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noit les villages d'Eleonfa, à'Oa, & de Phigaia.
AD R IAN O PO L IS , ou Hadrianopolis , ville
de G rèce, en Epire, au fud-eft d’Apollonia. Cette
ville prit depuis le nom de Jujlituanopolis, d’après
l’empereur Juftinien , comme elle av.oit pris fon
premier nom de l’empereur Adrien.
A drianOPOLIS , ou Hadrianopolis (.Andrinople) ,
ville de Thrace, fur YHebrusau nord-oueft de By-
fantium ou Conftantinople. On prétendoit que cette
ville avoit d’abord été fondée par Orefte : elle
avoit en effet porté le nom d'Orefiis. On la nomma
enfuite Ufcudama. Enfin, l’empereur Adrien l’ayant
augmentée & embellie, elle prit fon nom.
A drianopolis ad Istram. Quelques dictionnaires
parlent de cette v ille , qui apparemment avoit
été fondée par Adrien fur le Danube : elle étoit ,
félon ces autorités, dans la baffe Méfie.
A drianopolis , ou Hadrianopolis, (.Boli.) ville
de l’Afie mineure , dans la Bithynie , étoit fur le
Billoeus , à l’oueft de Cratia.
} ADRIANOTHERAS , écrit fur la carte de M.
d’Anville Hadriano- Thcrtz, étoit une ville de Méfie
, fituée fur le Selinus, au nord-eftde Pergamus. i
ÂDRIANUM Castellum, château de la Macédoine
, que , félon Procope , Juftinien fit réparer.
A drianum Mare , appellée aufii Adritzum, &
Adriaticum, actuellement le Golfe de V enise. On
croit qu’il avoit pris fon nom de la ville à? H a-
dria , ou du fleuve Adria 3 qui paffoit par cette
ville , & fe rendoit dans le golfe 3 un peu au-deffus
des fept embouchures du Pô.
ADRIAS , nom d’un fleuve, félon Euftathe. Il
devoit être près de la ville d'Adria.
ADR IA T ICUM MARE , ou mer Adriatique.
G’eft actuellement lè golfe de Venife. Deux villes
d’Italie fe difputoient l’honneur de lui avoir donné
ce nom. Voyeç A dria.
A D R IS , nom d’une rivière des Indes, félon
Ptolemée.
ADRIUS MONS. C ’eft le nom que Strabon
donne à une petite chaîne de montagnes qui court
le long de la Dalmatie, & la partage en maritime
& en méditerranée. M. d’Anville a tracé la montagne
, mais il n’y a pas mis le nom.
AD R O B ICUM , dans l’Hifpanie, petit lieu qui
fe trouvoit compris au fud-ouefl:, dans la baie
que les anciens nominoient Magnus Portus. Il étoit
fur la côte feptentrionale , tout près de Brigantium,
chez les Artabri.
ADROMONE. Ce nom fe trouve dans la table
des villes remarquables de Ptolemée, à l’article
de la pentapole de la Cyrénaïque. Je fuis perfuadé
qu’elle éft la même quHadriane. Au refte, cet auteur
ne lui donne ni latitude ,• ni longitude.
ADRO N , ville de l’Arabie pétrée, félon Ptolemée.
A D R O T T A , ville maritime de l’Afie mineure,
dans là Lydie ; félon Etienne de Byfance.
ADRU 3 ou A drou , ville de l’Arabie pétrée,
A D U
félon Ptolemée, qui la place au 67e deg. de Ion«
gitude, & au 29e- deg. 5 5 min. de latitude.
ADRUMETUM ; ou Hadrumetum. Car les
anciens l’écrivoient avec une afpiration. Strabon
écrit AS'pvpn, Adryme, & Ptolemée, A^spapnloç ,
Adrumittus. C ’étoit une ville confidérable de l’A frique
propre, dans la partie qui porte le nom de
Bizacène. Elle étoit au fond d’un golfe, qui n’eft
féparé que par une prefqu’île de celui où étoit
Carthage. C ’étoit une Colonie romaine. Comme
il y avoit une petite île en face de cette ville ,
femblable à celle qui fe trouvoit à Carthage, &
qui y formoit le port appellé Cothon , on avoit
donné ce même nom à la petite île d'Adrumetum.
Il faut que le fort de cette ville ait varié, puifque
l’on trouve qu’elle étoit colonie , & que cependant
Pline la compte au rang de celles qui fe gouver-
noient par leurs propres loix. Adrumetum, qui paffoit
pour avoir été èâtie par les Phéniciens, devint
la capitale de la Byfacène, & l’une des villes
épifcopales.
