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celui de Cos. Suivant Popinion générale, ce fe*X)it
à la célébrité de fon temple d’Efculape, <jue l’humanité
devoit le célèbre Hippocrate. Il etoit de
cette île , & s’étoit finguUérement occupé d’étudier
les maladies & les procédés qui avoient rendu
la fantè à ceux que la dévotion avoit amenés dans
ce temple; car c’étoit un ufage ancien & refpec-
table par l'on utilité, en même temps que l’on
reconnoilToit la protection du dieu, d’indiquer quels
moyens on avoit employés pourfe guérir.
Cos fut aufli la patrie du célèbre Apelle, du
pfhilofophe Arifton, & de plufieurs autres hommes
d’un mérite très-diftingué.
Le gouvernement y fut d’abord monarchique.
Eurypile, dont parle Homère, y régnoit au temps
d’Hercule : on y trouve depuis Chalcon, Antiphe
S i Phidippe. Ces deux derniers, comme on le voit
par Homère & par Théocrite, portèrent les armes
an Piège de Troye. Après les rois, le gouvernement
lû t entre les mains du peuple ; mais, ce qui arrive
prefque toujours, l’arillocratie prévalut. Et comme
le mal va toujours en augmentant, de petits tyrans
Succédèrent aux ariftocrates. Selon Hippocrate, les
habitans de Cos refiifèrent de fe joindre aux troupes
de Xerxès lorfqu’il attaqua la Grèce ; peut-être ce
refus eut-il lieu d’abord ; mais l’effet n’en fubfifta
pas, puifque, félon Hérodote,les troupes de Cos
étoient avec celles des Perfes dans cette expédition.
Dans la vingtième année de la guerre du Pélo-
ponnèfe, la ville de Cos fut détruite par un tremblement
de terre, & prefque aulïi-tôt ravagée
par Aftiachus, qui commandoit pour les Lacédémoniens.
Mais en fuite Alcibiade en rebâtit les murailles
& y rétablit les magiflrats.
Lorfque Mirhridate fit égorger tous les Romains
dans une aufli grande partie de l’Afie qu’il lui fut
poflible, il ordonna que l’île de Cos feroit refpeéfée.
Il y vint cependant enfuite, ravagea le pays & prit
la ville. Cette conduite avoit tellement irrité les
habitads, que lorfque les Romains parurent à la
hauteur de leur île , fous la conduite de Lucullus,
quefteiir de S y lla , ils prirent les armes & égorgèrent
la garnifon de Mithridate. Dès - lors, ils
acquirent une grande confidération auprès des Romains
; ce qui cependant ne les empêcha pas, on
ne fait en quel temps, d’être affujettis à un tribut.
L’empereur Claude les en exempta, à la prière de
fon médecin Xénophon. Mais Yefpafien les réduifit
en‘ province romaine, & exigea d’eux le tribut
que payoient les autres îles afiariques.
Cos n’étoit pas moins vantée par fes excellens
fruits que pour la beauté de la teinture de fes
Strabon , avant que cette ville eut pris le nom de C&s,
qui eft celui de l ’î le , on la nommoit A J h p a le a , ou la
vieille ville. Peut-être que Je nom qu'elle eut d’abord
étoit un de ceux que l’on croit avoir été donnés à
l’ile.
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étoffes de laines, qui étoient d’une grande finelfe,
à en juger par l’épithète de tenues que leur donnent
les poètes, Horace, Properce & Tibule, qui en
font des habits de femme très-légers.
C o s , ville & capitale de l’île de même nom. Elle
étoit fituée dans la partie feptentrionale de
dans le fond d’un golfe & vis-à-vis une pointe de
la côte de l’Afie mineure, vers le 36e degré 50
minutes de latitude. Strabon rapporte que c?abord
elle s’appeloit Aftypaloea, & étoit fituée au bord
de la mer; mais on l’abandonna pour en conf-
truire une nouvelle près du promontoire Scan-
daria, & on lui donna le nom de l’île. Alcibia^V
l’entoura de murailles, félon Thucydide. Elle
aufli nommée Ços par Scylax ; mais Homère dit
la ville d’Eurypile. Elle a été épifcopale & nommée
Coenfis Civitas.
C o s , ville de l’Egypte, félon Etienne de By-
fance.
