
qui en dépendoit, que fe raffembloient les dér
putés.
ÆNDOR. Voye^ Endor.
Æ N E A , ou Ænia (hlveia) , petit lieu de l’Afie
mineure > dansda Troade. Strabon l’indique à cinquante
ftades de Pahzcepfis.
Æ N E I, peuple de la Paleftine, dont la métropole
étoit Gabaon , & la ville principale Gaza, Or-
têlius, qui parle de ce peuple, cite S. Jérôme. Je
crois que ce père a eu en vue un refte des Hé-
v é en s , anciens habitans du pays de Canaan , avant
l’arrivée des lfraélites.
ÆNEI A , ville de Grèce, félon Strabon , qui
la place dans l’Acarnanie ; mais il en parle comme
d’une ville déferte au temps où il écrivoit. M.
<FAnville a négligé de la placer fur fa carte : car
Strabon indique alfez bien fa pofition entre la mer
ÆNESIPASTA, félon Strabon, & Ænesippa ,
félon Ptolemée, étoit une île de la Méditerranée,
fur les côtes de la Libye.
ÆNESISPHYRA, port de mer, félon Ptolemée,
& promontoire, félon Strabon, qui fe trouvoit à
l’extrémité du Catabathmus Magnus, terminant le
nome Libyque au nord-oueft, près des frontièrès
de la Marmarique.
ÆNETHUS, montagne, félon Etienne de B y-
fance, qui ne dit pas dans quel pays elle étoit
fituée.
ÆNI Infula, île de la mer Rouge * que Ptolemée
place à l’orient d’H ippos, & au fud du golfe
Elanitique.
Æni Pons. Voye[ (Eni Pons.
Æ N IA , félon Etienne de Byfance , ou Ænea ,
félon le Périple de Scylax (Ahe/ct) , ville de la
Macédoine , dans la Mygdonie , 8c placée à l’entrée
méridionale du golfe de Theffalonique , dans
la prefqu’île de Pallene.
Elle étoit dans un terroir fertile. On en attri-
buoit la fondation à Enée.
Denys d’Halicarnaffe rapporte que , fur'un promontoire
voifin de cette v ille , il y avoit un temple
de Vénus , que l’on difoit avoir auffi été fondé
par le même Enée. Je ne fais pourquoi Etienne
de Byfance l’attribue aux Perrhebères. Ces peuples
habitoient en Theffalie.
Ænia , ville des Perrceboe, en Theffalie , félon
Etienne de Byfance.
Æn ia, lieu de la Troade. Voye^Ænea.
ÆNIANA , ville de l’A fie , près de la mer Caf-
pienne, félon Strabon, qui dit qu’elle avoit été
fortifiée par quelques Ænianoe. On y voyoit des
armes, des vafes d’airain & des tombeaux grecs.
Le premier nom de cette ville étoit Vida (Ouït/«).
Elle prit dans la fuite celui de fes fondateurs.
ÆNIANÆ, ou Æneianæ , peuple de l’A f ie ,
près de la mer Calpienne, félon Strabon.
ÆNI ANES, )ou Æneianes (A (vsiclves) , peuples
de la Theffalie, dans la partie la plus méridionale ;
ils habitoient à l’eft du mont (Eta , fur le Sper~
chius. Pline, qui les nomme Ænienfes, les compte
entre les peuples Etoliens. Ces peuples font peu
connus. Voici ce qu’en dit Hérodote. |
Les Eniades, la plus noble portion desrTheffa-
liens, & purement grecs, tirent leur origine de
Deucalion le grec. Ils s’étendent jufqu’au golfe
Maliaquë ; félon e u x , leur capitale Hyppta commande
aux autres v illes; elle eft fituée au pied
du mont (Eta.
Ce qui doit étonner, c’eft «£uTen finiffant cet
article, & en citant à-peu-près les -mêmes autorités
que moi, la Martiniète finit par dire : « quoi
» qu’il en foit, ce pays étoit proche de la mer
» Cafpienne & de l’Arménie >r.
ÆNIUM, promontoire que nomme Scimnus de
Chio , & qui ne devoit pas être éloigné de la ville
d'Ænia, dans le golfe Thermaïque.
ÆN1U S , petit fleuve de l’A f ie , dans la Dar-
danie, félon Strabon. Il recev.oit le Rhodius. Sa
fource étoit vers le nord-eff de Theboe y à quelque
diflance au fud-eft de Carefus.
ÆNNUM , ville de laTrogïotique, félon Pline.
Il dit qu’elle étoit petite, & que quelques auteurs
la nommoient aüm Pkilotera.
Æ N O N , ou Rnnon , lieu.de la Paleftine. Selon?
