
géographiques appelle ainfi' les Galates, fondateurs
d’Ancyre, &c. & établis dans l’Afie mineure.
C e l to -G a l At i a , nom que Ptolemée donne à
la Gaule celtique. Il la. divif© en quatre provinces,
Aquitania, Lugdunenfis, Belgica 3 Narbonenfis. Je
détaillerai ces provinces dans l’article Gaule d’après
Ptolemée. Voyeç à la fin de l’article G a l l ia .
CELTORII. Plutarque donne ce nom à un
peuple qu’il place dans la Gaule belgique.
CELTOS, ou C e l t u s , nom d’un étang ou d’un
lac qui va fe perdre dans le Pont-Euxin, félon
Lycophron. Qrtélius penfe que ce font les marais
qui font à l’embouchure dit Danube. ( La Marti-
nière ).
CELYDNA. C ’eft ainfi que quelques interprètes
croient devoir lire dans Ptolemée le nom grec
£lydna. Voye{ ce mot.
CELYDNUS , nom d’une rivière de la Macédoine,
dans l’Oreftide. Elle avoit fa fource dans
les monts Acrocérâuniens, & elle fervoit de bornes
entre l’Oreftide & la Chaonie, félon Ptolemée.
CEMA MONS. C ’étoit le nom d’une montagne
des Gaules, faifant partie de la chaîne des Alpes,
Amms Varus, dit Pline, ex Alpium monte Cerna
profufus. La montagne d’où fort ce petit fleuve,
porte aujourd’hui le nom de Caillole.
CEMANDRI, nom d’une nation qui faifoit partie
des Huns. Jornandjès les place du côté de l l l ly r ie ,
auprès de la forterefle Martène.
CEMBANI, nom d’un peuple de l’Arabie heu-
reufe, qui habitoit dans le voifinagé des Agréens,
félon Pline.
CEMELION. Vbyes[ C em e lan um .
CEMELANUM , CEMENELLUM , ou C eme-
^ e l ium , C em e l io n & C em e lum (Cimier), ville
de la Gaule narbennoife, au nord-nord-oueft &
près de Niccea. Elle, a été la capitale des Alpes
maritimes jufqu’à la fin du quatrième fiècle. Elle
étoit confidérable par le nombre & la qualité des
Jiabitans, ainfi que par la beauté des édifices.
Les premiers officiers de cette province y fai-
foient leur réfidence. Il y avoit trois collèges dans
cette ville, dont l’un étoit vraifemblablement celui
des prêtres., & un fénat qui leur permit de s-’af-
fembler pour faire ériger, par délibération publique,
un monument de reconnoiflance en l’honneur de
M. Aurélien Mafculus, préfident des Alpes maritimes,
Ce Romain avoit procuré du bled à la ville
dans un temps de difette , & rétabli les anciens
aqueducs, dont la ruine expofoit les habitans à
manquer d’eau.
La ville de Cimiez fut détruite par les Lombards
vers l’an 737. L’enceinte de fon amphithéâtre
efl encore affez bien confervée. Elle ren-
fermoit tout ce qui pouvoit illuflrer une colonie
diftinguée, quoiqu’elle n’en eût pas le titre. Elle
étoit la capitale des Vediatïi, & fè trouvoit fur- la
voie Aurélia.
N. B. M. d’An ville retrouve cet ancien nom
dans celui d’une églife appelée Notre-Dame, de
Citnies, à la droite du Paillon, & à un mille 8c
demi au nord de Nice.
CEM MENUS MONS , nom d’une montagne
qui, partant des Pyrénées, s’avance beaucoup dans
la Gaule, félon Strabon. Ce doit être la mafTe de
montagne que Ptolemée nomme Cemmeni Montes,
& qu’il fait habiter par les Segufiani, que l’on
retrouve-dans la chaîne qui forme les Cévennes.
CEMPSI, nom d’un peuple de l’Hifpanie, qui
habitoit au pied des Pyrénées, félon Denys le
Pé'riégète.
. C EN A , petit fleuve de la Sicile, qui porte au-«
i°urd hui le nom de Fiume delle Carie. ( Hijloire
générale &' particulière de la Grèce, T. I . p. 12g).
CENABUM. Voye% G e n a b u m .
CENÆUM, promontoire de file d’Eubée , à
1 oueft, & à l’oppofite des Thermopyles, félon
Strabon, Pline & Ptolemée, fur le golfe Maliaque.
