÆSICA ‘ ville de la grande Bretagne, dont il
eft parlé dans la notice de l’empire. On croit qu’elle
étoit oh fe trouve actuellement le village de Net-
terby, en Cumberlin, près de l’Ecoffe.
ÆSIS (Efîno) , petit fleuve d’Italie , qui, coulant
dufud-oue’ft'àu nord-eft , féparoit le pays des
Senones, du Picmmn ; il fe rendoit à la mer, près
d'Ancona.
Æsxs (Ief) , appellée aufli ÆJium, fur la rivière
de fon nom. On l’a quelquefois attribuée à 1 Ont-
brie ; mais Strabon l’indique dans le Pïcenum. M.
d’Anville la place fur les limites des deux pays.
ÆSISIUM, ville de l’Italie, chez les Umbriens,
félon Ptolemée. On ne peut guère douter que
cette ville ne foit la même qu'Àffifium.
ÆSITÆ, peuple de l’Arabie déferte, félon Pto-
lemée, qui le place au-deffôus des Cauchalcnï.
ÆSOLANI. Voyci EsutÆ.
ÆSON , rivière de la Theffalie , vers la Magnéfie
, félon Plutarque.
ÆsON , ville fttuée apparemment près du fleuve
précédent, & qui, difent les auteurs, droit fon nom
d’Efon , père de Jafon. Mais on ignore la jufte
pofitïon du fleuve & de la ville.
Æson , ville de la Theffalie , félon Etienne de
Byfance , qui.dit que eette ville droit fon nom
d’Efon , père de Jafon.
Le Scholiafte d’Apollonius de Rhodes l’attribue
à la Magnéfie. Cela n’eft pas éloigné du fen-
tirnent de l’auteur géographe, puifque la Magnéfie
faifoit partie de la Theffalie.
ÆSONA , ville de l’Hifpanie , la même qu’le/1
fona , ou Icfona.
ÆSONENSES. Ce peuple fe trouve no.rtimé
dans une ancienne infeription , qui eft à Ifona en
Catalogne.
ÆSOPI OSTIA ( t k Aitrcd'7nï). Il me femble qu’il
faut en cet endroit de Strabon (Liv. 12, p .y ô f j, A/Ve-
•ms, Æfepi. Car le fleuve dont il parle en cet endroit
, ne peut être que le même Æfepus dont il
parle dans le même L iv re , p. 332.
Æ SQU IL IÆ , ou plus ordinairement Esqui-
liæ , nom d’une des collines fur lefquelles étoit
bâtie la ville de Rome*'
Æ ST IÆ I, ou Æstii , peuple de la Sarmatie
européenne, que l’on place à l’oueft de la Viftule,
fur les bords de la mer Baltique.
ÆSTRÆI, peuple de la Macédoine, félon Ptolemée.
ÆSTRÆUM, ville que le même auteur attribue
à la Macèdoinè, chez les Æftreei, dont probablement
elle étoit la capitale.
ÆSTRII, les Eftriens, c’eft-à-dire, les habitans
d'Æftrium. Ils font comptés entre les habitans de
la Macédoine. Mais on ne fait rien qui leur foit
particulier : ce font les Æ s t r i i .
ÆSTUARIUM, ville de l’Hifpanie , fur la côte
que baignoit la mer des Cantabres, entre Noega
& Salui.
ÆSULA , ou Aesola , ville d’Italie, qui de-
voit être peu éloignée de Tufculum, puifque Horace
(Lïv. I I I ,-od. 2p) en parle à Mécènes, comme
n’étant pas éloignée de Tufculum. Pline là compte
au rang des lieux dont il n’exiftoit plus aucune
trace de fon temps.
ÆSULANI, ou Aesolani. ‘C ’eft ainfi „que l’on
nommoit les habitans à'Æfula.
ÆSYETÆ SEPULCHRUM, fépulcre d’Efye-
tas, auprès de la ville de Troie. Il en eft parlé
dans Strabon , qui rappelle que ce lieu eft connu
par Homère.
