
paffoit près & à l’eft de Pharfale , recevoir en-fuite
PEnipée, & alloit fe jetter dans le Peiiée, au-deffus
de Lariffe.
M. Larcher, remarque très - bien qu’elle étoit à
ï ’eft de Pharfale, quoique M. d’Anville l’ait mife à
^’oneft, parce qu’en effet, dans cette pofition, elle
eut été fur la route de l’armée de Xerxès.
APIENATES , ancien peuple que Pline indique
comme ayant habité dans TOmbrie, mais qui ne
fubfiffoit plus, de fon temps.
A P ILA S , rivière de la Macédoine, dans la Pierie.
O n la trouvoit fur la côte, au rapport de Pline.
AP1N A , ville d’Italie , dans la Daunîa. Pline'en
parle ; elle fut détruite par Diomède à ce que l’on,
croyoit, aufïi-bien que la ville de Toisa ; & comme
dans les beaux jours on ne confervoit qu’un fou-
v.enir très-confus de ces villes, leur exiftence n’étant
plus rien, il étoit paffé en proverbe de dénommer
les bagatelles Apinas. On voit qu’ic i, i ° . on j
mettoitle nom Apina pluriel ; 20. qu’en mettant le ]
pluriel, on comprenoit les deux villes fous une
même dénomination. Martial appelle les poéfies de
fa ieuneffe des Apinas, pour dire dés poéfies auxquelles
il n’attache aucune importance.
A P IO L A , félon Etienne de Byfance & Denys
d’Halicarnaffe , ou Apolat, félon Pline. Le roi'Lucius
Tarquin la prit, & les dépouilles de cette ville
lui fervirent à commencer l’édifice du 'Capitole.
A P IR A , ou A p e ir a , ville dont il efi parlé dans
Homère. On peut croire que c’eft le même lieu
qp’Antonin nomme Apera ou A dopera, en y jqi- <*
gnant la prépofition ad. C ’eft fous cette dénomination
que M. d’Anville l’a placée fur fa carte ,
dans la Galatie, à l’occident de Ta-vium, au fud
de YHdlysi
APIRÆ, ville de l’Afie mineure, dans la L y cie ,
félon Pïolemée. Elle étoit fituée fur le bord de la
mer, prefque à l’eft dû Andriace, 8c au fud-eft de
Myràk - .
A P IR I , ou A t t ir i .' Car on trouve défigné, par
fini & l’autre de ces'noms, dans différentes éditions
de Ptolemée, un peuple de l’Afrique, fous
l’Egypte.
A P IS , ville de' l’Egypte, fur le bord du lac
Mareotis, peu loin & au fud de Marée. Hérodote
en fait mention. Pline compte foixante-deux milles
' dé Ap is à Parcetonium.
, A pis Mons. Le mont Apis, qui eft connu par
Ptolemée, étoitvers le füd-eft de la ville de même
nom, à quelque diftance de la mer.
A p is. Selon le fcholiafte d’Apollonius, il y avoit,
près de Pile de Crète, une petite île de ce nom.
A P 1T A N I , peuple de l’Arabie heureufe - félon -
Pline.
A PO BÀTAN A. C’eft ainfi qu’Iudore de Cha-
rax nomme la ville qu’il dit être la capitale de la
Tiédie. Il eft clair que .c’eft une altération d'Ecbatana
ou dé Agbatanes 9 comme dit Hérodote. Du moins
on ne çqnnoît pas d’autre capital?, ep Médiç , ni
de vjllç nommée Apobatajia,
APOBATERIUM. Jofeph dit que l’on donna cé
nom ( qui lignifie descente ou ƒ ortie en defcèndant,)
au lieu où Noe fortit de-l’arche. Cet auteur auroit
du ajouter à quelle époque , car ce mot eft grec ,
& certainement on ne partait pas alors cette Langue.
J’en conclus qu’aucun lieu n’a porté ce nom ;
™a^sf f^ftsn^ent. que le-lieu de la fortie de Noé
eut ete nommée ainfi, fi l’on eût parlé grec.
^APOBATHMOS, lieu du Péloponèfe , fur la
cote de fArgolide, qui fe trouve à l’oueft du golfe,
prpS de Generium & de Lerna. Ce mot lignifie en
g^ec abordage & defeente quand il eft queftion d’un
Vaiffeau. Il avoit été donné à ce lieu* parce que ,
félon la tradition, c’ètoit en cet endroit que Da-
naiis & fes fils avoient abordé au rivage d’Argos.
A PO B A TH R A , lieu de l’Europe, fur la Cher-
lonèfe de Thrace , félon Strabon ; ce fut en cet
endroit que les troupes de Xerxès prirent terre, en
débarquant à leur paffage de l’Afie. en Europe.
