
d'ArviJîa (1). Aufli difoit-on que Ton avoit appris
dans cette île l’art de cultiver la yigne d’CEnopion
même , qui étoit fils de Bacchus. Les figues de
Chio avoient aufli une grande réputation. Entre
autres arbres, on y trouve le lenilique, dont on
retire ce maître 11 eftimé dans le levant (2). Lorsqu'au
temps de Cicéron on trouva du jafpe dans
l’île de Chio, il étoit encore inconnu aux Grecs
& aux Romains.. . . . Vitruve parle d’une Source,
dont l’eau égaroit la raiSon: on avoit écrit auprès
de cette Source, quelques vers qui avertiffoient
les paflans de ce danger.
Les lieux les plus confidérables de l’ile , étoit
Chios, capitale, à l’eft; Arvïfius Ager, à l’oueft;
& Delphinum, au nord de Chios.
Strabon dit que cette île Sut d’abord peuplée par
les PèlaSges : Selon Diodore, ce Sut Macarée & Sa
'Suite qui y aborda, après s’être rendu maître de
Lesbos. 11 eft difficile d’avoir quelque choSe de
certain Sur ces premiers commencemens. Mais ori
peut s’en tenir au Sentiment d’Hérodote, qui lui
donne pour premier peuple policé des Ioniens.
Ces premiers peuples furent d’abord fpumis à
des rois, dont un Seul eft connu ; c’eft Hippocle.
Le roi s’étant permis: d’outrager une jeune mariée , ,
il fut aflaffiné par quelques-uns de Ses Sujets, & ;
l’on établit le gouvernemeut républicain. Ifocrate
leur" aida‘ dans la fuite à donner à leur gouvernement
la même forme qu’à celui d’Athènes. Des :
tyrans domeftiques s’y .emparèrent de l’autorité.
Depuis “les conquêtes de Cyrns , on les v it preSque
toujours Soumis aux Souverains de la Perfe. Ils
•reçurent même la ville d’Atarneus Sur le Continent, .
•comme la récompense d’un Service rendu à ce ■
prince. Ils aidèrent Darius dans Ses conquêtes.
Cependant ils entrèrent dans la révolte des Ioniens
contre les Per Ses-, & y tinrent-un rang considérable
à cauSe de leurs forces maritimes. Je Supprime
différentes révolutions pour arriver à l’époque
de la bataille dé Myçale , l’an 479 avant
Père, vulgaire; Alors, iis .recouvrèrent leur liberté,
ainfi que les autres.Iomens, 8c Se trouvèrent bientôt,
félon Thucydide, dans une condition plus florif-
fante que celle de tous les autres états de là Grèce,
en exceptant les Lacédémoniens. On les vft enfuite
fucçéflïvement en alliance & en guerre avec les
Athéniens. Ils avoient cependant fait avec eux une
paix avantagèufe, lorfqu’tls tombèrent fous la puif-
1 fance des rois de Macédoine. Ils aidèrent les Romains
contre les princes cTAfie, & en furent ré-
' ( i ) I l faut corriger, en lifa rit, une fente qn’a faite le
'graveur de M. d’Ànville '{Afia. minor... & Sÿrioe, &c.
Tabula ). O n l i t Ariufius pour Arüijîus ou Arvifius Ager.
(1) Uidore [de o r i g i n en affurant que le mot Chio
fignifie, en Syriaque, du mafiic, prétend que ce. nom a
été donné a Vile â caufe de cette produ&ion. D’autres le
font venir •dé-jci«^' » de la neige y parce que de loin on en
apperçôit les hautes montagnes côuvertes.' Une troifième
étymologie, à laquelle on peut refufer toute créance ,
«ft celle qui tiré ce nom de la nymphe Chia. ‘
compénSés par la confervation de leur liberté &
le. .titre d'amis & d'alliés de la république. Mais les
Romains ne purent empêcher qu’ils ne fufient
accablés d’impôts par Zçnobîus, général de Mifhri-
date. Sylla, vainqueur de ce roi, les èri dédommagea
amplement. Ils confervèrent leur liberté , &
les privilèges que Sylla leur avoit accordésVjusqu’au
temps de Vefpafien , qui réduifit Chio &les
autres îles de la mer Egée, en province romaine.
Cependant 11 leur fut permis dé vivre félon leurs
loix fous l’intendance d’un préteur romain.