L’Itinéraire d’Antonin le place à 85 milles de
Carthage. Elle étoit bâtie fur un promontoire, &
avoit plus d’un mille de tour. Le port étoit à l’oueft
du promontoire.
Procope nous apprend que cette ville fut aufli
nommée Jujliniana, en l’honneur de l’empereur
Juftinién. Hirtius & Scylax en font mention.
Le voyageur Shaw dit que fon nom moderne
eft Herkla. Mais M. d’Anville croit que l’on en
ignore la jufte pofition.
N. B . Dans la Vulgate, on lit que S. Paul s’embarqua
pour Adrumette ; c’eft Adramytte qu’il faut
lire, conformément au grec & à la raifon,'puifque
cet apôtre va . en Afie.
. ADRYME. C ’efl: ainfi que Strabon écrit le nom
de la ville à!Adrumetum. Vo yez ce mot.
Etienne de Byfance dit Adrymes. L’Anonyme de
Ravenne dit Adrymettum.
ADSCENSUS SCORPIONIS, ou la momie du
Scorpion. Voyeç A crabim.
A D U A C A TUN GRORUM, (Tongre.) ville de
la Gaule. C ’efl: ainfi que l’Itinéraire d’Antonin , &
la table théodofienne , nomment la capitale des
Tungri. Céfar la nomme Atuatuca, & Ptolemée ,
Atuatucum., Il y avoit mis une légion en quartier
d’hiver : Un foulevement des Eburones la lui- fit
perdre. Il s’en vengea, en détruifant prefqué toute
la nation. Ce fut depuis que la nation des Tungri
eut pris le deffus, que la ville prit le nom de la
nation.* Elle étoit devenue un fiège épifcopal. Après
fa deftru&iori par Attila, en 4 5 1 , le fiège fut transféré
à TrajeBum Mofce (Maftricht) , d’où il a paffé
enfuite à Liège.
A D U A T IC I , ou A tu a t ic i. Ce peuple n’eft
connu que par les commentaires de Céfar; & , félon
lu i , il s’étoit formé d’une partie des Teutons, qui,
n’ayant pas voulu aller plus loin , s’étoient établis
en ce lieu. Ils éroient fur le Sabis (la Sambre) ,
près de fa jon&ion avec la Mo fa (la M eu fe ), vers
a d tr
le comté de Namur & le pays de Liège. Quant
à leur ville, dont parle C é fa r , Samfon croit que
ce peut être le château même de Namur. M. d An-
ville objeâe que ce petit efpace n’auroit pu contenir
60000 hommes que Céfar en fit fortir. Il ci oit
en retrouver l’emplacement dans un lieu nomme
Palais, qui eft élevé & tout entouré de rivières,
& d’autres fortifications naturelles. Cefar dit en
effet qu’elle étoit entourée de précipices de tous
côtés, & qu’ayant abandonné les campagnes, ils
s’y étoient retirés avec leurs effets. . . .
Quant à ce que l’on fait de l’hiftoire des Aduatici
ou Aduatices, cela n’eft pas fort étendu. Séparés,
comme je viens de le dire, des Cimbres 8c des
Teutons, ils s’établirent en ce lieu, & y eurent
des rois. Vaincus par Céfar, ils furent vendus au
nombre d’environ 5 3 mille. Leur pays fut de nouveau
fournis par Augufte , 8c compris dans la Germanie
fécondé ou inférieure. Ils difparurent enfin ;
gqfi l’on croit les retrouver depuis , ce n’eft qu’en
les foupçonnant défignés par un autre nom. Car
les Eburones qui leur fuccédèrent n’avoient été au
milieu d’eux qu’une nation étrangère. Ce fut Augufte
qui établit les Tungri dans Atuatuca.
A D U A TU C A . Voyei A duaca T ungrorum.
ADULA , A duella 6» A dulas. Ce nom, &
plufieurs autres qui en approchent, ou qui font
le même, défignent la malle de montagnes qui fe
trouve au nord-oueft de l’Italie, vers la Suiffe. Je
laifïè à part ceux qui ont cru retrouver au jufte une
montagne feule à laquelle ce nom appartint ; car
cela paroît trop difficile, vu l’étendue des lieux
où ce même nom fe trouve.
