
tinés au fervice du temple. La Vulgate appelle
aufli ce même terrein Région ; mais on remarque
que le texte hébreu n’y met aucune différence.
C ampus Juncarius. On nommoit ainfi la campagne
des environs de Juncaria, dans les Pyrénées,
du côté de l’Hifpanie.
C ampus L egionis , champ de la Paleftine,
fitué dans la Samaria, entre les' villes de Legio ,
& de Jêçraèl} d’Hadadrimmon.
C ampus Lib an i, la campagne du Liban, c’eft-à-
dire, qui fe trouvoir au pied de cette montagne ;
elle étoit à l’occident du Jourdain. Il en eft parlé
au verfet 7 du chapitre x u de Jofué, à l’occafion
des conquêtes de ce chef dans la Terre promife.
C ampus Mag ed d o , plaine de la Paleftine,
près de la ville de Mageddo, dans le partage de
la demi-tribu de Manané, vers la mer 8c la ville
de Cafarea. Ce fut danscette plaine que Jofias combattit
contre Nechao, & fut bleffé à mort. On
trouve aufli Jrf.aged.doji pour Mageddo.
C ampus Magnus Esdrelon. Cette plaine qui
étoit dans la Paleftine, a femblé à des critiques très-
exercés dans les comparaifons des textes de l’écriture
, être la même que la vallée de Jézraël. Donc
elle feroit la même que la grande campagne vis-
à-vis de Bethfan.
C ampus Martius. Les Romains appeloient
champ de Mars, une grande place qui étoit hors
la ville de Rome, & dans laquelle étoit un temple
dédié au dieu Mars. Le peuple s’y affembloit pour
l ’élection de fes magiftrats; les confuls y enrô-
loient les foldats, & la jeun elfe y faifoit fes exercices.
Les Romains tinrent dans ce lieu les premières
affemblées, qu’ils appeloient comitia centu-
riata, & la cérémonie qu’ils appeloient Uifire, s’y fit
pour la première fois.
C ampus O n o , vafte plaine de la - Palestine,
fituée dans la tribu de Benjamin. C ’étoit dans ce
lieu que Panaballas & les autres ennemis des Juifs
propofoient à Néhémias de fe rendre, pour réuflir
à l’empêcher de continuer la conftru&ion des murailles
de Jérufalem. On croit que cette plaine étoit
fur les bords du Jourdain.
C ampus Piorum , lieu de la Sicile, dans les
environs de la ville de Catina. Solin dit que ce
lieu fut ainfi nommé , parce que deux jeunes
hommes y portèrent leurs parens poùr les pré-
ierver des flammes du mont Etna.
C ampus R a g a u . Il eft parlé de cette plaine
dans le livre de Judith, c. 1 , v. ƒ. Ce fut dans
cette plaine, dit le texte, que Nabuchodonofor
vint porter la guerre ( bellavit) contre Arphaxad.
C ampus Ridiculi. C’eft où Annibal avoir
campé eniaifant le fiège de Rome. Les Romains
délivrés y élevèrent un autel au dieu du Rire.
C ampus Sceleratus. Cette place de Rome
étoit près de la porte Colline. On y enterroit toutes
vives les veftales qui n’avoient pas gardé leur
virginité.
CÀMP YL IS, ou C ampilinus, rivière de l’Inde,'
de laquelle Elien fait mention.
C AM P YLUS , nom d’une rivière de Grèce,
dans l’Etolie, félon Diodore de Sicile, qui dit que
Caflandre y étoit campé lorfqu’il défit les Etoliens.
CAM U DO LAN UM , ville de l’île d’Albion,
que Ptolemée place chez les Trinobantes. A cette
indication, oh croit pouvoir reconnoître le Cama-
lodunum dont il a été parlé plus haut.
CAMULODUNUM, place de l’ile d’Albion,
fur la route de Venta Icenonm à Londinum, entre
ad-Anfam 8c Canonium, félon l’itinéraire d’Antonin.
Ce doit être la Catnalodunum de Tacite, laquelle
devoir être dans le pays des Trinobantes. L’anonyme
de Ravenne met Camuloduno Colonia chez
ce même peuple. Ptolemée place chez les Trinobantes
Camulodanum. Ce qui paroît être le meme
mot altéré. Baiidicée, par haine contre les Romains,
entreprit de s’emparer de cette colonie,
( c ’eft a&uellement Maldon, félon. Cambden, &
Walden, félon M. Galeus ).
