
prédire l’avenir ; qu’ils donnèrent à Denys-le- J
Tyran des preuvesde leur la voir, en l’âvertiffànt
qu’un effain d’abéilles , qui s’étoit pofé fur Ta main,
lui promettoit la dignité royale. Ces Galeotes fe
difoient defcendüs de Galeus, fils d’Apollon & de
Themijla, fille de Zabus, roi des Hyperboréens.
GALEPSUS, ville grecque que les auteurs ont
attribuée à la Thrace eu à la Macédoine, félon les
différentes époques auxquelles ils remontaient.
Elle étoit fitnée fur la côte occidentale de la pref-
qu’île qui fuit immédiatement, à l’oueft, celle où
eft le mont Athos : cette prefqu’ile fe nommoit,
oti du moins la contrée qu’elle renfermoit, Sithpnia.
Galepfus étoit à-peu-près au milieu de la longueur
de la côte, ayant.au nord-oueft les Myla, 8c au
fud-eft Torone, qui avoit donné fon nom au golfe
Toronaïque. Galepfus étoit une colonie de Tha-
fiens, félon Thucydide.
N . B. On trouve ce nom écrit aufli Gapfefus ;
mais c’eft un renverfément de lettres.
G alepsus, lieu maritime de l’Eubée, félon Plutarque,
dans fes propos de table, qù il en donne
«ne agréable defcription;
G A LE R IA , ou G a l a r ia , ville de Sicile, félon
Diodore dë Sicile. Pljavorin la nomme Galerina.
Etienne le géographe dit Galarina Urbs pour figni-
fier la ville, & Galaria pour le pays.
GALES, lieu particulier d’Afrique, dans l’Am-
monie. Viéfôr d’Ütique. en parle dans fon premier
livre de la perféqntion des Vandales.
GALESUS ( Cervaro) , rivière de l’Italie, dans
le voifmage de Tarente.
Virgile & Martial en font mention. Ce n’èft
guère qu’un roiffeau.
G A LG A L , ville royale de la Judée, qui étoit
fitnée dans la demi-tribu de Manaffé, en-deçà, du
Jourdain, félon le livre de Jofué, c. 12+V.2j .
Jofué s’en empara après en avoir tué le roi.
G A L G A L A , G A LG A L * ou Gjlgal , lieu de
îa Judée, dans la tribu de Benjamin. Ce lieu étoit
vis-à-vis des plaines de Jéricho,. où habitaient, les
Chananéens.
On voit dans le livre de Jofué 'que les Ifraélites
demeurèrent en ce lieu fcorfqu’iis eurent paffé le
Jourdain. Il y fit circoncire tous ,ceùx qui étoient
nés pendant les quarante ans du voyage dans le
défert. Les Ifraélites y relièrent pendant les fix ans
que Jofué employa à prendre poffeflion de la T erre
promifé.
G’eft aufl» en ceTieu qu’Aod , fécond des juges
d’Ifraël, vainquit Eglon, roi dés Moabïtes.
C ’efl à Galgala que Saül fut confirmé dans fa
dignité de ro i, félon le premier livre des Rois.
Enfin, ce lieu efl célèbre par divers autres évé- ■
nemens qui font rapportés dans récriture.
GALGULIS, ville de la Judée, dans le pays dé
Samarie, vers la mer, sjfeft d'Apollonius.
GALIBÎ, peuple dé l’île de Taprobane, félon
Ptolemée, L. v i t , c. 4. Il Je met dans la partie
orientale, vers, le nord;
Galibi , montagne de file de Taprobane, felotf
Ptolemée, L . v u , c. 4. Il la met dans la ,partie
orientale, vers le nord.
GAL1LÆA. La Galil ée étoit une province d’Afie,:
faifant partie de la Paleftine: elle étoit au nord du
pays de Samarie. On la divifoit en deux parties ,.là
baffe Galilée & la haute Galilée.
La baffe Galilée comprenoit les territoires d’Ifia-
char & de Zabulon : c’étoit une des plus fertiles
contrées de la Paleftine.
La haute Galilée avoir les anciens partages d’Afer
& de Nephtali. On l’appeloit.aufli la Galilée des
Getitîls, parce qu’elle renfermoit un grand nombre
de payens parmi les Ifraélites.
Les Galiléens avoient.une diale&e différente de •
celle des Juifs; faine Pierre fut reconnu à fon langage
chez Caïphe.
. La baffe Galilée s’êtendoit, félon Jofeph ( debelL
Jud. L. n r , c.4 ),depuis Tibériade jufqu’à Zabulon,
dont Ptolémaïde étoit proche, du côré de la mer ; 8c
fa largeur étoit depuis le bourg de Galoth dans le
grand champ, jufqu’à Berfabé. Là commençoit aufli
la largeur de la haute Galilée, jufqu’au village de.
