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fur leur nom, qu’il fait venir du mot <Z%pàç
£oç, poirier, fait aliufion à cet arbre , en parlant
d’eux ; ‘ ou plutôt, c’eft d’eux qu’il parle, en ne
paroiffant parler que de l’arbre.
A CH R IA N A , ville d’Afie en Hircanie, félon
Etienne de Byfancé.
A CH R ID A , nommée aufli Achridus, dans la
partie occidentale de la Macédoine. Juftinien, qui
y étoit né:, la fit rebâtir, & la nomma Jufliniana
prima. Elle eft nommée dans Ptolemée, & fur la
carte de M. d’A nville, Lychnidas, ou Lychmdus.
A CH SA PH , ou Acco , ville de la Judée, dans
la tribu d’A fer, félon Jofué, ch. 12, -fy. 20 , c’étoit
line ville roy ale, qui fut agrandie par Ptolemée
premier , & nommée de fon nom PtoUma'ide.
Le fameux fépulcre de Memnom, dont parle
Jofeph, dans fon fécond livre des guerres, étoit
près de cette ville.
A CH S IL , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda , félon le livre de Jofué , ch. /ƒ. Dom Calmq.t
penfe que c’eft le même que le lieu fuivant. Elle
eft nommée dans Je dénombrement Axaph. .
ACHZIB ou E ç d i p p e , ville de la Phénicie,
qui étoit fitüée près de la mer , au nord, 8c à
neuf milles de Ptolémaïs, félon S. Jérôme 8c Pline,
l. f 3_ & ch. 19. Il y avoit une haute montagne dans
le voifînage de çette v ille , que Jofeph dit avoir
été appellée par les habitans du canton , VEchelle
des Tyriens, & qu’il dit être à cent ftades de Ptolémaïs.
Ce peut être la même qui eft nommée dans
Jofué, /. X I , c .i, & l. X I I , ç. 20 : mais ce n’eft pas
celle d’Arco, comme quelques auteurs l’ont penfé.
A C IB A IJAN A , lieu dont il eft parlé dans la
conférence de Carthage , mais dont on ignore la
pofition.
A Ç IBOE , les Acibes , peuple de la Sarmatie
Européenne, dont parle Ptolemée, qui le fait voifin
des Nafccz ou NaJ'ces. Si l’on favoit quelles montagnes
Ptolemée appelle , monts Ripéens, Ripées ou
Riphées, on auroit la pofition de ce peuple ; car
il les indique au-delà , mais les plus'proches.
A C ID A S , rivière du Péloponèfe, en Arcadie.
Paufanias dit qu’elle mêle fes eaux à celles de YAnU
grus, 8c qu’elle a été nommée aufti Jar \anus,
A C ID A V A , ville de la Da cie, vers le pays
des Iazyges.
ACIDH , lieu de l’Ifalie , entre Potentia 8c Gru->
mentum. C ’étoit un lieu de la Lucanie. Quelques
auteurs ont cru que c’étoit la même qu'Anxia. -
A C ID O L A , ou A c i d u l a , (Acéto^a. ) fontaine
d’Italie, près de Linternum. Pline lui attribue la
propriété d’être falutaire contre la pierre 8c la gra?
velle. Son nom feroit croire que ce pouvoit être
une eau açidulç, imprégnée d’air fixe , 8c plur
fieurs modernes ont cru pouvoir attribuer une pa-:
reifte vertu à cette même efpçce d’eau. Selon
Léandre, dans fa dèfcription 4e l’Italie , lès gens
du pays, qui ont cru la retrouver parmi des ruines,
ladifent très-propre à foulager les maux de tête.
jA Ç ipO L IE , fontaine de la Béotie, près d’Or^
a c i
chomène^ 8c que les poètes ont rendu célèbre ;■
en fuppofant que les Grâces la préféroient pour
y prendre le bain.
A C ID O N , rivière du Péloponèfe, dans la Tri-
phylie. Elle eft aufli nommée Acidas. Elle feréu-
nilfoit; au Jardanus , puis à YAnigrus.
ACIDONÏS, nom donné quelquefois au Ladon,
petit fleuve de l’Arcadie. Voyeç L a d o n .
A C IL A , ville de l’Arabie hëuçeufe, félon Pline,
la plus marchande du pays. C ’eft-là que l’on s’em-
barquoit pour les Indes. Elle appartenoit aux Sa-
béenS Scenites.
A c i l a . Artémidore, cité par Strabon, nomme
ainfi un cap de l’Arabie heureufe', oppofé à un
autre cap qù étoit la ville de Dire. C ’eft le même
lieu qui, dans quelque manufcrit, eft nommé
Çlx.lkn 3 8c que Ptolemée 8c Arrian nommçnt Oce/b.