CAMUNI, l’un des peuples de la Rhétie, joints,
par plufieurs auteurs, avec Lepontà. Il paroît qu’ils
habitoient dans les Alpes ; & ce nom s’y trouve
encore.
C am un i, peuple qui habitoit dans les Alpes ,
félon Pline. Ils font joints aux Lépontiens par
Strabon.
CAMUNLODUNUM, ville de l’île d’Albion,
que Ptolemée place chez les Brigantes
On voit que ce lieu ne doit pas être confondu,
comme il l’a été par quelques écrivains, non-feulement
parce qu’il s’écrit différemment, mais aufli
parce qu’il étoit bien plus au nord.
CAMUROSARBUM, ville de la Cappadoce,
dans le Pont, Elle étoit affez loin de la mer, félon
Ptolemée.
CAMUS, nom d’une ville de l’A fie , que Polybe '
place dans la Céléfyrie.
C A N A , ville de la Paleftine, dans la Galilée.
Elle étoit la patrie de l’apôtre Simon. J. C. y
fit le premier de fes miracles. Il eft parlé de cette
ville dans le livre de Jofué. Elle étoit'fituée dans
un lieu plus élevé que la ville de Capharnaum; car
S. Jean l’Evangélifte dit qu’il faut defcendre pour
aller de Cana en cette ville. Dans la carte de
M. d’Anville, elle eft placée à l’eft de Ptplémaïs.
C a n a , ville de la Paleftine, dans la tribu d’E-
phraïm, félon Eufèbe & S. Jérôme. Le livre de
Jofué fait mention de NachaUCana.
C an a , fleuve du même nom dans le même
lieu.
C an a , lieu de l’Afie, dans la Céléfyrie. Jofeph,
dans fes antiquités, dit que les Arabes avancèrent
en corps d’armée jufqu’à Cana, lieu de, la Célé-
fyrie. C ’étoit probablement le même lieu que
j Canath. •
Etienne de B y farce dit qu’il y avoit une mon-
tagne, une ville & un marais du nom de Cana
ou Cane; mais il n’en donne aucune indication.
Il en place enfuiteune dans la Troade. C’eft
celle que Strabon attribue à l’Eolide.
C ana , ou C ane , lieu fitué fur la côte de l’A rabie,
félon lè périple d’Arrian. Il appartenoit à la
région d’où l’on tiroit l’encens.
C A N A C A , nom d’une ville de l’Hifpanie, qui
eft mife par Ptolemée dans le pays du peuple
Tur de tant. ■
C ANÆ , ville de l’Afie. Elle étoit fituée fur le
Tigre félon Etienne de Byfance. On peut, obferver
en paffant que cet auteur paroît s’autorifer du texte
de Strabon, L. x m . Mais dans cet endroit Strabon
parle d’une ville de l’Eolide : c’eft la fui vante.
C anæ , petite • ville de l’Afie mineure, dans
l’Eolide. Elle y fut bâtie par des Locriens partis
de nie de Cynos , félon Strabon. Cet auteur dit
qu’elle étoit fituée dans la contrée nommée Cana,
vis-à-vis la pointe méridionale de l’île de Lesbos,
avec un petit fleuve ou ruiffeau que Pline appelle
Canaiu's Amnis. Une flotte romaine y paffa l’hiver,
félon Tite-Live. Elle ne fubfiftoit plus dn temps
de Pline.
Il paroît qu’Hérodote la place au nord ou au
nord-oueft du Caicus. ( Voyc£ C a n e , pag. 391 ).
C a n æ , petite ville,des Eubéens, ou des Locriens
, dit Etienne de Byfançe. Cet auteur eft
fouvent inexaéti II y avoit bien en effet une Cana
chez les Locriens, Strabon en parle ; mais Tîle
d’EubqeAi’eft pas. la Locride. Ce que l ’auteur grec
atiroit dû dire, c’eft qu’il y avoit un promontoire
de ce nom dans Tîle d’Eubée, en face des
Termopyles.
Sophocle en parle dans la tragédie des Tra-
chimènes. Du moins il dit qu’il y avoit fur le
rivage un temple de Jupiter Cenceus. Il me femble
que l’on attribuoît la fondation de ce temple à
Hercule. ( Sophoclis Trachinia , a6l. / ).
CAN A G O R A , nom d’une ville de l’Inde, en-
deçà du Gange, félon Ptolemée.
CANAIUS AMNIS. Pline nomme ainfi un ruif-
feau de l’Afie mineure, dans l’Eolide.
