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ori le volt dans une lettrei de Cicéron é Attîcus, Tan
le Rt>tne.
Les déi-► artemens d eC îbvre, de Pifidie & de I.y-
CSouie , furent dètachés tle (a province de C.ilicie,
P<
tu
>nr être annexas à la province d’Àfie, mi contontvment
> 1
de la s»uerre civile entre Céfar &
P« félon Cn:éron , dans fa lettre à P. SerTacite.,
m a l L . / r , iré. / rapporte que la ville
d? C ihvoî de la provmc:c d'Afie, ayant été conlideîrafc*
lenu:nt endoirimag;ie par un tremblement de
rre , TH'ère fit or<loniitjr par un tenntus confultc,
qi«e 1 sèUc ne paiei:oit aucun tribut pendant
tnois ans. Cette époque eft de Tan de Rome 776.
Cefe enripereur hit res^ardè comme le fondateur
ï C€•tte ’Alie par 1es hvitbitans ; & , pour en per-
:tueT la memoire , ils ordonnèrent que la fuite
Sas aiinèe:> ieroit intente dans leurs annales, gravée
fur les monumens, à compter de l'époque de la
renai(Tance de la ville.
Lorsque les viGloires de Gordien furent célébrées
dans tout l'empire, pour avoir rendu la tranquillité
aux provinces d'orient, la ville de Cihyre prit part
aux rêjouiflances publiques. Elle offrit des facri-
nces folemnels, & célébra des jeux publics, comme
cela fe voit par l’urne qu'elle ne graver fur une médaille
frappée en l’honneur de Gordien, en l’an 210
de fon ère, & 242 de J. C.
Strabon fait l'éloge des cantons voifins de certe
ville qui étoient plantés en vignes & produifoient
d’excellens vins ; aufli Bacehus eft-il reprélenté avec
fes attributs, fur les médailles qu’elle fit frapper en
rhunneur de Caracalla. Strabon ajoute que Cibyre
droit de gros revenus de fes mines de fer, & que fes
habitans faifoient un commerce confidèrable de
On voit dans plufîeurs lettres de- Cicéron, que
Ton trouvait beaucoup de panthères dans les mon-
gnes qui étoient dans le veifinage de cette ville,
uffi voit-on fur* quelques-unes de fesmonnôies ,
des panthères comme un animal commun dans fon
H y avoir à Cibyre un temple d*Apollon , &
Mars étoir vraifemblablement la divinité principale
& tutélaire, reprélenté fur les monumens publics.
Dans les premiers temps, la ville de Cibyre fut
affervie par des princes ou tyrans ; mais depuis
qu’elle fut fomnile à la domination romaine, elle
fut gouvernée par un fénat qui avoit un magiftrat
pour chef!
La ville de Cibyre, qui avoit d’abord été réunie
au gouvernement de CiÉcie, vers l’an 705 de Rome.,
obtint des Romains, l’autonomie ou le privilège de
fe gouverner par fes propres lo ix , par fes propres
magiftraîs, dont le nom fe lit fur d’anciennes médailles.
O c obtint aulfi le privilège de battre mon-
noie, qu’elle conferva plufîeurs fiècles fous les
empereurs romains.
C I c
Outre les droits utiles, la ville de Cibyre obtint
encore des empereurs ou du fénat le titre honori*
»que de pouvoir prendre fur les monumens le titre
de Cêjhrêë, vraifemblablement en l’honneur de
Tibère, fon reflaurateur, adopté pat* Augufte dans
la famille des Céfar.
La notice de Hiéroclès fait voir que la province
proconfulaire d’Afte ayant été divifée en plufîeurs
parties par Dioclétien, la ville de C iby re , par cette
divifion, fut comprife dans la province de Carie.
Conftantin-le-Grând clivifa l’empire en grands
départemens, & cela fubfifta jtifqu’à l’empire d’Hc-
racüus, qui partagea l’orient en difforens départemens
ou cantonnemens dégroupés : Cibyre la grande
le trouva fur les confins du Thèmes, ou départemens
des Thracéfiens & d’Anatolie.
Dès les premiers fiècles de, l’églife, la ville de
Cibyre fut érigée en évêché dans la province eçtUjv
iiaflique de Carie, fous la métropole d’Aphrodifias.
On voit dans les aéles du concile général de Nicée,
tenu en Tan 325 , que Léontius, évêque de Ciby re,
y aflirta.