C o s . Paufanias, cité par Ortélius, nomme ainfi
un foflé de Corinthe.
C o s , île d’Egypte, vis-à-vis de la ville de Cyno-
polis, félon Ptolemée.
C O S A , lieu de la Gaule aquitanique, auprès de
Bibona, félon la table de Peutinger.
C os a , ou C ossa 5 fur un petit ifthme qui joint
l’ancien mont Argentorius ( mont Argentaroi. Les
anciens difent allez peu de chofe de cette ville :
on y adoroit Jupiter. Rutilius, dans fon itinéraire,
dit qu’elle fut défolée par une fi grande quantité de
rats , que fes habitans furent obligés de l’abandonner
: fon port, firué au fud, portoit le nom de
Portus Herculis ( Porto Ercole). 11 eft bon de faire
obfierver qu’Etienne de Byfance la place dans
l’CEnotria & au milieu des terres-, afin que l’on fè
défie de quelques endroits de cet auteur : elle fut
municipale & colonie romaine; on la livra par tra.-
hifon à Annibal. Pendant les troubles du temps de
Sylla, elle fut afliégée & prife par ce général.
COSAMBA. Ptolemée nomme ainfi une ville
de l’Inde. Il la place en-deçà des embouchures du
Gange.
COSC IN IA , village de l’Afie mineure, fitué
aude-là du Méandre, félon Strabon. Il eft nommé
Cofcinus'par Pline, qui le met dans la Carie (1).
COSCYNTHUS. Ortélius dit que Lycophron
nomme ainfi une rivière de l’Italie.
COSEDIA , ville de la Gaulé , dans lafeepnde
Lyonnoife. M. d’An ville h place fur le bord de
la mer, au nord de Conflantia.
CO SE TAN I, ou C osetans , peuple de l’Hif-
panie, au fud-eft des Laceiani. On ne lait rien d’eux
en particulier.
Leur principale ville étoit Tarraco.
(1) On trouve fur la carte de M. d’Anville, à la gauche
du Méandre, en Carie, C&rfinia. Il me femble que c’eft ce
même li.eu dont le nom eft défiguré par le graveur. On
trouve aufli Corfinus, mais c’eft un fleuve.
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CO S IÂ N A , nom d’un château ou d’une for-
tereffe de la Paleftine, fur le bord de la mer,
félon Etienne de Byfance. . , .
COSILAUS, village de l’Afie mineure, qui étoit
peu éloigné de la ville de Chalcédoine, félon Cé-
Srène & Nicéphore Callifte. Il eft nommé Colaus
par Soaomène. . . . . . . .
COSILINUM, lieu de l’Italie, dans la Lucanie,
faifant partie de la Grande-Grèce. Elle etoit au
nord-oueft, féparée de Campfa par des montagnes.
COSINTUM, ville de la Thrace, entre lopins
& Pyrfoalis, félon l’itinéraire d’Antonin
Elle eft marquée fur la carte de M. d AnviUe.
COSMEDIUM LITTUS. Zonare & Nicétas
nomment ainfi un rivage de la Thrace, près de
Conftantinople. , ' , ,
COSMOS, ville de la Paleftine, fitnee a 1 orient
du Jourdain, félon Ptolemée.
COSOAGUS. Pline nomme ainfi une des dix-
fept rivières de l’Inde, qui alloient fe perdre
dans le Gange. Elle eft nommée Çojjoans pas
Arrien. * . 1 vns:
CO S SA , ancienne ville de l’Italie, dans 1 (&no-
trie, félon Etienne de Byfance.
C o s s a . Voyeç C o s a .
COS SEA , contrée de l’Afie. Elle faifoit partie
de la Perfide ou Perfe propre, félon Etienne de
Byfance.
COSSÆI. Les Cofîeens, félon Polyb e, étoient
un peuplé de l’Afie qui habitoit dans les montagnes
*le la Médie, furmontées par le mont Zagrus. Dio-
dore de Sicile dit de même qu’ils habitoient dans les
montagnes de la Médie ; mais il ajoute que c étoit
une nation très-brave, qui fe fioit fur la difficulté
des paffages, & qu’en conféquence ils refufèrent de
fe foumettre à Alexandre ; mais que ce prinçe mena
un camp volant contre , eux & ravagea leur pays.
