
A u s a , ville de rHifpanieTarragorinoîfe, feloil
Ptolemée.
A U S A N A , ou A u sa v a , village de la Gaule
Belgique , où la douzième légion avoit Tes quartiers
d’hiver, félon l’itinéraire d’Antonin.
A u s a n a , fiège épifcopal d’A frique, dans la
province proconlulaire, félon la notice épifcopâle
d’Afrique. .
AU SAN C A L I , ville d’Italie, dans la Liburnie,
félon Ptolemée.
A U SA R A , ville.de T Arabie heureufe, dans le
pays des Sachalites, félon Ptolemée. Elle étoit
«tuée par le 16e degré 45 minutes de latitude,
.& près de la mer.
A u sa r a , ville de l’intérieur de l’Arabie heu-
reufe, par le 2.5e degré 30 minutes de latitude,
félon Ptolemée,
AUSCELINUS A G E R , canton particulier de
l’Italie, qui eft nommé par Frontin, dans fou
livre des colonies.
AUSCHISÆ, les Aufchifes, peuple d’Afrique,
dans la Liby e , à ‘l’occident des Àsbyftes, félon
Hérodote. Il les place au-deffus de Barcé, & les
étend jufqu’à la mer près des Evefpérides.
Les Aufchifes étoient bornés à l’ouefl par les
Nafamons.
AUSGHITÆ. Etienne de Byfance donne ce
nom pour être celui d’un peuple de Libye, au-
deffus de Borca. Mais on penfe. avec beaucoup de
probabilité qu’il fautlire Aufchifes, kv esterai comme
dans Hérodote, qui en en parlant, fe fert aufli
de l’expreflion au-deffus de Borca.
A U S C jï, les Aufciens, peuple d’Europe, dans
la partie de la Gaule appelée Aquitaniei Ils avoient
pour capitale Climbcrris, qui prit enfuite le nom
du peuple. Ils occupoient le pays qui répond au
territoire d’Ali ch , à l’eu eft des To lofa tes.
. AU SECULÂNI, les Auféculans, peuple d’Europe,
en Italie , entre les Hifpins. Il paraît que ce
nom eft corrompu dans Pline.
AUSES, les Auféens, peuple d’Afrique, fur
la côte maritime de la L y b ie , autour du lac
Tritonis, & féparé par le fleuve Triton des Ma-
chlyes.
Hérodote rapporte que ce peuple laiffoit croître
fes cheveux fur le devant de la tête. Il ajoute'que
les Auféens célébroient une fête tous les ans en l’honneur
de Minerve ; les filles, partagées en deux
troupes, fe battent,les unes contre les autres, à coups
de pierres & de bâtons. Elles difoient que ces rits
avoient été inftitués par leurs pères, en honneur
de la déeffe née dans leur pays, & que nous appelons
Minerve. Elles donnoienr le nom de faufles
vierges à celles qui mouraient de leurs bleflùres.
Mais avant de ceffér le combat, elies révéraient
d’une armure compiette, à la grecque , celle qui,
de l’aveu de toutes, s’étoît le plus diftinguée; &
lui ayant mis. aufli un çafque à la corinthienne, elles j
lafaifoîem mériter fur un char, & lâ promenoierii
autour du lac Tritonis. Ils prétendoient, félon
Hérodote, que Minerve étoit fille de Neptune &
de la nymphe du lac; & qu’ayant eu à fe plaindre
de fon père, elle fe donnâ à Jupiter, qui l’adopta
pour fa fille. r
Le même auteur rapporte que les femmes étoient
en commun chez ces peuples, & qu’ils ne demeuraient
■ pas avec elles ; mais qu’ils les voyoient à
la manière des bêtes ; que les enfans étoient élevés
par leurs mères: que quand ils étoient grands , on
les menoit à l’affemblée que les hommes tenoient
tous les- trois mois, & que celui à qui un enfant
re'ffembloit', paffoit pour en être le père.
AUSER ( le Serchio ) , petit fleuve d’Italie
dans l’Etrurie ; il a été appelé aufli Aùfar. Autrefois
ce fleuve fe rendoit dans l’ Arnus ; mais actuellement
il fe rend à la mer, & fon embouchure eft
à 6 milles au nord de celle de Y Arnus.