C IB Y R A T IC A , contrée & l’un des plus grands
gouvernemens de T A fie mineure. Pline lui donne
pour capitale la ville de Cibyra de Phrygie.
C ib y r e , ville de l’Afie mineure, dans la Pam-
phylie. Cette ville étoit un peu dans l’intérieur des
terres, au fud-eft d’Afpendus. Son territoire s’éten-
doit fur la côte de la mer, entre la vallée de Sidé
& le fleuve Mêlas, félon Strabon , L. x i v , p. 66yi
Cette ville eft mile dans la Cilicre trachée ;pap
Ptolemée, L. v , ch. y. '
CICÆ , îles de l’Océan, fitu ées fur la côte occidentale
de THifpame, félon Pline. Elles font nommées
Deorum Infula par Ptolemée. Ce font les îles
de Bayonne. Sur la carte de M. d’Anville, elles font
marquées fur la côte des Callaïques, en face d’un
petit golfe, aù hord-oiieft de Tyde.
CICERONIS CASTRA ,-heu de la Gaule bel-
gique , où Q . Cicéron étoit campé, & où il auroit
été forcé par les peuples révoltés, fi Céfar ne fût
venu à fon fecours, comme on le Voit dans les’com-
mentaires de Céfar.
CiCERONis V illa , maifoh de campagne.en
Italie. Elle appartenoit . à Cicéron , & elle étoit
fituée fur le bord du Ijc d’Averne.
C ÎC l l C lX , nom d’une montagne de TAfiemir
neure, vers la Bùhynie, félon Simeon Métapfirafte,
cité par Ortélius. *
. C ICH Y R A , ou C ichyrüs , ville de l’Epire,
félon Paufanias. Elle étoit fituée près du Cocyte, de
l’Achéron & du marais Athèrufia.
C IC IA N T O I , ou CissiANTHi. Selon les différentes
éditions de Pline, peuplé de la Scythie.
C IC 1MENI. Pline ditrsque c’eft le nom de l’un des
anciens peuples qui habitoient fur les bords du
Tanaïs.
CICINES, peuples de la Grèce, dans T Afrique*
Héfychius les place dans la tribu Acamantide, 8t
c 1 D
dit qu’il y en avoit deux du même nom & dans la
même tribu. „ L . . .
CICISA. Voyc^ C ig is a . C eft la meme v ille ,
nommée différemment par les auteurs.
C 1COLE5 , nom d’un port de la Th race. C étoit
celui de la ville de Térone, félon Suidas.
CICO NE S , nom d’un peuple de- l’A fie , que
Pline met entre l’Inde & le pays des Attaciens.
C icones, peuple de la Thrace, qui habitoit au
nord des Samochraces, mais du côté du Liffus. ll^efl:
parlé de ces Ciconiehs dans TOdyffée, comme d’un
peuple nombreux, difeipliné & bien aguerri. Et
l’on voit par Hérodote, qu’ils avoient autrefois
habité une partie des villes Samothraciennes, puif-
que le promontoire Serrhiütn leur avoit appartenu,
& que dans la fuite ils furent repouffes plus au
nord & à Toueft par les Samothraces. On voit par
Virgile qu’ils s’étoient étendus du côté de 1 Hèbre,
puifque les Ciconiennes jetèrent la tête d’Orphée
dans ce fleuve.
CICONIUM PROMONTORIUM, promontoire
de l’Afie mineure, fur le Bofphore de Thrace.
Denys de Byfance* le place près du promontoire
Naufimachien, Les'-peuples du voifinage paffoient
pour être fort médians.
CICONUM FLUMEN, nom d’une rivière de la
Thrace. Elle couloit dans le pays des peuples
Cicones. Il en eft fait mention par Pline 8c par
Ovide.
C iconum Mons , montagne de Thr-ace, de laquelle
parle Properce. On croit que c eft le même
que le mont IJjnarus.
C ICO Y R U S , ville de l’Epire, dans la Thef-
protie. Elle, étoit-fituée fur ie Dulcis Portas, félon
Strabon. Cet auteur dit qu’elle avoit autrefois-été
nommée Ephyra.
-, GICSITANUS, ville épifcopale de l’Afrique,
dans la province proconfulaire, félon les aéfes de
la conférence de Carthage.
C ICU S , fleuve de la Thrace, qui alloit fe perdre
dans le port de Byfance.