ÆSIMA , ville dont parle Homère {Liv. 8 ,
v. 304) , é toit, félon Etienne de Byfance , qui
cite ce même vers , une ville de Thrace. La po-
fition en eft inconnue. Si c’eft la même que le même
auteur nomme ailleurs £h<rv(j.v, GSfyme , elle fe
trouvoit, félon Thucidide, qu’il c ite , dans l’E-
mathie. On auroit tort de regarder comme un
ôbftacle à l’admiflion de ce fentiment, l’ufage où
l’on eft d’attribuer l’Emathie à la Macédoine.
Pondant long-temps elle fut très-étendue de ce
côté, & tout y étoit Thrace d’abord.
Æ TÆ E I, peuple de l’Arabie heureufe, dont
I parle Ptolemée.
ÆTARE , ou ÆTARA, ville d’Afrique, que
Ptolemée place entre le fleuve Ampfagas & la
ville Tabraca.
ÆTHÆA , ville de la Laconie, félon Etienne
de Byfance. ■
ÆTHAL IA , ou I l v a ( 17& d’Ebbè). Cette île,
fituée en face 'de l’Etrurie , ayant au nord-eft le
promontoire & la ville de Populonium, étoit connue
des anciens par fon excellent fe r , dont la réputation
eft encore la même aujourd’hui.
On
On feroit porté à croire que c’eft cette même
fre, que Ptolemée nomme Ethala fi l’on ne trouvoit
deux lignes plus bas l’ile à!Ilva , qui doit etre
différente, puifqu’il placera première à 30 deg:
40 min. de longitude , & la fécondé à 33.
Æ THA L IDÆ , peuple de l’Attique, de la tribu
Léontide, félon Etienne de Byfance.
ÆTHALOEIS , ville de la M y fle , à l’eft de,
la chaîne de montagne appellée Ida, & au fud de
la ville de Scepfis.
Æthaloeis T orrens , l’un des torrens qui
prenoient leur fource dans le mont Ida , & fer-
voit de fource à Y Æfepus.
ÆTHERIA , l’un des noms par lefquels on a
autrefois défigné l’Ethiopie.
ÆTHER II, nom de l’un des peuples compris
fous le nom d’’Ethiopiens.
- ÆTHICES. Etienne de Byfance dit d’abord que
ce peuple habitoit vers le Pinde ; mais citant en-
fuite le fentiment de Marfyas, il les place vers
l’Athamanie. On les trouve , fur la carte de M.
d’A nviile, entre des montagnes , dans la partie du
nord-oueft de la Theffalie, où fe trouvoit la ville
ÿOxynia, près d’un lac d’où s’écouloit l’Ion.
, Strabon' les comprend entre les nations Thef-
faliennes. '
Strabon nomme aufli des fources de ce nom dans
VÆthicia.
Æ TH IC IA , contrée que Strabon place aux en-r
virons de la Macédohie, de la Theflalie & du
Pinde. Elle étoit habitée par les Æthices.
ÆTHIOPE, l’un des noms qu’avoit portés l’jile
de Lesbos.
ÆTHIOPES , les Ethiopiens. Ce m o t, félon
fon étymologie grecque , ftgnifie vifages noirs, ou
brûlés par le foleil. M. le Brigantle dérive des mots
anciens E duo fa s , fignifiant eft noire ta face. Il fer-
vit à défigner en général tous les peuples connus
de l’intérieur de l’Afrique, que nous nommons
usuellement Nègres.
Mais foit à caufe de leur couleur, foit comme
étant des colonies de ceux d’Afrique, il eft certain
que l’on admet des Ethiopiens ailleurs qu’en
Afrique. Hérodote dit pofitivement, en parlant
des Ethiopiens, di de rnt A YW . . . . vi7rep kiywTrlMÇ
M de Tïif kifivriç.. . . oi p.ev y dp dnr H A/« A/ô/oxer ,*
les uns d’A f ie , aii-deffus de l’Egypte ; les autres
d’Afrique : car on appelle ainfi les peuples brûlés
par le foleil. On v o it , par l’Iliade, qu’Homère
parle des Ethiopiens d’Afie. Selon Héfiode, dans
fa Théogonie , Memnon, -fils de l’Aurore , étoit
leur roi.’ Ht»s- tsjcs Mepuiova. . . . Ai^loorav (Zcitrihnoe.
