
CO R C YR IS , ville d’Egypte, félon Etienne le
géographe.
CO R D 4 5 ville de l*rle d’Albion. Elle étoit dans
le pays des Selgovce, félon Ptolemée.
CO R D E , Ammien Marcellin dit que c’eft le nom
d’un petit bien de campagne, en Méfopotamie ;
qu’il eft traverfé par une petite rivière, à qui il
donna ion nom.
CO R D E S , rivière de l’A fie , dans la Mèfopo-
tamie, félon Procope. Elle prenoit fa fource dans
des montagnes, cour oit au fud, environnent-la ville
de Dura, près de laquelle elle fe perdoit dans un
gouffre.
CORDUBA ( Cordant) , ville de l’Hifpanie, au
fud-eft de Mdlaria, fur le Bâtis. C ’eft dans cette
v ille , félon Strabon, que les Romains habitèrent
dès qu’ils commencèrent (s | ) à entrer en
Hifpanie. Mais , comme il dit plus haut que Cor-
duba fut fondée par Marcellus, il faut croire que
depuis le temps où les Romains commencèrent à y
habiter, jufqu’à l’époque où Marcellus y conduifit
une colonie , elle avoit été peu confidérable ( i ) ,
puifqu’il n’en eft fait mention nulle part. Cependant
, Silius Italicus dit qu’elle fubfiftoit du temps
de la fécondé guerre punique. Quoi qu’il en foit,
elle portoit depuis cette époque de Marcellus, le
titre de colonie patricienne, parce qu’en effet on
y avoit établi des familles de cet ordre. Ce fut la
première que les Romains eurent en Hifpanie avec
le titre de Convenais & le pouvoir de battre mon-
noie. Elle devint fi confidérable, que Strabon la compare
à Gades pour le commerce (2,). Il vante auiïi
( L. 11. p. 141 ) l ’étendue & la fertilité de fes campagnes.
Corduba n’étoit pas moins célèbre par fon amour
pour les lettres que par les grands hommes qu’elle a
produits en ce genre. On cite entre autres, les deux
Sénèques & le poëte Lucien.
Sur quelques médailles portant le nom de Corduba,
on v o it, d’un .côté , une tête de femme bien
coëffée, & , de l’autre, une figure ailée, tenant une
corne d’abondance; mais le plus grand nombre des
médailles de cette ville porte Colonia Patricia. Il eft
donc probable que le premier nom eft celui qu’elle
portoit avant l’établiffement de la colonie. Le fécond
iui fut donné à cette occafion. Cependant les
médailles ne furent pas frappées du temps de la
république, car o n ,y voit la tête d’Augufte, &
l’on y lit : Pemïffu C a farts Augufti.
CORDUENE. Foye[ G orduene, contrée de
l’Arménie.
CORDUENI & G ordueni , peuple de l’A f ie ,
^ans l’Arménie. H en eft fait mention par Pline.
(1) Comme Strabon ne dit pas quel fut ce Marcellus,
,©n eft réduit à former des conjectures. On préfume que
ce fut celai qui fu t engagé dans les guerres civiles de
Céfar & de Pompée.
(a) Il parle de ces deux villes, & ajoute TdfAtyiç* t«y
t fMTCftUV,
C O R D U L A , ou C o r d y l a Portus , port de'
mer de l’A fie , dans le Pont, fur le Pont-Euxin ,
félon Arrien. Cet auteur le place entre le mont
Sacer & Uermonaffa, au fud-eft de Trapeçus.
CO R D U S , afi Sordus. Selon les différentes
éditions de Feftus Avienus, ancien peuple de la
Gaule tarragonnoife, qui habitoit auprès des Pyrénées
, fur le bord de la mer Méditerranée.
C O R D Y LU S , ville de l’A fie , qu’Etienne de
Byfance place dans la Pamphylie.
C O R E A , ou C oreæ , nom d’un lieu où com-
mençoit la Paleftine du côté du nord , félon
Jofeph. Il ajoute que ce lieu étoit auprès de Scy-
thopolis, & de la fortereffe nommée Alexandrium.
CO R E A T 1S , lieu de l’Inde, aux environs des
embouchures de Y Indus, félon Arrien.
CORESIUM, lac ou étang de l’ile de Crète,
félon Etienne de Byfance.
CORESSUS, l’une des quatre villes de l’île de
Céos, félon Suidas. Ptolemée la nomme Careffus,
& Strabon , ainfi qu’Etienne de Byfance, CoriJJia.