C ’eft aujourd’hui Cabo Litar, ou Canaïa. Il y
avoit un temple de Jupiter Ceneus ; Scylax en
parle.
CENCHRÆ, ville de l’Afie mineure, dans la
Troade. Etienne de Byfance dit qu’Homère y fé-
journa. Suidas dit que c’étoit la patrie d’Homère.
C e n c h ræ , nom d’une ville d’Italie, félon
Etienne de Byfance.
CENCHREÆ, ou C en ch ré e, port de Corinthe ,
à l ’eft fur le golfe.
Il tiroit fon nom de Cenchrias, prétendu fils de
Neptune ; & fon frère Léchés avoit donné le fien
à LecheumSur le chemin qui, de Cenchrée, con-
duifoit àu travers de l’ifthme, il y avoit un temple
de Diane, & à Cenchrée un temple dé Vénus,
avec une belle ftatue. Au bout de ce chemin étoit
un Neptune en bronze : de l’autre côté du port
étoient deux temples, l’un de Neptune, l’autre
d’Ifis. .
Allez près étoit une fource d?eau chaude, que
1 on appeloit le bain d’Hélène. L’eau tomboit d’un
rocher & s’alloit jeter dans la mer. Paufanias dit
qu’elle étoit falée.
En avançant le long de la côte qui remonte au
nord-eff, on trouvoit un antre port , dont Pau-
fanias ne parle pas , mais que Strabon nous fait
connaître, auffi-bien que Ptolemée. Pline & le
premier de ces écrivains, dit qu’il étoit fitué dans
l’endroit le plus afîùré de Pifthmè.
C e n ch r eæ , ou Cenchrée, qu’il, ne faut pas confondre
avec un lieu de ce nom fervant de port
aux Corinthiens , fur le golfe Saroniqüe. C ’étoit
une forterefle bâtie fur les frontières de l’Arcadie,
vers la fource du Phryxus, & au fud-oueft d’Argos.
Elle défendoit le chemin qui conduifoit d’Argos à
Tégée.
Près de--là, au fu d -e ft, étoient les fépultures
( polyandria) de ces Argiens, qui, félon Paufanias,
défirent une armée de Lacédémoniens auprès d’Hy-
fies, fous l’archontat de Pifîftrate. Ou cet événement
nous efl inconnu, ce qui efl très-poffible;
©u fauteur grec le confond avec un autre, dont il efl
parlé à l’article HVSIÆ.
CENCHREATES SINUS. Selon Scymnüs de
Chio, on nommoit golfe Cenchreàtes, la partie du
golfe Argotique qui refferroit fifthme de Corinthe
du côté de là ville de Cenchrtz.
CENCHREIS, petite île de là Grèce, vers le
fond du golfe Saroniqüe, félon Pline.
CENCHRIUS, rivière de l’Afie mineure-, dans
l’Ionie. Elle couloit dans le territoire de la ville
d’Ephèfe, félon T a c ife& Paufanias.
CENCULIANENSIS , ou C o n c u l ia n e n s is ,
fiège épifcopal dé l’Afrique ; dans la Byfacèné,_
félon la notice de Léon-le-Sage & la conférence
de Carthage.
C EN D E V IA , nom d’un marais de l’A fie , dans
la Phénicie. Pline le place au pied du mont Carmel,
& dit que le fleuve Bélus en fortoit. Il fe troüve
fur la carte de la Paleftine de M. d’Anville.
CENELATA. On lit ce nom dans une traduction
de Ptolemée; le texte exigeroit Canelata,
ou Canelate.
CENENSIS ,nom d’un fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Byfacène , félon les aétes de la conférence
de Carthage.
CÉNERETH (lac de). U étoit dans la J'udée*
à l’orient de là tribu de Zabulon. Ce lac efl tou-'
jours appelé mer dans4’ancien teftament. C ’éft près
de cette mer qu’étoit la province de la Décapole..
Il efl fait mention de cette mer dans le livre
de Jofué, dans celui des Nombres & dans celui
des Rois.
C enereth , ville de la Judée, dans la tribu de
Nephtàli, félon le livre de Jofué.
Cette ville donna fon nom à la mer qui en étoit
voifine, & au pays qui l’environnoit.-
CENERIUM, nom d’une petite ville du Pélo-
ponnèfe, dans l’Elide, félon Strabon, cité par Or-
télius. ( La Martinièreé).