C IC YN E TO US , nom d’une île que Pomponius
Mêla met dans le golfe PSafgique, fur la côte de la
Macédoine. Pline dit dans le golfe Pegafeen. Et
Scylax dit Cicynethus, dans le golfe Pégafétique.
C ID A R IS , fleuve de la Thrace, qui fe perdoit
dans, le port de Byfance.
C ID E S , ville de l’Afie mineure, dans l’Etolie,
félon Dicéarque.
CIDYESSUS, ville de l’A f ie , qui étoit fituée
dans la partie feptentrionale de la Phrygie, entre
lés villes,de Midæum & de Nacoleia. ^
Cette ville, comme prefque toutes celles de la
province proconfulaire d’Afie , étoit gouvernée par
un fénat,, dont les préfidens étoient appelés archontes..
Le culte de Cybèla étoit établi à Cidyejpts* Les
habitans de cette ville rendoient aufli un culte
particulier à Jupiter. Le premier miniftre de Ion
temple préfidoit. à. la. célébration des jeux, qui
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avoient été établi* dans cette ville en Thonntur
d e , cette divinité.
Cîdy<fus a été ville épifcopale, foi on la notice
de l’empereur Léon, &, félon celle de Hiéroclès,
où l’on voit qu’elle étoit de la Phrygie pacaticnne.
CIG1SA. L’itinéraire d’Antonm marque un lieu
de ce nom en Afrique, fur la route d Hippone
à Carthage. , , * .
C IG U R R I , peuple de l’Hifpame. Selon Pline,
il habitoit le pays nommé à préfent AJlurte.
CILBANUM. Euftarhe, fur Denys le Périégéte,
nomme ainfi un lieu de l’Afie mineure. Il le place
près du Caïftre.
CILBIANA JUG A, montagne de TAfie mineure,
dans la Lydie. Le Caïftre y prenoit la fource. Pline
&i Strabon font mention de cette montagne.
CILBIANI. C ’eft le nom par lequel on défignoir
! les habitans d’une contrée de l’Afis mineure ,
allez prés du Caïftre. Comme ce pays étoit divife
en montagnes r Cilbiana, Juga, & en plaine CU~
■ ’ bianus Campus, on avoit diftingué entre les Cil-
bians Cilbiani fuper'iores & Cilbiani inferiorcs. Voye^
J ces mots.
C ilb iani Inferioe.es , peuple de TAfie, dans
i la Lydie. Ils habitoient dans la olaine appelée CiL
bïanus Campus, félon Strabon. ( I l eft efientiel de
voir ce mot ) . '
C ilbiani Superiorxs , peuples de FAfie, qui
liabitoit dans iâ L yd ie , fur le mont Cilbiana Juga9
félon Strabon.
CILBIANüS CAMPUS, ou Cilbi anus A g e e ,
le champ Cilbian, ou Cilbien. Je crois pouvoir me
permettre d'avancer que le Cdbianus Campus n eft
pas biem indiqué fur la carte de TAfie mineure de
M. d’Anville. Je le crois trop au nord.
i°. Le paflage grec de Strabon commençant par
ces mots , Ta én Kaitçpittvü crs^'îi» , indique que
le Caïftre donnoit fon nom à une campagne qu’il
arrofoit, & qu’à Teft de ce champ (v ?0*
celui que l’on nommoit Campus Cilbuums. Et
M. d’A nville, au contraire, porte ce champ ao-
delà des montagnes au nord , ayant au nord le
fleuve. Htzrmus, à Toueft, le mont Sipylus, & à
Teft , la ville de Sardes.
2». Pline dit aufli : Ephefus adhsism Cayfèro in-
Cilbianis jugis orta , 6*c. Voilà donc le Caïftre prenant
fa fource dans les J u g à Cilbiana, ou monts Cil-
bians. A la vérité, on peut répondre que ce fleuve
peut couler d’un côté de la monrs^ie, lans que,
pour cela, on puiffe nier que le côté oppofè en ait
porté le nom. ,
3®. Mais Euftathe dit aufli, fur le verlet 83- 05
Denys le Périégéte : le champ Caîftrien a pris ica
nom du fleuve Caïftre, ç» rc . auquel
eft contigu le champ Glbanien. O r , ces champs
n’euffent pas été contigus, s’il y eut eu encre eux
une chaîne de montagnes, telle que 1 indique la carte
•de M. d’Anville.
49. Je vois par Tinfpeéüon de là carte q n accorr-
pagtie un des cahiers du voyage piitoteique