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porte : B ère. C ’eft le contraire dans le texte inféré
entre les petits géographes ; le texte porte , Bère ;
& la tradu&ion, Ab'ere. Au refte , on y trouve également
, longitude 76 deg. 40 min. & latitude 29
deg. 30 min.
à b è r e . Voyez A b (ERE.
A B E R ITÆ , les Abérites. Ces peuples, que Pto-
lemée place dans la Gçdrofie, font appellés dans
plufieurs manufcrits , & par Quint-Curfe, Ara-
bitte. Selon cet hiftorien , l’armée d’Alexandre
alla en neuf jours , du pays des Arabites à la
Gédrofie.
ABERLONE , ville ou bourgade de l’Ethiopie,
félon l’Anonyme de Ravenne.
A B E S, ville de la Terre-fainte, & l’une des
feize que le fort donna à la tribu d’Ifachar.
ABESAMIS, ville de l’Arabie heureufe , félon
Pline, qui la place dans le territoire des Omans.
ABESARE, ville de la Terre-fainte , nommée
ainfi par Jofeph ; la même, à ce que l’on croit,
que l’écriture nomme Jefrael.
A B E STE , ville d’A fie , félon Ortelius qui l’a-
voit lu ainfi dans le texte imprimé de Pline, tel
qu’il étoit de fon temps. Mais le P. Hardouin a refti-
tué le véritable nom , qui eft Parabejle. Voyez
ce mot.
A B IA , ville fort ancienne de la Meffénie , au
fud-otieft de Cardamyla.
Selon Paufanias, elle eft une des fept villes que
Neftor avoit confeillé au roi Agamemnon de donner
en préfent à Achille pour l’appaifer : elle por-
toit alors le nom (Ylrê.
Son fécond nom lui venoit, difoit-on , d'Abïa ,
nourrice d’H illus, fils d’Hercule , en l’honneur de
laquelle Crefphonte le lui avoit donné. Au temps
de Paufanias, on y voyoit deux.beaux temples ,
l’un d’H ercule, l’autre d’Efculape.
A b ia ville d’Arcadie , félon Strabon. Ses commentateurs
prétendent qu’il faut lire Afea. M. d’An-
ville paroît avoir adopté, ce dernier nom. Voyez
A sea.
A B IÂD EN E , province d’A fie le long du Tigre,
dit la Martînière ; c’eft une tranfpofition de lettres ;
lifez A d i a b e n e . Voyez ce mot.
A B ID A , ville d’A fie', dans la Célo-Syrie. Elle
étoit, félon Ptolemée, à 68° 15 min. de longitude ,
& à 3 20 45 de latitude. Quelques auteurs croient
qu’elle eft la même qu’Abyla. Et en effet, on ne
la trouve nulle part, fous le nom d'Abida.
ABIDOS. Voyez A b ydos.
ABIDUS ou A b i d o s r e g i a , ville d’Afrique ,
dans la Bifacène. On croit que c’eft la même qui
fe trouve nommée fur la table de Peutinger , Avi-
duvicus. Il me femble que c’eft celle que M. d’An-
ville nomme Avidus. Vo yez ce mot.
A B IE T A , ville d’Europe, chez les Iafyges-
Métanaftes, au 43e degré 20 min. de longitude ,
$c au 48e de latitude., félon Ptoleniéè.
JLa Martinière-écrit Abrieta; on le trouve écrit
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de même dans quelques tables de Ptolemée 8c
non dans le texte au lieu qu’elles indiquent.
A B IG A S , rivière d’Afrique en Numidie, félon
l’Anonyme de Ravenne, qui là nomme Abiga. Elle
prenoit fa fource, ou du moins couloit près du
mont Aurafius, ce qui l’indique dans la partie méridionale
de ce pays.
ABU , ou A b i e n s . Ces peuples paroiffent avoir
été une nation Scythe. Homere leur donne l’épithète
d'î'7rr7rti[j.oh'yo) ; & Héfiode, cité par Strabon
, la donne de même aux Scythes, en indiquant
qu’ils habitoient en Europe , au nord du Pont-
Euxin. Selon le premier de ces poètes, les Abiens
vivotent du lait de leurs cavales. Ils n’avoient point
d’habitations fixes : leurs maifons étoient des char-
riots fur lefquelsils portoient tout ce qu’ils avoient.
Ils vivoient "de la chair de leurs troupeaux, de
la it, de fromage, fur-tout de celui qui fe faifoit
avec du lait de cavale. Ils ne connoiffoient aucune
forte de commerce ; ils ne favoient qu’échanger
les marchandifes contre d’autres marchandifes.