Eufèbe, il étoit fur le Jourdain, à huit milles
au fud de Scythopolis. M. d’Anville ne l’a pas placé
fiir fa carte.
ÆNON A (Nona) , ville de la Liburnie, mais
qui peut être comprife dans la Dalmada. M. d’An-
ville l’écrit Ænona , 8c la place au fond d’un petit
golfe, au fud de ladera en Dalmatie.
Æ N O S , ou Ænus , ville de k Thrace , félon
Ptolemée ,\ la même vraifemblablement que Strabon
nomme Ænus.
Elle étoit fituée à l’embouchure de YHebrus, à
l’entrée du Melanes Sinus, golfe qui fépare la Cher-
fonèfe de Thrace ,de la terre-ferme.
Etienne de Byfancë penfe que cette, ville avoit
reçu fon nom d’un fleuve.qui étoit peu éloigné,
Ænos , ou Ænus, ville qu’Etiënne de Byfance
attribue à la Theffalie.
Ænos , ou Ænus , ville qu Etienne de Byfance
attribue aux Locriens Ozoles.
Ænos , ou Ænus , ville qu’Etienne de Byfàncç
place en A fie , près de l’Euphrate Sc de la ville
de Thapfacum.
Le même auteur indique une autre ville de ee
nom , appellée ainfi (YÆnus, frère de Guneus ; mais,
il n’en donne pas la pofition.
Ænos , ou Ænus , île qu’Etienne de Byfance
indique près de l’Arabie heureufe.
Ænos , ou Ænus , lieu qu’Etienne de Byfance
me paroît indiquer fur le continent à l’oppofite de
l’île de Rhodes.
ÆNUS. Voye{ Ænos , parce qu'on a fûivi l’orthographe
grecque pour plufieurs de ces mots.
Ænus , montagne de l’île de Céphalénie*, félon
Strabon , Liv. 10. Il y aiyoit un temple de Jupiter,
d'où ce dieu avoit pris le furnom tfÆneJîus. Stra- j
bon dit qu’en cet endroit l’ile eft fort refferree ; j
ce qui forme une efpèce d’ifthme.
Æ nu s , ville de la Thrace, qui, félon Strabon,
étoit quelquefois nommèePoltiobria. Il fau t oblerver,
& i°. Que , félon Strabon, le mot Pria, dans la
langue des Thraces, fignifioit une ville; ; -
2.0. Que . la ville appellée Poldbria, parodiant
avoir été fondée par .Poltys (HoAtus-) , roi de la
Thrace, félon Plutarque , au temps de la guerre de
Troie, ileonviendroit d’écrire avec une y Poltyobria.
.Æ n u s , fleuve de la . Cherfonèfe Cimbrique,
félon Ptolemée. / .
ÆO LE S , ou Æ o l i i , les Eoliens, Grecs habi-
tans la partie de l’Afie mineure appellée Æolis,
ou l’Eolide. Selon. Jofeph, ils defeendoient d E lifça,
l’un des fils de Javan.
Les hiftoriens grecs faifoient defeendre les Eoliens
d’Eolus , troifième fils d’io n , fils d’Hellen ,
qui étoit fils de Deucalion. - - .
Ceux des modernes qui ont adopte ce fenti-
ment, en ont conclu que les premiers Eoliens
avoient été les Hellènes theffaliens , 8c quEolus
leur donna fon nom d’abord après la mort d’Hellen.
Les Eoliens furent un des trois peuples qui com-
pofoient le corps de la nation Hellénique.
Strabon, Liv. 8 , parlé des Eoliens, répandus
dans la Grèce , tant, au dehors qu’en dedans de
l ’Iftme, avant l’arrivée des Ioniens & des Doriens,
dans le Péloponèfe. Ce titre de l’une des trois
branches helléniques, étoit beaucoup plus ancien que
la guerre de Troie, 8c que la dénomination générale
d’Hellènes. Ils' étoient paffés de l’Europe en Afie.
Strabon, Liv. 13 ,p. $83, dit qu’Orefte (1) s’étoit
chargé de conduire cette colonie. Son fils Pen-
thile , lui ayant fuccédé , conduifit les Eoliens en
Thrace ;. enfuite Archelaiis , ou , comme le dit
Paufanias, Echalatus , fit paffer la colonie Eolienne
en A fie , vers Cyzique. Son fils Graas s’avança
vers le Granique, puis ils s’emparèrent de Lesbos.