Baca, qui la féparoit d’avec les terres des Syriens ;
& £a longueur s’étendait depuis Telia, village,
proche du Jourdain, j.ufqu’à Méroth.
Les territoires d’Ifachar 8c de Zabulon compo»
foient donc la baffe Galilée. Il y eut,. dans-le premier
, deux villes épifcopales ^Lavoir, Hérâclée &
Porphiria; & dans le fécond, on compta aufli deux
villes du même rang, Sicaminon & Zabulon..Ces
quatre villes étoient au couchant. Tibériade, fituée
au levant, dans la tribu de Zabulon, étoit encore le
fiège d’un évêque de là province eccléfiaftique de
Scythôpolis.
Hérâclée, aflïfè aux confins de la Phénicie, avoit
un évêque , fuffragant de T y r. O11 trouve parmi,
les fbufcriptionà d’un concile de Jérufalem, Pnv
cope, évêque d’Héraclée. Porphiria étoit au nord
méridional de Cifon, près de fon embouchure dans
la mer, au pied du Carmel : elle a été remplacée
par Caïpha, fuivant Andrichomius.
Sicaminon étoit prefque vis-à-vis Porphiria, de
l’autre côté du Cifon. Zabulon étoit au levant de
Sicaminon, & à peu de.diftance. Hélio.dore, évêque
de Zabulon , figna. les aâes du premier concile, de
Nicée. Il étoit,. ainfî que ceux de Sicaminon. 6c de
Porphiria, de la dépendance du métropolitain de
Céfarée.
Tibériade a donné fon nom au îae de Génêfarerh t
Hérode, tétrarque de Galilée * en fut le fondateur,
8c liii donna le nom de l’empereur Tibère. Jç
n’entrerai pas dans le détail de ce qui concerne
chacune des villes de la Galilée : je dirai feulement
que les lieiix principaux étoient, après ceux que je
viens.de nommer, Naïm, dans la tribu d’ïfachar :
elle n’étoit qu’à une lieue du Tabor.... ..Nazareth ,
dans la tribu de Zabulon, aufli-bienque Cana.
La haute Galilée n’avoit qu’une ville épifcopale ;
c’étoit Capharnaum, dont l’évêque étoit fuffragant
de Scythopolis. Bethfaï,de & Corozaïm n‘étoient
pas éloignées de Capharnaum.
L’hiflorien Jofeph dit que les Galiléens étaient
bons guerriers, hardis, intrépides; qu’ils avoient
toujours réfifté aux nations étrangères qui les envi-
roiïnoient. Ils n’étoient pas moins a&ifs & laborieux
: & , comme cette partie de la Judée étoit
■ très-fertile, la population y etoit nombreufe.
On a vu -plus haut que la ville de Nazareth etoit
fituée dans la Galilée : de-là l’épithète de Galiléen,
donnée à J. C. dans l’évangile. On a aufli nommé de
même les apôtres & les premiers chrétiens.
GALILÆÆ M ARE , ou lac de Gènèfareth , ou
'de Tibériade , lac de la Terre promifé , qui efl formé
par le Jourdain. Au fortir de ce la c , le canal de ce
fleuve efl large & fes eaux tranquilles.
Ce lac efl nommé mer de Gènèfareth par Moy fe &
par Jofué. ( Voye^ G enesareth ).
G A L ILÆ I, habitans de la Galilée. ( Voyeç G a -
l ilæ a ).
G A L IN DÆ , peuple de la Sarmatie européenne,
félon Ptolemée, L. n i , c. $.
G A L L A , ville de l’Afrique intérieure , & l’une
de celles que Cornélius Balbus fournit à la domination
romaine, félon Pline , L. v, c. ƒ.
G a lla , ville de la Médie, dans les terres, félon
Ptolemée, L. v i , c. 2. -
G ALL AB A , ville d’A fie , dans l’Ofrhoène, félon
les Notices de l’empire ,feSi. 2$.
GALLANIS, fiège épifcopal d’A fie , dans la Pa-
leftine, félon Guillaume de T y r , cité par Ortélius.
GALLERI V IL L A , métairie d’Italie., dans le
territoire de Rimini, félon Pline, L. x , c. 21.
GALLESIUM, ville des Ephéfiens, félon Etienne
de Bÿfance., qui nomme aufli de même une montagne.
Phavorin en fait aufli mention.