A PO B O IO T I , nation d’Afie, en Etolie , félon
Etienne de Byfance. 11 cite Thucydide, dans lequel
on ht a&uellement Apodoti: mais le texte d’Etienne
de Byfance eft formel, 8c même il ajoute BqicStoç.
APOCOPA. Ce mot qui vient du grec, & figni-
fie déchirure & échancrure, a pu être donné à plu-
fieurs lieux où la terre formoit une èfpèce dé an fe.
Etienne de Byfance dit que dans le golfe Arabique,
il y avoit un lieu qui portoit particulières
menr le nom dé Apocopa ; mais j’en ignore la po-'
fition.
Arrien & Ptolemée ont au fil défigné quelques
lieux par ce nom fur la côte d’Afrique, au fud-
du détroit appellé aâuehement de Bab-el-Mandeb.
A po c o p a , ou A po c o p i , montagne de l’Inde ,
félon Ptolemée. M. d’A nville, fur fa carte, les
place à l’eft-nord-eft de l’embouchure la plus orientale
du fleuve Indus, vers le 24e degré 30 min. de
latit.
APODASMII. Je 11e fais un article-de ce mot
que pour faire connoître la méprife de la Marti-
niere , qui l’a place, dans fon Di&ionnalre, en
commençant par ces mots : « ancien peuple de la
Grèce ». Il eft vrai qu’il cite enfuite le témoignage*
de Gronovius, qui a rendu ce mot par Immunes, Il
falloit que ce mot parût bien embarraffant dans une
édition de i"6o8, que j’ai fous les yeux : le traducteur
Latin ne l’a pas rendu. Enfin M. l’abbé Gédoyn, î
trouvant ce rneme noip A-tpcTctp^/oV, dans Conon,
en a fait un homme. Quelques favans avoient cependant
averti que ce mot fignifie portion. Depuis
le lavant M. Larqher a démontré, i ° . que lorfque
Hérodote veut exprimer exempt de tribut, il fe fert
clu mot çtTSAseç ; 20. qu’A’-roJ'^P'^uW fignifie toujours
une portion 3 une divifiqn ( Trad. d’Hèrod.
vol, 1 , p, 413 & 414 ). Il s’agit, dans' le paffage
en queftion ( Herod. /. /, c. 146 ') des Ioniens qui
a voient occupé la côte de l’Achaïe. Il dit : a ces
” Ioniens font un mélange de Minyens-Orchome-
» mens* de Gadpieens, de Driopes, d’une portion
S de Phocidièns , &c. ». ( Traduction de M. Larcher,
t . l ,p .H 2 ) . \
A P O D O T I , ou A po d it i. Il en eft parlé dans
Polybe, qui place ce peuple dans l’Etolie. On croit,
avec beaucoup de vraifemblance, que c’eft le même
que celui qu.?Etienne de Byfance nomme Apo-
boioti.
APOKOPA. Ce Ken eft nommé dans le Diftion-
naire d’Etienne de Byfance; Voye\ A po c o p a .
APOLLINIS URBS, .£)m Apollinopolis Mag
n a , félon Ptolemée ; ou Apollonos, félon l’itinéraire
d’Antonin ; ou Apollonius, félon Hierocles.
Cette ville, capitale d’un nôme de fon n o m & qui
étoit le 52e , étoit dans la haute Egypte , an fud :
elle fe trouvoit à z f lieues à-peu-près au nord des
grandes çataraéles. M. d’Anvillé croit qu’elle exif-
toit dans le lieu appellé aujourd’hui Edfur où Fon
voit un temple prefque enterré.
A pollïnis Ürbs, ou A pollinopolis Pa r va ,
ou Minor , autre ville d’E gypte, nommée feule-
ment Vicus Apollinis dans ^itinéraire. Selon Ptolemée
, elle appartenoit au nôme de Coptos, qui etoit
le 48e. Elle étoit entre Coptos au nord, Thebcz,
vers le fud-oueft, fur la droite du Nil. M. d’Anville
croit retrouver cette’ pofition dans celle de
Kous : on y voit beaucoup de veftiges d’antiquité. .
A pollinis A rces. Quelques auteurs ont cru :
que: Virgile défignoit ainfi un lieu prés de L’antre de
la Sybille de Cumes ; d’autres croient que cette
expreflion Arces ne fignifie qu’un temple.
A pollinis Fanu-m , ou T emple d’A pollon ,
ville de la Lydie, félon le périple de Scylax ; il devint
un fiège épifcopal. Il ne faut pas confondre ce
lieu avec YApollonia de la même province;
A pollinis Fanum , lieu de l’Afrique propre,
-félon Ptolemée ;■ il devoit être vers le nord-eft de
Tabraca.. M. d’Anville n’en fait pas mention fur fa
carte.