Ces auteurs en parlent comme d’une ville détruite,
Pline dit la même chofe.
C oressus, au C o resus. Xénophon, Diodore
de Sicile, &c. nomment de ce nom une haute montagne
de l’Afie mineure, dans l’Ionie, & à quarante
ftades de la ville d’Ephèfe. Il y avoit au pied de
cette montagne une ville de même nom.
C oressus * ville de l’A fie mineure, au pied de
la montagne de ce nom. ( Voyeç ci - deftiis ).
M. d’A aville ne l’a pas placée fur fa carte. Etienne
de Byfance dit Coriffos, en latin Coriffus, qu’il appelle
W a k tdç E’çstnfitr,.ville d’Ephèfe, parce
qu’elle étoit fans doute alors dans fa dépendance.
Il ajoute que cette ville prit fon nom à l’occafion
fuivante. Diane étant accouchée de Latone, &
l’ayant apportée là , demanda aux gens du pays
à qui appartenoit ce lieu, t /W èçiv 0 tÔkoç3
cujufham. ifie locus effet Ils lui répondirent ko pu ,
croc, virgo, tuus. Vierge , il eft à vous. Par ce
petit conte, on donnoit l’étymologie du nom.
COR E TUM , golfe du Palus - Méotide, félon
; Pline. Il ajoute qu’une montagne de roches fépa-
roit ce golfe du lac de Buges, où fe perdoit le
fleuve Hypanis.
COR E V A & C o r e b a , lieu de l’Afrique propre.
Antonin le met fur la route de Turburbe àTacape,
entre V alll & Mufti.
COREUR, ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée. On croit que c’eft la même que
Cereura.
C O E F IN IE N S E S P E L IG N O R U M .P lin e
nomme ainfi le peuple de la ville de Corfinium,
eq Italie, dans le pays du peuple Peligni.
ÇORFINIENS1S ÀGER. Frontin nomme ainfi
le territoire de la ville de Corfinium, en Italie,
dans le'-pays du peuple Peligni.
CORFlNIUjVl (S . Pelino) , ville d’Italie, étoit
la principale des'f®c%wL^-fItuée à une petite dif-
tance de YAternus, fur la droite & peu éloignée
d’un pont dont il eft parlé dans Céfar. Elle étoit dans
une belle plaine entourée de montagnes. Au temps
de la gnerre fociale, l’an de Rome 662 , les allies
la fortifièrent & en firent une place d’armes. Comme
ils fe qualifioient à'alliés latins, Corfinium eut quelquefois
l’épithète d'italique. Lors dès guerres civiles,
Céfar força Domitien à s’y retirer, l’y afliègea &
prit la ville. Il en eft fort peu parlé depuis.
* L’ancienne ville de Corfinium. eft maintenant
réduite à l’églife de San Pelius, appelée dans les
faftes eccléfiaftiques, Valvarum, d’après les portes
de la ville ancienne fprès defquelles elle fut élevée.
Les ruines de l’ancien château fe retrouve au b'ourg
de Peutima, à un petit mille de l’églife.
CO R G A TH IA , ville de l’Inde, félon Ptolemée. «
- COR1A , ville de l’Italie, dans le voifmage de '
celle de Rome. Baudran prétend qu’elle a été bâtie
par les Troyens, avant la fondation de Rome. C ’eft
aujourd’hui Cori. ' ; \
C o r ia , lieu de l’île d’Albion. Ptolemée le place
chez le peuple Damnii.
C oria , lieu de Grèce, dans le Péloponnèfe,
II étoit auprès de la ville d’Hélice, félon Ælien.
COR IAL LUM, lieu de la Gaule, dans la Lyon-
noife feConde. M. d’Anville le place tout près du
cap de là Hogue.
CORIBRASSUS .ville épifcopale de l’Afie .dans
la Pamphylie , félon lés' aftes du concile d’Ephèfe,
cités par Ortélius.
CORICÆ INSULÆ, petites îles, fituées entre
l’île de Crète & le Péloponnèfe, félon Pline.
CGRICEON PROMONTORIUM, promontoire
au fud de la prefqu’île d’Ionie, qui s’avance
vers nie de Chio, où fe trouvort Erythra.
COR IDORG IS, ville de la Germanie, fituée
le long dit Danube, entre Medojlanium & Phurgi-
fiuis., telon Ptolemée.
