
fépulture. Plus anciennement elle étoit nommée
Ægeas. C ’eft aujourd’hui Vodena. .
E d e s s a (Roha, ou Orfa) , ville de P A fie, dans
la Méfopotamie, & la capitale du royaume de
Mygdonie, formé d’une partie de TOfroène, environ
cent vingt ans avant Père chrétienne. Cette
ville étoit fit née fur-le bôrd de la petite rivière
Scirtus, àu nord-eft de Ztugma, & à l’eft-fud-eft
de Samofata.
Edejfa, fondée, a-t-on dit, par Nimbrod , a aufli
porté le nom de Jujlinopolis, parce que Juftin I
en fit rétablir les murailles. Elle devint colonie
romaine, & fut un des boulevards de l’empire,
oppofé aux Partîtes, & enfuite aux Perles.
Un endroit de Polybe donne lieu de juger que,
fous les Sélèucides, la ville d’Edeffe prit le nom
d’Antioche.
On v o it , dans les notices, cette ville comme
métropole de FOfroène, avoir quatre lièges fuf-
fragans : Charrce, Batnez , CAlïnicum, & Birtha. Elle
fut - bridée, en 1 17 de notre ère, par un corps de
troupes qu’y envoya Trajan.
Elle étoit fituée'vers le 36e deg. 40 min. de latitude*
E d e s s a , ancienne ville de l’A f ie , daps la Cé-
lé fy riè, félon Etienne de Byfanee. Berkelius prétend
que cette ville eft la meme que celle ci-defiiis.
E D E S S EN A REG IO , pays de l’A fie , dans la
Méfopotamie. La ville d’Edefle en étoit la capitale.
C ’étcit une Toparchie, dont les feigneurs prenoient
la qualité de rois.
ED E TA (Lïrià) , ville de FHifpanie citérieure ,•
au fud, à quelque diftance à gauche .du, fleuve
Turia , au nord-ouefi: de Vàlentia. C ’étoit une ville
très-ancienne, & bâtie par les premiers habitans de
l’Efpagne. Elle avoit donné fon nom aux Edetani,
qui avoient enfuite poiTédé des villes plus confi-
dérables. On y a trouvé, dans ces temps modernes,
des monumens romains.
EDETANI (les Edétans) Tpeuple de l’Hifpanie
citérieure. Ils s’avançoient dans lès terres, & pa-
roifloient avoir fait un peuple puiflant. I ls . pof-
fédoient les villes fui vantes : Ceefar Augujla, Cet fa ,
Turbula , Segobriga, Edeta, Saguntus & Vàlentia.
EDETA NIA , pays de l’Hifpanie, qui étoit habité
par le peuple Edetani. Selon le P. Briet, ce
pays comprenoit les villes de Coefar-Augujla (Sar-
ragoce ) ;• Saguntus ou Saguntum ( Morviedro ) ;
Edeta ou Leria (Liria) ; Belia (Belchite); E'bora
Edetanorum (Ixar) ; Leonica , Segobriga & OJÎcerda.
EDI. Etienne de Byfanee nomme ainfi un peuple
de la Scythie.
EDISTIANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique ,
dans la Numidie. 11 en eft fait mention dans la conférence
de Carthage.
ED O IA , ville de l’Arabie heureufe. Diodorede
Sicile la place dans l’île de Pancheea.
EDOM , le pays d’Edom. L’écriture donne ce
nom à FIdumée. Ce nom venoit d’Efaü, qui étoit
furnommê Edom3 ou le Roux.
E D OM IA , EDUMIA , ou E d u m a , village de
laTàleftine, dans la tribu de Benjamin, à douze
railles à l’orient de Sichem, félon Eufebe & S.
Jérôme. Le premier dit que dé*ion temps c’étoit
un village de l’Acrabatène.
EDON. Servius dit que c’eft le nom d’une montagne
de Thrace. Plutarque le géographe parle d’une
ville Edonide, qui é'toit près du fleuve Strymon.
Mauffàc dit qu’Etienne de Byfanee , fur l’autorité
d’Ariftote , donne le nom d’Edonide à la ville d’An-
tandros, qui étoit fituée au pied du mont Ida.
EDONI. Pline nomme ainfi un peuple qui fai-
foit partie des Scythes. Il les place dans le fond
de l’Afie.