A pùllin-is Insula , île d’Afrique, félon Etienne
de Byfance. ^ ,
A pollinis Lugus , petit lieu, ou plutôt Bois
Jacré, confacré à Apollon, dans la Gaule Céfalpine,
mais dans la partie appeüé'e Tranfpadane , chez les
Libici, au nord-oueft dé Vereellie.
A pollinis O p pid um , petiteVille de l’Ethiopie-,
au pays des Mégabores-, félon Pline;
A pollinis Phæstii Port-us-, port de la Grées,
que Pline attribue aux Locriens Ozoles.
A pollinis Promonto rium' , ou Promontoire
d’A pollon , ( Ras Zebib ). IL étoit à L’eft
d’U tique, & au nord de Cartilage..
A pollinis Promontorium , autre promontoire
de même nom , mais plus à l’oueft-. M. d’Anvillé
, d’après Ptolemée,le place dans la Mauritanie
Céfarienne, tout près au nord-oueft de Ceefarca;
A pollinis R e g io , contrée d’Ethiopie;
A pollinis T emplum, ou le T emple d’Apolv
lon , en Thrace. Tite-Live dit que dans le pays
on le nommoit Zerinthium.
A pollinis T emplum. Rliem, qui. en parle,-le.
place en L y c îe , fur le golfe de Myra. Ce golfe
étoit peu conftdérable'.
A pollinis A ctii T emplum, temple d’Apollo*
du rivage'. Il étoit en Theffalïe, fur le golfe Pé--
lafgique , prés de Pagafte'.
A pollinis Urbs , ou l'a V ille d’A pollon.,
C’eft par ce nom qu’Apollon défigné la ville de
Delos, appellée aufli Ajlena, dans l’île de Delos,
A pollinus Fo n s , fontaine de la Cyrénaïque,
ou- de la: Marmorïqüe, appellée Bons Solis, ou la
fontaine du foleil.
M.-d’Anville n’a pas jugé à propos de lui donner
une place fur fa carte ; car fon exiftence eft
fort douteufe, du moins d’après ce qu’en ont dit
les Anciens. Selon eux, l’eau de cette fontaine r
glâçée. à midi , étoit tiède le matin & le foir, 8c
bouillante à minuit. On- voit quel degré de corn-
fiance on doit donner à de pareils écrits.
APOLLO. Du mot latin Apollo, s’eft formé
celui d’un affez grand nombre de lieux dans l’antiquité.
Je viens de mettre ici tous ceux qui me pa-
roiffent devoir trouverj)lace dans ce Di&ionnaire j.
je n’en trouve que vingt-fept dans Etienne de B y fance
,. & dix dans les Itinéraires réunis par Wef-
feling ; mais il y en avoit un bien plus grand
pombre.
APOLI.ONEATES,. tribu des Tégéates, dans
l’Arcadie.
APOLLONIA ( ShréBan ) , ville dé PAftyrie ,
placée , félon Etienne de B yfance, entre Babylone
& Suze. Ptolemée la place au-delà du fleuve Gor-
gos r c’eft d7après lui que M. d’Anville a placé cette.
Apollonia fur,le Delqs, au nord-eft déArtemita.
A pollonia., ville de Sy r ie , félon Appien.
A pollonia, ville de Syrie, près d’Apo. M. d’An-*
ville n’en fait pas mention..
A pollonia- , ville de la Paleftirre, entre Coefa--
rea 8c Joppe. M. d’Anville la nomme' Apolloniusy,
8c la place au nord-oueft ôéAntipatris. Cette v ille,
quT avoit beaucoup fouffert dans les guerres dé
Syrie , étoit-prefque ruinée, lorfque Gaoinius, pré-«-
fident de cette, province,,la fit rétablir.
A pollonia. Cette v ille, que quelques auteurs
indiquent dans la Pifidie ,. doit être celle 'que M.
d?AnvHle place en Carie, près du Méandre , à
quelque diftance à l’oueft d’Anùochia Mceandri.
A pollonia , ville qu’Etienne de Byfance place
dans la Myfie.
A pollonia ( Aboullona ) , ville'de l’Afie mineure
, dans la Bithinie ; elle étoit fur le bord fep-
têntrional du lac de* fon nom.
A pollonia , ville du Pont,.félon Pline. Auprès
de cette ville étoit une fontaine qui fourniffoit,
dit cet auteur, plus d’eau dkris lès grandes chaleurs
que quand il faifoif plus froid.
A pollonia ,,vHle delà petite île de Syphnos,
Pune des Cyclades.
A pollonia- ( Siçeboii ) , ville de Thrace, fur la
côte méridionale d’un petit golfe que forme lè
, Pont - Euxin en cet endroit. Elle étoit à Peft de.