
CHÀLCIDES. Etienne de Byfance nomme ainfi
un peuple de la Sicile. Ortélius penfe qu’ri pouvoir
habiter aux environs du mont Chakidique.
CH ALClDICEen Macédoine. Voy. C h a l c it i s .
C h a l c id ic e , contrée de la Syrie, à l’eft de
V O routes & au fud de la Chalybonms : elle avoit pour
capitale Chalets.
CHALCIDICUS MONS , nom d’une montagne
$Je la Sicile, félon Polybe •& Etienne de Byfance.
CHALCIS ( Egripo) , ville de Grèce , & regardée
comme la première & la capitale de l’Eu-
p é e , étoit bâtie dans la partie occidentale, fur la
petite péninfule, qui, s’avançant vers le continent,
îemble y joindre l ’île. On la trouve nommée dans
I antiquité Eubée, Stymphelos , Halicarne , Hypo-
chalcis. C ’eft encore retomber , je crois, dans les
origines fabuleuses, que de croire quq-Chalcis tenoit
ce nom d’une fille d’Afope nommee Combe, mais à
laquelle on avoit donné le furnom de Chalets, parce
qu’elle avoit inventé les armes de cuivre (KfitAxo?
Çhalcos, du cuivre, de l'airain ). Si l’on examinoit
bien! le local., peut-être trouveroit- on quelques
mines de ce métal ; alors., rien de fi naturel que
le nom qui en rappelleroit l’idée. Les Chalcidiens,
renommés de bonne heure par leurs fuccès dans
la navigation, furent prefque généralement décriés
pour le débordement de leurs moeurs. Ils envoyèrent
des colonies en Thrace., en Macédoine,
en Sicile, dans l’île de Corcyre, à Lemnos, en
Italie, £<:.
Chalcis étoit une des trois villes que Philippe,
fils de Démétrius, appeloit les entraves de la Grèce.
Strabon dit qu’elle étoit jointe au continent. Sans
doute il entend par-la le pont long de deux plethres.,
fur lequel on paflbit de cette ville en Béotie. PHne
croyoit que l’Eubée avoit été jointe au continent
par cet endroit ; ce qui eft très-probable.
N. B. Le petit détroit qui fépare l’île du con- I
tinent eft nommé chez nous Euripe, & par les
Grecs modernes Evripo ; d’où , par corruption,
s’eft formé le nom d’Egripo, donné à .l’île.
C h a l c is , ville de la Macédoine, dans la Chal-
cidique. Elle étoit fituée entre G lyn te , le golfe
Singitique & la ville d’Apollonie. Thucydide &
Etienne de Byfance, la mettent dans la Thrace,
parce que les bornes de ces pays ont quelquefois
changé.
C h a l c i s , montagne de Grèce, dans l’Etolie,
félon Strabon , qui dit qu’elle s’étendoit le long de
l a rive orientale de YEvenus , depuis l’embouchure
de cette rivière jufqu’à l’extrémité feptentriona'e de
l’Etolie, où alors cette montagne s’avance vers le
levant & le nord, au travers du pays des Agréens.
C h a l c i s , ville de Grèce, dans l’Etolie. Elle
étoit fituée fur la montagne de même nom, félon
Strabon.
C h a l c is , ville de G rèce, dans la Béotie, félon
Héfychius.
C halcis , ruiffeau de Grèce, dans le Péloponnefe.
Strabon dit qu’il couloit aux confins de la
Triphylie &. de la Pifotide, près de Samicnm.
C h a l c is , rivière de l’Afie mineure, dans la
Bithynie , félon Etienne de Byfance. Elle arrofoit
la ville de Chalcédoine & fe jet-toit dans le Bof-
i phore de Thrace.
; C h a l c is , bourg maritime avec un port, dans
1 Afie mineure, fur la côte méridionale de l’Ionie,
I au nqrd de File de Samos & près de Teos. Strabon
en fait mention.
C h a l c is . Pline nomme ainfi Pune des îles
Eclnnades. Elles étoient de la Grèce, fur la côte
de FEtolie.
C h a l c is , ou C h a l c id e . On prétend que c’étoit
un royaume que l’empereur Claude accorda à Hé-
rode, à la prière d’Agrippa. On le place au pied du
mont Liban, du côté de la Syrie. Jofeph dit que
Scipion ayant fait trancher la tête à Alexandre,
fils d’Ariftobule, par l’ordre de Pompée, fes frères
fe réfugièrent chez Ptolomée Menée, feigneur de
Chalcide, fituée dans le mont Liban.