GALLESIUS MONS, montagne dont parle
Grégoras, cité par Ortélius. Ce dernier foup-
çoiane qu’elle de voit être aux environs de Gonf-
taminople.
G A L L I , les Gaulois. J
Origine. Ces peuples defeendoient vraifembla-
blement des Celtes , furnommès Gornérites, ou font
le même peuple fous un nom différent & plus
moderne, qui leur fut donné, félon les apparences,
par quelques-uns de leurs voifins, lorfqu’ils conti-
nuoient à fe défigner eux-mêmes par leur nom primitif
de Gomerai, ou de defeendans de Gomen Ces
peuples.furent autrefois mieux connus fous le nom
de Celtes, 8c leur pays fous celui de Celto-Gallia,
d’où ont été formés les noms de Gàlates 8c de Celto-
Galates.
Les Gaulois ont été, à ce qu’il paroît, maîtres de
la plus grande partie de l’Europe. Ils ont laifle
des monumens de leur féjour dans prefque toutes
les provinces. Par - tout où les Phéniciens* les
Carthaginois & les Romains pénétrèrent, ils y
trouvèrent des Celtes ou Gaulois déjà établis.
Il efl: vraifemblable que les Celtes ou Gaulois
font les premiers peuples qui fe foient établis en
EfpagUe 8c en Portugal. Ils portaient dans ces
pays les noms libériens ou de Ccltibériens.
L’Italie aura de bonne heure attiré les Gaulois,
qui, peut-être, en ont été les premiers habitans.
Cette contrée étoit trop belle pour ne pas attirer
un peuple aufli nombreux ;& quand l’Italie aurôit
été peuplée auparavant, il efl probable que les
Gaulois y arrivèrent avant tout autre peuple.
Les Germains & autres peuples du Nord, ainff
que des îles Britanniques, étoient tous gaulois ou
celtes. Les Germains reflembloient fi fort aux
Celtes pour le langage, la religion & les coutumes,
qu’ils fembloient n’être qu’une feule &
même nation, excepté, comme le remarque Strabon,
qu’ils avoient confervé toute leur ancienne férocité
, qui étoit occafiqpnée par leur proximité avec
les Scythes & les Sarmates. Les Helyetii, les
Rhatùi, les Norici ,8c les Pannoniens, étoient quelquefois
appellés Celtes, 8c quelquefois Gaulois ;
encore du temps d’Aurélien, leurs troupes avoient
le nom de légion celtique oü gauloife.
Les anciens Gaulois ou Celtes poffédoient donc la
plus grande partie de l’Europe ; les bornes de leurs
poffeflions étoient au midi, la mer Méditerranée à
l’occident, l’océan Atlantique , la Manche, & la
mer du nord, au nord-oueft ; & ils s’étendoienr,
du côté du nord, jufqu’à la Scandinavie, la Pologne
& la Mofcovie. Telle étoit à-peu-près l’étendue
du pays pôffédé par les Gaulois, lorfque Jules-
Céfar y arriva pour la première fois. Il eft bon
d’obferver qu’à l’exception de l’Efpagne, de l’Italie,
& des parties méridionales de la France, le refte
du pays qui étoit habité par les Gaulois, etoit très-
convenable pôur une nation qui ne fe plaifoit qu a la
guerre ,*à la chaffe, & à d’autres exercices pareils,
dans un temps où l’agriculture étoit encore au ber-
oeau.
Ammien Marcellin dit : « les Gaulois font pref-
»> que tous de taille haute ; ils font blancs , ils ont
» les cheveux blonds, le regard farouche , aiment
» les querelles, & font.démefurément vains. Plu-
» fleurs étrangers réunis ne pourroient foutenir
n l’effort d’un feul d’entre eu x , avec qui ils pren-
» droient querelle, s’ il appelloit à fon fecours fa
» femme, qui l’emporte encore fur lui par fa vi-
» gueur & par fes yeux hagards : elle feroit re-
» ^doutable fur-tout, f i , enflant fon gofier & grin-
» çant des dents, elle s’apprêtait de fes bras forts
ri 8c aufli blancs que la neige, à jouer des poings,
ri pour en donner des coups aufli vigoureux que
ri s’ils partoient d’une catapulte. Ils ont, pour la
» plupart, la voix effrayante & menaçante, lors
» même qu’ils ne font pas en colère. Ils font gé-
» néralement cas de la propreté. Ils font propres
» à la guerre à tout âge ; le vieillard y va avec
» autant de courage que la jeuneffe. Endurcis par
» le froid & le travail, ils méprifent tous les dan-
, >r gers ». '
Langage. Ces peuplés parloient le celtique r mais
il éprouva des changemens, & fut divifé en prefque
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