C h io s , capitale de 'l’île du même'nom , étoit
fituèe vers le milieu de la cote drientale, au pied
du mont Pcllinoeüs, dans l ’endroit le plus agréable
& le plus fertile du pays : elle avoit quarantè ftades
de circuit. Chio s’attribüoit l’honneur d’avoir été
la patrie d’Homère, & , pendant long-temps , on y
nomma les écoles d’Homère, une eSpèce de caverne
creufée dans le roc au mont Epos, peu loin de la
mer & à quatre milles environ de f endroit, où eft
aujourd’hui Scio. Si cette prétention à l’égard de
la naiffance d’Homère eft un peu chimérique, ou
du moins n’eft pas prouvée, il eft Sûr au moins
que Chio a produit plufieurs grands hommes, tels
qu’Ion, Théopompe, Théocrite & Métrodoré.
Cette ville avoit un grand & beau port, capable
de contenir quatre-vingts, vaifleaux.
C h io s . Selon Etienne de Byfance, il y avoit
une ville de ce nom dans l’ ile d’Ëubéër
CHIRIPHE, nom d’une ville de l’ASie-, dans la
Babylonie, Selon Ptolemée.. Elle étoit fituée près
des mardis & de l’Arabie- déferte. '
CH1R IS , ancienne ville de l’Egypte, qu’O-
lympiodore, cité par Ortélius, place dans la Thé-
bajfde. < ^
: CHÎROGYLIUM-, île de la mer Méditerranée,
que Pline place Sur la côté de, la L y c ie , province
de l’ASie mineure.
CHIRONDAS PETRÆ. Callimaque nomme
ainfi une montagne de Grèce, dans la Theflaliç.
CHIR.ONIS V IL L A , ville-de. G rèce, dans ïe
PélopomièSe, Selon Polybe. Il la place près de la
ville de M e f îè n e & ajoute qu’elle fut détruite Bl
Saccagée pai lés pirates.
CHIRONIÜM SP ECUS. Cette caverne de
Chiron Se trouvoit au haut du mont Pélion, en
Thèflalie. ( Defcrip. mont. Peli. p. 2p).
CHISIOTOSAGI, nom d’un peuple des Indes
dont. Pline, fait mention.
CH ITUÆ , peuplé de l’Afrique, daïjs la partie
orientale de la Mauritanie céfëriènne, vers' le Sud
de l’embouchure du fleuve Ampfaga. Selon Ptolemée.
.
CHITUS ,• nom d’une ville de Thrace , Selon
Cédrène, cité par ' Ortélius. '
CH ÏZ A L A , ville d’Afrique, dans la Mauritanie
cêfariennp. ■
CHLAMIDIA. Sétan Pline, c’étoit un des anciens
noms dé l ’ile'de Détasi
CHLARHILORUM G ENS , ou C h a b ilco -
rum G ens. Selon les différentes éditions de Feftus
Avienus, ancien peuple de la Gaule, qui habitoit
auprès du fleuve Rhodanus,
CHLASCUM, ancienne ville de l’Afie , que
Curopalate, cité par Ortélius | place vers l’Arménie.
. ....................
. CH L E A T , ancienne v i le de l’ASié, vers 1 A rménie,
félon Cédrène, cité par Ortélius. Elle eft
nommée ChUas par Curopalate.
CH L IA R A , ancienne ville de l ’Afie mineure,
félon Nicétas & le continuateur de G lyCas* O r"
télius penfe qu’elle étoit vers la Myfie ou la.
Phrygie. •'
CHLIARUS , nom que portoit d’abord le Gange.
Voycr G an g .es.
' CHLIDIUM, nom d’un lieu dont fait mention
Çédrène. Il devoit être dans la Thrace ou la Bulgarie.
v CHLORUS, nom d’une rivière de l’A fie , que
Pline place dans la Cilicie.
. CHLUMETIA. Laonic, ciré par Ortélius,nomme
âinfi une ville de Grèce. ; . . .
CHNA. Selon Etienne de Byfance, c’eft le nom
qu’avoit autrefois, la Phénicie ; mais, Selon Bochart, |
c’eft le diminutif de Chanaan.
CHNUBMIS, ou C h n um is , nom d’une ancienne
ville de l’Egypte. Ptolemée la place dans
le nome de Thèbes. . r .
iV. B. Dans quelques traduélions, on lit Chnubis.
Ç ’eft une faute; j’ai Suivi le texte grec.
CH O AN A , ou C h o a v a . Selon les divers.exemplaires
de Ptolemée, ancienne ville de l’Afie , dans
la Médie, Selon Ptolemée. Elle eft irommee Chaona
par Diodore de Sicile.
Ch o an a , ancienne ville de l’ASie, que Ptolemée
place dans la Ba&riane. '
,. C h o an à . Ptolemée nomme ainfi une ancienne
ville d’Afie, dans la Parthie.