AUSETAN Ï, ou A usetans , peuple de l’Hif-
panie, fitué au pied des Pyrénées , entre les La-
cetans au fud-oueft, & les ïndigètes au nord-eft.
I Ils avoient pris leur nom de la ville d'Aufa.
AUSETANUS AG ER , lieu de l’Hifpanie, près
de VE brus. Tite-Live dit que A. Terentius remporta
quelques avantages fur les Celtibériens près de ce
lieu.
AU S IG D A , ville d’Afrique, dans la Pentapoîe,'
félon Ptolemée & Etienne le géographe. On voit
par un vers de Lycophron, 'qu’elle étoit arrofée
par le fleuve Cinnydhius.
A usigd a . Etienne dit qu’il y avoit une île de
ce nom, & il cite Hécatée.
AUSILINDUM, lieu de l’Afrique, dans la province
Tripolitaine, fur la route' de Tacapé à la
grande Leptis.
AU S IN A , ou A u zia , félon les divers exemplaires
de Ptolemée, lieu de l’Afrique, fur la
route de Sitifie à Céfarée.
AUS INZA , ville d’A fie , dans la Perfe proprement
dite, félon Ptolemée.
AUSO BA , nom d’une rivière de l’Hibernie,' •
félon Ptolemée.
AUSONA. Une ancienne ville d’Italîé porta
ce nom , qu’elle avoit pris, ce me femble, de la
nation des Aufones. Comme elle eft nommée par-
Tite-Live avec lès villes de Minturnes & de Vefcie,
on doit préfumer qu’elle étoit de ce côté.
A u so n a , ancienne ville de ritalie, dont T ite-
Live fait mention. Elle étoit à quelque diftance'au
nord de Terracîne.
AUSONES, les Aufones. Ce peuple eft regardé
comme un des plus anciens de l’Italie. On croit
qu’il s’étendoit depuis le promontoire de Circée
jufqu’aù détroit de Sicile, & qu’il en fut en partie
déplacé par les OEnotriens. Il femble qu’ils font fou-
yçnt confondus ayec les Auronces. Pline, qui les
dmingye
dlftingue, les place au-delà du promontoire de
Cïrcm & du pays des Volfques. Ils furent détruits
bien avant le temps de rline. Virgile en parle
comme d’une colonie de Troyens.
AUSONIA. Ce nom, que les auteurs Grecs
écrivent AW ov, Au fon, ne fignifia probablement
d’abord que la partie de l’Italie habitée par les
Aufones ; mais dans la fuite il s’étendit à toute
lltalie d’une manière indéterminée. On regardoit
les Aufones comme un peuple très-ancien, iffu,
félon les idées mythologiques , d’Ulyffe & de
Circée ; par conféquent c’étoit un peuple célèbre ,
& c’étoit honorer le pays que de le défigner par
le nom de ce peuple. L)’un autre côté , une tradition
confiante apprénoit que les Aufones avoient régné
fur une grande partie de l’Italie. C ’eft dans ce
feus que Denys le Périégète dit, v. ?$■ ;
A Jove Aufomi femper, longe latèque dominantes.
Comme d’ailleurs ce temps paroiffbit très-reculé,
le mot Aufoiiie étoit plus convenable pour les
temps anciens ; aufli Virgile fait-il dire. :
Nectecum Aufonium (quicumque ejl') quoerere Tybrim.
Il parle encoreVilleurs de l’Aufonie, fans même
rappeler les temps anciens ; qn employoit ce nom
pour défigner.l’Italie, puifqtie Ovide dit :
Jamque dus aderat, quâ me difeedere Cceftf
Finibus extrêmes jujferat Aufonice.
On fent bien que les poètes modernes ont dû
fuivre cet exemple ; & je ne fais fi c’eft affaire de
prévention ou d’habitude, mais je trouve en effet
ce mot Aufonie, plus poétique que le mot Italie;
probablement c’en parce que celui-ci eft répété
continuellement & par les gens de tous les états.
A U SO N IT IS n om d’une contrée de la Sy r ie ,
félon Curopalate , cité par Ortélius.
AUSONIUM MARE. On nommoit autrefois
mer Aufonienne, la portion de la Méditerranée
que l’on nomme préfentement mer de Sicile, félon
Strabon.