Les terres qu’ils poffédoient, ils ne les cultivoient
pas eux-mêmes ; ils en abandonnoient la culture
à quiconque vouloit s’en charger, moyennant un
tribut qu’ils fe réfervoient, & cela non pour vivre
dans l’abpndance, mais feulement pour avoir le
néceffaire de chaque jour. Jamais ils ne prenoient
les armes, à moins que ce ne fût pour fe venger :
le refus de payer le tribut qu’on leur devoit, en
étoit prefque la feule caufe. Quant à eux , ils n’en
payoient pas, & n’en vouloient pas payer à qui
que ce fut. Les hiftoriens d’Alexandre rapportent
que ce peuple demanda la paix à ce héros , &
lui envoya des préfens. -
A B IL A , ville d’A fie , dans la Paleftine. Elle
• étoit dans la Batanie, à l’eft de Gadara, & au fud-
oueft de Capitolias, ayant au nord le petit fleuve
Hiéromax. Je ne doute pas q ue , félon P olybe,
liv. ƒ , chap. 7/ , ce ne foit de-cette ville dont
Antioçhus fe rendit maître ; car, peu après, il parle
de Gadara. Dans ce cas, ce feroit une erreur de
la part de Cluvier d’avoir cru que , dans ce paffage
de l’auteur grec , il étoit queftion d’Abel-keramim,
ou ’A/SgÂ■ a.[A‘7rzKcùvcùv. Cette dernière étoit plus
au fud , & bien peu confidérable au, temps d’An-
tiochus.
A b i l a , dans Jofeph, me femble être la même
ville qu' Abel-fatim. Vo yez ce mot.
A b i l a , on trouve dansFeftusAvienus, v.yy,
le nom de la montagne dû Abila, l’une des colonnes
d’Hercule, écrit de cette manière ; mais le nom
véritable eft Abyla. Vo yez ce mot.
A b i l a , autre ville d’A fie dans la Syrie, & capitale
de la petite' contrée appellée Abilène, fituée au
nord de Damas. Pour diftinguer cette ville de
quelques autres, on difoit ordinairement Abila Ly-
faniez, Abila de Lyfanias, parce qu’ellë étoit la
capitale du petit pays accordé à cetêtrarque. Cette
v ille , fituée hors des limites de là Paleftine, étoit,
à quelque diftance, au nord de Damas. Dans la
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îu îte , elle fut annexée au royaume d’Agrippa."
Elle eft nommée Abella par Jofeph.
Ptolemée dit aufli Abila ; félon Pline, c’eft Leucas.
Cette ville de la Célo-Syrie étoit fituée dans une
vallée fur le bord du Chryforrhoas : on la trouve
fur la carte de M. d’Anville, à quelque diftance au
nord de Damafcus ( Damas ). Elle avoit été la capitale
d’une tétrarchie, ainfi qu’on l’a dit ; & l’an 714
de Rome, elle étoit poffédée par Lyfanias ; mais
Antoine, en 7 18 , fur la dépofition de Cléopâtre
qui l’accufa de favorifer les Par thés, ordonna qu’on
le fît mourir. La ville d'Abila ou Léucas, regarda
la mort de ce prince comme l’époque de fa liberté1
& établit une ère, nouvelle, qu’elle employa fur fes
monumens pendant plufieurs fiècles.
Le nom de Leucas fut donné à cette ville par
les Grecs , fucceffeurs d’Alexandre. L’empereur
Claude lui accorda des grâces fingulières, & par
reconnoiffance, elle prit le nom de cet empereur.
C e prince détacha Leucas de la Syrie, pour la donner
au roi Agrippa-le-grand; mais, après fa mort,
elle fut réunie à la Syrie. La ville d'Abila ou Leucas
établit encore une ère nouvelle, qui commença
l’an de Rome 801. Claude donna cette ville au
jeune Agrippa, fils du grand ; mais à fa mort, en
100 de J. C . elle fut réunie à l’empire, & n ’en fut
plus féparée. Leucas fit rendre les honneurs divins
à Fauftine, fille de l’empereur Antonin Pie.
Les médailles annoncent que le Soleil & Hercule
étoient adorés comme principale divinité à
Leucas. Hercule eft repréfenté, fur fes médailles,
appuyé fur fa maflue , fe repofant de fes travaux.
Cette ville avoit é le v é , à fon dieu tutélaire , un
temple à quatre colonnes , dans lequel étoit placée
une tête de femme couronnée de tours, au milieu
de deux ftatues.
