CHELLUS. Le livre de Judith nomme ainfi une
ville , fituée dans la Palèftine.
CHE LMON, ville de la Paleftine, vis-à-vis
d’Efdrelon, félon le livre de Judith. Holopherne
campa auprès de cette ville lorsqu’il alloit àfiiéger
celle de Béthulie.
CHELONE. Paufanias nomme ainfi un promontoire
de rîle de Cos.
CHELONIDES, marais de l’Afrique, dans la
Libye intérieure, félon Ptolemée. C ’étoit un lac
formé par le fleuve Gir.
CHELONITES, promontoire du Péloponnèfe,
dans l’Elide, félon Ptolemée. Il eft nommé Che-
lonates par Strabon.
C helonites Sin u s , golfe que Ptolemée place
fur la côte occidentale du Péloponnèfe. Il çom-
mençoit au promontoire îchihÿà , & finiffoit à
Jardani Sepulchriim.
CHELONÏTIDES, ou C a t a th ræ , deux petites
îles de la mer Rouge, félon Ptolemée. Il
les place à la hauteur du port nommé Thèon
Sotcron.
CHELONOPHAGI, peuple de l’Arabie , qui
habitoit vers les déferts qui font entre l’Egypte &
le golfe Perflque, félon Pomponius Mêla. Ils
jettent leurs morts dans la mer, félon Strabon.
C h elono ph aGI, peuple del’Afie,qui habitoit
dans un coin de la Carmanie, félon Pline, Ptolemée
Marcien d’Héraclée.
CH E L YD O R EA , nom d’une montagne du Péloponnèfe
, qui appartenoit, partie à l’Arcadie , &
partie à l’Achaïe. Cette montagne féparoit les terres
des Phénéates, fie celles des Pellénéens, félon
Paufanias, L. 8, Arcad. c. 17.
CHEMIA, nom que les Egyptiens, dans, leurs
facrîficés , donnoient à l’Egypte , félon Plutarque.
. CHEMNIS, ville d’Egypte ,-dans la Thébaïde,
& près de la ville de Nea. Il y avoit dans cette
'ville un temple dédié à Perfée,. & l’on y célébroit,
en fon honneur, des jeux à la manière des Grecs,
félon Hérodote- •
C hemnis , île dé. la, baffe-Egypte, où on voyoit
un grand temple d’Apollon. Hérodote en fait mention.
Hécatée, cité' par .Etienne de Byfance ,. dit
que cette île étoit confacrêe à Apollon qu’elle
étoit fituée à Butes, près du temple.de Latone. Il
la nomme Chanbis: Les Egyptiens, ainfi que ces
auteurs anciens, difoient que cette île étoit bottante.
. CHEN. Selon Etienpe de Byfance5 cette-ville
étoit la patrie de Myfon, ou Mufon, un des fépt
rages de la Grèce, Il la place au Péloponnèfe,
dans la Laconie.
CHEN1U S , montagne dans te pays des Macrons
, & au voifinage de la Colchide & du Pont-
Euxih, félon Dtodore dé Sicile. t
GHENNIS. Plutarque nomme ainfi un. lieu de
TÊgypre. . ,
CHENOBOSr I A , ville fituée dans le nome
Canopolite,. en Égypte 5 félon. Ptolemée..
L’itinéraire d’Antonin la marque entre- Copias &
Thomu. Dans la notice de l’empire , elle eftnommée
Chcnobofcium, & elle y eft mifé dans le département
de la Thébaïde.
CHERÆUS, petite ville de la bafle - Egypte.
Elle étoit fituée fur le Nil , félon Procope. On
avoit creufé un canal depuis cette villè j.ufqu’à
Alexandrie, par où fé dégorgeoit l’eau du lac Moeris
ou Marèotide.
CHEREOS. Suidas nomme ainfi une.forteteffe
ou un château de l’Afie minëuré, vers Tlfaurie.
CHERMULA. Selon les notices de l’empire ,
nom d’un lieu de la Paleftine. C ’eft vraifembla-
blementTe mont Carmel, où étoit une ville'.
CHERONÆA, ville de la Grèce , dans la Béotie.