. CH O AN I , ancien peuple que Pline place dans
l’Arabie heureufe.
C h o a n i , peuple que Marcien d’Héraclée place
en Europe, près du Boryfthène & des Alauiù.
CHO A R A , ancien nom d’une contrée de l’ASie,
que Pline place dans la partie occidentale de la
rParthie.
CHOARAXES', rivière de l’Afie f qui Servoitde
bornes fentre la Colchide & T Arménie, Selon Stra-
bôn. CaSaubon croit que c’eft un mot corrompu, 8c
qu’il eft queftion.de l’Araxe.
CHOARENA . ou C haartna , contrée de
l’ASie, dans le pays des Parthes. Selon Strabon.
G’étoir la. contrée de la Parthie la plus voifine de
l’Inde.
. CHOASPA, ville ou village de l’Arachofîe
félon Ptolemée..
CHOASPES, nom d’une rivière de l’Inde, feîon
Strabon. Elle Ce jetoit dans le Cophe, aux confins-
4è l’Aradiofie.
C h o a s p e s , ou C h o a s p is , rivière de l’A fie ,
dont Pline met la Source dans la Médie, 8c la
fait tomber dans le Pafitigris. Strabon dit que cette
rivière prend fa Source dans le pays des Uxiens,
qu’elle traverfe la Sufiane, & qu’elle Se rend dans
un lac où Se jette aufli l’Euleus & le Pafitigris.
Ge; fleave Se rèndoit à la mer dans le golfe Per? .
fique, par une embouchure particulière, quoiqu’il
eût une communication avec le Tigre. Hérodote
dit que les rois de Perfe île bu voient pas d’autre
eau que celle de ce fleuve, & qu’ils en faifoient
porter une provifion par-tout où i's alloient avec
eux , après l’avoir Sait bouillir.
L’Eulée, Selon Pline, arrofoit la ville de Su Se \
& , Selon cet auteur , les rois de Perfe ne buvoient
pa$ d’autre eau. Cela prouve que le Choafpe 8c
l’Euleus étoient un même fleuve.
CHOASTRA ; c’eft ainfi que quelques inter*»
prêtes, croient devoir lire le nom de Locajlra dans
le texte de Ptolemée. .
CHO A TR A. Ptolemée nomme ainfi une des
montagnes qui terminoient l’Aflyrie au Sud. Ce
qui rend leur pofition incertaine, c’ eft qu’il leur
oppofe., du côté, de la Perfe, les monts Para
Choatra; au lieu que Strabon fait ces montagnes
boréales , ’7rj3oo'cipK'Tilci ( opn ) , vers la mer Caf-
pienne. Les monts Choatra de Ptolemée doivent
être lés mêmes que les monts Choatras.
CHO A TRÆ , nom d’un peuple de la Sarmatie.
Il habitoit vers le Tanaïs, Selon Pline-
CH O A TR A S , nom d’une montagne de,l’Afie,
que Pline & Solin placent dans le pays des Parthes.
On trouve Choatra Montes dans Strabon.
CH O B A , lieu jufqu’où les ISraélites poursuivirent
les Affyriens , après que ceux r ci eurenr
perdu Holopherne. Il en eft fait mention au livre
de Judith.
CH O B A R , fleuve qui Se déchargeoit dans l’Euphrate..
Ce fut près de ce fleuve qu’Ezéchiel eut
une vifion. de la gloire de Dieu. C eft probablement
le même q u i, nommé à la grec, eft appelé
Ghaboras-,
CH O B A T , ville de l’Afrique , dans la Mauritanie
céfarienne , Selon Ptolemée. L’itinéraire d’An-
tonin en fait un municipe. Elle y eft nommé?
Coba y & placée entre Mujfubium 8c îgûgdis. La.
table de Peutinger & l’Anonyme de Ravenne en
font auifi mention.
CHOBATA , ville de l’A f ie , dans l’Albanie.
Ptolemée la place entre Y A Ib anus & le Cajius %
rivières.*.
CHOBUS ( Kemkhal) , rivière de la Colchide ,,
entre le Charien ou Charius , & le fleuve.Singame,
félon Arrien. Agathias la nomme Chobus ; mais-
Pline dit Cobus. Il ajoure qu’elle avoit fa fource
dans le CauçaSe, & qu’elle traverfoit le pays dès
Suanes. H doutait donc,ainfi que le conclut M. Peyf-
fond , du nord au fud-eft, & tornboit dans le Pont-
Euxin, au nord.de l’embouchure du Phajis>