Quinte-Curfe dit aufli qu’ils habitoient un pays de
montagnes. Us font norçimés Cufleens par Plutarque;
mais Arrien, Ptolemée & Pline difent
Cofleens. Le dernier les place au levant de la Su-
fiane; Ptolemée les met dans la Sufiane , vers
l’Aflyrie ; & Arrien dit que leur pays étoit contigu
à la Médie, & que d’un cote il touchoit a
celui des Elyméens.
COSSETANI, COSETANI & C o s it a n i . Selon
les divers exemplaires de Pline, peuple de l’Hif-
panie, dans la contrée CoJJetania.
COS SE TAN IA , nom d’une contrée de l’Hif-
panie-, félon Pline & Ptolemée. Le premier y met
la rivière-, Subi & la ville de Tarragone.
COSSINITES, rivière de Thrace , qui couloir
dans le territoire d’Abdère, & fe jetoit dans le lac
Biftonique, félon Ælien.
COSSIUM, ou C o s s io , ville de la Gaule aquitanique
, dans le pays & la capitale du peuple Va-
fatesy félon Ptolemée. Cette ville eft aujourdhui
Ba%a%.
COSSOANUS, .rivière de l’Inde, Arrien dit
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qu’elle fe perd dans le Gange. Elle eft nommée
Coffoagus par Pline. .
COSSUS. Etienne de Byfance nomme ainii mie
montagne de l’Afie mineure, dans la Bithynie.
COSS Y R A , île de l’Afrique, & l’une de celles
nommées Pélafgies, félon Ptolemée, qui la donne à
l’Afrique, &. la place entre ce pays & la Sicile.
Strabon la met à moitié chemin entre le promontoire
Lilybée & la côte d’Afrique, elle eft nommee
Cufurj par Pomponius Mêla & Pline. Ktienne de
Byfance dit Cofyrus. On s’accorde à croire que c’eft
aujourd’hui l’ïle de Pantalarie.
C O S T A BALÆNÆ, ancien nom d’un lieu de
l’Italie, fur la côte de la Ligurie, félon l’itinéraire
d’Antonin, qui le marque entre Lucas Bormanm
& Albïnùmilïum.
Il eft marqué fur la carte de M. d’Anvtlle.
C O S T O B O C I , peuple de la Sarmatie européenne
, félon Capitolin. Us font nommés Coflo-
hoccB par Atnmien Marcellin, & Caifloboci par
Ptolemée.
C O S Y R I , peuple des Indes, que Pline place
vers les monts Emodes. •
COSYRUS , île de la mer Méditerranée, fur la
côte de la Sicile, & au voifmage de la ville du
même nom, félon Etienne de Byfance. Voyeç
C o s syr a . .
C O S Y T E , ville de l’Italie, dans 1 Umbrie, félon
Ctéfias, cité par Etienne de Byfance.
CO T A C E . Ptolemée-nomme ainfi une ancienne
ville de l’A fie , dans l’Arie.
C O T A C E N A , ou C a t arzena. Selon les divers
exemplaires de Ptolemee, contrée de 1 Afte , dans
la Grande-Arménie, & au voifinage des monts
Mofchiques.
C O TÆ A , ou C o r tæ a . Selon les djvers exemplaires
de Ptolemée, province qui fe trouvoît dans
la petite Arménie.
C O TÆ N A , ville de l’A fie , dans la petite Arménie.
Ptolemée la met dans la préfeélure Mu-
riana.
CO T A IS IS , ou C oa tais is , ville des Perfes,
dans l’Ibérie afiatique, & près du Phafe, félon
Agathias.
C O T AM B A , ville de l’Afie, dans la Perfide ou
Perfe propre, félon Ptolemée.
C O T A N A , ville épifcopale d’Afie , dans la
fécondé Pamphylie, félon la notice de Hiéroclès.
C O T E A , contrée de l’A fie , dans la Grande-Arménie
, félon Ptolemée. Cet ancien la met à l’orient
des fources du Tigre. .
COTENOPOL1S , ville épifcopale de 1 Egypte,
félon la lettre adreflee à l’empereur Léon par les
évêques de cette province.
COT EN O RUM , fiège épifcopal de 1 A fie , dans
la fécondé Pamphylie, félon les aftes du concile
d’Ephèfe, tenu en l’an 431.
COTENSII, peuple de la Dacie, félon Ptolemee ;
L. n i , c . S.