ACILIO , (Aiguillon. ) , ville de la Gaule.
AÇIL ISENÀ, contrée d’Afie , dans l’Arménie,
vers les fources de l’Euphrate. M. d’Anville la
place près des frontières de la petite Arménie,
ayant à l’oueft l’Euphfate , 8c au fud le fleuve
que Xénophon 8c Pline parodient avoir défigné
par ce nom. -Cette même contrée eft nommée
ailleurs , dans Strabon , Acilejîna. J’ai fuivi l’orthographe
de Ptolemée.
A C IL IUM , (Afolo.) ville d’Italie, dans la partie
feptentrionale. Ortélius 8c Ughelki croient que
ç’eft la même ville qu'Acelum. -
A CIM IN CUM , fieu de la Pannonie , fur le
Dravus, entre Acunum, au nord , 8c Taurunum,
au fud, M. d’Anville croit que Slankemen eft le
lieu moderne qui a fuccédé à cette v ille , fur la
rive droite , en face de l’embouchure du Tibïfcus,
à gauche. Selon Ammien Marcellin, l’empereur
Confiance avoit fait élever en c e lieu un rejnr
part, 8ç une efpèce de tribunal, fans doute pour
y haranguer les troupes ; car, félon la notice de
l’empire, il y avoit en ce lieu un corps de cavalerie,
, qui portoit le nom de Confiance. Ce lieu,
par fa pofition , pouvoit arrêter les barbares qui
feroient venus du nord, en defcendant par le TI
bifcus. (La Teiffe. )
A C IN A , ville cl’Ethiopie.
A c i n a . Voye\ A c m a .
A CIN ACÆ ,, l’un des_ neuf peuples que les
auteurs placent dans la Baétriane. On n’en con-
noît que le nom. Ptolemée, I .'6 s ch. 11.
ACINASIS , petit fleuve d’A fie , à l’extrémité
méridionale de la Colchide, chez les Laçi. Il fie
rèndoit dans le Pont-Euxin ', entre le Bathys 8c
l’Ifis. Arrian le nomme dans fon Périple, 8c M.
d’Anville l’a placé fur fa carte.
A C ÎN CUM , ville de la Pannonie.
A C IN IPQ , chez les Baftules, fur une montagne
, au fud-oueft (YHifpalis , dans la Bétique.
ACIPHAS , l’une des quatre villes de la Pho-
' eide. Elle étoit à l’oueft , fur le petit fleuve Pi«’-
dus, 8c fe trouve aufli quelquefois défigné par ce
nom.
ACIRIS,
A C I
ACIRIS, fleuve, (Agri.) ilcommençoitau nord-
•ueft XAbetlinum Marficum, ( Marfico yetere.) &
coüloit, par l’eft , pour s’aller^ jetter dans le golfe
fie Tarente, après avoir arrofé HeracUa. Il etoit
autrefois navigable. • > ; „ ;
A C IS , (A c i.) rivière de Sicile , nommée aufli
Aces. A c ïs , dit Cluvier , coule du mont Ethna
dans la mer. Il ajoute que ce fut vers le lieu
4311 fe trouve fon embouchure, qu’Ulyfle prit terre
en abordant en Sicile. Polyphême jetta des ; rochers
fur UlyfTe. Voyez Cyclopum Scopuli. Mon refpeél
pour l’antiquité ne va pas jufqu’à confirmer cette
petite fable. Je dirai feulement que les poètes ont
feint qu’Acis étoit amoureux de la nymphe Gala-
±hée ; que Polyphénie » jaloux de fon heureux rival
, ayant lancé fur lui un énorme rocher, cette 1
tendre nymphe le changea en rniffeau. Euftathe, !
8c leSeoliafte de Théocri te , prétendent que fon
Jiom fait aliufion à la rapidité de fes eaux r qui
ont la vîteffe d’une flèche. Ovide lui a donné 1 épithète
d'Herbifer, à caufe des belles prairies qu’il
arrofe , 8c dont la fécondité femble être un de fes
bienfaits.
A C IT A N I , ou Iaccetàni , peuples de l’Hif-
panie, que l’on croit être les mêmes que les La-
Cetani de Pline.
ACITAVONES. Pline nomme ce peuple entre
les nations des Alpes Grayes. Bouche penfe que
ce font les mêmes que les Centrones.
ACITHENIS, rivière ou petit fleuve de la
Sicile, que l’on croit être aujourd’hui^ le fiume
Birgi ; je la crois la même que l’Acithius de Ptolemée.
A C ITH IU S , nom d’une rivière de Sicile , dont
parle Ptolemée , 8c qu’il indique fur la côte méridionale.