Elle fe nommoit autrefois Ârné, & elle étoit fituée
dans les environs de Lébadée. On voyoit dans la
plaine de Chéronée, deux trophées que l’ondifoit
avoir été érigés par les Romains & par Sylla, pour
une viâoire remportée fur un général de Farinée de
Mithridate. La fépulture des Thébains qui périrent
en combattant contre Philippe y étoit auprès de:
Chéronée : fur le tombeau étoit un lion.
La principale divinité des Chétonéens, étoit le
fceptre; que Vul.cain fit pour Jupiter que l’on
nommoir la lance. De Jupiter, il paffa à Mercure y
& enfin à Agamemnon. Ce fceptre a été «élébré
par Homère. On n’avoit pas élevé de temple à
cette efpèce de divinité ; mais un prêtre le gardoit
chez lui , & tous les jours on lui faifoit des fa-
crifices.
Au-deÏÏùs de la v ille, il y avoit un endroit très-
efcarpé , que l’onnommoit Pétrarque. : on difoit
que c’étoit-là.que Rhéa trompa Saturne, en lui
préfentant une pierre en place du petit Jupirer.,
qu’elle avoit mis au monde. Paufanias, L. g,Beotic^
ch. 41.
CHERRONESUS, ou C hesrojnesus. Les anciens
attachoient à ce mot la même idée que les
Latins ail mot-Peninfula , & nous.à celui de pref*
qu’île : mot à mot Cherfonefe, fignifioit île de.terre,
île terreftre,
C h e r r o n e s u s , oa C h e r r u r a . Selon
Etienne de Byfance, ville de l’Afrique, dans la.
Libye.
C herronesus. Le même géographe nomme,
ainfi un promontoire de l’Afie mineure, dans là
Lycie;
C herronesus , ville de l’Afie mineure,. dans
la Doride. Elle étoit fituée auprès de la ville de
Cnide, f Ion Etienne de Byfance.
C herronesus. Strabon nomme ainfi' une ville,
de l’Hifpanie, Il la place auprès de Sagonte.*
C herronesus, nom d’une île avec une bourgade
du même nom. Elle étoit dans le voifinage
de l’tle -de Crète.
C h erronesus, port de la Th race , fur le
Pont-Euxin, entre Apolloniade ,& Thyniade., félon
Arrien.
C h e r r o n e s u s , ou, C h e r s o n e ( G u e u jk v e : ) ,
ville de la Cherfonnèfe T o r iq u e ,Mans; la partie
Oècidentalè, à vingt journées de celle de Bofplioius.,
qui étoit ‘dans la partie orientale. . .,
Pline prétend que cette ville a àuffi'été appelée
Mexarh' . Sc qu’elle fut rendue libre par les Romains.
Scylax la met au nombre des villes greçr
eues , & Strabon la donne pour une colonie des
habitans d’Héraclée du Pont. Elle s’etoit donnée
Volontairement à Mithridate. ( . ' .j
j Procope dit què c’étoit la derntere'frontière de
l’empire romain,|r& que le pays entré cés;deux
villes étoit occupé & poffeaé par les Huns,
On lit, dans les obfervatïons hilïonques de M.
de Peyflonnel, que les Cherfonites étoient iideles
& fournis .aux empereurs d’orient ; qu’ ils etoient
gouvernés par un officier appelé Proteron, qui avoir
pour confeil des fénateùrs ou vieillards, que 1 on
appeloit Us vèrà de la ville : que par la fuite on
leur envoya des préteurs; que Petronas tut.le
premier préteur de Cherfone. • ,
M. de Peyflonnel ajoute que ces peuples ètoient
très-commerçans , & ,qu’ils faifoient tout le tratic
de la mer Noire. t . r V
On Ht, dans lès mêmes obfervatïons , que i>ont-
tance ; qui avoit employé les Cherfonites contre
les Bofphoriens, devenu empereur, s’em fennt encore
contre les Scythes de la petite S c y t h i e &
qu’il leur accorda, en reconnoiffance,' un grand
nombre d’exemptions'&> de privilèges. 1
Il y eut par la fuite une confpiration des Roi-
phoriens. contre les Cherfonites ; les premiers s e-
. tant introduits & cachés dans Cherfone , devoient
y mettre tout à ïe u ;& à-fang': mais cette conlpir
ration fut decouverte par une fillenommée Gycm ;
on lui érigea des flatues , fur le piedenal pelquelles
étoit gravé le précis de cette aventure. '' ■
CHERSEUS, rivière que Ptolemée place.dans
la Phénicie.- 11 en met l’embouchure entre Dora
& Céfarée de Strabon , qui’étoient des villes (Je
la Palefiine.;,. ;: ; d tL e î'é ,' . d..;.r ’ d.O'Tdi’ii' j,
C11KRSONESUS C iM BRK.A (/c JutlandX,
prefqu’ile d’Europe, s’avançant au nord de la Germanie
: .les anciens l’ont,très-peu.connue. -,
Dé cè quê l’ori a, foupçoimé que les Cimhn ou '
Çimbresen étoient fortis, on lui a. donne le nom
dé Cimbrïqiie.