A D U L E , félon Pline, ou A dulis, félon Etienne
de Byfance , M. d’A n ville , 8c Aduli , AS'vhe),
félon le Périple d’Arrian , é toit, félon Ptolemée ,
une ville d’Ethiopie , fur le bord de la mer, &
la plus fréquentée de cette côte. Pline dit que des
efclaves s’étant fauvés de chez des Egyptiens, leurs
maîtres, bâtirent cette v ille , qui devint la plus marchande
de la Trogloditique. Les marchandifes que
l’on en retiroit étoient l’ivoire, les cornes de rhinocéros
, les cuirs d’hippopotames, les écailles de
tortues, les finges & les efclaves. Etienne de
Byfance dit qu’on l’appelle aufli l ’île de Panos ;
mais félon Ptolemée , l’île de Panos eft différente
de la ville Adula.
A D U L I , village de l’île d’Oriné, dans la mer
Rouge, en face du continent. Il étoit à vingt ftades
de la mer, 8c d’une médiocre grandeur. &
ADULICUS SINUS , partie de la mer. Rouge,
qui formoit en effet un petit g o lfe , où fe trouvoit
Adulis, mais que Ptolemée & d’autres anciens
paroiffent avoir cru bien plus enfoncé qu’il
n’eft réellement.
AD U L IT A , les Adulites , peuple qui habitoit
le long du golfe Adplique , ou Adulicus Sinus, fur
la côte d’A frique, appellée actuellement cote
xTAden.
ADULLAM SOCHO, que l’on a cru être I4
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même qu’OnuLLAM, ou O dol lam . Cependant
fon furnom femble la diftinguer. Au refte , fous
ces noms, c’étoit une ville royale de la Judée, dans
la tribu de Juda, félon le livre de Jofüé.
C ’eft auprès de cette v ille , fur les confins du
petit pays de Dommin, que les Phiiiftins vinrent
fe camper avant de s’avancer jufqu’à la vallée de
Thêrèbinte.
G’eft dans une caverne voifine de cette v ille ,
que David fe retira pendant la perfécution de
Saul.
Cette ville étoit du nombre de celles qui furent
fortifiées par Roboam.
M. d’Anville la place au fud-oueft de Jérufalem,
& très-près du torrent d’Efcol.
ADUNAS , ou A duna , rivière de la Sufiane,
8c dont parle Pline.
A D U N IC A T E S , peuple de la Gaule, dans la
partie que l’on appella d’abord Province Romaine.
Il en eft parlé dans Pline. D. Martin, fur fa carte,
le place au nord de Dinia. M. d’Anville n’en fait
aucune mention.
A D U R AM , appellée aufli Adoraïm, ville de
la Paleftine , que fonda Salomon 8c que fortifia
Roboam. On croit que c’efl: la même qui eft nommée
ailleurs Adar ou Ador. Elle eft nommée par
Jofeph Adora.
ADURNI POR.TUS, ou A durnum , port de
la Britannia ou Grande-Bretagne. M. d’Anville le
place chez les Regni, à l’eft du Magnus Portus.
ADVOCATENSIS. Ce mot eft l’adje&if du
nom d’un fiège épifcopal d’Afrique ; mais on n’en
fait ni le nom, ni la pofition.
ADYLISUS , montagne que Pline place en
Béotie.
ADYRMARCHIDÆ , ou Adyrmarchitæ ,
les Adyrmarchides, comme l’écrit Ptolemée. M.
d’Anville , qui a adopté la première orthographe ,
place ce peuple dans le Libycüs Nornus, au nord-
oueft de l’Egypte, & affez près -de la mer. Ptolemée
lè place en effet près de la région Ammo-
nienne, c’eft-à-dire, celle où étoit le temple de
Jupiter-Ammon. Silius Italicus en parle comme
d’un peuple guerrier.
SeloivHérodote , ils obfervoient la loi du talion ;
leurs moeurs étoient prefque les mêmes que celles
des Egyptiens ; mais ils s’habilloient comme les
Libyens. Leurs femmes portoient à chaque jambe
des anneaux de cuivre, & laiffoientcroître leurs •
cheveux. Leurs filles n’étoient mariées qu’après
avoir été préfentées au ro i, qui ordinairement les
gardoit quelques jours auprès de fa perfonne ,
quand il les trouvoit à fon gré.
Leurs femmes portoient ■ des cuiffards de cu ir ,
laiffoient croître leurs cheveux , &c. Hérodote ,
qui en parle, ajoute encore quelques traits, qui
né méritent pas trop , ce nie femble, de trouver
place ici.
A D Y T O S , lieu d’Egypte , aux environs de.