Ed o n i , ou E d o n i i , les Edones, peuple de
Th race, qui eut ce nom d’Edonus, frère de Myg-
don, félon Etienne de Byfanee. C e peuple habitoit
le long du fleuve Strymon , félon Apollodore. Hérodote
rapporte que Xercès trouva des ponts tout
faits fur le fleuve Strymon , dans, le pays des
Edonès. Strabon fait aufli mention de ce peuple.
Si Fon en croit Horace, ils étoieut fort adonnés
au vin : non ego fanius bàcchabor Edonis (L . x i 9
od. 7 .)
EDONIS, nom d’une contrée, qui étoit fur les
frontières de la Thrace & de la Macédoine, fé-
parée de l’Odomantice par le Strymon. Ce pays
fut d’abord de la Thrace; mais les Macédoniens
s’en rendirent maîtres. Elle eft mife entièrement
dans la Macédoine par Ptolemée. Cette contrée
étoit, pour la plus grande partie, à Forient du
fleuve Strymon. x
EDONUS, nom d’uue montagne de la Thrace.
Pline nomme ainfi la partie du mont Hemus, qui
étoit la plus près de la contrée Edonis.
EDOSA , ville de FEthiopie , fous- l’Egypte.
Elle étoit fituée à l’occident du Nil , félon Pline.
EDRA , village de la Paleftine, près du mont
Thabor, félon Métaphrafte.
EDRAI-EN-ASOR, ville de la Judée, dans la
tribu de Nephtali, félon le livre de Jofué. Eufèbe
& S. Jéfôme en font aufli mention.
Ed r a i , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Juda , félon le livre de Jofué. Eufèbe en fait aufli
mention.
E d r a i , ville de la Paleftine, dans la Galaaditide.
Elle devoir être fituée près du torrent de Jaboc.
Ce fut près de cette ville, que les Ifraélites taillèrent
en pièces l’armée d’O g , roi de Bafan , félon
le livre des Nombres & le Deutéronome. Elle eft
nommée Efdraei par Eufèbe & par S. Jérôme. Ils
ajoutent que cette ville eft la même que celle
d-Adara en Arabie, à vingt-quatre milles de Boftra.
Elle étoit de la demi-tribu de Manafîe, au-delà du
Jourdain.
ED R O N , port de l’Italie, dans la Vénétie. Çe
port étoit formé par les deux rivières Medoacus5
félon Pline. Le P. Hardouin dit que c’eft àtijour-
d’bui Chio^a. ,
ED RO S , ou H ed ru s , île deferte, que Ptolemée
place fur la côte occidentale de l’Hibernie.
Elle eft nommée Andros par Pline. Cambden croit
que c’eft aujourd’hui File deBardefey ou Bardfey.
EDRUM ,au nord-oueft du lac Benacus, fur un
petit lac formé par le Cteufis. ( Voye{ Ed r ON. )
EDULÆ. Pline nomme ainfi un lieu de la Gaule
Aquitanique. Il vante les huîtres que l’on y pêchoit.
Le P. Hardouin a corrigé ce nom par celui de
.Meduli, le pays de Médoc. '
EDUL IUS, nom d’une montagne de FHifpanie,
dans la Tarragonnoife, félon Ptolemee. On croit
que c’eft aujourd’hui Montferrât, dans la Catalogne.
' ■ ; .
EDUMÆI, peuple de l’Arabie , félon Etienne
de Byfanee. Ce doit être les ldumèens. ( Voyeç
iDUMÆIi ) .
EDURES, peuple des Gaules. Orofe dit qu il
y en avoit dans l’armée d’Ariovifte : mais Ortélius
prétend qu’Orofe a voulu parler des Sedufiens de
Céfar:. '
EDU S , nom d’une petite rivière de l’Italie, dans
la Ligurie. On prétend que c’éft aujourd’hui la
Sadodela.; - ' • •
EDYLIUM, montagne de Grèce, dans la Béotie,
félon Plutarque. Cette montagne eft nommée Ha-
dylius par Pline, qui la met aufli dans la Béotie.
E D YM A , ville de l’A fie , dans la Carie, félon
Etienne de Byfanee.
E E
EENSIS A C E R , nom d’un territoire de l’Afrique
tripolitaine, félon quelques éditions d Ammien Marcellin.