C h a l c is , ville de l’À fie , dans la Syrie. Bile
étoit fituée fur le bord feptentrional d’un lac où
le fleuve Chalus prenoit fa fource ; & elle donnoit
fon nom à la Chalcidène, félon Pline. La notice
de Hiérqelès la marque comme ville épifcopale de
la première Syrie, & l’itinéraire d’Antonin la met
a 1 occident de Béroée.
C h a l c is . Pline nomme ainfi une ville-de l’A rabie
heureufe. Il ajoute qu’elle avoit été fondée,
par les Grecs ; mais qu’elle avoit été détruite par
la guerre.
C h a l c i s , nom d’une ville de la Scythie, dont
fait mention Etienne de Byfance.
CHALC ITIS, CHA LC IDICA , CH ALCIDIÆ,
contrée de la Macédoine, félon Ptolemée. Elle com-
prenoit les montagnes au fud-eft d’Apollpnie, les
deux prefqu’îles qui font entre les golfes Toro-
naïque, Singitique & Strimonique. Le mont Athos
étoit dans cette contrée. Ptolemée n’y compte que
cinq villes ; mais Suidas dit que Philippe y en prit
trente-deux.
C h a l c it is , île de la Propontide, à l’entrée du
Bofphore de Thrace, & vis-à-vis de Byfance. Il
y avoit des mines dé cuivre, félon le périple de
Ménippe, cité par Etienne de Byfance.
C h a l c it is , contrée cfe FAfie, dans la Méfopo-
tamie,- félon Ptolemée.
C h a l c it is . Ptolemée dit qu’il y avoit beaucoup
de mines de cuivre dans cette contrée. Il la met
dans l’Inde, au-delà du Gange.
C h a l c it i s , contrée de l’Afie mineure , dans
l’Ionie. Paufanias dit qu’elle étoit aux environs
ci’Erythres.
CHALCODONIUS MONS, nom d’une montagne
de G rèce, dans la partie de la Theflaïie
que l’on nommoit Pèlafgle , au-deflùs de P hcr a. 9
félon Apollonius.
CHALCORYCHII MONTES, montagnes d’A frique,
dgns la Mauritanie céfarienne > félon Strabon
& Ptolemée. Ce dernier dit que lés montagnes
de ce nom étoient des plus fameufes de cette province.
M 8® t tr *
CHALCORYCHII MONS, montagnes de 1A-
frique, dans la Mauritanie tinghane. Elles étoient
habitées par les Herpiditans. Ces, montagnes font
au nord-eft du fleuve Mal va. Ptolemée en fait
mention.
CHALDÆA. C ’eft ainfi que Fon a d abord
appelé une partie de l’Aflyrie & la Babylonie. Dans
la fuite, ce nom fut reftreint au pays fitué vers le
ftid-oueft de la.Babylonie , & vers le fud de l’Euphrate.
(Voye{ CHALDÆl).
CHALDÆI. Xénophon, dans fa Retraite des dix
mille, non plus que dans fa Cyropédie, ne donne
jamais ce nom aux peuples de la Babylonien ce
nom né convenoit en effet qu’à une famille ou à
une tribu de gens qui -s’appliquoient dès l’enfance
à la recherche des chofes naturelles, a 1 obferva-
tion des aftres & au culte des dieux, à-peu-près
comme les Mages de Perfe & les Brachmanes des
Indes.
Le même auteur donne auflfi le nom de Ckal-
déens aux peuples qui habitent cette branche du
Caucafe , où le Tigre , l’Euphrate, l’Araxe & le
Cyrns prennent leur fource. Ces peuples font
nommés Chalybes dans la géographie d Herodôte ,
& il met les Chaldéens à Babylone. Strabon, L. x
6 x i , dit que les peuples nommes anciennement
Chalybes étoient, de fon temps, appelés Chaldéens;
& l’empereur Conftantin Porphyrogénète, qui appelle
les provinces du nom des peuples qui les
habitoient, donne celui de Chaldia au pays dont
Trébifonde étoit la capitale, & qui s’étendoit fort
loin au midi & à l’orient de cette v ille , comprenant
une grande partie des deux Armenies ; il ajoute
que ce nom venoit des Perfes. Strabon appelle
Chaldéens un peuple prefque fauvage, qui habitoit
dans les montagnes de la Colchide.