AUSTAGENA , contrée de l’Afie , dans la
Parthie, félon Pline. Cet auteur dit que l’on y
trouvoit du naphte.
A U S T A N I T I S , contrée de l’A fie , dans la
rande Arménie, affez près de l’Euphrate, félon
tolemée.
AUSTORIAN I, ou A sturian i, les Aftorians,
peuple d’Afrique, félon Ammien Marcellin. Il les
indique vers la ville de Leptis.
AUSUCURRENSIS, nom d’un fiège épifcopal
de l’Afrique, dans la Numidie, félon la notice
1 épifcopâle d’Afrique.
AUSUFA L , nom d’un lieu d’A frique, fur la
route de Carthage à Alexandrie, à 34 milles de
cette dernière, félon l’itinéraire d’Antonin*
Géographie ancienne.
AUSUGRABENSIS, fiège épifcopal d*Afrique*
félon la conférence de Carthage.
AUSUM, ville d’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienne, félon Ptolemée.
AUTARIATE S, les Autariates, peuple Ulyrien*
Il en eft parlé dans Am an , à Eoccanon de l’expédition
d’Alexandre en ce pays.
AUTARIENSES, les Autariens, peuple d’Europe,
habitant, félon Strabon, dans la Thrace,
au nord du mont Rhodope. Il eft vrai que ce
géographe les nomme Autariates ; j’ai fuivi l’orthographe
d’Appien. Il eft probable que ce font les
mêmes que ceux dont j’ai parlé ci-deffus.
AU TA R IS , nom d’un lieu de l’Arabie heureufe^
félon Pline.
A U T E I , les Autéens, peuple que Pline attribue
à l’Arabie heureufe.
AUTENTUM, ville d’Afrique fur la route de
Thène à Thevefte , à trente mille pas de Suffétula,
8c à vingt-cinq mille pas d’Amudarfa, félon l’itinéraire
a Antonin.
AU TER I , les Auteres, peuple que Ptolemée
place dans l’Hibernie.
A U T H E T A N I , ou A u s e t a n i . Ptolemée
nomme ainfi un peuple de l’Hifpanie Tarragon-
noîfe, 8t lui attribue la ville d'Aufa. Tite-Live dit
que les Aufetani furent ffibjugués par Annibalj
mais qu’Indibilis les ayant engagés à faire la guerre
aux Romains, ils furent vaincus. Ce peuple eft
mis par Pline au nombre de ceux qui jouiffoienf
des mêmes droits que ceux du Latium.
AU TH IAN DÆ , nom d’un peuple Scythe, qui
habitoit vers les Palus-Méotides, félon Pline. ,
AU TG B A , nom d’un village de l’Ethiopie, à
l’occident du Nil, félon Ptolemée.
AUTCEI, les Autéens. Selon Agatarchide, ce
peuple s’étendoit le long de l’Inde, de la Gédrofie
èc de la Carmanie.
A U T O L A L A , ville, de la Libye intérieure,
félon Ptolemée.
A U T OM A L A , félon Strabon ; A u t o m a l a c a ,’
félon Etienne; 8c A u t o m a l a x , félon Ptolemée. Le
premier dit que C’étoit un bourg de l’Afrique,, auprès
des autels des Philènes ; 8c les deux derniers, que
c’étoit une place forte où l’on entretenoit garnifon.
M. d’Anville qui, fur fa carte de là côte d’Afrique
pour rbiftoire ancienne de M. Rollin, avoit indiqué
celiéuau fond du golfe appelé Syrtis magna, ne lui a
pas donné de pofition fur la carte de l’empireRomain.
AU TOM O L I , les Automoles, peuple d’Afrique
qu’Hérodote place vers les fources du Nil.
Pomponiys Mêla les place vers l’île de Méroé ;
mais H. écrit Automohz.
A U TO N OM I , les Autonomes, peuple compté
entre les Thraces. Il eft probable qu’il avoit un
autre nom, puifque celui que nous font connoître
les Grecs eft pris dans leur langue. A la lettre il fignifie
des hommes qui fe gouvernent eux-mêmes. C ’eft pour
fe fervir de leur propre nom fans doute qu’Hérodote
lçs appelle quelquefois Satrce, Selon cet auteur^
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