CENESPOLIS. Polybe, cité par Ortélius, nomme
ainfi une ville de l’Hifpanie. (L a Martinière).
CENESTUM. Ptolemée nomme ainfi une ville
qu’il place vers le milieu de f ile de Corfe. Elle a
été fiège épifcopal, félon la conférence de Carthage,,
citée par Ortélius.
C EN E TÆ , ville de la Vénétie, au nord de
■ Tarvifium.
CENEZÆI, peuple du pays de Chanaan : on ne
les connut qu?au temps d’Abraham. •
On voit dans la Genèfe, que les Cénézéens
étoient un ancien peuple de la terre de Chanaan.
On croit qu’ils habitoient dans les montagnes au
midi de la Judée.
C E N I , nom d’un canton au midi de la Judée. Il
y avoir quelques villes. Le livre des Rois en fait
mention;
CENICENSES , peuple de la Gaule narbon-
noife, félon Pline. Il feroit difficile d’en déterminer
lapofition.
CENIMAGNI, nom d’un peuple de l’ile l’A lbion
, félon Céfar.
CENIO. Ptolemée place une rivière de ce nom
dans la partie méridionale de l’île d’Albion.
C EN N A B A , ou C in n a b a . Selon les différens
exemplaires de Ptolemée, montagne de l’Afrique,
dans la Mauritanie céfarienne.
CENNESSERI, ville de l’Arabie heufeufe. Pline
là donne aux Amathéens.
CENNI, peuple qui faifoit partie des Celtes.
Xiphilin dit que Caracalla leur fit la guerre.
CENOMANI, furnom d’une partie du peuple
Aider c i , félon Tite-Live. C ’étoit- un peuple de
la Gaule tranfalpine, dont le pays répond au dio-
cèfe du Mans.
C e n om a n i . Ce peuple , Gaulois d’origine ,
& venu de la Gaule , où ils habitoient le pays que
nous appelons le Maine, s’étoit établi en Italie peu
après l’an ‘600 avant J. C. Du moins c’eft ce que
l’on peut conjeéhirer, puifque , félon Tite-Live ,
Bellovèfe, qui étoit de la première expédition (-vers
l’an 600), fàvorifa cette fécondé. Ses principales
villes en Italie étoient Brixia & Mantua.
ÇENSIS, fiège.épifcopal d’Afrique, dans la province
tripolitaine, félon Viéior d’U tique, cité par
Ortélius, qiii croit qu’il faut lire Ocenjis.
C E N T A , ville d’A frique, dans la Mauritanie
tin gitane , félon Ptolemée.
C EN T AU R I , les Centaures. En confidérant les
Centaures comme une efpèce d’hommes habitant
particuliérement un canton de laTheffalie, ils appartiennent
à la géographie ancienne, & je vais
en dire deux mots.
Homère & Héfiode parlent des Centaures. Le
premier de ces poètes, foit dans l’Iliade, liv. / ,
vers 268, & liv. 1 1 , vers 74 0 ; foit dans l’Odyflee ,
liv. x x i , vers 29f , les nomme des fauvages, ou ,
fi l’on veut, des monftres couverts de poil. Héfiode
décrit, dans fon bouclier d’Hercule , le combat des
Centaures & des Lapithes : tout ce que l’on peut
conclure de la defeription, c’eft que les Lapithes
avoient des cafqués & des cuirafles, au lieu que
les Centaures combattoient fans aucune arme dé-
fenfive. Rien ne défigne, dans ces deux poètes,
lés Centaures par la forme que nous leur donnons.
Pindare efl le premier des poètes, au moins de
ceux que nous connoiflons , qui ait fait les Centaures
demi-hommes & demi-chevaux. « Ces
» monftres , dit-il, étoient le fruit des amours de
» Centaurus, fils d’Ixiôn, avec les cavales dè la
» Theflalie ; ils reflemblôient à leur père, par la
» partie fupérieure de leur corps, & à leur mère,
» par l’inférieure ».
Mais fur le coffre des Cypfélides dont parle
Paufanias, & fur lequel les caraâères écrits l’an
■ 778 avant J. C. étoient en filions, ou bouftrophédon,
on voyoit le Centaure Chirorv, non moitié homme
& moitié cheval ,mais repréfentéùomme un homme
porté fur deux jambes & fur deux pieds humains