CHA LD O N , lieu de la Thrace, dans le voifi-
nage de Byfance, félon Conftantin Manafles, cité
par Ortélius.
CH A LD O N E , promontoire de l’Arabie heureufe,
près de l’endroit où étoit l’ancienne embouchure
de l’Euphrate, félon Pline.
CHALEOS, ville de Grèce, fituée fur le golfe
de Corinthe, dans le pays des Locriens Ozoles,
félon Ptoleméè. Elle eft nommée Chaloeim par
Etienne de Byfance. ( Voyeç C h a læ o n ).
CH ALESTR A N , ou C h a l a s t r a ( car Strabon
emploie l’un & l’autre prefque dans le même end
ro it), ville de la Macédoine, dans la Mygdonie.
Elle devoit être fur le bord occidental de X Ax ius,
à fon embouchure , falnfi que le dit Strabon. Hérodote
dit aufli (£. v n , c. 135), que cette ville étoit
fur XAxius. M; d’Anville ne l’a pas placé fur fa
carte. Elle fut détruite par Caffandre , lorfqu’en
donnant à Thermo, le nom de Thejfalonica, fon
époufe, il voulut augmenter le nombre des habi-
%
tans de cette v ille, en y tranfportant ceux, de quelques
petites villes veifines.
CH A L I , nom d’un peuple de la Germanie, quo>
Ptolemée place fur la côte orientale de la Cherfon-
nèfe cimbrique.
C h ali , ville de l’A fie , dans la, Phénicie, L e
livre de Jofué en parle & la met dans la tribu
d’Afer.
C H A L IÀ , ville de Grèce, dans la Béotie, près
ÜHyria, félon Théopompe , cité par Etienne de
Byfance-.
C H A L IA T , ville de l’Afie, dans la Corduène.
Elle étoit fituée fur , le bord du lac d’Arfiffa, à
l’extrémité de fes parties feptentrionales & occidentales,
par les 38e deg. 30 min. de larit.
CHALISIA , ville maritime d’Afrique , dans
la L ib y e , félon Ephorus, cité par Etienne de
Byfance.
C h alis ia. Le même Etienne donne aufli ce nont
à la ville de Chadifia, dont Pline parle comme d’un
village de la Cappadoce.
CHA LO N ITÆ, peuple d’Afie, habitant le pay9
nommé Chalomùs. On voit, par Denys le Périégète,
qu’ils étoient au-defiùs de Babylone, vers le nord*
Ceterum fupra Babylon, ad Jlatum Bore a
CiJ/î, MeJJ>abatte 9 Chuloniu&que habitant.
CHALONITIS ,.contrée de l’A fie , dans l’empire
des Parthes. Elle étoit comprife le long de la rive
gauche du T ig re , au fud-oueft du mont Tagros,
qui la féparoit de la Médie.
Ifidore de Charax dit que cette contrée tire fon
nom de la ville de Chala.
CH A L T APITIS, divifion de la Sufiane, félon
Ptolemée : quelques interprètes croient devoir lire
Chalapetis.
CHALUS (Koeic), rivière de l’A fie , dans K
Syrie. Xénophon rapporte que cette rivière étoit
pleine de grands poiffbns privés; que les Syriens
les regardoient comme des dieux, & ne permet-
toient pas qu’on leur fît du mal.
Elle avoir fes fources dans des montagnes à Foueft
de la ville de Zeugma, couloit au fud-oiieft jufqu’à
.la ville de Chalybon , & de-là couloit ail fud fe
perdre dans un lac, fur le bord duquel étoit bâtie
la ville de Chalcis, vers le 35e deg. 15 min. de
latitude.
Xénophon la met à vingt-cinq lieues du défilé
qui eft entre la Syrie & la Cilicie.
CHALYBES, les Chalybes, font une nation
Scythe ; ils tiroient-leur nom de Ghalybs , fils de
Mars. Ils habitoient entre les Taochiens & les Scy-
thiniens. Ce peuple étoit brave. Les dix mille l’éprouvèrent
à leur retour ; & de tous les peuples
qui s’y oppofèrent, c’eft celui qui le fit avec le
plus de fuccès.
Cette nation s’ètoit auffi répandue ailleurs, &
elle occupoit la. partie, du Pont .qtfi étoit entre la
petite Arménie, les Macrons, les Mofynoeques'&
O o o ï