C ANALES , lieu de l’Italie, dans la partie de la
Grande - Grèce appelée MejJ'apia, à treize mille
pas de Lupatia, félon l’itinéraire d’Antqnin.
Elle étoit à peu de diftance du golfe de Ta-
rente.
C AN A L ICUM , lieu de l’Italie , fur la voie
Aurélienne, en allant .-.de Rome à Arelate, en
paffant par les Alpes maritimes, félon l’itinéraire
d’Antonin, à douze milles de Vada Sabbatia.
Ce lieu eft aufli nommé Canalium. La carte de
M. d’Anville la marque dans la Ligurie, vers le
nord-oueft de Savo. '
CANALIS TRAJANUS , ou canal de Trajan.
Ce .canal étoit en Egypte, dans le Delta, au nord-
eft de Memphis. 11 commençoit à la droite du
N il, entre Cercejura, au nord, 8c Balybon , au fud,
couloit vers le îiord-eft jufqu’à Phaibathus, puis
defcendoit par le fud-eft pour fe rendre dans le
l„<tc ' Aman.
CANALIS Ptolomoeus , oü canal de Ptolemée ; ce
canal étoit en Egypte. Il n’étoit, en quelque forte,
que la continuation du canal de Trajan.
On voit dans cet article, que le canal de Trajan
communiquait du Nil au lac Amari : le canal de
Ptolemée prenoit à ‘ce même lac, defcendoit au
fud, & alloit joindre la mer Rouge près d'Arjîna
ou Cleopatris.
CANALITÆ. Cédrène & Curopalate, cités
par Ortélius, difent que c’étoit le nom d’une nation
d’entre les Efclavons.
C ANALUII MONTES. Voyez l’article ci-après.
C AN A LU V II MONTES. Ptolemée nomme
ainfi des montagnes de la Grèce, dans la Macédoine.
On croit que ce font les mêmes que Tire-,
Live nomme Cambuvii, & les Candavia Montes de
Pline 8c de Strabon. Elles étoient dans la contrée
que l’on nommoit Candavia. ( La Martinière ).
CAN AM A , nom d’un lieu de l’Hifpanie, félon
Pline. Cet auteur le place dans la Bétique fous
le diftriél àlHifpalis.
CAN ANAG ATH. C ’eft ainfi que quelques interprètes
croient qu’il faut lire le mot Nagabath dans
Ifidore de Charax. Voye£ ce^dernier mot;
CAN APUM, C enapum , C anabum , ou G e-
nabum. Selon les divers exemplaires de l’itinéraire
d’Antonin , nom d’un lieu de la Gaule, fur la route
militaire d’A u tua à Lutetia Parifiorum.
CAN ARIA. Ptolemée connoiffoit une île de ce
nom : c’étoit l’une des îles Fortunées.
Ç A N A R I I , peuples de l’Afrique. Ils habitoient
vers le fud-eft du mont Atlas. Pline en fait mention
8c dit qu’ils mangeoient de la chair de chien.
C A N A S , nom d’une ville de l’Afie mineure,
dans la L y cie, félon Pline. Cette ville a été épif-
çopale.
CAN ASIS, nom d’une ville- de l’A fie , fituée
fur le bord de la mer Erythrée, dans la Carmanie ,
félon le périple de Néarque. Selon cet auteur,
elle étoit alors déferte. Mais on y voyoit des puits
8c des palmiers fauvages..
CANASTRÆUM PROMONTORIUM , pro,
montoire de la Macédoine, dans la Paraxie, pays
qui.étoit auprès du fleuve Axius, félon Ptolemée.
Ce promontoire eft nommé Canaflron par Etienne
de By fance. Il femble que ce mot de Canajlnzwn
ne convenoit que quand on l’employoit comme
épithète; 8c que le nom de"Canaflron ou Canajlrutn
étoit le nom du lieu ou promontoire. Il fe trou-
voit à l’extrémité de la prefqu’île de Pallène,
entre le golfe. Thermaïque & le golfe Toronaique.
CANATES , lieu fur la mer Erythrée, lequel ne
devoit pas être éloigné de Canajis. Il eft nommé
dans le périple de Néarque.
C A N A TH , ou C nath , nom d’une ville de la
Paleftine, dans.la demi-tribu de Manalfé , au-delà
du Jourdain. Eufèbe la met dans la Trachonite,
aux environs de Bo^ra. Elle eft mife dans la Déca-
pole par Pline. On la croit la même que la fuivante*