Cette ville conferva fon ancien nom d'Abila;
elle fut comprife dans la Phénicie du Liban, féparée
de la Phénicie fous le règne de Théodofe-
le-grand.
ABILENE, petite contrée de la Sy r ie , au nord
de Damas ; Abila en étoit la capitale : Lyfanias en
fut le. tétrarque dans le partage des états d’Hé-
rode. C ’eft à tort q u? , dans quelques textes latins,
on a écrit Abilina , le nom grec eft ’ACihsivti. On
voit qu’il ne faut pas non plus écrire Abylène.
A B ILU UM , ville que Ptolemée place en Germanie
, le long du Danube, au 35e degré 20 min.
de longitude , & au 47e degré 20 minutes de
•latitude.
A B IN N A , ville de la Sufiane, félon Ptolemée,
qui la place entre Agar & Trafana.
ABINNIO , cette ville , nommée ainfi par
l ’Anonyme de Ravenne ; fe trouve ailleurs, & dans
' di&ionnaire de la Gaule de D. Martin , fous le
nom d'Avenio. Cet auteur la place dans la Bourgogne.
ABIOLICA. Ce nom fe trouve dans la table
Peutinger, C ’eft le même lieu qu'Ariolica.
À B O 7
ABIRIA , %ttom que quelques interprètes de Ptolemée
croient être le même que Sabiria, qui eft
dans le texte , ville de l’Indo-Scythie.
A B IS A , ville de l’Arabie, félon Ptolemée, qui
la place au 92e degré de longitude, & au 20*
degré 15 minutes de latitude.
N . B. Je remarquerai que le texte inféré dans
les petits géographes, au lieu d’Abifa , porte
Abyffd.
A B ISAM A , nom de la ville d'Ebifma, félon
quelques interprètes de Ptolemée ; en Arabie, chez
les Adramites.
A B ISTU S , fleuve de la Germanie, qui fe ren-
doit dans le Danube, félon Ptolemée.
AB IT IN A , ville épifcopale de l’Afrique pro-
confulaire.
A B L A T A , ville de l’Afie , que Ptolemée place
au nombre des villes de l’intérieur des terres du
Pont - Polemoniaque, au 68e degré 20 minutes
de longitude, & au 42e degré de latitude.'
A B L IA L A , que quelques interprètes croient
être Abliana, ville que Ptolemée place dans l’A lbanie,
au 4<e degré 15 minutes de latitude.
A BN O B IA , ( Abenow. ) montagne de Germanie
, appellée, par Ptolemée , Annobdt, & dont
Pline, aufli-bien que Tacite, font mention. Selon
eux, le Danube y a fa fource. Feftus Avienus,
vers 437, parle du nom Abnoba ou Abnobia, comme
donnant naiffance à Yljler ou Danube. M. d’Anville
l’a indique près des Decumates agrï ; c’eft une partie
des montagnes de Souabe.
ABOBR IGA , ville d’Europe, appartenante à
l’Hifpanie. Elle étoit fur le bord de la mer, au
pays des Callaïques , a l’oueft de Tyde, & un peu
au nord de l’embouchure de Minius.
Elle eft nommée Abobrica , par Pomponius Mêla.
A BO C C IS , ville de l’Ethiopie, félon Pline,
qui dit qu’elle fut emportée d’affaut par Publius
Petronius. C ’eft la même que Ptolemée appelle
Abuncis. 1 :
A B O L L A , ville de la Sicile , félon Etienne de
Byfance.
ABOLUS , ( Cantara. ) petite rivière de Sicile ,
e.nt.rxe ^ atane &■ Syracufe. On penfe que c’eft la
rivière que Ptolemée nomme Alabus. Plutarque en
fait mention dans la vie de Timoléon.
A B Q N A , rivière de la Grande-Bretagne , félon
l’Anonyme de Ravenne. Ptolemée parle d’une rivière
a Abus; on ne,fait fi c’eft la même.
ABONIS ou A bona , ( Aventon , à ce que l’on
croît.). Il paroît que c’eft la même que M. d’Anville
nomme Abo 9 & qu’il place à la rive gauche
de la Saverne, vers fon embouchure.
ABONU-TEICHOS , A bonou-teicos , ou ;
comme l’écrit M. d’Anville, A boni-tichos , c’eft-
à-dire, les murs d’Abonos. C ’étoit, félon Strabon,
une petite ville de l’Afie mineure, dans îa Paphlagonie
, au fud-eft du promontoire Carambis, au
bord du Pont-Euxin, fur la cote occidentale du