Ortélius lit Oeenjîs.
EETIONIA. Etienne de Byfanee dit que l’on
nommoit ainfi le fécond promontoire du Pyrée.
E F
E FFLUI, peuple qui habitoit dans la partie fep-
tentrionale de la Germanie, félon Tacite. On croit
que ce font les Livoniens.
E G
E G A B R A , A G A B R A , ou E g a b r u m , ville de
FHifpanie, dans la Bétique. C ’eft, à préfent le bourg
de Cabra en Andaloufie.
EGELESTA, ville de FHifpanie, au fud-oueft
de Lobetum.
EGERIÆ LUCUS, bois de l’Italie, auprès d'A-
r\ciay félon Servius : mais Ortélius penfe qu’il étoit
plus près de Rome, hors la porte Capenne. Il croit
aufli que c’étôit le même que le bois des Mufes,
dont fait mention Tite-Live.
EGGYNA , ville de la Sicile. Il en eft fait mention
par Cicéron^
EGINE (1). Ce nom fe trouve écrit dans les
auteurs Grecs klyivcc & kiyiveu, & dans les auteurs
Latins Ægina. L’île eft fituée dans le golfe appelé
autrefois Saronique, à l’oueft, prefque en face tl E-
pidaure. On l’appelle a&uellement Engia , & le
golfe en a pris fon nom. On ne voit pas pourquoi
Etienne de Byfanee dit yJla. rav xvxàoJW.
Egine eft fort loin des Cyclades.
Cette île fut d’abord nommée (Enopia : il pa-
roit qu’enfuite on Fappella Myrrnidonie , parce que
fes peuples avoient habité fous terre (Voye1 le mot
Myrmidones.) Enfin Eacus étant devenu roi de
cette île , il la nomma Egine , du nom de fa mère,
fille d’Afope. Cette mutation de nom eft expofée
très-rapidement dans les vers fuivans :
CEnopiam Minos petit Æacidalia régna .
f OEnopiam veteres appellavere
Æacus Æginam genetricis nomme dixit.
La fable, qui s’eft pliie à embellir l’hiftoire d’Eacus,
Métam. L. v i i , vers 472, d it, i° . que fon île ayant
été dépeuplée par une féchereffe , les dieux , à fa
prière , animèrent les fourmis pour en faire de nouveaux
habitans ; a°. qu’à caufe de fa juftice il avoit
été nommé, après fa mort, l’un des juges des
enfers. On attribua encore une autre merveille à
ce prince : ce fut d’avoir placé fous l’eau les rochers
qui rendent l’abord de cette île difficile, afin
de la préferver plus aifément de l’attaque des ennemis^
Cette ville avoit au fud-oueft une ville de
fon nom, q ui, ayant été détruite par un tremblement
de. terre, Tibère eut égard à la fituation*
de fes malheureux habitans, & les exempta, pendant
quelque temps de toute efpèce de tribut. Pline parle
avec éloge du cuivre de cette île ; ce fut peut-être
l’excellente qualité de ce métal, préférable même
à celui de Délos, félon ce naturalifte , qui fit imaginer
de faire des pièces de monnoie. Ephore , cité
par Strabon , dit que les premières furent faites à
Egine, par Pidon. Au refte cette île , dont le territoire
étoit naturellement fec & pierreux, devint
très-fertile par l’induftrie & le courage de fes hk-
bitans. Il eft probable que le métal fe trouvoit dans
le mont Pallenus. Paufanias dit feulement qu’elle
étoit remarquable par un temple de Jupiter , coh-
facrê par Eacus, Cet auteur fairconnoître quelques-
uns des monumens qui décoroient la ville d’Egine.
Vers le port étoit un temple de Vénus : dans le
quartier le plus apparent de la ville étoit l’endroit
qu’ils appelloient FEacéon : c’étoit un carré entouré
de marbre blanc. On y voyoit les ftatues d’un certain
nombre de Grecs, qui étoient venus, par ordre
de la Pythie, implorer l’afliftance d’Eacus dans un
temps de féchereffe. On ajoute qu’il avoit obtenu
(1) Je préviens que c’eft par erreur que cette île fe
trouve ici av e c fon nom françois •, le latin eft Ægina ,
& cet article devoit être fondu avec celui qui fe lit au mee
Ægina,p. J j.