C h er so n e sus T a URICA ( la Crimée), grande
prefqu’île d’Europe, s’avançant du nord au fud ,
dans le Pont-Euxin , & .qui n’éfl: jointe -au con-
, tineiit que par un ifihme fort étroit. _
Dans les temps les^plus.recules, céttè prefqù île
fut gouvernée par des fouvèraitis particuliers. Les
plus anciens habitans que l’on y connoiffe font
les Tauri, (Voit lui eft venu le nom de Taurica ou
Taurique. C’eft à ces temps reculés que les mythologues
font remonter les premiers voyages des
Gérées dans la Tauriq ;e', & la reconnoiffance d .O-
refte & de fa foe.ur Iphigénie. Infenfiblement les
Grecs y firent le .commerce, & même y fon-
! fièrent des villes. Mithridate , roi de Pont, s en
emparà : on dit qu’il en retiroit tous les ans un
tribut de ^20,000 mefures de grains, & 200,000
talens en argent» Elle fut cônqüife par les Romains,
& donnée par eux aux rois de Bofphore.
Les peuples orientaux de l’A f ie , connus chez
nous par le noin de Huns ,, s’y établirent, & plusieurs
d’eux y étoient déjà - connus du temps dé
l’empereur Julien. Elle a paffé'enfüite à des princes
d e là famille dé;Genghiskhan.
Les lieux'les plus confidérables de la Tauride
étoient les-’ fuivans.
Taphroe, fur l’ifthme où depuis a été bâti Pé-
recop. On conftruifit dans la fuite une muraille aü
fud de ce château. Elle's’étendoit depuis le Car-
cïnites finus , à l’oueft ?i jufqu’au Byces Palus, à
l’eft. ' * ' : • . i X «
En continuant la côte, on trouvoit.. . . a 1 ou eft,
Eupatorium, le promontoire P arthenium, Cherfone fus,
■ Cte'nus Portùs , Symbdlorùni Portus, Pdl<zCherfonefus.;
Holmitls Taurica. . . . . au fud, étoit le promontoire
Criu-Metopon.... en remontant au nord-eft, Char asc,
Lagyra, le promontoire Corax. . . . Theodojia, Nym-
phûàim. . . . à l’eft , -fur le Bofphore< Cimmerien ,
Panùcapceum y Aîyrmecium & Parthenium.. . . Dans
l’intérieur, on trouvoit vers l’eft la ville appelée
Çmmerius Mous, & vers le: fud , Trapeçus.
Tels font les lieux les plus connus dans l’antiquité
: mais Ptolemée en nomme un plus grand
-nombre. . .
La Taupique, félon Ptolemée.
Depuis l’ifthme par l’oueft.
, Çharax. . gj
Lagyra, Fl. Ojl.
ïjlriani, Ôji.
Thepdofa. - • •
Nymphaum. : :w
[Eupatoria , ville.
Dandaca.
Symbolorum , port. ;
P arthenium ,prom.
Cherfone fus.,
Cterlis, port.
,Arietis- Erpnst ( ou Çrmr '.
‘ Me lapon) , c’eft-à-dire,
Front Bélier, y prom.
' Sur le Bôfp’hore: "
*Tynàaca.'\y\ . 5i Mymeàon, prpm.
P anticap oea.
Vers le Palajis-Méotîde.
Panktnium. Heraclium.
ZenontsCherfonefus.
Dans les, terres.
Taphrôs.
Tarona.
Pojligia. '
Parofla. -
Çimmerium.
Portacra.)-
1 Bczon.
iluraton.
Sartache.
Badatium.
Çyueum.
Tayis.
Argodq. .0
Tabana.
p p p