CORINÆUM, au C o r ynæ um . Selon les divers
.exemplaires de Pline, promontoire de l’Afie mineure
, dans l’Ionie. C’étoit une partie du mont
Mimas.
COR INDIUR , ville de l’Inde, en-deçà du
Gange, félon Ptolemée, L. v u , c. /.
COR IN E A , contrée de l’A fie , dans l’Arménie
majeure. Ptolemée la place entre les fources du
Tigre & de l’Euphrate , & ail midi de la Thof-
.pitide.
CORINENSES, peuple de l’Italie. Pline le place
dans la fécondé région.
CORINEUM, ville fituée fur la côte méridionale
de ll le de C yp re , entre Citium & Salamis,
félon Pline. Elle étoit épifcopale, félon la notice
de Hiéroclès , qui la nomme Coren.
CORINIUM, ville de l’île d’Albion, dans le. pays
du peuple Dobuni, félon Ptolemée. Elle eft nommee
Corinium Dobunorum par l’Anonyme de Ravenne.
C ’eft aujourd’hui Cirencefler.
C orinium. Pline & Ptolemée nomment ainfi
une ancienne ville de l’Illyrie, fur le golfe Adriatique.
On croit que c’eft aujourd’hui Cori.
CORINTHIA, la Corinthie. Ce pay s , finie dans
le Péloponnèfe , occupoit une partie de l ifthme
de Corinthe, & n’avoit guère que cinq lieues du
nord au fud, & autant de l’oueft à l’eft.
C ’étoit un pays montueux, &. cependant aflez
fertile en bled ( i ) , & la ville principale étoit fituée
avantageufement pour le commerce, puifqu elle
avoit deux ports, l’un fur un golfe de fon nom,
& l’autre fur le golfe Saronique : ce qui la rendit
une des plus riches & des plus puiffantes de la
Grèce. M. Pellerin penfe que c’eft à cette firua-
tion que l’on avoit voulu faire allufion, en frappant
une médaille qu’il rapporte, & fur laquelle
eft une figure qui foutient de chaque main un gouvernail
de navire. ( Tome i , pl. 17, n°. 18.)
Les lieux les plus remarquables, après la capitale
, étoient les deux ports de cette ville ; favôir,
Lechoeum, au nord; fur le golfe de Corinthe, &
Cenchrect, au fud , fur le golfe Saronique. Le premier
étoit fréquenté par ceux qui faifoient le commerce
en Europe ; le fécond, par ceux qui le faifoient
en Afrique & en Afie. Corinthe communiquait
aufli avec la mer Ionienne & avec la nier
Egée» De-là vint l’épithète d’ cthctcrtoc, que
les Grecs donnèrent à Corinthe. tCp.qnfioka.G'tof.
Horace, en la traduifant en latin, a dit 1
Laudabunt aliï claram Rhodum, aut Mitylenen ,
Aut Evhefum , bimarifque Corinthi mania.
f v r r n s -
Adriaticumque patens late, bimaremque Corinthum.
CORINTHIACUS ISTHMUS (a ) , l’ifthme de
Corinthe. Cetifthme , qui joint le Péloponnèfe (la
Mode ) à la terre-ferme de la Grèce, avoit pris fon
nom de la ville de Corinthe, ou , fi l’on v eut, de
la Corinthie » dont il faifoit une'partie confidérable.
Cet ifthme pojirroit être, à la rigueur, defigné
par deux noms ; car il eft traverfé, du nord-oueft.
au fud-eft, par une petite chaîne de montagnes ,
qui, en s’avançant fur-tout parle nord-oueft, forme
une prefqqjile un peu confidérable. La partie du
golfe de Corinthe, qui eft à l’eft de cette prefqu’île
, & baigne les côtes de la Béotie, fe norn-
moit Alcyonium Mare. Depuis cette mer jufqu’au
golfe Argolique , la portion de l’iftlime appartenoit
a la Mégaride. C’étoit. fur la petite chaîne de montagnes
dont je viens de parler, que les Pélopon-
(1) On v o it, dans le recueil de M. Pellerin, une médaille
de Corinthe, ayant, d’un côté , la tête de Cérès, &
de l’autre, un épi de bled.
(2) Le modjihme vient du grec lo&pec, le coi : on le
donne à un paffage de terre refferré entre deux mer .,
& joignant enfemble deux terres plus confiderabl.es. Que
l’on me pardonne ces définitions, qui doivent fe trouver
dans le diftionnaire de géographie, foit ancienne , lois
moderne.
X x x a