ACITODUNUM. (’Ahun.) Ortélius afîiire avoir
f lu le nom de cette ville fur une troifième feuille
. de la table de Peutinger, non encore publiée ,
mais que Velfer lai avoit communiquée. Dom
Martin n’en fait pas mention ; mais M. d’Anville
la place, d’après la table, chez les Lemovices , au
nord-oueft. M. Valois donne un autre nom à l’ancien
Ahun. Mais on v o i t , par un titre de 997,
de l’abbaye appellée le Moutier d’Ahun, fondée
en 997, par Bofon , comte de la Marche, que
ce bourg eft appellé Agidunutn, première corruption
du nom ancien , d’où s’eft enfin formé le nom
.moderne Ahun. M. l’abbé Beley penfe que c’eft
aufli ce nom défiguré qui fe lit fur une médaille,
rapportée par le Blanc : on y lit ADEDVNO ; elle
eft de la première race : il eft probable que c’eft le
- nom à'Acitodunum défiguré.
A C IU M , ville de la Sicile. Selon. l’Itinéraire
fi’Antonin , on croit qu’ il vaut mieux nommer ce
fieu A ci s. C’étoit une foftereffe près de Catane.
A C L A S , fauxbourg de la ville de Carthage.
ACLEREMATI, 6»Eucleremati, nation que,
félon Ortélius, Agatharchide place en Arabie.
ACLISENE, contrée de l ’Arménie,, à l’eft de
jGéographie ancienne,
A c O 25
la Sophéne; 8c près de l’Euphrate,. félon Ptolemée.
À CM A , dans l’Afrique propre. Ortélius dit
avoir lu Acina dans un ancien manufcrit. On n’en
connoît pas la jufte pofition.
. ACMODES. Pline fait mention de fept îles ;
u’il nomme ainfi, 8c qu’il range entre les îles
ritanniques. Quelques auteurs ont cru retrouver
ces îles dans les Sorlingues : cependant, comme
Pline les nomme entre les Orcades 8c les Ebudes ,
le père Hardouin penfe qu’il faut entendre par les
Acmodes, les îles que nous nommons Hetland 8&
Schetland, quoiqu’en bien plus grand nombre ; car'
on peut croire très-âifément que Pline a pu n’eiï
connoître que fep t, quoiqu’il y en ait eu bien
davantage.
A CM O N IA , ville de la Dacie , connue par
Ptolemée.
A c m o n i a , ville de la Phrigie majeure, felorf
Ptolemée 8c Etienne de Bÿfancè.' Le premier la
place dans la. grande Phrigie. Mais puifqueyCicé-
ron/dït^Acmonenfis cïvitas , il femble que lé ' nom
de cette ville étoit Acmona : peut-être difoit-on
tous les deux.
Il y avoit aufli un bois facré de ce nom , dans
lequel Mars , ayant plu à la belle Harmonia, fut
père des Amazones, félon Apollonius, l. 2, v. 992 ;
8c l. 3,1 v. 994. ■
ACMONIUM NEMUS. (L e bois ou la forêt
Acmonium. ) Ce bois eft plus connu par les vers
de quelques anciens poètes, que par les ouvrages
des géographes ou des hiftoriens. Les premiers ,
quelle qu’ait été fa pofition, prétendent que ce
fut dans ce bois que Mars reçut les preuves que
la nymphe Harmione lui donna de fon amour :
elle fut enfuite mère des Amazones. C ’eft peut-
être ce qui a fait conclure à quelques auteurs que
la forêt Acmonienne étoit près duTermodon : c’eft
tout ce que l’on en fait.
A C O L A , ville que Ptolemée place dans laC
Médie,- fur les bords de la mer d’Hyrcanie , entre
Amana 8c Mandagarfis.
ACONÆ , Aconcs. petite ville de Bithynie
près d’Héraclée : on n’eft pas d’acqord fur fa pofition.,
Pline dit que ce ]ieu avoit donné fon noin
à toutes les herbes que l’on vouloit défigner comme-
vénéneufes ; il en croiffoit dans fes environs en
abondance ; de-là le nom (YAconit, ou plutôt on
avoit donné ce nom à la ville , à caufe de la plante
qui fe trouvoit abondamment dans fes environs.
Il y avoit aufli une . île de ce nom , pas trop
loin de Chalcédoine.
A CO N IT E S , peuple que Strabon place dans
l’île de Sardaigne, 8c qui, félon lu i , habitoit dan®
les montagnes. Ces peuples, ainfi que les trois
autres nations que Strabon nomme en même temps,
favoir, les Tarati, SoJJinati, 8c les Balari, négli-
geoient la culture de leurs terres , 8c exerçoient
le brigandage , foit dans l’île , foit même dans le
continent, fur les terres des Pifans 8c ailleurs. 11«
furent réprimés par les Romains.