De-là vient que Strabon, Liv. 13, p. 616, dit que
Lesbos peut être en quelque façon regardée comme
la métropole des villes Ioniennes. Depuis ils fe mêlèrent
: dans la fuite les premiers colons fe mêlèrent
avec les fondateurs de Cumes ,qui defeendoient
des Locriens, & ne firent qu’un peuple.
ÆOLIÆ 1NSULÆ, appellées auffi Infulat Vul-
caniot, Plotce. , Hepkejlioe, Liparte , font des îles de
la Méditerranée , au nord de la Sicile, vers le
39e deg. de longitude, & le 33e de latitude. Les
anciens ne comptoient que fept de ces îles. Il y
faut joindre , il eft v ra i, les deux autres nommées
par Ptolemée & Eufthate ; fa voir, celles d'Hichefia
& d'Héracléotes, Les fept autres font Liparis, Vul-
cania , appellée auffi Therfuiffa & Hier a; Didy-
ma, Strongyle, Phcenicufa , Phenicades , Encodes, &
Evonymos (Voyez ces mots'). On retrouve affez po- 1
(1) Selon les hiftoriens, le fils d’Orefte fut Tififtnènes,
Pendule n’étoit que fon petit-fils.
fitivemeiïtles îles modernes qui ont porté ces noms
anciens ; la feule île Evenhtios laifle de l’incertitude.
M . le Commandeur de Dolomieux, qui a vifité
ces îles en homme inftruit de l’antiquité, & fur-
tout très-occupé d’hiftoire naturelle , dit que cette
île Evonimos eft repréféntée aujourd’hui en partie
par l’île Panaria, & en partie par quelques autres*,
telles que Life a Bianca, Lifca Neiva , qui ont été fé-
parées entre elles par l’effet de quelque tempête très-
confidérable. Enlorte que l’île que l’on recherche
auroit donné naiffance à plufieurs, & formé celles
que les anciens n’ont pas connues^ Au refte, puisque
dans la haute antiquité on ne porte le nombre
de ces îles qu’à fept, & que Ptolemée en compte
davantage, il faut que l’evénement qui en a augmenté
le nombre foit antérieur au temps de cet
écrivain , c’eft-à-dire, à l’an 130 de notre ère.
Ariftote, Pline, Strabon , Théophrafte , parlent
du bouillonnement de la mer autour de quelques-
unes de cés îles, Les principes de la phyfique moderne
ont fait connoître que ce bouillonnement
n’eft pas caufé par la force de la chaleur, mais le
dégagement d’un qui traverfe les eaux, 8c fe
développe à leur furface. Ce phénomène, très-
connu aujourd’h ui, a lieu en plufieurs autres endroits.
- ÆOLIS (l’Eolide) , petite contrée de l’A fie mineure
, à l’oueft, s’étendant le long de la côte ,
fur le bord de la mer. Ptolemée lui donne pour
borne au nord le Caycus, 8c au fud YHermus. C ’eft
d’après cet auteur, que M. d’Anville a fixé les,
limites de l’Eolide fur fa carte. La Myfie étoit au
nord. Mais comme les Grecs Eoliens s’étendirent
dans cette partie , quelques auteurs , à la tête desquels
je place Strabon , ont reculé les bornes de
l’Eolide jufqu’au promontoire de LeElutn, qui eft
beaucoup plus loin au nord-oueft , 8c appartint
long-temps à la Troade. On fent bien que l’étendue
des poffeffions en changeoit les limites. Pline
place auffi le même promontoire pour bornes entre
la Troade 8c l’Eolide. On ne peut donc douter
que l’Eolide ne fe foit étendue jufqu’à cette latitude
vers le nord, puifque les auteurs comptent
AJfüs , qui étoit à l’eft , 8c très-près de ce promontoire
, entre les villes de l’Eoîide. Pomponius
Mêla recule encore davantage vers le nord les
bornes de l’Eolide, en y comprenant la Myfie
jufqu’à l’Kélefponti
Hérodote, Liv. / , c. 149, compte onze anciennes
villes des Eoliens ; favoir, Cumce , Larijfz , Néon-
dc/ios, Temnos, Cilla, Notiurn , Ægiroejfa, Pitana,
Ægcea, Myrina, Grynia. Voyez ces articles.
Pline, qui admet plufieurs de ces villes , en
attribue auffi quelques autres aux Eoliens, Voici
celles qu’il nomme : Phocoea, Laryjfa , Cyme, Myrina
, appellée depuis Sehaflopoûs ; Ægce, Amila ,
Potidea, Neondchos , Temnos , Titanus, ,. Grynia ,
Elcea , Pitane , Canæ, LyfimacJûa , 8c Atarnea.
Cette différence, dans l’étendue d’un même pays,
amène à conclure qu’il n’a voit pas de borne bien.