De ! Aurore naquit Memnon , roi des Ethiopiens.
D ’après quelques paflages de Suidas & de Strabon,
il paroît que la- Perfe , dans les environs de Sufe,
avoit été défignée par le nom d'Ethiopie. Et Strabon
dit Memnoniunl, pour défigner la citadelle de Sufe ;
& Memnonïi Mûri, pour en défigner les murs.
Il eft probable que ce furent ceux qui fe- trou-
voi eut au fud de l’Egypte qui furent connus les
Géographie ancienne,
premiers : nous les nommons aéhiellement Abyjfins
& Nubiens ; les écrivains facrés les défignent par
le nom de Cushites.
Selon Pline, l’Ethiopie étoit divifée en quarante-
cinq royaumes, qui formoient probablement autant
de peuples, ayant une dénomination particulière.
. Mais les noms que nous ont tranfmis les
hiftoriens, font moins ceux que portoit chaque
peuplade, que ceux que les Grecs leur donnoient J.
d’après les idées fauftes ou vraies qu’ils s’etoient
faites de leur façon de fe nourrir. On en peut juger
par les noms fuivans (qui ont d’ailleurs chacun leur
article à part). On comprenoit fous le nom d’Er-
thiopiens, les Blemmyens, les Troglodytes , les
Nubiens , les Pygmées, les Strutophages, les Acri-
dophages, les Chénolophages, les Ichthiophages,
les Cynamolges , les Elephantophages, les Rizo-
phages , les Spermatophages, les Hylophages, les
Ophiophages , les Hylogones, les Agriophages ,
les Paruphages, &c. ; auxquels on peut ajouter les
Gapachi, les Ptoemphanes , les Pechini, les Cadras
, &c. Chacun de ces peuples n’eft guère connu
que par l’étymologie de fon nom. Le peu que l’on
fait des Ethiopiens fe réduit à ce qui fuit.
Les Grecs les^regardoient comme defeendus des
Egyptiens : à moins que l’Ethiopie, qui certainement
a précédé la formation d’une partie de. l’E gypte,
n’ait été habitée avant elle. On cite quelques-unes
de leurs maximes politiques. i° . Plufteurs de leurs
tribus tiroient leurs rois de l’ordre des prêtres.
2°. Les criminels condamnés à mort fé la donnoient
eux-mêmes. 3Q. Dans quelques tribus;, c’étoit le
neveu du ro i, par fa foeur, qui héritoit de la couronne.
Au défaut d’un héritier, on choififîoit pour
roi celui qui en paroiftoit le plus digne. Si l’on?
en croit Plutarque , il exiftoit un peuple parmi les
Ethiopiens , qui déféroit le titre & tous les honneurs
de la royauté à un chien. Ç ’auroit été admettre
en principe la politique de nos anciens
maires, qui plaçoient fur le trône un enfant inepte^
afin de gouverner en fon nom. 40. C’étoit un crime
flétriffant pour la famille d’un coupable, s’il s’en-
fuyoit pour éviter la peine à laquelle il avoit été
condamné. 5 °. Les prêtres s’étoient arrogé lé droit
d’ordonner au roi de fe tuer, s’ils le lui ordon-
noient de la part des dieux, pour le bien de l’état.
Diodore dit que Ptolemée Philadelphe, étant entré
à main armée dans ce pays , fit maflacrer ces cruels
impofteurs. 6°. Par une bifarrerie non moins ab-
furde, & prefque aufli atroce , s’il arrivoit que le
roi fut blefle ou mutilé de quelques-uns de fes
membres, fes principaux ferviteurs étoient obligés
de fé mutiler^de même ; & , ce qui eft plus inhu-
• main encore , ils dévoient fe tuer à fa mort.
Quoique les Ethiopiens fe vantaflïent d’offrir aux
dieux des facrifices plus agréables que ceux d’aucune
autre nation, on ne fait réellement quelles
étoient leurs divinités, ni quel étoit leur culte.
Quelques auteurs ont prétendu qu’ils avoient con-
feryé la connoiffance du vrai Dieu ; d’autres, qu’ils